Pour que la langue bretonne vive : se battre encore et toujours

Communiqué de presse publié le 3/06/09 14:37 dans Langues de Bretagne par Michel Herjean pour Michel Herjean

La Ligue Bretonne des Droits de l'Homme( LBDH) apporte son soutien à l'action pacifique et festive organisée par l'association Aït'a vendredi dernier en gare d'Auray. Cette dernière visait à faire reconnaître la langue bretonne dans les gares et locaux de la SNCF en Bretagne. Faire reconnaître et dans notre contexte de négation linguistique, faire «voir» à la population, lui rappeler que, quoiqu'en disent certains intellectuels et politiques à la vue basse, notre langue est toujours là et vivante. Et, comme Aït'a, nous tenons à ce qu'elle le reste, vivante et se développe.

Sans aucun statut officiel, la langue bretonne et ses défenseurs, (de plus en plus nombreux), notre langue, en est réduite à se «tailler» de petits espaces de mendicité, et cela dans le calme et la bonne humeur.

Le breton est en danger, de par la non-reconnaissance de celle-ci et le refus de la généralisation d'un apprentissage et d'une alphabétisation à grande échelle.

Nous partageons la réflexion, (totalement stupide, dans le contexte de vendredi) du responsable de la gare d'Auray qui, non content de déchirer de simples auto-collants en langue bretonne, s'est pris certainement pour un grand intellectuel en déclarant aux militants et sympathisants présents qu' ils «n'étaient pas en terrain conquis». Sic !

Effectivement les bretons ne sont pas en terrain conquis; ils demandent simplement le respect de leurs droits élémentaires.

«Sans statut et reconnaissance officiels notre langue sera toujours en danger.» On parlera peut-être de plus en plus du breton, mais on le parlera sans doute de moins en moins, de par l'ostracisme des institutions et la bêtise permanente de certaines personnes qui vont jusqu'à mépriser les manifestations pacifiques.

Certains outils pour recréer un avenir digne de ce nom à la langue bretonne sont en place, dans l'enseignement (très relatif, cependant), les services, les associations ...Cela dépend aussi de la volonté des bretons et de tout ceux qui se réfèrent aux Chartes internationales sur les Droits de l'Homme.

Aït'a a montré la semaine dernière une voie démocratique, volontariste et pacifique. Les objectifs et la méthode méritent tout le respect dans le contexte linguistique actuel de la Bretagne.

pour la LBDH, Patrick Corlay


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