Quand la France moisie s'exprime sur France-Culture

En Bref publié le 23/06/11 22:14 dans Cultures par F. Lécuyer pour F. Lécuyer

Émission «Répliques» 11 juin 2011 sur France-Culture animée par Alain Finkelkraut. Invité : l'écrivain Richard Millet.

Extraits :

Alain Finkelkraut : «Il fut une époque où l'assimilation passait par le choix d'un prénom français, j'ajouterais d'un prénom banal. Aujourd'hui on lutte à la fois contre la francisation et contre la banalité (...)».

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Richard Millet : (...) «Quelqu'un qui, à la troisième génération, continue à s'appeler Mohammed quelque chose, pour moi, ne peut pas être français.»


Rappelons les déclarations antérieures de Richard Millet : « la vraie culture, nous le savons, nous autres écrivains, est ce que Paris transforme en universel » (Nouvel Observateur, avril 2004), « on naît Limousin pour devenir Parisien, c'est-à-dire en reniant son origine provinciale » (Nouvel Observateur, avril 2004), etc.

Et quid de quelqu'un de la 60e génération qui continue à s'appeler Goulc'han, Dumé ou Imanol ? A-t-il, lui, envie d'être français ?


Vos commentaires :
Pierre Mohamed
Vendredi 15 novembre 2024
je précise quand meme que Gerard Millet va devoir attendre peut etre la 60 eme generation car les musulmans donnent des prénoms musulmans c'est à dire ayant un lien avec le coran et si c en'est pas le cas (rare) alors ce sont des prenoms avec un lien avec la langue arabe ou arabisé .

Le jour où une famille musulmane appelera son fils Pierre; disciple du Christ en effet il peut attendre longtemps.
Car avant d'etre banals , ce sprenoms sont chretiens, on l'a peut etre oublié.


Michel Prigent
Vendredi 15 novembre 2024
Ah, çà me revient, il s'agit de Marie France Garaud, née en 1934, ancienne conseillière de G.Pompidou, qualifiée un moment de «femme la plus puissante de France» et actuelle Présidente de l'Institut International de Géopolitique et qui déplore le déclin français avec sa référence obstinée à une époque postmondialisation;
L'autre Dame est Marie Christine Barrault, artiste bien connue.

Fitamant Laëtitia
Vendredi 15 novembre 2024
Moi je fais le chemin inverse...je suis d'ici, peut-être pas au-delà de la 10ème génération, et ma fille porte un prénom qu'on donne dans les pays du Maghreb, dans les enclaves musulmanes des pays de l' Est, en Macédoine, dans les banlieues des villes françaises, et en diminutif en Espagne. Il est tout ce qu'il y a d'universel, héritage d'une culture riche, millénaire et métissée, et il n'est pas parisien. Ca me va.

Michel Prigent
Vendredi 15 novembre 2024
Mon commentaire précédent peut laisser songeur, il le sera moins si je vous livre le texte qu'il venait amender et que je remet «dans le circuit» d'ABP.

«A propos de Finkelkraut il me revient en mémoire un des débats proposés tous les soirs sur FR3 par F.Taddeï »Ce soir...ou jamais« et qui portait sur la francophonie.
J'en jubile encore.
S’agissant de francophonie, on avait forcément invité un canadien, un certain Ben, homme truculent, genre Youenn Gwernig, ce célèbre breton de New-York.
Ce jour-là, la grand-messe de la francophonie célébrée par d'éminents laudateurs de la grandeur de la France, A.Finkelkraut, une autre que je confonds toujours avec Mme Carrère D'Encausse, académicienne il me semble et spécialiste du monde soviétique au point qu'elle donne l'impression que le mur de Berlin n'est pas tombé, et aussi la gentille M.F. Garrault, la grand-messe donc, avait tourné en eau de boudin.
Ce Mr Ben, qui était sensé applaudir aux discours louangeurs de nos intarissables francophiles les avait littéralement pétrifié et cloués de stupeur en dénonçant l'incroyable prétention de la France à imposer sa langue partout dans le monde et notamment en Afrique, mais aussi dans l'hexagone: »
mais laissez-les parler leur langue, nom d'un chien !...En Afrique, en Corse, en Alsace, en Bretagne...Vive la Bretagne libre !!!«
S’en suivait une litanie de griefs, d'acrimonies sur ce mythe de la supériorité du Français.
Timidement, et parce qu'elle n'avait encore rien dit, M.F.Garault se hasarda, juste à la fin, à parler de son action francophone au Mali...Elle n'en eu pas le temps, Ben explosa...:»
ca y est...çà recommence !«....Fin de l'émission.
Je n'ai jamais vu A.Finkelkraut et compagnie aussi »
péteux« et muets que ce jour-là.»
Mea culpa.


Mohamed Kers
Vendredi 15 novembre 2024
Moisi et pourri: Ah les salauds de réactionnaires! Nous sommes tous des Mohamed

Ishtar kwack
Vendredi 15 novembre 2024
Il est bien triste de constater que ce type de vieux con trouve toujours des média pour diffuser leur affligeante bêtise.
Heureusement que je n'écoutais pas France Culture, car payer pour cela ne m'enchante guère.

La richesse est dans la diversité, cela implique l’acceptation des différences et le respect de valeurs communes qui doivent être le ciment de la nation.

Est-ce que ce type d'individu entendra un jour que l'intégration à un pays et l'adhésion à ses valeurs ne se limitent pas à un prénom, une culture communautaire (breton, béarnais, basque, occitan, antillais...), ou une pratique religieuse ?
Ce sont ceux là-même qui étaient contents d'envoyer les Moktar, Gwendal, Volodia, et autres Miguel faire la guerre pour la nation Française et faire les travaux difficiles pour lesquels ils ne veulent pas se fatiguer et se salir les mains.

Cette France qu'il décrit je n'en veux pas, j'aime autant m'en autant m'en séparer plutôt que d'être intégrée à cela.


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