Pour moi, c'est non !

Chronique publié le 24/06/21 16:03 dans Langues de Bretagne par Yvon Ollivier pour Yvon Ollivier
https://abp.bzh/thumbs/52/52865/52865_1.jpg

On ne s’attendait pas à l’alliance électorale passée entre Bretagne ma vie et le Loig Chesnais-Girard. Si le chemin politique est difficile et a pu choquer, la dynamique lancée par Daniel Cueff est novatrice en ce qu’elle repose avant tout sur la notion de projet.

Mais encore faut-il que cette alliance électorale traduise un engagement suffisamment fort et précis de la part du Président sortant pour voir aboutir nos projets.

J’ai lu avec attention les engagements de Loïg Chesnais-Girard et notamment celui « de mettre au cœur de la politique régionale », le « plan Marshall » que nous avons élaboré au sein de Bretagne ma vie

Je ne sais pas ce que c’est que de « mettre au cœur de la politique régionale le plan Marshall des langues ». Comment croire en la volonté politique affichée par Loïg Chesnais Girard de sauver nos langues alors que pas le moindre axe du plan Marshall n’est repris ni chiffré ? Nous sollicitons le triplement du budget de la politique linguistique. L’accord n’évoque qu’une « augmentation du budget ».

La création de la chambre citoyenne régionale, oui, mais qu’en est-il des élus et des électeurs du 44 ?

Sur quoi Loïg Chesnais-Girard s’est-il engagé ?

Faute de garanties suffisantes de voir aboutir ce projet politique, j’en tire les conséquences et je me retire de Bretagne ma vie, par souci de cohérence.

Demain, combien de jeunes pourront s’exprimer dans nos langues ? Quelle Bretagne laisserons-nous à nos enfants ?

Le plan Marshall , que nous portons en germe depuis plusieurs années déjà, a été travaillé et mis en forme au sein de ce formidable laboratoire qu’est Bretagne ma vie. C’est le produit d’un travail collectif mené par des Bretonnes et des Bretons qui n’ont eu d’autre volonté que de conjuguer leur savoir et leur volonté pour sauver nos langues. Sans Daniel Cueff, tout cela n’aurait jamais été possible. Et je l’en remercie.

Cet accord ne me satisfait pas, et pourtant j’ai envie d’y croire.

J’ai envie d’y croire car je sais qu’un jour viendra la résilience politique de la Bretagne et que toutes les digues cèderont.

Pourquoi ? Nous avons enduré une violence psychologique si terrifiante qu’elle ne reçoit pas encore le baume des mots. Cette violence psychologique, nous l’avons intériorisée, et nous la transmettons à nos enfants. Alors un jour viendra la résilience politique de la Bretagne.

Je ne sais pas encore qui l’incarnera cette résilience, mais je vois les choses avancer. L’emploi du terme « plan Marshall » dans l’accord traduit déjà une prise de conscience politique du nécessaire sursaut qui s’impose. La politique linguistique doit être La priorité du Conseil régional de Bretagne.

Je sais surtout que ce qui nous réunit est beaucoup plus fort que ce qui nous divise et que de vrais militants de nos langues se trouveront dans tous les rangs au sein du Conseil régional, avec des personnalités comme Paul Molac, Christian Troadec, Stéphanie Stoll et Daniel Cueff. Je leur souhaite bon courage pour mettre notre « Plan Marshall » au cœur de la politique régionale.

