La question du jour d’Orange sur les langues régionales

Appel publié le 31/05/21 13:09 dans politique par La rédaction pour La rédaction
Natacha Polony sur les langues régionales (345 vues)

Suite à l’éditorial de Natacha Polony de l’hebdomadaire Marianne, Orange Actu a lancé un sondage sur l’enseignement des langues régionales

«Notre France n'est toujours pas réconciliée avec ses racines et sa diversité interne», a déploré Jordi Vera, coordinateur du mouvement politique «Oui au pays catalan».


Vos commentaires :
gégé
Jeudi 26 décembre 2024
Hmm et bien le résultat du vote n'est pas mal mais les commentaires en dessous font peur. Où est-ce que ce ne sont que les ignorants (pour pas dire idiots) qui aiment à s'exprimer sur ce genre de sujets dont ils n'ont évidemment aucune idée ? (je sais je sais, il s'agit de actu.orange.fr mais quand même !)

Sinon le petit résumé de Natacha Polony est bien fait, bon nombre de petits français aculturés n'ont en effet pas conscience de ce que peuvent impliquer réellement ces questions. Avis aux éternels neuneus qui nous rabâchent que la priorité c'est d'apprendre aux jeunes la bonne orthographe française et de leur apprendre l'anglais paske sinon zauront pas de travail... Sûrement des monoglottes frustrés... Les polyglottes savent qu'une langue n'en chassent pas une autre...


Macha Sloveny
Jeudi 26 décembre 2024
J'ai du mal à croire que Natacha Polony soit favorable aux langues régionales. Elle tient un discours chevénementiste, même si elle est très brillante et sympathique, il n'y a aucun doute là-dessus

Philippe metchnikoff
Jeudi 26 décembre 2024
L'immersion est le meilleur système pour apprendre une langue.
D'ailleurs le lycée Diwan de carhaix avait été élu meilleurs lycée de france ,2 années de suite par une enquête...du figaro.

AFB-EKB
Jeudi 26 décembre 2024
Natacha POLONY expose clairement le déroulement de «la manip» initiée par Blanquer et derrière lui le clan jacobin avec comme relais majeur le Conseil constitutionnel. In fine elle met bien en évidence le problème majeur ,plus que jamais d'actualité, de la culture politique bien spécifique à la France: intolérance dogmatique jacobine et refus de la reconnaissance des identités plurielles.
Remercions la pour son analyse et sachons faire usage de sa notoriété.
Tiern e peb Amzer

Lucien Le Mahre
Jeudi 26 décembre 2024
Connaissant les capacités intellectuelles de Natacha Polony, on ne sera pas étonné par la qualité journalistique de cette analyse, à laquelle je souscris d’ailleurs sans restriction.

Ce qui a pu surprendre, c’est la vision «girondine» sous-tendant cette analyse, alors que beaucoup d’entre nous en étaient restés à l’image d’une intellectuelle parisienne, jacobine et notoirement issue du républicanisme centralisateur chevènementiste. C’est qu’entre-temps, l’analyste a convolé avec le chroniqueur culinaire Périco Légasse, dont elle a eu trois enfants.

Or ce qui caractérise ce gaillard, à part son franc-parler et sa recherche permanente du produit sain et de qualité, c’est qu’il se trouve être basque de naissance et qu’il ne cache nullement ses convictions «girondines». Je l’ai entendu au cours d’une émission télévisée et je peux certifier que s’il mastiquait les mets du repas avec un bel appétit, il ne mâchait pas ses mots pour autant et ne se gênait en rien pour mettre les pieds dans le plat convenu du jacobinisme ambiant.

En tout cas, la directrice de Marianne remet ici bien des pendules à l’heure en dégonflant les fausses craintes qui servent de masque à tous les jacobins impénitents. En ce sens elle fait heureusement contrepoint à la navrante intervention du linguiste Bentolila dans le JDD, qui persiste à voir des «isolats»
autistes se perpétuer autour des langues régionales, menaçant bien sûr l’unité française, alors qu’on se tue à expliquer que les locuteurs des langues incriminées sont tous bi ou trilingues si ce n’est plus et qu’il ferait mieux de se pencher sur le cas dramatique des monolingues français.

