Promesses ? Désormais ne croire qu'en nous-mêmes

Communiqué de presse publié le 20/09/16 12:14 dans Langues de Bretagne par Angèle Jacq pour Angèle Jacq

En date du 12 août 2012, en pleine euphorie du match électoral gagné contre Sarkozy, François Hollande répond à un courrier que lui a adressé monsieur Alain Rousset, président de l'Association des Régions de France. Il lui a rappelé, en effet, ses “attentes concernant la reconnaissance des langues régionales…” (…) par le nouveau président de la République.

Et François Hollande d'écrire «(…) je porte une attention particulière à l'avenir et à la défense des langues régionales. Je me réjouis à cet égard de la mobilisation et de la contribution des élus, des associations et des acteurs du monde culturel en faveur de la promotion, de la diffusion et de la transmission de notre patrimoine linguistique.

Ainsi que je m'y suis engagé, je ferai ratifier la Charte Européenne des langues régionales et minoritaires.

Je veillerai à ce que tous les moyens soient mis en œuvre pour définir un cadre légal clair et stable pour toutes les langues régionales. Le prochain acte de décentralisation devra y contribuer.

Compte tenu de votre implication dans ce domaine, il va de soi que vous devriez être associé à la défense de ce cadre législatif et réglementaire (…)»

Bref, il fait part de la démarche du président de l'Association des Régions de France aux ministres : Aurélie Filipetti, culture et communication, Marylise Lebranchu, réforme de l'État, décentralisation, et fonction publique et Vincent Peillon, éducation nationale.

Fermé, le banc.

On croit rêver ! Rien n'a été réalisé des promesses électorales ni quant à la langue, ni la consultation légale des collectivités locales avant de toucher à leur territoire. Mais pire, d'où la protestation de Div Yezh et sa pétition :

«119 collégiens en parcours bilingue breton-français à l’école publique à Brest et à Rennes sont sans professeur d’histoire-géo. Les deux professeures capables d’enseigner la matière en breton ont été nommées sur l’académie de Versailles bien qu’elles présentent la double compétence requise pour occuper 2 postes vacants. L’une est en disponibilité dans l’attente d’une réaffectation sur l’académie de Rennes et la seconde n’a pas reçu d’affectation pour se présenter dans un établissement».

Oh ! Tout à fait par hasard sans doute ! Encore, une fois de plus, démonstration est faite qu'il n'y a plus rien à attendre de Paris.

Les décisions doivent être prises en Bretagne et nulle part ailleurs.


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