Question aux maires, aux conseillers municipaux, généraux et régionaux de Bretagne ; à MM Kerguéris, Lebreton, Maille, Mareschal, Tourenne, Le Drian.
Lors du débat à l'Assemblée Nationale, le 7 mai 2008, Mme Christine Albanel, ministre de la Culture et de la Communication, a fait savoir que le gouvernement n'envisageait pas de ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. La raison invoquée, fondée ou non, est la crainte qu'une telle ratification n'entraîne l'obligation de traduire dans un grand nombre de langues régionales les textes officiels de la République. Mais la ministre a poursuivi en suggérant elle-même une solution à ce problème. Elle a rappelé « qu'aucune disposition n'interdit à une collectivité locale de traduire ses délibérations — ce qui constitue une nuance importante avec l'obligation de traduction ».
La « patate chaude » est donc entre les mains des responsables bretons. Ce qui amène à leur poser la question suivante : « Envisagent-ils de publier en breton l'ensemble ou une partie des documents que produit leur institution ? » Ils en ont le droit.
Michel TREGUER, écrivain
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