Les politiques ont beau jeu de s'atermoyer sur les crises traversées par l'élevage français, alors que les manifestations de cet été sont le pic de crises déjà larvées depuis bien longtemps, et ce dans toutes les filières agricoles. Voilà des années que nous alertons sur le boulet que nous traînons à nos pieds : notre manque de compétitivité !
Il est URGENT et IMPERATIF que les pouvoirs publics prennent à bras le corps la question des distorsions de concurrence que subissent les producteurs français en matière fiscale, sociale et environnementale.
Créer un vaste marché intérieur européen, fondé sur le soi-disant principe d'une concurrence libre et non faussée, avec une monnaie unique, mais sans rapprochement des politiques économiques (sociales, fiscales et budgétaires), ne pouvait qu'aboutir à des guerres économiques entre Etats membres. Alors, de deux choses l'une : soit l'Europe crée les conditions d'une concurrence équilibrée au sein du marché intérieur en rapprochant les politiques fiscales et sociales, soit l'Etat français compense les distorsions de concurrence qu'il inflige aux filières agricoles et agroalimentaires. S'il est également indispensable de rénover les relations entre les différents maillons, le challenge fondamental pour nous, agriculteurs, est de renforcer notre poids au sein des filières. C'est à cette seule condition que la contractualisation peut être une partie de la solution.
Les pouvoirs publics français ont l'obligation économique, sociale et morale, d'agir sans délai pour desserrer l'étau des contraintes administratives et des normes environnementales qui ruinent nos exploitations au quotidien. L'énergie déployée par l'administration, et son cortège de fonctionnaires, pour entraver la liberté d'entreprendre est scandaleuse. Le coup de gueule de Claude Allègre, alors Ministre de l'Eduction nationale, avait été sismique quand il avait annoncé qu'il fallait dégraisser le mammouth !
Mais bon sang, qu'attend la France pour investir dans son agriculture et pour libérer les énergies ? Non seulement les paysans français trinquent pour l'embargo russe, mais en plus la Russie en profite pour soutenir son agriculture. L'apathie française est un scandale qui ne peut demeurer silencieux, ni sans réaction unie du monde économique ; car toutes les filières agricoles et agroalimentaires, et tous les secteurs d'activité créateurs d'emplois et de richesses, sont concernés. Nous devons, tous ensemble, secouer Paris ! Rendez-vous début septembre !
Thierry MERRET - Président de la FDSEA du Finistère
■Que proposent CLAIREMENT les paysans bretons,les BR,les organisations bretonnes?
Les consommateurs veulent consommer Breton de préférence aussi, au prix raisonnable avec une qualité assurée.Et il faut que les producteurs et les consommateurs Bretons soient les bénéficiaires en priorité.
Quels objectifs pour les élections régionales BREIZH 2015?Quelle sera l'agriculture bretonne dans 2 ans ,dans 20 ans?Il faut un minimum de planification et ne pas laisser les banques et fonds de pensions mener la danse.
D'autre part:
très préoccupé par les suicides ,dans l'agriculture et dans d'autres secteurs;qui peut nous sortir les chiffres 2014 ,par exemple,même si c'est douloureux.(Nombre de tentatives et de décès)
J'avais personnellement soulevé ce problème à Mr Claude Evin -député puis Ministre de la Santé-dans les années 70 et 98 (Mouvement des chômeurs).
Malheureusement mr le député et Ministre de la santé
n'a jamais répondu!
Nous serons surpris de ces chiffres,et les banquiers, les politiques pourraient alors être plaçés devant leurs responsabilités sans parler de leur conscience;
Un Ministère Breton de l'agriculture, mais bonne dame pourquoi faire?
Vive le cochon français!
C'est pas un communautariste le gars du pays...!
Certes le paysan breton est un peu en colère contre son ami français parisien, et il se prépare à prendre le TGV pour lui dire «zut», toucher son chèque et boire une bière (une Kronenbourg, pas un truc de Bretagne...) pour finir ensemble en disant du mal des Allemands et autres «pas français comme nous...»
N'a-t'on pas attendu que les ouvriers de chez Gad étaient illettrés...
Tellement de propos insultants et soupçonneux vis à vis des agriculteurs dans les médias, et repris par nombre de commentateurs sont un sinistre présage...
On détruit l'image pour faire accepter le désastre...
