Présentation des suites de 1ère catégorie – Saint Brieuc 2023

Communiqué de presse publié le 13/02/23 20:47 dans par pour

Le programme des groupes pour la première manche du championnat des bagadoù.

Dans l’ordre de passage :

1 – Kevrenn Alre

En Pays Bigouden, la légende des Sonerien Du accompagne l’imaginaire collectif. C’est l’histoire de deux sonneurs malchanceux vêtus de noir qui, au retour d’une noce trop arrosée, furent pendus en lieu et place d’escrocs.

L’évocation du sort de ces sonneurs émeut encore en pays bigouden où une statue leur est dédiée. Le célèbre groupe de fest-noz éponyme co-fondé par Yann Kaourintin ar Gall perpétue cette légende.

Sur les traces de leur mentor, Bernez Le Breton et Jean-Pierre Helias nous ont conté la véritable version de l’histoire datant de 1786. Il ne s’agit pas d’un couple de sonneurs mais d’un seul individu tout autant musicien.

Sonneur peu argenté, Pierre Canevet fut embarqué par des brigands dans le cambriolage d’une grande ferme du pays. La petite bande peu discrète, dépensant de manière inhabituelle dans les bistrots, fut rapidement inquiétée par la justice. Parmi eux Pierre Canevet sera pendu avec un de ses compagnons d’infortune, sur la colline de Bringall à Pont Labbé.

Sonneur aimé et apprécié de tous, son sort scandalisa la population bigoudène qui fit descendre son corps de la potence… Où la justice s’empressa de l’y suspendre de nouveau, donnant ainsi au pendu une couleur noire qui restera gravée dans les mémoires.

Triste balade que celle de Pierre Canevet dont la Kevrenn Alré vous propose d’en partager l’histoire au travers d’une suite bigoudène. Organisée autour d’un motif qui revisite les standards de l’appel à la danse, la suite reprend les codes du terroir bigouden et le traditionnel triptyque gavotte, bal, jabadao. Cet enchaînement est ponctué de la mélodie «Ar Plac’h Iferniet» chantée par Klervi Rivière et Marie-Aline Lagadic, qui, dans cette suite, évoque le chagrin du peuple bigouden à la mort de son sonneur.

La Kevrenn Alré remercie Bernez Le Breton, Jean-Pierre Hélias et Goulven Hénaff pour leur accompagnement tout au long de la préparation de cette suite ainsi que pour leur amitié.

La Kevrenn Alré vous présente «Baleadenn Ar Soner Du»

Présentation en Breton Hervez ar vojenn e oa gwechall er vro-Vigoudenn daou gomper, sonerien daou-ha-daou, gwisket e du a veze o kas en-dro gouelioù hag euredoù ar vro. Anavezet-mat e oant, met un noz pa oant o tistreiñ d’ar gêr eus ur friko ,e oant bet harzet gant an archerien ha kaset d’ar groug e plas al laeron. Bev ha fromus e vez atav an istor-se er vro Vigoudenn,e lec’h e vez gwelet un delwenn.Kemeret eo bet anv an daou soner gant ar strollad brudet krouet gant Yann Kaourintin Ar Gall , «  ar Sonerien Du  » .Bernez Breton ha Yann Ber Helias , war roudoù o mestr, o deus kontet deomp   un darvoud istorel mantrus en defe roet buhez da vojenn bro-Vigoudenn. Tro 1786 e voe kaset d’ar marv daou laer harzhet gant an archerien goude ma vefent bet o laerezh en un ti.-feurm . Unan outo,bet krouget goude , Pêr Kaneved, a oa ur soner brudet eus bro-Vigoudenn.Trouz bras a voe neuze er vro-Vigoudenn a-bezh, ur paotr mat hag istimet-bras ‘oa Pêr Kaneved .Diskennet e voe bet deus ar c’hrouglec’h met adlakaet gant ar justis , ar pezh en deus roet liv du d’e groc’hen , un darvoud chomet bev e memor ar vro.Kinnig a ra deoc’h Kevrenn An Alre mont da heul Pêr Kaneved gant un heuliad tonioù ha sonioù deus Bro Vigoudenn. Klask a ra chom tost eus an hengoun gant an ton dañs, ar bal hag ar jabadao ,met mont a ra un tammig pelloc’h gant an ton galv d’an dañsKlevet e vo ivez an ton a boz «  ar plac’h iferniet  », kanet gant Marie Aline Lagadig ha Klervi RivièreTrugarekaat a ra Kevrenn an Alre Bernez Breton , Yann Ber Helias ha Goulven Hénaff evit o sikour a-hed aozadenn an heuliad hag evit o mignoniezhKinnig a ra deoc’h Kevrenn an Alre «  Baleadenn ar soner du ».

2 – Bagad Sonerien an Oriant

Les populations littorales en Bretagne vivaient en osmose avec la mer, moyen de subsistance comme de déplacement. Elle était la matrice d’une culture maritime, d’un imaginaire toujours présent dans la culture bretonne.

La mer est aussi colérique et les éléments déchaînés ont souvent provoqué de terribles drames qui touchaient nos villages. Ainsi, les chansons de deuil occupent une place importante dans la littérature orale bretonne, témoignant de l’âpreté de la vie de nos aïeux. Le bagad de Lorient a donc choisi de vous présenter une suite qui prend pour fil conducteur la chanson Ar Marc’hadour Beuzet, le marchand noyé, collectée à Riec auprès de Mesdames Boulic et Guillou.

Le groupe souhaite mettre autant en valeur la tradition chantée de ce territoire que les airs sonnés. Par ailleurs, les sonneurs de tradition avaient des instruments au tempérament inégal, avec une tierce neutre. Le groupe a ici choisi d’interpréter les airs tirés de ce répertoire dans le mode mineur. L’histoire qui nous est contée est celle d’un marchand prenant le large, et dont l’embarcation se retrouve prise dans une tempête. La ville de Lorient étant née de la mer, le bagad a souhaité rendre hommage aux marins décédés sur l’océan ainsi qu’à leurs familles restées seules.

Chaque morceau de la suite correspond à un couplet de la chanson : la marche d’introduction, adaptée de l’air de la mélodie, évoque les adieux du marin à sa femme et le départ du bateau. Celui-ci est ensuite pris dans la tourmente en mer, et les vagues, telles les nuées de doubles croches de la gavotte de Bannalec, viennent se heurter à la coque du navire. L’inévitable se produit, l’interprétation de l’air de la mélodie évoque alors la disparition de l’équipage et l’annonce terrible de la mort du marchand à sa veuve éplorée. Le deuil est aussi teinté de colère, figuré par un jabadao endiablé. Avec le temps, vient l’acceptation, interpréter une dernière fois cette mélodie devient une douce évocation de la personne disparue, la vie reprenant son cours, pleine de promesses.

