Quand Presse Océan titre en breton avec Sant-Ervlan !

Dépêche publié le 23/10/11 3:59 dans Langues de Bretagne par Gilles Delahaye pour Gilles Delahaye


Le breton en six mois à Sant-Ervlan est le titre de Presse Océan, avec le nom breton de la ville de Saint-Herblain et une récidive de breton dans le texte : Emaon o teskin brezhoneg (« J'apprends le breton »).

Pour annoncer le démarrage de la formation professionnelle de six mois en breton au Centre Yezhoù ha Sevenadur (Langues et Cultures) de Saint-Herblain (1), haut lieu de la culture bretonne en Loire-Atlantique, Presse Océan donne le nom de la ville en breton (voir le site)

Il faut se souvenir que des panneaux bilingues d'entrée et sortie de ville ont été posés en juin 2010 (voir notre article) à Saint-Herblain et qu'à la suite de l'annonce du projet, la jeune correspondante locale de Presse Océan, qui avait lu ABP, prit rendez-vous avec l'élu de Saint-Herblain mentionné. Celui-ci l'a entretenue pendant 2 heures de la culture bretonne à Saint-Herblain, ce qui a donné lieu à une page presqu'entière sur le sujet dans le journal.

Presse Océan n'est donc pas, malgré le rachat par Ouest France, entièrement contrôlé par celui-ci. La si petite de zone de diffusion de cet article qui n'est publié que dans les « éditions Nantes Métropole et Nord » – donc info inconnue à Saint-Nazaire et Guérande comme dans le vignoble – fait qu'on peut laisser du mou à la bride sans grandes craintes, en paraissant tolérant. Le nantes.maville.com, reprend, du coup l'article (voir le site)


(1) Yezhoù ha Sevenadur, 13 rue du Rémouleur

44800 Saint-Herblain/Sant-Ervlan

02 40 85 27 22 - 06 08 05 11 10

yezhou44@yahoo.fr

(voir le site)

(voir notre article) pour les fonctions et l'inauguration du centre.


Vos commentaires :
Jean Landais
Lundi 23 décembre 2024
Sur le même sujet et dans le même temps , Ouest-France indiquait que c'était la première fois qu'une telle formation était organisée....hors Bretagne .....

Fabien Renaud
Lundi 23 décembre 2024
Il y a plein de journalistes chez O.-F. tout à fait convaincus des vertus du bilinguisme et de la culture bretonne. Dans les pages locales ou même en page Bretagne, il n'est tout de même pas rare d'en entendre parler, de sentir cet attachement. Il faut distinguer l'orientation rédactionnelle d'en haut d'un journal de l'orientation de chacun des journalistes qui n'écrivent pas le petit doigt sur la couture du pantalon. Il faut arrêter de croire que les journalistes sont «sommés» ou rappelés à l'ordre parce qu'ils expriment un point de vue qui n'est pas celui de leur rédaction en chef. Rares sont les pressions et quand pressions il y a, elles visent davantage à empêcher la révélation d'infos compromettantes sur tel ou tel homme politique qu'à imposer une pensée unique d'en haut.

mac kinle
Lundi 23 décembre 2024
Si vous viviez en Loire-Atlantique, mon cher Fabien Renaud, vous sauriez que nous n'avons pas de pages « Bretagne», mais seulement des pages «pays de la Loire» et qu'à nantes Ouest-France est un vrai «centre de renseignements» de la police nationale. Même la dernière manifestation n'a pas eu droit à une seule ligne!Alors, ... «aux chiottes ouest-Torche».

T. Gwilhmod
Lundi 23 décembre 2024
Ma soeur de ST Herblain me dit que pour elle l'école Diwan c'est un moyen d'échapper à la carte scolaire et que si diwan fait 100 % au bac c'est parce que les nuls sortent du réseau avant échéance.
Fondamentalement on peut se damander à quoi cela rime d'apprendre le breton en 6 mois pour à 90 % enseigner dans un breton basse qualité comme gagne pain.
Je suis pour quand même mais j'aimerai aussi qu'on se pose quelques questions :
- pourquoi les personnes issues du réseau Diwan (sans parler des sous-marques de bien moindre qualité div yezh & dihun) ne fondent pas de familles bretonnantes et souvent même oublient le breton ? quel gâchis ! quel constat d'échec difficile à faire !
- à quoi cela sert de baragouiner si ce n'est seulement se faire «plaîsirr» alors que la démarche politique qui devrait sous tendre tout cela est quasi inexistante (voir le niveau nullisime de la branche politique du mouvement de la langue, carrément syphonée par le ... PSF via les Verts.

Bref j'aimerai qui'il y ait des gens sérieux qui luttent pour le breton, non comme un hobby ou un gagne pain mais parce que c'est vital pour eux.


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