La crise sanitaire que nous vivons est sans précédent. Ces épisodes pandémiques ne sont certes pas inédits, les grippes dites « asiatique » et de « Hong Kong » ayant fait plus d’un million de morts dans le monde en 1958 et 1969. Mais durant ces deux épidémies, si graves furent-elles, aucun confinement n’avait été mis en place. La vie suivait son cours et, faute de mesures de prévention adaptées, les morts semblaient une fatalité.
En 2020, face au Covid-19, le confinement s’est imposé dans de nombreux pays du monde comme une mesure sanitaire incontournable dès lors que le virus, très agressif, avait déjà contaminé un grand nombre de territoires. En France, sans aucun esprit de polémique, il est nécessaire de questionner la gestion de ce confinement par l’État central et du déconfinement qui s’en suivra, a priori à partir du 11 mai. À ce titre, il est regrettable de constater que l’idéologie prime sur la logique et que le jacobinisme prime sur le pragmatisme.
Les médias ont beaucoup comparé la France avec l’Allemagne. Une fois n’est pas coutume, le centralisme a même été remis en question par de nombreux éditorialistes et chroniqueurs politiques. La raison est simple : la société perçoit aisément l’illogisme de l’absence d’un traitement différencié de la crise sanitaire selon la situation réelle constatée dans les territoires. Alors qu’il aurait été possible de confiner progressivement en circonscrivant les zones infectées en premier lieu, l’État a choisi d’imposer la même règle pour tout le monde. Mais admettons : on peut considérer cela comme un « principe de précaution ». En revanche, le déconfinement semble prendre le même chemin. Or, la situation sanitaire est complètement différente en Île-de-France ou en Alsace qu’en Bretagne dont les taux de contamination et de mortalité sont similaires à ceux de l’Allemagne… qui commence à déconfiner !
Moyennant la définition de règles strictes comme le port du masque, l’application massive des tests, des mesures de précaution dans les commerces et des restrictions de déplacements véhiculés, le déconfinement peut être envisagé dans certaines zones. Le Président a annoncé que le déconfinement ne serait pas régionalisé mais territorialisé. Face à cette annonce floue, nous lui demandons d’annoncer clairement que désormais les collectivités locales seront associées aux décisions sur le déconfinement. Un des avantages d’une approche décentralisée serait de permettre à certains hôpitaux (qui ne sont pas tous débordés) d’accueillir à nouveau la patientèle dont les examens (souvent importants aussi) ont du être décalés.
Depuis des décennies, l’UDB prône l’adaptation des décisions aux réalités locales. Aujourd’hui, pour l’UDB comme pour beaucoup de Bretonnes et de Bretons, non seulement les décisions politiques du gouvernement et du chef de l’État sont opaques et incomprises, mais il est de plus en plus clair que le centralisme n’est pas du tout adapté au monde réel.
Lydie Massard, porte-parole de l’Union Démocratique Bretonne. Ce communiqué est paru sur RPS
■D'une manière générale, il y a un consensus de l'emsav concernant l'actualité; l'état français soi-disant protecteur (ah... Liberté, Egalité, Fraternité) vacille et se montre incapable de proteger la Liberté (celle d'aller et venir sans se justifier fait partie des «libertés fondamentales»), de protéger l'Egalite, d'ailleurs déjà bien mal en point auparavant (inégalité de situation du logement de confinement, inégalités de traitement entre les marchés et les commerces en durs), de protéger la Fraternité (requisition arbitraire par l'etat des masques commandés par une region...)
Mais au-delà de ce consensus... je m'inquiète du déficit de lisibilité des formations politiques bretonnes; aucune n'est lisiblement montée au créneau pour réclamer l'évidence: plus de pouvoir pour une meilleure gestion de crise, plus d'autonomie pour une meilleure de crise, plus ... d'indépendance ?
Les propositions les plus simples et les plus pragmatiques sont pourtant dans la ligne directe de ce qu'il faut faire :
- déconfinement au sein d'une commune/canton avec gestion des autorisations par chaque maire; le(la) maire est à la fois l'elu le plus démocratiquement élu, et le plus proche du terrain; capable de savoir si on peut ouvrir une plage ou un restaurant, et à quelle condition...
- puis déconfinement à l'échelle d'un canton/département; mutualisation des moyens à l'échelle du département; notamment pour les circuits d'approvisionnement
- pilotage à l'échelle de la région avec des règles plus générales (obligation du port du masque, fusse-t-il artisanal, pour tou(te)s en tout lieu public) simples et cohérentes
Dans mon village, il y a un coiffeur... chez qui je ne fait JAMAIS la queue...; l'accès à la plage pourrait tout à fait être réservé aux habitants des alentours (limites à X kms); idem pour les qques restaurants ; redemarrer ces clusters économiques permettrait de limiter la casse économique et de remonter le moral des troupes; par contre je n'ai pas de cinéma, pas de grande surface de bricolage, et dans ce cas... tant pis... j'attends...
A L'EMSAV DE SE FAIRE ENTENDRE !!