Présentation en Breton Poblañs Arvor Breizh a veve àr eskemmoù get ar mor a bourveze bevañs hag aezamant da ziblasiñ dezhi. Bout e oa mammenn ur c’hultur mor hag ur faltazi bezant atav e kultur Breizh.Taer e c’hell bout ar mor ivez hag an taolioù-amzer dirollet o deus bet degaset re lies gwalleurioù hag a reuzie hon keriadennoù. An dra-se zo kaoz e talc’h ar sonennoù kañv ur lec’h bras e-barzh lennegezh a-veg Breizh, testoù a kaleter buhez hon gourdadoù. Bagad An Oriant en deus dibabet enta da gennig deoc’h un heuliadenn hag a gemer kanenn ‘Ar Marc’hadour Beuzet’ da boell, kanenn bet dastumet e Rieg diget an itronezed Boulig ha Gwilhoù.Lakaat an hengoun kanet hag an hengoun sonet par an eil d’ egile eo pal ar bagad. A-du-arall e oa ur skeulenn-gan dizingal àr benvegi ar sonerion hengounel, dezhi un deirvedell etre. Hon strollad en deus dibabet ar mod leiañ evit soniñ tonioù tennet a-zoc’h ar roll-tonioù-se. An istor kontet deomp zo heni ur marc’hadour àr hent an donvor, paket e vag e-kreiz ur barrad-amzer. Dre ma’zh eo ganet kêr An Oriant a-drugarez d’ ar mor, en deus mennet ar bagad enoriñ ar voraerion marvet er mor hag o ziegezhioù chomet en-o-unan.Pep lodenn ag an heuliadenn zo staget doc’h ur poz ag ar sonenn : an ton-bale digoriñ kempennet a-ziàr ton ar c’han-a-boz, a skeudenn kimiad ar martolod diget e wreg ha disparti ar vag. Honnañ zo tapet goudevezh en tourmant àr er mor, hag an tonnennoù, re bar d’ an neñvadoù notennoù daougrogek e gavotenn Banaleg, a za da stokiñ kouc’h ar vag. Degouezhout a ra ar red-holl, c’hoari ton ar poz-kan a skeudenn neuze beuzadeg an akipaj hag ar c’hemenn didruez a marv ar marc’hadour d’ e intañvez e daeroù. Damlivet a gonnar eo ar c’hañv ivez, skeudennet dre ur jabadao dirollet. Get an amzer e ta an asant, ha kaniñ an ton-se a zoug ur c’houn flour ag an hini aet da get, rak ar vuhez a gendalc’h, leun anezhi a bromesaoù.

3 – Bagad Plougastell

Le Bagad Plougastell vous présente sa nouvelle suite « Ar sadorn da noz » principalement consacrée au répertoire du pays Glazik. En pays Glazik, comme ailleurs en Bretagne, les travaux saisonniers marquent le temps de l’entraide entre voisins, et la fin de ces travaux le temps des réjouissances.

La suite débute par un chant collecté par Alain le Noac’h à Plogonnec, « Etre Kereleg hag ar Rueg ».Les jeunes gens et jeunes filles s’amusent et s’éprennent comme le relate la mélodie breton-français d’Anne Bernard de Plonevez Porzay. « Me a vel war he daou lagad qu’elle est très amoureuse »… « je vois bien à ses yeux qu’elle est très amoureuse »…

Place à la danse, pour une suite de gavotte Glazik sur des thèmes chantés d’Anne Bernard « An daou zen yaouank dispartiet »-« Ar bloaz paseet » Et de Philomène Bidon « Ar soner binioù » et des thèmes empruntés au recueil de Hyacinthe Le Henaff ou extraits des Tonioù Breizh Izel.

En chemin, ils rencontrent une jeune femme en peine que son mari a délaissée :« Evidon-me an devezhioù ‘zo graet a huanadennoù An hini a garan a-neus ma dilezet À gantañ va c’halon, diheul a-neus kaset… » « Pour moi les journées sont faites de soupirs Celui que j’aime m’a délaissée Et avec lui, mon cœur, a emporté… » Cette mélodie « Kaera tra ar maezioù » fut recueillie lors de l’enquête ATP de 1939 auprès de Marianne Gourret à Plogastel Saint Germain.

Mais au long du chemin la peine s’oublie. Place à nouveau à la danse pour le Jabadao sur des airs de René-Yves Merdy, du recueil de H. Le Henaff et du tonioù Breizh Izel. Le voyage en Pays Glazik se termine par la fameuse « Dañs à gren » aux rythmes soutenus et très saccadés. Airs issus du répertoire du chanteur Jean Kéré, des airs sonnés par Yvon Foubert, « Ar miliner  » chanté par Anna Keraval et « Ar plac’h yaouank gozh » De Philomène Bidon. Remerciements à Hyacinthe Le Henaff pour ses conseils sur le pays Glazik, ainsi qu’à Yvon Molard pour l’écriture et l’encadrement de la section percussions.