Dommage que certains Bretons se laissent encore prendre à ce jeu, au lieu de défendre une partie importante, voire vitale de notre économie...
Encore tout notre soutien aux agriculteurs Bretons , ainsi qu'à toi ,Thierry....
Salut d'un Bonnet rouge travaillant dans le tourisme...
BEVET BREIZH
Viande Porc Française!
Lait Français!
FNSEA!
qu'attend la France pour investir dans son agriculture!
Elle est où la Bretagne?
Comme je l'ai déjà dit : Demandez à un agriculteur allemand s'il connait Berlin! Il s'en fiche, il ne connait que le Ministère de l'Agriculture de son Lander, et pourtant Berlin c'est en Allemagne, alors que Paris ce n'est pas en Bretagne!
Pour un paysan breton même avec un Bonnet Rouge et un Gwenn ha Du, rien de mieux qu'un fonctionnaire né intra-muros du périf pour décider de la politique agricole en Bretagne!
C'est qu'il y tiens à son «beau monsieur de Paris» le paysan breton, ça lui donne de l'importance surtout quand il est invité par le «beau monsieur» à la «capitale»....!
Elle est quoi la proposition de la FNSEA «en» Bretagne... : «Paris, décidez pour nous!»?
Aujourd'hui, sont où les Bonnets Rouges?
«L'apathie française est un scandale», mais il me semble que cela est moins scandaleux que l'apathie bretonne!
L'exemple des USA nous prouve qu'on peut avoir une monnaie unique et 50 états avec des lois sociales et fiscales complètement indépendantes.
Il faut être complètement fou pour imaginer une zone Euro avec une uniformité sociale et fiscale. Il faut chercher ailleurs qu'à l'extérieur.
Difficile pour un énarque d'imaginer un problème intérieur ? Par exemple il est possible pour un état de se régionaliser fiscalement et socialement.
Les agriculteurs , en particulier du 29, ont beaucoup contribués à l'existence de ce climat et de l'existence même des BR. Pas sur qu'en les traitant de buveur de Kro faisant des ronds de jambes aux administratifs parisiens ,on les stimulent à poursuivre dans cette voix Bretonne...
Personne ne demande un égalitarisme à la française sur toute l'Europe, mais un artisan maçon comme un routier...pourrait tenir les mêmes propos que Thierry. Et dénoncer par exemple le fait que, vu les écarts de salaires entre les travailleurs détachés et un travailleur Breton, aucun artisan comme aucun agriculteur ne peut produire un devis ou de la viande à un prix compétitif...
Et si les entrepreneurs comme les ouvriers ne veulent pas voir leur travail fait par d'autres, il faut se battre pour harmoniser les législations ,même a_minima.Chez les Bonnets Rouges , tout le monde l'a bien compris...
Il n'est pas question là de se fermer à tout , mais d'au moins pouvoir «jouer dans la même cour»...
Les agriculteurs sont, là aussi, à la pointe de ce combat, dont beaucoup de besogneux profiteront plus tard , s'ils gagnent.
S'ils devaient perdre, bien des agriculteurs perdront leur ferme et leurs employés leur boulot. Mais au nom des mêmes principes, beaucoup d'entreprises risquent de fermer, faute de pouvoir être concurrentiel sur leur propre marché. Ce qui fera immanquablement augmenter le chômage... Tout le monde sera touché à plus ou moins longue échéance...
Ces législations ainsi que leur éventuelle modification dépendent bien des Etats membres et les agriculteurs non d'autres choix que de s'adresser à eux....
On peut espérer qu'un jour il soit mieux représenter à Bruxelles , par un ministre de l'agriculture Bretonne au sein d'un parlement Breton doté de réels pouvoirs , en attendant...
