"Proella Le chant des âmes perdues" d'Yvon Ollivier

Présentation de livre publié le 22/05/16 3:24 dans RUNJE la revue en gallo par fabien Lécuyer pour fabien Lécuyer
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Proella

Yvon Ollivier c'est le mec bien élevé. Et il écrit comme tel. Normal ! Fils de la classe laborieuse ! Et en 2016 il n'y a que la classe laborieuse qui sait encore se tenir.

Conséquemment, son dernier roman est écrit dans une langue de bien élevé. Celle qu'on emploie pour que ça reste. Gravé ! Sur le papier granit pas sur Facebook.

Bon donc un polar cette fois-ci ! Ça nous change de ses essais chiants. Oh ! Oui ! Faut avoir fait 7 fois l'ENA pour les comprendre les sermons du père Ollivier sur l'altérité. Et puis une bûche écrite comme un rapport du haut-commissariat au Plan sans scène de cul au milieu, c'est long ! En fait, il ne peut pas, il se ferait engueuler par sa femme !

Donc « La désunion française » et « La France comme ci », j'ai été me prendre un cacolac au bout de trois pages. Et puis j'ai mis le foot à la télé. Je lui ai dit !

Par contre ses romans, j'aime bien ! « Lom Ar Geol » super ! Les enfarinés de 14 tout ça... J'ai encore une scène en tête, ça te reste bien dans le cigare des bouquins comme ça !

Donc cette fois c'est un polar.... avec un nom tout romantique !... « Proëlla, le chant des âmes perdues ». Brrrr... Ah on sait qu'on va pas danser la macumba avec un titre comme ça !... Alors question ! Question ! Est-ce qu'un mec bien élevé... qui ne mange jamais avec ses doigts... peut écrire du noir. Oui ! C'est du polar bien élevé ! Mais oui, oui !

Bon alors, sa ritournelle : déjà j'ai pas tout compris... surtout vers la fin... Ça se passe à Ouessant. Toute l'histoire. Des touristes parisiens sont tués. Des cons. Jusque là on est pas trop triste. Et puis les flics débarquent là-dedans. De Paris ! Bêtes comme des homards. Après, ça s'échauffe, il y a le roi Arthur.... des services spéciaux français qui torturent tout le monde... du paradis où les anges parlent breton... une serveuse bien roulée... des cadavres croqués par les crabes.... Voyez !

Ah ! Ollivier a mis des passages rigolos pour détendre tout le monde. Bien, bien.

Aimé ! A du talent ! Un bien élevé ça peut avoir du talent ! Le mieux c'est d'acheter le bouquin et d'aller le lire à Ouessant. En suivant les lieux décrits par exemple. Bon par contre il ne faut pas être dans une période Tranxene.... Ah oui, aussi ça parle d'un grand secret, grand, grand et on aimerait bien savoir lequel. Parce qu'apparemment... quand il sera révélé... La Bretagne retrouvera, comme qui dirait, son indépendance perdue...c'est pas qu'on a hâte, mais...

Proëlla. Le chant des âmes perdues. Yvon Ollivier. 248 pages. 11 x 17,50 cm . 10 €. Yoran Embanner.


Vos commentaires :
Jeannotin
Vendredi 15 novembre 2024
Qu'est-ce que c'est que cette gouaille parisienne complétement déplacée ? On croirait du Céline ou du Renaud ! Vous écrivez comme on parlait à Villemomble il y a 50 ans et comme heureusement personne n'a jamais parlé en Bretagne. Je n'ai rien contre une écriture moderne qui fait appel à l'oralité, j'apprécie même cela. Mais écrire en argot parisien n'est plus une transgression, c'est tout ce qu'il y a de plus conventionnel dans les lettres français. Ce que vous faites là est une soumission à l'esthétique parisienne, et nous devrions au contraire retrouver une voix, une oralité proprement bretonne.

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