Le calendrier du fest-nozeur cornouaillais ne varie pas : en mars, déguise-toi avec les pilhoù de la maison pour aller rejoindre tes potes de Diwan Banaleg !
Créativité partout et sur tous les fronts : à l'école, qui compte maintenant 70 têtes blondes, dans la cour avec les six billigs sur feu de bois que les parents ont installées, concours oblige ; sur le totem coloré du centre de la ville, sous le chapiteau, sur le visage des maquillés, sur la tête des coiffés par M. Nantel, et dans la salle de fest noz, avec le couple de cochons offrant des bonbons à la graisse de porc et du pâté Henaff, avec les «trash and trad» en dentelles et percings...
Et quand sur scène se succèdent enfants et adultes, musiciens et chanteuses, la maîtresse de l'école déguisée en pingouin chantant, accompagnée à la guitare, la gwerz de Storlok relookée par Rozenn Taleg pour Kernitron al Lann «Gwerz Plogo», les danseurs en redemandent. Et la gavotte... Du patrimoine, le fest-noz ? Une langue est morte quand on la conserve au lieu de l'inventer. Ici, on l'inventerait, plutôt...
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