200 à 250 manifestants à Brest et à Nantes, 130 près du portique écotaxe de Jugon-les-Lacs, c'est le bilan chiffré de trois manifestations, dans lesquelles étaient impliquées les Bonnets rouges, le 31 mai. A Nantes, les manifestants se sont enchaînés, du moins une partie d'entre eux, aux grilles de la préfecture. A Brest, les participants ont défilé de la mairie à la sous-préfecture, dans une ville déserte, car, beaucoup habitants étaient allés profiter du grand beau temps au bord de la mer.
Bien que les manifestations de Nantes et de Brest aient été appelées par des associations et collectifs particuliers, le fait que le Collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» ait appelé les comités locaux des Bonnets rouges a eu un effet très visible, car la majorité des participants portaient le célèbre couvre-chef. Il faut cependant nuancer l'affirmation, car, sans l'appel du Collectif , la plupart serait venu quand même. La simultanéité avec l'arrivée à Glomel (Centre-Bretagne) de la «Redadeg» (course par relais pour le breton) a réduit la participation. Cependant, une partie notable de la foule présente à Glomel a repris en choeur le slogan «Naoned e Breizh», soit «Nantes (est en) Bretagne».
Les prises de paroles, dont celles de Christian Troadec, d'Yves Pelle (Parti breton) et Anne-Marie Kervern (UDB), ont montré que la question de la Réunification motivait toutes les facettes du mouvement breton, capable, sur ce sujet, de monter un front uni. Deux couleurs dominaient, le rouge des bonnets et le jaune des drapeaux de l'Union démocratique bretonne, bien représentée, mais, on était loin de la mobilisation du 19 avril dernier à Nantes.
Les trois manifestations ont été convoquées en 72 heures, parce qu'il est quasiment sûr que le schéma de fusion des régions françaises sera dévoilé dans le semaine qui vient, mardi ou mercredi. Il semble qu'une fusion Bretagne-Pays-de-la-Loire soit l'option retenue, malgré les appels du pied d'élus de la Région Centre qui voudrait capitaliser sur l'appellation Unesco (Patrimoine mondial de l'Humanité), dont bénéficie le Val de Loire. Celui-ci inclut le Maine-et-Loire, mais, pas la Loire-Atlantique. Les élus de la Région Centre qui ont appelé à cette fusion se sont gardés d'être trop explicites sur la question nantaise.
Par ailleurs, nombre de députés PS de Bretagne ont pris position pour la Réunification à la suite du Président de la Région Bretagne, Pierrick Massiot. Une fracture se crée dans ce parti en Bretagne.
Il est fortement question de manifestations au cours de la semaine qui vient, soit mardi, soit mercredi, en fonction des annonces, soit par le président Hollande, mardi soir, soit, après le Conseil des ministres de mercredi. Ce qui est certain, c'est que le Collectif des Bonnets rouges, dont les principales revendications sont, avant tout, économiques, n'a pas encore dévoilé le jour d'une grande manifestation avec tracteurs et camions. Pour le moment, il préfère appuyer de nombreuses manifestations locales. L'une des plus en vue aura lieu à Concarneau, le samedi 14 juin après-midi, en soutien à l'armement de pêche Dhelemmes, dont les bateaux risquent d'être vendus. Cependant, la date du 7 juin sera, probablement retenue celle pour une vraie manifestation propre aux Bonnets rouges, peut-être de grande envergure.
■Selon le JD, AYRAULT, LE FOLL, FILLON soutenus par les maires Bretons, Auxiette et les Elus de l'ensemble des Pdl y compris du 44 feraient pencher la balance, face à Le Drian qui pour limiter la casse demanderait le statu quo
Il faut inciter Le Drian , les élus favorables a la réunification de droite comme de gauche,Troadec et les Bonnets Rouges , les partis bretons, les associations, la société civile a mettre en place un véritable front de résistance bretonne, notre seul salut !
Là bizarrement, je suis sure que la France soutiendrait.