Le maire de Dannemarie et président des maires ruraux du Haut-Rhin assure avoir déjà réuni près de la moitié des 500 parrainages d’élus nécessaires pour être candidat à l’élection présidentielle de 2017.
« On en est à la moitié. Je n’ai pas beaucoup de doute », assure Paul Mumbach.
En février dernier, le maire de Dannemarie et président de l’association des maires ruraux du Haut-Rhin s’était lancé à son tour dans la course aux 500 signatures, se présentant comme « le candidat des maires en colère » avec son mouvement Les Fédérés.
Fin de la Ve République, suppression du Sénat, organisation de référendums sur la très contestée fusion des régions, décentralisation sur le modèle fédéraliste, nouvelle répartition des recettes fiscales entre État et collectivités locales, remise à plat de la politique sociale, etc.
Autant de propositions chocs avec lesquelles le candidat entend faire la différence, « renverser la table », bousculer l’échiquier politique et surtout « permettre aux citoyens de se réapproprier une parole et un débat jusque-là monopolisés par les grands partis politiques ».
« Je suis passionné », avoue d’emblée Paul Mumbach, qui pronostique ni plus ni moins qu’un « effondrement du capitalisme » si rien ne change.
Mais pour se présenter, il lui faut encore - comme tout prétendant à l’Élysée - parvenir à réunir quelque 500 signatures d’élus provenant d’au moins 30 départements différents, soit 50 signatures maximum par département. « Je suis très satisfait de la tournure que ça prend », indique le Sundgauvien, qui affirme avoir déjà recueilli environ 250 parrainages ou promesses de parrainages. « Au niveau local, le Sundgau est bien représenté », assure-t-il.
Son coeur de cible : les maires ruraux, évidemment. « Des maires en colère, il y en a beaucoup », assure Mumbach, qui avait mené cette année une âpre bataille contre la loi NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République) aux côtés des Alsaciens réunis, présidés par Frédéric Turon, et du Mouvement Franche-Comté de Jean-Philippe Allenbach, désormais en charge de sa campagne.
Région par région, le candidat Mumbach continuerait donc de creuser son sillon et de rallier des élus à sa cause, sur fond de ras-le-bol généralisé contre la loi NOTRe, les transferts de compétences ou la baisse des dotations de l’État. Pour mieux engranger les soutiens, Mumbach s’appuie sur des relais locaux, de la Savoie à la Bretagne, où des déplacements sont encore prévus dans les prochaines semaines.
« J’étais en Haute-Saône il y a peu. Évidemment, je n’ai pas des salles pleines de milliers de personnes comme les grands partis, mais ça prend… ».
La semaine dernière, un courriel a encore été envoyé à tous les maires de France. « Ça va monter en puissance », assure l’édile, qui ne doute « pas une seconde » d’obtenir ses 500 parrainages. Et de déplorer la « médiocrité absolue du débat actuel » comme le « déferlement médiatique sur les candidats traditionnels ».
(Source journal L'Alsace)
■Mr Troadec (Bretagne) et Mr Mumbach(Alsace) ont ils discuté?
Est ce envisageable?