Présentation en Breton Bagad PLOUGASTELL a ginnig deoc’h e heuliad nevez « Ar sadorn da noz » diazezet war donioù eus Bro-C’hlazig dreist-holl. E Bro-C’hlazig, evel e-lec’h all e Breizh e oa labourioù koulz-bloaz ur prantad kenskoazell etre amezeien ha pa oa echu al labour e veze kemeret amzer da gaout plijadur.Kregiñ a ra an heuliad gant ur c’han bet dastumet gant Alan an Noac’h e Plogoneg, « Etre Kereleg hag ar Rueg ». Tommañ a ra merc’hed yaouank ha paotred yaouank an eil ouzh egile ha plijadur o deus asambles evel ma vez kontet e sonenn vrezhonek-c’hallek Anne Bernard eus Plonevez Porzhe. « Me a vel war he daoulagad qu’elle est très amoureuse »… Bec’h d’an dañs, evit un heuliad gavotenn C’hlazik war demoù bet kanet gant Anne Bernard « An daou zen yaouank dispartiet »-« Ar bloaz paseet » ha gant Philomène Bidon « Ar soner binioù » ha temoù all amprestet diwar dastumad Hyacinthe Le Henaff pe tennet diouzh Tonioù Breizh Izel.War o hent en em gavont gant ur plac’h yaouank glac’haret bet dilezet gant he gwaz.« Evidon-me an devezhioù ‘zo graet a huanadennoù An hini a garan en deus ma dilezet Ha gantañ va c’halon, d’ e heul en deus kaset… » Ar sonenn-mañ « Kaerañ tra ar maezioù » a voe dastumet da geñver un enklask ATP e 1939 digant Marianne Gourret e Plogastell-Sant-Jermen.Met a-hed an hent e tisoñjer ar poanioù. Bec’h d’an dañs adarre gant ur jabadao war donioù René-Yves Merdy, eus dastumad Hyacinthe Le Henaff ha Tonioù Breizh Izel. Echuiñ a ra ar veaj e Bro-C’hlazig gant ton brudet an «Dañs a-grenn» gant he lusk birvidik dalc’het a-frapadoù.Tonioù tennet diouzh ar re a veze kanet gant Jean Kere ha sonet gant Yvon Foubert. « Ar miliner » kanet gant Anna Keraval hag « Ar plac’h yaouank kozh » gant Philomène Bidon. Trugarez vras da Hyacinthe Le Henaff evit e alioù war Vro-C’hlazik ha da Yvon Molard evit bezañ skrivet hag heuliet labour kevrenn an taboulinoù.

4 – Bagad Bro Konk-Kerne

Le Bagad Bro Konk Kerne a accédé à la première catégorie en 2019 et en est à sa troisième prestation en concours.

Aujourd’hui le Bagad va vous présenter en musique l’histoire du « Veteran » vaisseau de l’empereur, un trois mâts armé de 80 canons sous le commandement de Jérôme Bonaparte. Le 26 août 1806 par un temps sombre mêlé de pluie et de violentes rafales, la silhouette du Vetéran apparaît sous les yeux des habitants concarnois au large de Beg Meil, il est poursuivi et canonné par les anglais, et arrive à les distancer dans la baie de Concarneau avec l’aide de Jean Marie Furic Concarnois de naissance qui connaît parfaitement les fonds, le Veteran arrive à s’amarrer contre la ville close et les 700 militaires prennent part à la vie concarnoise durant 3 ans.

Le bagad va vous exposer cette histoire autour de la mélodie «E kêr e-kichen Konk anvet ar C’habelloù ». Vous entendrez « l’attaque » sous la tempête du 26 août, la rencontre festive en gavotte de l’aven des nouveaux arrivants et des habitants Concarnois et un moment dans une taverne ou les militaires viennent dépenser leur solde.

Le retour de la mélodie montre l’ambiance macabre des ruelles la nuit dans la ville close et également la tristesse et le désarroi des pêcheurs de sardines qui ne peuvent plus aller à la pêche sans peur d’être enlevés ou tués par les anglais.

Vous entendrez plus de légèreté avec les bals, représentant les amourettes naissantes, et les mariages.

Et finalement la libération de la ville où résonnent Jabadao et Jibidi, les militaires du Veteran quittèrent le port, laissant les pêcheurs heureux de retrouver la mer et la population qui reprenait sa vie.

Les airs de danses sont issus du répertoire de Gus Salaun et Daniel L’Hermine, de Vincent Gestin et Yann Cariou, Laurent Bigot et Jean Christophe Maillard, Josik Allot. La melodie «E kêr e-kichen Konk anvet ar C’habelloù » est issu des archives sonores de Dastum, collectée par Guy Pensec et Chanté par Mme Le Doze à Moëlan-sur-Mer.Le Bagad Bro Konk Kerne est dirigé par Fabien Page, Steven Plouzennec, Manon Le Coz, Manon Martin et Tudi Cariou.

5 – Bagad Ar Meilhoù Glaz

Aujourd’hui, le Bagad Ar Meilhoù Glaz de Quimper vous propose de découvrir le terroir de ses racines profondes via une balade musicale sur les rives de la Sud-Cornouaille avec sa suite « Baleata ». La mélodie « Ma’z Eus Liou An Arc’hant » vous fera naviguer sur les flots de l’Aven avant de vous laisser dériver vers les berges toniques et rythmiques du pays bigouden avec une suite de gavotte / bal / jabadao. Le pays bigouden fait rimer et assembler la virtuosité musicale et dansée avec des sonorités et influences de styles différents qui en constituent son identité et sa diversité. Ce frénétique appel éveille les danses, les sens et le Bagad Ar Meilhoù Glaz vous invite à le suivre afin de découvrir les secrets et richesses mélodiques de ce terroir. Bonne écoute à tous !

6 – Bagad Kemper

Sonerezh bev – musique vivante !

Terre de célèbres sonneurs de tradition, la Basse Cornouaille en est le témoin depuis fort longtemps déjà ! A titre d’exemple, Mathilin an dall de Quimperlé qui joua pour Napoléon III en 1858 à Quimper, mais aussi Lanig Guéguen, sonneur bigouden, qui fût très réputé puisqu’il sonna pour l’exposition universelle de Paris en 1900.

Depuis plus d’un siècle, nombre de sonneurs de talent ont vu le jour dans différents terroirs de cette Basse-Cornouaille, tels Auguste Salaün de la région de Bannalec né en 1897, ou encore Yann Kaourintin Ar Gall né en 1946 en Pays Bigouden.

Ce sont tous ces « maîtres sonneurs » qui ont inspiré la jeune et nouvelle génération de sonneurs, notamment au bagad Kemper, un carrefour tourné à la fois vers le Pays de l’Aven à l’est et vers le Pays Bigouden au sud. C’est d’ailleurs cette musique, qui chaque année, force le respect lors du célèbre concours de la « Plume de paon », créé en 1949 et organisé par le Festival « Le Cornouaille » qui fêtera cette année ses 100 ans d’existence !

C’est fort à la fois de la connaissance de cet héritage ancien et d’une envie constante d’évolution que le bagad Kemper a travaillé à l’élaboration de sa suite avec l’appui d’un talabarder issu de ses rangs, Konogan an Habask. Le Bagad Kemper a choisi avec lui, cette année, de valoriser une musique vivante et brillante, inventive et débridée. De quoi s’éloigner quelque peu des partitions plus convenues afin de laisser libre cours à l’audace ! Airs empruntés, retravaillés, nouvellement créés, témoigneront de cette musique vivante pleine d’énergie, tout à la fois contemporaine et résolument ancrée dans la tradition.