En réalité ce linguiste sort de son domaine de compétence pour prendre la position politique bien connue mais aberrante qui est de prétendre que «l’unité» d’un pays doit aller de pair avec son «uniformité».


penn kaled
Jeudi 26 décembre 2024
Evit Lukian
L'histoire girondine est un mythe inventé par Lamartine .Girondins et montagnards étaient à l'origine tous membre du club jacobin lui même issu du club breton , usurpé et dénaturé par les révolutionnaires parisiens .Les girondins n'étaient pas fédéralistes ,éventuellement départementalistes . Il est courant d'employer le terme jacobin pour dénoncer le pouvoir parisien centralisateur ,moi même je l'emploie parfois dans le sens que l'on entends actuellement car sur le plan historique c'est plus ambigu .L'hégémonie francilienne arrogante ,condescendante , usurpatrice ,seraient des termes plus adaptés à notre époque .
Voir le site

Lucien Le Mahre
Jeudi 26 décembre 2024
@penn kaled

Oui c’est vrai, je ne l’ignore pas, mais le terme «girondin», dont le sens réel est effectivement faussé par rapport à sa réalité historique, est compris partout en France (y compris chez les Bretons disons non-conscients) comme un équivalent de «décentralisateur» ou de «fédéraliste» (terme dont on taxait abondamment les Bretons à l’époque révolutionnaire) bref comme le pendant habituel à «jacobin» dans le langage courant.
C’est pourquoi, concernant un journal parisien, ce mot passe-partout m’est venu sous la plume bien qu’il soit inexact pour les esprits plus affûtés.
Merci en tout cas pour le site : on n’est jamais trop renseigné !


Anne Merrien
Jeudi 26 décembre 2024
Serait-il possible de retrouver (dans les archives de l'INA ?) la réponse faite aux sénateurs en 1992 par le garde des Sceaux Michel Vauzelle qui précise que, malgré la modification de l'article 2 (ajout de «La langue de la République est le français.»), «aucune atteinte ne sera portée à la politique et au respect de la diversité de nos cultures régionales».
Evidemment, les promesses n'engagent que ceux qui les croient...

Dominig YVON
Jeudi 26 décembre 2024
Le 21 Mai, pour l'ONU, est la journée internationale de la diversité culturelle. En frañce, le même jour, c'est la journée de censure de la diversité culturelle.....
Amusant de constater que, grâce à Berger et Blanquer, des députés« lrem» font un recours contre une majorité de députés« lrem».....
Et on essaie de nous faire croire que Macron et Castex ne sont pas au courant de ce qui se passe dans leur majorité.....A un an des présidentielles....
Soit ils ne tiennent pas leur majorité , pas plus que Blanquer, soit la réaction a été plus forte qu'attendu à un mois des élections...
Les déclarations de Macron, pro enseignement immersif, ne valent que jusqu'aux régionales ...A moins d'être très naïf.....ou pro lrem.....

Rafig
Jeudi 26 décembre 2024
Je viens de «voter» sur le site Orange et le oui aux langues régionales est de 97 % !
Natacha Polony a souvent un discours décalé par rapport aux «journalistes» au garde à vous vis-à-vis de l'idéologie Républicain française. Le faite d'énoncer les éléments nous permets de comprendre les mic-macs de la «macronie».

Il faudrait que les républicains français intégristes (jacobins) comprennent que ce que nous voulons ce n'est pas «atteindre à l'unité de la République» mais changer cette république qui sent le moisit et qui n'est plus démocratique ou «à la chinoise». Il faut leurs signaler aussi qu'après la disparitions des langues dites régionales, c'est la langue française elle-même qui disparaîtra !


Alter Écho & Ego machin
Jeudi 26 décembre 2024
Je suis toujours (plus ou moins) avec intérêt des interventions de Natacha sur les différents médias. Interventions qui n’ont jamais été de s’intéresser à nos « problèmes », autant que je m’en souvienne ! Mais pour ce qui concerne la politique française en général et plus largement, je reconnais son esprit d’analyse, et la pugnacité à défendre ses idées avec intelligence et justesse. Pour une France particulière bien entendu.

Donc puisque Natacha «et aussi Marianne» s’en emparent, c’est que c’est bien un problème français, mais qui est bien sûr principalement français, et/mais pour certains d’entre nous, celui des origines de la « construction française »! L’admettre c’est bien difficile?

Natacha en différenciant écoles privées « natives », de celles «d’importation et migratrices » ethno-conservatrices de leurs origines, qui veulent s’imposer ailleurs que dans le monde que curieusement elles ont abandonné, au lieu de s’engager à le faire évoluer, Natacha voit bien je pense (tardivement ? opportunément ?) que cette France, que sa France est en perdition !

