Quelques chiffres dans l'affaire FNE - France Nature Environnement

Editorial publié le 22/02/11 8:14 dans Environnement par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
https://abp.bzh/thumbs/21/21375/21375_1.png

La Bretagne compte dans la filière porcine 2 200 élevages, 5 abattoirs, 40 entreprises de salaisons, soit 8000 emplois directs, lit-on dans Ouest-France en juin 2010.

Dans le Ouest France du 19/11/2010, ces chiffres sont singulièrement différents : 7000 élevages, 31 000 emplois directs (1900 en alimentation, 6700 en élevage, 2500 dans des services directs, 11500 en abattage et découpe, 8000 en charcuterie-salaison). Guerre des chiffres ?

60% des 11 milliards de subventions versés par Bruxelles aux agriculteurs français (Montant 2010, annoncé dans le Canard enchaîné du 16/02/11) vont aux céréaliers. Le groupe céréalier Sofiprotéol-Glon-Sanders, est à l'origine de la plupart des gros dossiers de création des porcheries et poulaillers bretons. Xavier BEULIN est à la fois Président de ce groupe Sofiprotéol et Président de la FNSEA.

La commission permanente de la Région Bretagne, le 15/07/10 a voté 650 000 euros à la COOPERL de Lamballe, alors que l'entreprise était bénéficiaire (11 millions en 2009).

Autres chiffres intéressants : le vote de l'amendement Le Fur le 17 janvier 2011 permet de doubler l'existant sans aucune concertation. Ce décret aboutit à priver le public et les conseils municipaux de toute information environnementale et de tout avis sur les projets de regroupements qui échapperont dorénavant à l’enquête publique. Ainsi, on pourra doubler le cheptel existant, jusqu’à 40 000 volailles ou 900 porcs, sans que les riverains et les conseils municipaux n’aient leur avis à donner.

Le député Marc Le Fur réclame à la ministre Kosciusko-Morizet de supprimer les subventions à FNE. FNE recevrait 44% de ses subventions du Ministère de l'Environnement. Le budget total de la campagne de FNE était de 170 000 euros. Salon de l'agriculture, grandes affiches vantant la production exemplaire de la France, la sécurité alimentaire, combien tous ces efforts médiatiques ont-ils coûté ? Et la campagne récente de juin 2010 en Bretagne ? Il faudra bien un jour connaître le prix, et surtout le coût des choses.


Vos commentaires :
Gael Le Rallic
Vendredi 15 novembre 2024
Monsieur Le Fur aurait mieux fait de s'abstenir sur le dossier des extensions de porcherie et de proposer de vraies solutions pour réduire le volume des algues vertes!

Anti-spam : Combien font 1 multiplié par 3 ?