Programme du Bagad Kemper :

  • Disput an euredoù
  • Ton bale ar c’hourenerien
  • Gavotenn an Aven mod Banaleg
  • Ton ar bluenn paun

Co-direction musicale et arrangements Bagad : Gwendal Poder & Kevin Loussouarn avec l’aide de Konogan an Habask

Présentation en Breton Sonerezh bev !A-bell zo eo anavezet Kerne Izel evit bezañ bro sonerien hengounel brudet ! Evit kemer daou deus oute, Matilin an Dall eus Kemperle a c’hoarias evit Napoleon III e 1858 e Kemper, met ivez Lanig Gwegen soner a vro vigouden, ken anavezet ma sonas evit Diskouezadeg hollvedel Pariz e 1900.Abaoe muioc’h eget ur c’hantved ’ zo, zo bet deuet er bed e meur a derouer a Vreizh Izel, kalz a sonerien vras evel August Salaun eus korn bro Banaleg ganet e 1897, pe c’hoazh Yann Kaourintin ar Gall, ganet e 1946 er Vro Vigouden.Gant ar «vistri sonerien-se» eo bet awenet ar rummad yaouank a sonerien, dreist-holl e bagad Kemper, ur c’hroashent troet war un dro tramek Bro an Aven eus tu ar sav-heol ha tramek ar Vro Vigouden er chreisteiz. Ar muzik-se an hini eo na lez denebet diseblant a vez c’hoariet da geñver «Ar bluñvenn paun », ur c’hoñkour krouet e 1949 hag aozet gant Gouelioù Kerne a festo ar bloaz-mañ o c’hant bloaz !Diwar an anaoudegezh eus an heritaj kozh-se hag ur c’hoant ingal a vont war-raok an hini eo en deus labouret Bagad Kemper evit sevel e heuliad gant harp un talabarder bet er bagad, Konogan an Habask. Gantañ en deus choazet Bagad Kemper da lakaat war-wel ur muzik bev ha skedus, leun a ijin ha diroll. Peadra da bellaat un disterañ diouzh skridoù muzik boas evit leuskel plas d’an hardizhegezh ! Tonioù amprestet, adwelet, nevez savet a ziskouezo ar muzik bev-se leun a startijenn, war un dro sonerezh a-vremañ ha gwriziet mat en hengoun.Roll-tonioù Bagad Kemper :

  • Disput an euredoù
  • Ton bale ar c’hourenerien
  • Gavotenn an Aven mod Banaleg
  • Ton Ar bluenn paun
  • Gavotenn a vro vigoudenn

Penn-sonerien : Gwendal Poder ha Kevin Loussouarn

7 – Bagad Brieg

« Malestou, malestou ! » Un juron et quatre doubles croches qui s’enchaînent dans un récital brillant et ciselé. Gus Salaün, le sonneur fantasque de Kerliver, n’avait nulle pareille pour sonner la gavotte. Il lui a même donné un genre !

Le bagad Brieg, séduit par son jeu virtuose et sa personnalité sans fard, a décidé de s’en inspirer et propose une suite d’airs traditionnels du pays de Bannalec, issus essentiellement de son répertoire.

La notoriété de Gus Salaün dépassait les frontières de l’aven, jusqu’à venir aux oreilles d’un réalisateur qui avait invité le talabarder à sonner pour une scène de « Tout va bien Madame la marquise ». La collaboration avait tourné court, le bannalecois ayant quitté le tournage avec fracas vexé d’être réduit au hors-champs et au rang de bande son.

Par cette prestation, le bagad Brieg lui rend hommage. Sans play-back !

Présentation en Breton « Mallozh Doue, mallozh Doue » [malestou] ! Un douadenn ha peder hanter grogell oc’h ‘n em chadenniñ en un abadenn skedus ha rikamanet. Ne oa ket daou evel Gus Salaun, soner loariadek eus Kerliver, evit seniñ un ton gavotenn. Un neuz ‘n deus roet dezhi zoken !Hoalet gant e vailhoni hag e bersonelezh frank en deus choazet Bagad Brieg un heuliad tonioù hengounel deus korn bro Banaleg tennet evit an darn vrasañ anezhe diouzh e roll.Pelloc’h eget harzoù an Aven ‘ yae brud Gus Salaun, betek divskouarn ur realizatour oa bet zoken. Hemañ en doa pedet an talabarder da soniñ evit ur senenn eus « Tout va bien Mme la marquise ». Met aet ‘ oa ar c’henlabour-se d’ar c’harzh, kuitaat ar filmañ a-strap en doa graet paotr Banaleg, feuket o vezañ dalc’het e-maez-stern hag e renk ur vandenn son hepken.Gant an abadenn-mañ e vez rentet enor dezhañ gant Bagad Brieg. Hep play-back !

8 – Bagad Cap Caval

Dans le sillage d’une mutation de la société bigoudène au 19e siècle, le paysage musical local a connu une effervescence notable impulsée par l’arrivée de nouvelles modes et de nouveaux instruments. La musique à danser a intégré et recombiné des airs exogènes au répertoire traditionnel. Ces airs étaient à l’époque des thèmes d’opérette, des chansons populaires françaises ou bretonnes, des sonneries militaires et leurs traces sont encore bien visibles dans le répertoire sonné actuel.

Moribondes au milieu du 20e siècle à la sortie des deux grandes guerres, les musiques populaires ont été sauvegardées puis remises en avant grâce à la détermination de passionnés et de talentueux passeurs de mémoire.

Fort de ce patrimoine sauvegardé, le bagad Cap Caval a souhaité, à l’instar des sonneurs du 19e, nourrir sa musique de couleurs diverses captées dans son environnement musical contemporain : quoi de plus normal en pays bigouden, théâtre d’une effervescence musicale unique et à son apogée dans les années 70 à 90, plus mondialisée cette-fois-ci, comme en témoigne le documentaire très populaire en sud Cornouaille, « L’épopée des discothèques en pays bigouden ».

Si la musique est souvent une histoire de mode, où l’éphémère n’est jamais très loin, certains airs traversent les âges. C’est le cas de « Chanig Manuel » , mélodie tirée du répertoire de Marie-Aline Lagadic et de Klervi Rivière. Donatien Laurent, célèbre ethnomusicologue breton, avait trouvé une proximité entre les paroles de cette mélodie et celles de très vieilles chansons galloises, attestant, pour lui, d’une origine très ancienne. Cet air est décliné par le bagad sous différentes formes rythmiques et harmoniques avec la volonté d’illustrer, un nouveau chapitre à l’histoire de cette chanson.