A t’elle perçu, enfin que « les petites patries » survivantes d’Ernest Renan le Breton, sont la Mère Patrie sous jacente, celle des vieux mondes sylvestres, qui serait aussi l’avenir d’une Francie mal grandie, difforme, estropiée? Malgré qu’elle fut et n’est plus qu’une marâtre abusive, stérilisante et castratrice? Gérée par des pouvoirs déliquescents.
Dans une fédération/confédération ? Qui pour moi, aurait dû naître au lendemain immédiat de 1945.Bien trop tardivement !

En raison de certaines de ces « migratives » aux tendances invasives et conquérantes qui ne cachent même plus leurs projets, de détruire la France et de la refaçonner comme une mosaïque, en première étape.

Sommes-nous solidaires, Peuples Fondations et Francie, pour un sauvetage qui semble parfois désespéré, pour nous tous co-détenus d’un même « titanic » victime d’un fracassant sabordage, qui avec lui nous entraîne petits canots aliénés et câblés aux bossoirs, dans des eaux noires et froides ?

Sa vidéo pose bien des questions non formulées (donc des réponses), qui sans doute ne manquent pas. Les questions des caves et des greniers qu’un jour il faut vider, avant que toutes les valeurs ne flambent !

Les plus bloquées, rouillées, et rétives des girouettes, n’ont jamais été en mesure de changer ni la direction, ni la force des vents. Elles ne sont plus, parfois, qu’un doigt figé que les idiots regardent! Il suffirait qu’ils lèvent un des leurs, mouillé ils pourraient au moins se faire une idée, une petite même approximative ! J’en connais qui regardent leur rutilant smart phone pour savoir le temps qu’il fait au dessus de leur tête, ou fera chez eux dans huit jours ou pour l’été 2022 !

Et ce n’est pas de Natacha Polony que je parle !


Pascal Lafargue
Jeudi 26 décembre 2024
C’est vrai que l’angle d'analyse de Natacha Polony sur la situation de nos langues est surprenant. Et la belle occasion que lui a offert Blanquer de taper sur le gouvernement n’explique pas tout. On remarque à ce propos que l’ensemble des media ayant récemment relaté l’affaire du Conseil constitutionnel a adopté une attitude bienveillante à notre égard. Non seulement ils ne sortent plus leurs revolvers quand ils entendent les mots culture bretonne, mais ils semblent enfin nous écouter et nous comprendre.
Le spectre du “séparatisme” ne parait plus être un argument crédible pour exiger l’anéantissement de nos langues, à en croire de nombreux rédacteurs, dont Natacha Polony. Les bouilles sympathiques et pleine de vie des jeunes brittophones s’exprimant dans un bon français lors de la manif de Guingamp semblent avoir bien traduit à leurs yeux la légitimité et la vraie nature de notre combat. Et puis, l’éclatement des forces politiques bretonnes en une mosaïque de partis, avec les scores électoraux respectifs que l’on connait, a sans doute permis de donner l’illusion que ce concept d’autonomie était inexistent en Bretagne. En tout cas, nous sommes suffisamment inaudibles pour ne pas servir d’épouvantails…
Aussi, mais peut-être que je me trompe, j’ai le sentiment que nous sommes en train de devenir les supplétifs involontaires d’un nouveau combat franco-français, à savoir contrecarrer la globalisation et ses conséquences d’appauvrissement culturel dont parle Natacha Polony mais aussi (sachant que c’est actuellement la grande préoccupation des Français), l’acculturation islamique supposée ou “grand remplacement”. Face au «délitement de la France», il se peut qu'ils veuillent utiliser, récupérer notre capacité à nous mobiliser, notre vitalité et notre énergie toute autochtone au service de la France. Comme par miracle, nous ne sommes plus des anti-France, nous sommes maintenant la France. Tant qu’à choisir entre le kig ha farz ou le kebab, au point où ils en sont…
Peut-être encore sommes-nous là dans la continuité des avancées sociétales connues ces dernières années où l’on a (enfin!) compris que pincer les fesses d’une femme ce n’est pas drôle ou encore que la vie d’une personne noire ça compte aussi, pour faire court. Ce peut-il que dans cet élan progressiste, vouloir la mort d’une langue commence à devenir non seulement dépassée mais aussi inacceptable ?
Quoi qu’il en soit, le vent semble enfin tourner en faveur de notre bonne vieille langue et nous ne pouvons que nous en réjouir.

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