Le projet de réforme territoriale, bien malgré lui, à mis au devant de la scène une injustice que les Bretons n'ont jamais oublié et comptent bien obtenir réparation.
Jusqu'ici nous n'avons opposé aux blocs adverses que des poussières d'individus, en ce moment où l'Histoire se concentre il est temps pour les Bretons de faire corps en vue de l'effort collectif.
L'emballement et la surenchère de ces derniers jours traduisent d'un côté la longue mémoire historique des Bretons, de l'autre la mise en abîme d'un système.
Des bâtisseurs de ruines tels les maires de Nantes, Rennes, Brest et Saint Nazaire habillés de leur bonne conscience ne font que révéler leur animosité à l'égard des réalités humaines et historiques. Il leur est désormais impossible de proclamer avec beaucoup de sentiments et de rhétorique qu'ils aiment les hommes, qu'ils travaillent pour eux, et en même temps de tolérer qu'ils soient humiliés et écrasés.
La sortie de l'histoire d'un président de région artificielle sans laquelle il lui sera impossible de justifier son existence et sa fonction. Comme une puce devenue folle, le voici tourbillonnant pourvu que la Loire-Atlantique ne retrouve pas l'ensemble breton.
C'était sans compter sur les charcutiers de l'Élysée, un découpage absurde qui caractérise le schéma de pensée d'hommes influencés par l'idéologie. Ils refusent de mettre en doute leurs architectures, alors qu'il suffit de confronter celles-ci avec le réel pour s'apercevoir de leur stupidité. Pour ces gens, lorsque le système ne fonctionne pas, ce n'est pas le système qui doit être revu, mais c'est l'homme qui est obligé de changer.
Si le bon sens inspire certaines réflexions, la réponse est de culpabiliser ceux qui les expriment.
Il ne tient qu'à nous que l'Histoire rende justice au temps écoulé. Avec le retour de la Loire Atlantique chez elle, c'est-à-dire dans la Région Bretagne qui est son territoire géographique et historique aussi naturel que légitime. Au-delà de sa place éminente et incontournable dans le destin de la Bretagne, la Loire Atlantique représente 40% du potentiel économique breton. C'est pourquoi seule une Bretagne intégrale constitue un ensemble cohérent capable de défendre, au niveau européen, sa singularité et ses intérêts.
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