Ainsi, les répertoires anciens et contemporains se mélangent et se tournent vers l’avenir, matière à de nouvelles suggestions pour que « l’épopée » de la musique bigoudène et de « Chanig Manuel » se poursuive.

9 – Bagad Beuzec-Ar-C’hab

Ar C’Hab Don, une suite qui va vous conter une période tourmentée en Cap-Sizun connue de tous : le projet de centrale nucléaire de Plogoff.

Les différentes phases de ce projet controversé vont vous être mises en musique par le bagad Beuzeg. Elle débute dans la vie paisible du Cap-Sizun dans la fin des années 70, sur une adaptation de la mélodie de la roue à Carillon de l’église de Notre Dame de Confort.

La population découvre le projet de centrale de façon brutale par la presse, transcrit ici, par un appel à la danse très énergique.

S’en suit une réaction forte des locaux, des phases de luttes, de relâchement, qui s’enchaînent et sont évoquées à travers une gavotte du Cap faisant apparaître variations de thèmes traditionnels relevés. Ces thèmes incontournables du Cap-Sizun comme le thème « Son ar C’ hafe » sont collectés auprès des couples Hélias / Breton, Hélias / Gonidec à la foire de Pont-Croix notamment et Alain / Brénéol.

La période de lutte en Cap-Sizun est marquée également par l’engagement des femmes qui se mêlent par solidarité aux combats. Un hommage leur est ici rendu à travers la mélodie Intanv Al Lochen collectée par Daniel Jecquel auprès de Marie Dagorn de Goulien , connue également sous le nom de Titin Marie.

La dernière période du conflit est très intense. Tous les jours à 17h, c’est « La Grand Messe » qui est appelée par toutes les sirènes du Cap-Sizun. Le combat y est intense entre forces de l’ordre et Capistes. Le bagad met en musique ces instants de fronde par une suite de quadrilles pleine d’énergie et d’intensité.

Le projet finit par être abandonné par l’État en 1981, le Cap-Sizun retrouve et gardera ses charmes naturels que vous connaissez tous.

Le bagad Beuzeg vous souhaite une bonne écoute.

Présentation en Breton Ar C’hab don, un heuliad a gont deomp ur mare trubuilh a zo bet er C’hab hag anavezet mat gant tout an dud : raktres kreizenn nukleel Plogoñv.Dispakañ a ra an heuliad-se ar prantadoù hag ar fromoù a-bep seurt bet bevet e-pad ar raktres disputet-se, en ur gregiñ gant buhez sioul tud bro ar C’hab don er bloavezhioù 70, gant un azasadenn deus ton rod karilhon Itron Varia Konforzh.Dizoloet eo bet raktres ar greizenn en un doare trumm dre ar c’hazetennoù, en diskouezhet vo amañ gant ur galv nerzhus d’an dañs.Da heul e teuio respont kreñv tud ar vro, mareoù stourm ha mareoù siouloc’h tro ha tro, hag a glevimp a-dreuz gavotenn ar C’hab gant temoù hengounel ha nerzhus ha cheñchamantoù toniadur. An temoù-se, ha n’heller ket chom hep klevet anezho er C’hab, evel « son ar c’hafe » da skouer, a zo bet dastumet gant ar c’houbladoù : Helias/ Le Breton, Helias/Gonidec hag Alain Breneol e foar ar Pont.Perzh ar merc’hed a zo bet a-bouez en emgann ha gant gwerz « Intañv al lochenn » vo rentet enor dezho. Dastumet oa bet ar gwerz-se gant Daniel Jecquel digant Marie Dagorn (anvet ivez Tintin Marie deus Goulien).Prantad diwezhañ ar stourm a zo stenn, bemdez da 5 eur noz emañ mare « an oferenn bred » galvet gant c’hwitellerezioù bro ar C’hab a-bezh.Kalet oa an emgann etre an archerien ha tud ar C’hab. Ar bagad a lakao war wel ar mareoù-se gant un heuliad dañsoù-a-bevar leun a energiezh hag a nerzh.Dilezet e vo ar raktres gant ar stad e 1981. Adkavout ha mirout a raio Bro ar C’hab he braventez naturel.

10 – Bagad Melinerion

Pour cette suite musicale du Sud-Cornouaille, le bagad de Vannes a reçu l’aide artistique de Jean-Louis Le Vallégant, tant dans les conseils d’écriture que dans le suivi de l’interprétation des différentes danses et de la mélodie. La première minute nous plonge immédiatement dans l’univers harmonique et stylistique utilisé pour mettre en valeur ce territoire. À la manière d’un appel à la danse revisité, il a pour objectif d’interpeller et de capter l’attention de l’auditoire avant d’entamer les thèmes de gavotte de Bannaleg collectés par Jean-Louis Le Vallégant auprès de Gus Salaün, de Jean-Christophe Maillard et de la chanteuse Louise Draouen. Le jeu stylistique du bagad a été aiguillé par Jean-Louis le Vallégant en séance. L’esthétique enjouée et remplie d’humour tente de retranscrire l’espièglerie virtuose de son jeu. Les nombreux chromatismes, notamment des bombardes, sont un clin d’œil à l’extrême agilité de sonneurs comme Gus Salaün. La mélodie qui suit, Son Ar Rost, « l’air du rôti », accompagnait la venue du cochon lors d’un repas et était vouée à remercier les cuisiniers. Elle est originaire de Rosporden/Melgven, deux communes limitrophes et figure sur le Tonioù Breizh Izel Vol 1. Elle est devenue partie intégrante du répertoire de Youenn Le Cam et Jean-Louis Le Vallégant.

S’ensuit un Jabadao dont le premier thème est issu du répertoire de Gus Salaün tandis que le 2ème a été entendu auprès de de Jean-Louis Le Vallégant qu’il a interprété avec Daniel Miniou.

