Tout était calculé pour que la sentence inique ne soulève pas les protestations en salle d'audience : les premiers rangs étaient occupés pour la première fois par de jeunes avocats qu'on avait jamais vus et qui faisaient en quelque sorte un barrage acoustique. La présidente qui utilisait 3 micros au début du procès n'en avait plus qu'un seul qu'elle avait placé sur le côté ; elle parlait à voix basse, si bien que les 10 membres du comité se sont regardés interrogatifs quand la séance fut levée. Ce n'est que dans le couloir auprès de quelques avocats plutôt Société Générale que nous avons appris l'invraisemblable conclusion. Tout s'est passé comme si la présidente avait honte de ce qu'elle annonçait. Ce procès n'a servi à rien car les nouveaux éléments apportés ont été écartés sans étude.
Les justiciables ont du souci à se faire quelque soit le gouvernement, on se rend compte et ce fut écrit il y a peu dans la presse que «les Etats Européens sont sous la pression des marchés.»
Le comité vous invite à placer vos commentaires et documents éventuels sur:www.soutien-officiel-kerviel.com
■Un procès pour rien... ?
Non, il a permis de bien nourrir des magistrats, comme, à une autre échelle, le divorce d'une amie qui a duré 6 ans alors que tout aurait pu se régler en 6 mois...
Inaudibles ?
Je l'ai vécu plusieurs fois à Nantes pour les procès des barbouilleurs...
C'est la technique, on est entre soi, on parle bas et à 50 cm des micros, le public on s'en fiche.
Alors pourquoi est-il admis ? Parce que ce n'est pas un huis-clos.
Heureusement, les barbouilleurs et leurs témoins et défense s’exprimaient normalement, et sans micro, eux.
J'en suis sortie épuisée d'avoir tendu l'oreille à fond pendant près de trois heures.
Je trouve ça d'une impolitesse seigneuriale !
Encore une survivance du système féodal, la Justice en France...