BEVET BREIZH
Pour ce qui est de l'usine chinoise ,de plus en plus de gens se posent des questions ,quel avenir a cette entreprise au vu de la crise économique brutale apparue dans ce pays qui n'est peut être qu'un colosse au pied d'argile ,par contre le fait que l'entreprise est chinoise est quelque part rassurant vu qu'elle sera contrainte à la faire fonctionner ,mais pour quel prix du lait ? En 2009 j'avais été choqué par les propos d'un éminent chercheur de l'inra qui disait que les éleveurs bretons avaient pour vocation à produire du lait low cost pour les marché asiatiques ,il avait annoncé ce projet type de l'économie coloniale qui était dans les cartons depuis longtemps ,mais bien entendu c'est un moindre mal car autrement toute l'économie laitière disparaissait du Poher ,il n'y avait pas d'alternative du fait que la Bretagne n'a pas la maitrise de ce secteur économique ,c'est hallucinant vu que sur 35000kilomètres carrés nous produisons environ 20% de la production française ,nous dépendons de coopératives et entreprises souvent extérieures à la péninsule .Les irlandais indépendants et bien plus avisés ont déjà anticipé ce déclin chinois ,et diversifient leurs exportations notamment vers l'Afrique
Et concernant Carhaix au niveau du salariat est que ce sera des locaux qui seront embauchés ,et auxquelles conditions ? ,ou une grande partie du personnel viendra de Chine C'est aussi quelque part surprenant que Carhaix ait été choisi vu que de plus en plus de producteurs ,et des gros en général cessent cette production ,et pour les autres la moyenne d'âge est de plus de cinquante cinq ans et pas beaucoup de reprise derrière . La crise du lait actuelle et surtout à venir vu les derniers indicateurs risque de décourager les plus téméraires .Alors quand je constate que les chinois créent des points d'implantation un peu partout dans le monde ,je me pose des questions ...
Je parlais de MERRET, qui met un bonnet rouge pour faire breton et appel la France pour son business personnel!
Mais la kro est un bon sujet également, combien pensez-vous de nos paysans qui font du cochon «Viande de Porc Français» et du lait «Faire France» boivent de la bière bretonne?
Pas même sûr qu'ils savent que ça existe, et pourtant la bière vient de l'agriculture et en Bretagne il y une richesse de plus de 200 variétés!
«En 2009 j'avais été choqué par les propos d'un éminent chercheur de l'inra qui disait que les éleveurs bretons avaient pour vocation à produire du lait low cost pour les marché asiatiques ,il avait annoncé ce projet type de l'économie coloniale qui était dans les cartons depuis longtemps ,mais bien entendu c'est un moindre mal car autrement toute l'économie laitière disparaissait du Poher ,il n'y avait pas d'alternative du fait que la Bretagne n'a pas la maitrise de ce secteur économique ,c'est hallucinant vu que sur 35000kilomètres carrés nous produisons environ 20% de la production française ,nous dépendons de coopératives et entreprises souvent extérieures à la péninsule .»
Entièrement d'accord, et que fait la FNSEA de M. MERRET pour que cela change? Pour que les paysans bretons aient le contrôle de leur filière?
Beaucoup pensaient qu'avec les Bonnets Rouges un Syndicat paysan breton allait naître... pouvant faire modèle vers d'autres syndicats ouvriers et patronaux bretons! ... Netra!
C'est pour cela que MERRET n'évoque pas un Ministère Breton de l'Agriculture!
Il met un Bonnet Rouge mais dessous ça pense «beau ministère à Paris»!
«On peut espérer qu'un jour il soit mieux représenter à Bruxelles , par un ministre de l'agriculture Bretonne au sein d'un parlement Breton doté de réels pouvoirs , en attendant... »
Vous pensez que les Ecossais et les Gallois ont eu leur propre Ministère de l'Agriculture en disant... «en attendant...!»?
Cela ne leur ait pas tombé du ciel!
Je ne défendrai pas ici Thierry Merret, il est tout à fait capable de le faire lui-même, mais rappellerai , quand même, que sans lui , pas un Breton n'aurait porté le fameux Bonnet Rouge ...
Les débats entre Bonnets Rouges ont permis de définir des revendications communes aux Bretons, qui sont autant d'objectifs à atteindre...Pour instaurer un climat de dialogue constructif , il nous a fallu éviter les procès d'intention , les jugements hâtifs et les polémiques stériles...Ecouter les besogneux Ouvriers, entrepreneurs , fonctionnaires , agriculteurs...Chacun a relaté ses problèmes sans le filtre des médias ou des politiques, ce qui a permis de faire sauter beaucoup d'a-priori et fait évoluer
les mentalités...
En attendant de croiser Thierry Merret au réunion de BR à Karaez ( on boit de la coreff à Karaez),les agriculteurs Bretons ont-ils le droit de boire du vin pour ceux qui n'aiment pas la Kro ?
BEVET BREIZH