La dernière pièce de cette suite, Ar Zeilhou est le « générique des binioù » du pardon de Bannalec, qui se tient tous les deuxièmes dimanches de septembre. Initialement, l’orchestre officiel qui interprétait Ar Zeilhou arpentait le bourg à la manière d’un véhicule publicitaire, et était constitué de Gus Salaün et ses fils. On entendait ces airs tout au long du pardon notamment à l’arrivée des courses pour enfants rue de Scaër, à l’arrivée des courses de chiens rue de la gare et à l’occasion des tours d’honneur des différents vainqueurs des épreuves cyclistes sur piste le lundi du pardon au stade Jean Bourhis ! C’est bien plus tard que Jean-Louis Le Vallégant a identifié ces airs comme étant des danses. Du reste, elles sont attestées par Alan Pierre et Jean-Michel Guilcher, et se retrouvent aussi au nord-est du territoire : Arzano, Guilligomarc’h.

L’obédience stylistique de cette suite musicale composée par le bagad de Vannes, entièrement originale, est résolument tournée vers le jazz, genre de prédilection de Jean-Louis Le Vallégant. L’écriture de bombarde a tenté de restituer la brillance de son jeu et de celui de Gus Salaün, grâce notamment à l’utilisation du coup de langue spécifique de ce terroir : piqué, rapide et précis. Un travail sur l’ornementation très complexe a également été mené, en combinant notamment les broderies inférieures et supérieures.

Les Vannetais remercient infiniment Jean-Louis Le Vallégant pour ses conseils avisés autour de l’écriture, de l’imprégnation, du phrasé, et du sens de la variation. Le bagad a eu le plaisir de côtoyer Jean-Louis qui a su transmettre, en toute bienveillance, sa passion musicale pour le jazz et la musique du territoire sud-Cornouaille.

Le bagad de Vannes est dirigé par Pierre Thébault en cornemuse, Ivonig Le Mestre en bombarde, Axel Daridor en caisse claire, Maxime Le Dû en percussions. Il se présente devant son public sous la baguette de son penn-soner Ylan Couriaut.

11 – Bagad Penhars

Ce n’est pas nouveau : nous, les sonneurs du Bagad Penhars, prenons plaisir à vous faire voyager musicalement au cœur de la tradition mais aussi et surtout à vous faire danser.

C’est donc tout naturellement que, cette année, nous vous emmenons au cœur du pays Bigouden, avec notre suite musicale « Ar Bolomig ».

Laissez-vous emporter par Jannig, jeune Bigoudène éconduite protégée par son père, et par ce terroir riche et doté d’importantes influences musicales du répertoire français du XIXe siècle, allant des sonneries militaires à la variété, en passant par les chansons grivoises.

Accompagnez-la, suivez-nous et laissez-vous emporter par l’appel à la danse.

Quant à Jannig, qu’est-elle devenue après avoir été abandonnée par l’être aimé ? Nous ne sommes pas curieux, mais nous voudrions quand même bien savoir…

Cette suite musicale est composée par Tristan Jarry et arrangée sous la direction de la penn sonerez Nolwenn Sergent et des penn pupitres : Olivier Lécuyer pour les bombardes, Steven Le Mouel pour les caisses claires, et Kevin Bléas pour les percussions.

Nous vous souhaitons une agréable ballade musicale en pays Bigouden.

Présentation en Breton Sonerien Bagad Penhars o deus atav plijadur o lakaat an arvesterien da zizoloiñ sonerezh hengounel Breizh, ha dreist-holl o lakaat anezho da zañsal.Divizet o deus ar wech-mañ beajiñ er vro Vigoudenn ha kinnig a reont deoc’h hiziv un heuliad nevez anvet « Ar Bolomig ».Grit anaoudegezh gant Jannig, ur Vigoudenn yaouank a zo bet distranet gant an hini a gar, met diwallet ha soutenet mat gant he zad. Dizoloit sonerezh pinvidik ar vro-se, hag a zo bet ivez levezonet bras gant sonerezh Bro-C’hall a-bezh an 19vet kantved : tonioù soudard, lod « modernoc’h », pe c’hoazh tonioù hudur.Deuit ganeomp ha Jannig da bourmen, en em laoskit da vont gant galv an dañs.Petra eo deuet da vezañ Jannig war-lerc’h bezañ bet dilezet gant he hini garet ? N’omp ket kurius, met c’hoant hon defe gouzout memestra !An heuliad a zo bet krouet ha skrivet gant Tristan Jarry, penn biniaouer ar bagad, ha kempennet dindan renerezh Nolwenn Sergent ha pennoù all ar strollad : Olivier Lécuyer evit an dalabarderien, Steven Le Mouel evit an daboulinerien ha Kevin Bleas evit ar binvioù-skeiñ.Hetiñ a reomp deoc’h ur bourmenadenn gaer er vro Vigoudenn.

12 – Bagad Sonerien Bro Dreger

Le Bagad Sonerien Bro Dreger de Perros-Guirec a choisi d’explorer le répertoire du Pays Bigouden.

Il commencera par une ballade inspirée de la Gwerz Penmarc’h. Puis viendra une gavotte, suivie de la mélodie Ar merc’hed yaouank er c’hoad. Ensuite, le bal, puis l’enchaînement jabadao–stoupig-jibidi compléteront la suite de danses. Le bagad conclura avec Ar plac’h libertin. Les thèmes sont traditionnels et pour partie issus des répertoires des couples Gorce-Bévillon et Madec-Latry. L’ensemble des sonneurs vous souhaite une bonne écoute.

13 – Bagad Kerlenn Pondi

« ETRE KUZH-HEOL HA SAV-LOAR »

Suite en 4 tableaux :

Le 1er tableau évoquera brièvement la mélodie « ur sonenn nevez a-ziwar Mari-Jojeb ». C’est dans le texte de cette mélodie, dont Anne-Marie Colomer a fait une sublime interprétation, que l’on trouve cette petite locution qui a donné son nom à la suite et qui correspond à l’expression « entre chien et loup ». Cette mélodie va nous suivre tout au long de notre propos. Suivra un air de marche qui nous mènera directement à Bannalec, et plus précisément au village de Loge Taeron! Ses accents ont conduit à la retenir : son côté « relevé » et son contraste entre phrase « chantante » et phrase plus « structurée » notamment.

Le 2e tableau -gavotte et bal- constitue le coeur de cette suite de danse du pays de l’Aven mode de Bannalec avec des choix d’airs issus du répertoire sonné et mettant en relief les couleurs joyeuses du terroir. La plupart des airs sont issus du répertoire de sonneurs bien connus (MM. Le Vallégant, Miniou, Salaün). Dans une volonté d’écrire une véritable suite avec des liens logiques et naturels, les arpèges que l’on retrouve en début et en fin de gavotte vont chercher à apporter des nouvelles couleurs et des ambiances dans l’idée de contraster avec le côté « brillant » et « virtuose » de certains airs sans orchestration.

