Prison requise pour un maire grec en Albanie

En Bref publié le 12/03/09 17:03 dans Europe par Mikael Bodlore-Penlaez pour Mikael Bodlore-Penlaez

C'est une curieuse situation que vit Vasil Bollano, maire d'Himarë, une localité à forte minorité grecque de la côte sud de l'Albanie. Bollano encourt un an de prison et une amende de 38.000 euros pour avoir provoqué une grande perturbation du trafic routier dans cette localité. Il avait ordonné le retrait des panneaux de signalisation routière au motif qu'ils étaient seulement en albanais, tandis qu'il considérait qu'ils devraient également être en grec.

Himarë se trouve au sud de l'Albanie, où se concentre la plus grande partie de la minorité grecque du pays. Les faits, rapportés par Balkan Insight, se sont déroulés en décembre 2007. L'année dernière, la Justice albanaise a décidé de poursuivre Bollano, considérant que l'action du maire a coûté 170.000 euros aux contribuables albanais.

L'action la plus récente du maire a eu pour effet d'énerver les autorités de Tirana. Avant le retrait des panneaux de signalisation monolingues albanais, Bollano était intervenu pour réclamer plus de droits politiques et culturels pour la minorité grecque du sud de l'Albanie, et il avait même demandé l'établissement d'une autonomie de la zone.

Le Gouvernement grec s'en mêle et cette semaine, le numéro deux du ministère des Affaires étrangères, Miltiades Varvitsiotis, en visite officielle à Tirana, a traité de ce sujet avec le Gouvernement albanais. L'agence ANA relate que Varvitsiotis a demandé que l'Albanie «tienne compte des droits des Grecs de ce pays» et a assuré que cette minorité aura le Gouvernement grec «à ses côtés».

Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu


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