Le 3e tableau temporise la suite. Retour sur la mélodie, qui, dans sa construction, s’est inspirée des accents d’une berceuse au tempo balancé – clin d’oeil aux chants du crépuscule avec leurs notes et leurs mouvements mélodiques décomposés.

Une introduction percussion « swing », soutenue par des accents mélodiques à contre temps pour souligner des appuis un peu « jazz », démarre le dernier tableau. Il est organisé à travers des thèmes bien connus et des variantes du terroir. Avant un final, où le swing transparaît et où les différents niveaux d’orchestration se chevauchent pour briller, la mélodie se fait entendre une dernière fois, entre chien et loup.

Présentation en Breton « ETRE KUZH-HEOL HA SAV-LOAR »-Un heuliadenn peder zaolenn enni-« Etre kuzh-heol ha sav-loar ». Kavet hon eus an droienn-lavar gaer-man e-barzh ur sonenn a garantez : « sonenn nevez a-ziwar Mari-Jojeb », ur sonenn bet dastumet gant Anne-Marie Kolomer ha sonet en un doare kaer ganti goude.Berr-ha-berr e vo kroget gant notennoù ar sonenn-se hag an tu hor bo c’hoazh d’er c’hlevet a hed an 10 munutenn sonerezh da zonet. Goude an notennigoù-se e kemerimp hent Banaleg gant un ton da gerzhet ag hur c’haso betek Loch an Taer lec’h ma oa, hervez ar sonenn, servijet ar c’hafe a pa oa erru ar soner eno!Eilvet taolenn : ma chomimp e kornad bro Banaleg, kafe ebet ne vo ket servijet deoc’h mes kentoc’h tonioù gant begon, re gavotennoù bro an Aven mod Banaleg hag ar bal da heul. An tonioù a c’hoariimp zo bet klevet alies-mat gant sonerion ampart ar vro : Gus Salaün, Daniel Miniou ha Yann-Loeiz ar Vallegant en o mesk.Klevet e vo en dro « sonenn nevez a-ziwar Mari-Jojeb » evit an dervet taolenn. En ur feson hiroc’h ar wech man. Klask hon eus er c’hoari un tammig e mod ul luskellerez, evel ar c’hanennoù e ganer d’ar serr-noz.Kloz a rimp hon abadenn gant tonioù Jabadao anavet mat er c’horn-bro. Digoret vint gant souing an taboulinoù. Echu a ray an abadenn en ur c’hlask c’hoazh mar a live d’an orkestradur en ur c’havout ivez en-dro souing an digoradur. Ne vo ket ankouazhet « sonenn nevez a-ziwar Mari-Jojeb » rak klevet e vo c’hoazh ur wezh diwezhan e-raok ma kouezfe an noz war hon heuliadenn, er prantad etre ar c’huzh-heol hag ar sav-loar !

14 – Bagad Saozon-Sevigneg

Le bagad Cesson va vous présenter «Lizher evit un Dragon», une suite d’airs du pays Bigouden.

Après le traditionnel appel à la danse, arrangé et revisité pour exploiter la richesse orchestrale qu’offre un bagad, la gavotte bigoudène emportera sonneurs, danseurs et spectateurs.

Puis, le bagad interprétera «Ma Mije bet Liv ha paper gwenn», mélodie collectée par André DANIEL auprès de Mari KEFELEG de Penmarc’h. Elle évoque la discussion entre une mère et sa fille éplorée par l’absence de son amant, un dragon parti combattre en Nouvelle Calédonie dont elle réclame le retour.

Après cette accalmie, place au Bal, puis enfin, pour conclure, à un Jabadao suivi d’un Jibidi endiablés.Le terroir bigouden est réputé pour sa liberté d’expression, la virtuosité de sa musique et de ses sonneurs à l’esprit créatif qui empruntaient volontiers aux autres musiques populaires.

Le bagad teintera de sonorités parfois jazz – rappelant le bal musette ou les fanfares de villages – le style propre des sonneurs de couple de ce pays. Hommage est ici rendu à ces musiciens toujours à la recherche d’inspiration nouvelle et architectes de la richesse musicale de leur pays.

Les thèmes des danses sont issus des répertoires de différents sonneurs du pays bigouden, à la fois des enregistrements historiques et plus particulièrement au répertoire d’Yves BOISSEL et Jean-Louis LE ROUX; de la période d’un nouvel essor de la pratique sonnée de ce répertoire dans les années 70-80 notamment autour de la figure de Yann-Kaourintin AR GALL et d’une nouvelle génération de sonneurs tels Jean-Louis Le Vallégant, Laurent Bigot ou Jean-Christophe Maillard et pour 3 thèmes, du répertoire de la jeune génération (Josset-Martin, Tymen-Kerveillant, Martin-Moign).

Le bagad sera dirigé comme à son habitude par son penn-soner Magali JAMAULT et accompagné de Gaël Chauvin et Alan Letenneur au Biniou.

L’ensemble du Bagad vous souhaite une excellente fin de concert.

15 – Bagad Bro Kemperle

« War al linenn, ar soñjoù o nijal » (A la ligne, et voguent les pensées)

C’est la lecture de l’ouvrage A la ligne – feuillets d’usine de Joseph Ponthus qui a inspiré le Bagad bro Kemperle pour raconter, à travers cette suite du terroir aven, un pan majeur de l’histoire économique de son pays.

Alignés dans leurs pupitres respectifs, les musiciens et musiciennes du bagad vous emmènent au Coat-Kaër, chez Massuyau ou encore Morvezen, ces conserveries du Pays de Quimperlé qui, jusqu’à la fin des années 1970, voient chaque jour des centaines d’ouvriers et ouvrières prendre leur poste sur leur ligne de production.

A Quimperlé, les conserveries étant situées tout au long de la rivière du Dourdu, c’est une marche éponyme qui ouvre la suite (Ster an Dour Du).

La mélodie « E testeni eus ma gwirigezh » (En témoignage de ma sincérité) évoque la lutte des travailleurs sur leur ligne. Dans le bruit, les odeurs et la souffrance des corps, les pensées voguent. Pour échapper un court instant à la pénibilité, ils se laissent à fredonner cet air en rêvant de l’odeur de la mer, de la femme aimée et des rires des enfants.

Mais la ritournelle laisse vite place à la danse des machines. Tout en respectant les cadences imposées, les ouvriers et les ouvrières s’orchestrent sur leur ligne de production telle une quadrette de danseurs à l’occasion d’une Gavotte mod Bannaleg.

Chaque journée de labeur est réglée comme du papier à musique. Comme des gestes automatiques, bals et jabadao se mettent en place pour compléter la suite traditionnelle du pays de l’aven. N’entendez-vous pas le rythme soutenu des cliquetis des conserves résonner sur le plancher ?

Le rythme de la mélodie s’est accéléré, permettant à chacun de fredonner et s’évader dans le tempo de l’usine.

Sur la scène ou sur la ligne de production, sonneurs et travailleurs s’unissent pour faire leur les mots de Ponthus : “On aura fini dans les temps Voilà.C’est tout ce qu’on peut dire. Ici.”

Présentation en Breton Awenet eo bet Bagad bro Kemperle gant al levr A la ligne – feuillets d’usine gant Joseph Ponthus, evit kontañ un tamm bras eus istor ekonomikel e vro, dre un heuliad sonerezh eus bro Aven.Kaset oc’h gant ar sonerien hag ar sonerezed, pep hini en e bulpitr, da Goad Kaer, e ti Massuyau pe c’hoazh Morvezen, da labouradegoù boest-mir Bro Gemperle, lec’h e teue bemdez miliadoù a vicherourien hag a vicherourezed da labourat war o linenn produiñ.A-hed stêr an Dourdu e oa al labouradegoù boest-mir e Kemperle, digeriñ a reomp an heuliad gant un ton bale, An Dour Du e anv.E testeni eus ma gwirigezh eo ur veulodi a zegas soñj eus stourm al labourerien war o linenn. E-barzh an trouz, ar c’hwezh ha poan ar c’horfoù e nij ar soñjoù. Mouskanañ a reont an ton-se en ur huñvreal eus trouz ar mor, eus an hini karet hag eus c’hoarzhadegoù ar vugale, evit achap kuit d’ar boanidigezh ur pennadig.Buan e laosk ar ribourtadenn plas da zañs ar mekanikoù. En ur zoujañ d’al lusk ret en em aoz ar vicherourien hag ar vicherourezed war o linenn produiñ, evel ur chadenn pevar ha pevar evit ur Gavotenn mod Banaleg.Bep devezh trevell a zo urzhiet sklaer. Evel jestroù aotomatek e klok an tonioù diskuizh hag ar jabadao heuliad hengounel bro Aven. Ha klevet a rit lusk ingal strakadenn ar boestoù-mir o tassoniñ war al leur ?Buanaat a ra lusk ar veulodi, ar pezh a ro tro da bep hini da vouskanañ hag achap e tempo al labouradeg.War al leurenn pe war al linenn produiñ eo unanet sonerien ha labourerien tro dro da c’herioù Ponthus :« Echuet hon bo e koulzSetu.Setu ar pezh a c’hellomp lâret.Amañ. »

16 – Bagad Roñsed-Mor

Le bagad Roñsed Mor de Lokoal Mendon s’est imprégné de la riche tradition sonnée et chantée en pays Rouzig. Il vous invite à marcher dans les pas de Yann Tri Sac’h sonneur et couvreur du pays de Châteaulin. La balade débute sur les bords de l’Aulne par une marche « War bordig an dour », dont l’interprétation dynamique, librement inspirée de celle chantée par Yann Potard, nous conduit jusqu’à Châteaulin. Le bagad poursuit sa prestation par une gavotte Rouzig de Châteaulin dans un style fluide et harmonieux à l’image des progressions des quadrettes de danseurs. La gavotte mêle la richesse des répertoires sonnés, chantés et joués à l’accordéon dans la région châteaulinoise. La pulsation ralentit et la mélodie nous raconte la triste histoire de Marie Queffelec : « la plus belle fille qu’il n’y eut jamais dans le canton, on l’appelle Marig ar Polanton ». Ce grand classique de la musique traditionnelle bretonne a été collecté à Dineol en pays Rouzic auprès de Jean Miossec. Enfin, à proximité de l’église Notre-Dame, sur les hauteurs de Châteaulin, Yann Tri Sac’h et son compère nous attendent dans une carrière d’ardoise pour l’évocation d’un bal Rouzig inspiré par la tradition. Le périple du bagad s’achève par un jabadao d’un style vif, mêlant rythmes ternaires et binaires, issu principalement du répertoire des champions de Bretagne 1964 et 1965 de sonneurs de couples : Michel et Nicole Querrou.

Le Bagad tient à remercier particulièrement Alain et Francine Salaün ainsi que René Yves Merdy pour la transmission de leur répertoire et leurs connaissances du terroir Rouzig. Le Bagad remercie également Anne Kerhoas pour son accompagnement dans la découverte des danses du pays Rouzig.

Présentation en Breton Bagad Roñsed-Mor Lokoal-Mendon zo soubet e hengoun sonet ha kanet pinvidik eus bro Rouzig. Ho kinnig a ra da-heul Yann Tri Sac’h, ur soner ha toer eus kornad Kastellin. Kregiñ a ra an droiad gant un ton bale « War bordig an dour », lusked mat eo war an doare m’eo kanet gant Yann Potard, evit ho kas betek Kastellin.Neuze e vo lañset un heuliad lusket gavotennoù Rouzig staget mat evel pevaradoù dañserien ar vro. Mesket eo neuze pinvidigezh an tonioù sonet, kanet pe c’hoazh c’hoariet gant “boest an diaoul”. Sioulaat a ra neuze evit kontañ istor glac’haret Mari ar Polanton en un ton a-boz. An ton hollvrudet zo bet dastumet e Dineol e bro Rouzig digant Jean Miossec. Pelloc’h, tost da iliz Itron Varia emañ Yann Tri Sac’h hag e gomper o c’hortoz en ur veinglazeg evit ur bal Rouzig hengounel. Evit klozañ eo echuet troiad ar bagad gant ur jabadao lusket mat ha prim tennet eus tonioù sonerien kampioned Breizh 1964 ha 1965 : Michel ha Nicole Querrou.C’hoant en deus ar bagad trugarekaat Alain ha Francine Salaün met ivez René Yves Merdy evit dizoloadenn an tonioù hag o anaoudegezh hengoun bro Rouzig. Trugarez ivez da Anne Kerhoas evit dizoloadenn dañsoù bro Rouzig.

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Ce communiqué est paru sur Bodadeg


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