Yvon Ollivier

auteur


Vos commentaires :
michel le tallec
Dimanche 22 décembre 2024
Bonjour Yvon,

Je viens aussi de lire l'accord programmatique signé entre LCG et Daniel, et moi aussi, j'ai buté sur cette vague promesse de mettre en application le plan Marshall des langues. Aucun calendrier, aucun budget, aucun engagement de pérenniser les actions. J'ai donc envoyé un mot à Daniel, il ya quelques instants, pour lui dire mon profond désaccord et je lui ai re-signifié mon désengagement de Bretagne Ma Vie. Je n'ai aucune, mais alors aucune confiance dans ces socialistes, les pires destructeurs de nos langues et de nos cultures depuis des décennies. J'ai aussi proposé à Daniel de mettre dans la balance sa démission et celles de ses colistiers présents, en cas d'inapplication par LCG des préconisations du plan Marshall. Aucune réponse pour l'instant. Par ailleurs, j'admire ton esprit de résilience (comment fais-tu?) quand tu évoques des gens comme Troadec, Molac, etc, à qui tu souhaites bon courage «pour mettre le plan Marshall au coeur de la politique régionale». Bel enthousiasme, mais je n'y crois pas, verrouillés qu'ils seront par la machinerie jacobine du PS (1) et la plate soumission d'un LCG aux ordres et sans courage. Nos langues vont reprendre pour six ans de petits soins palliatifs, à l'image de cancéreux que l'on accompagne doucement vers la mort. J'en pleurerais.
A galon,
Michel
(1) ; au cas, bien sûr, où la liste LCG soit majoritaire, ce qui, au fil des jours qui passent et des différentes remontées d'infos, est de moins en moins sûr. Se profilerait alors un accord LCG/Burlot? Pitoyable...


Killian Le Tréguer
Dimanche 22 décembre 2024
L'ombre du funeste Le Drian plane encore et toujours sur la Bretagne... quand on pense à toutes les questions d'envergure pour le long terme que ce soit les institutions, la langue, la réunification, l'environnement, la dépendance à Paris, les choix d'investissements, le paysage politique en Bretagne, il aura fait un mal fou !

Vous remarquerez avec quelle persévérance le PS local ne s'allie d'ailleurs pas avec EELV, contrairement à tout le reste de la France...comme quoi, le «aux ordres de Paris» est à géométrie variable finalement


Lucien Le Mahre
Dimanche 22 décembre 2024
@Yvon Ollivier
C’est la difficile mais sage décision d’un honnête homme et elle réconforte dans la foire aux promesses et aux places que sont souvent les élections. La sincérité de vos sentiments et la justesse de vos analyses ne m’étonnent pas depuis la lecture de votre premier livre dont je me souviens qu’à l’époque j’avais fait un compte-rendu spontané dans ABP.
Ne perdons pas espoir.
A galon

Pcosquer
Dimanche 22 décembre 2024
(1) et la plate soumission d'un LCG aux ordres et sans courage. Nos langues vont reprendre pour six ans de petits soins palliatifs, à l'image de cancéreux que l'on accompagne doucement vers la mort. J'en pleurerais.
He oui!!! Une fois les larmes séchées que fait on? Comment finance t on les langues... Créer une épargne financière ou une fondation ou demander aux entreprises de mettre la main à la poche pour «utilisation d'identité Bretonne» ? C'est du business ils comprendront...

Anne Merrien
Dimanche 22 décembre 2024
Tant que la Bretagne ne sera pas réunifiée avec ses cinq départements, aucun risque d'y trouver à sa tête une personnalité d'envergure, notamment pour impulser une digne politique linguistique.

Emilie Le Berre
Dimanche 22 décembre 2024
Dimanche je serai à la pêche.

Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
Le problème des bretons c’est qu’ils sont de gauche ou de droite avant d’être breton. Sans alliance globale UDB, Parti Breton , et les autres, il sera impossible de peser et d’avancer. À part le Parti Breton, les politiciens qui revendiquent l’autonomie pour la Bretagne n’ont finalement pas confiance en eux et préfèrent un strapontin.

Yann Menez Are
Dimanche 22 décembre 2024
Cela fait plaisir de voir une attitude honnête en politique.! Bravo Yvon!
Mais de toute façon vu l’ATTITUDE DE Cueff et ses reniements au nez et à la barbe de ses colistiers, tout cela pour une vice présidence je crois que ce choix s’imposait.
Pour quelqu'un qui voulait faire de la politique autrement c'est de la malhonnêteté !

penn kaled
Dimanche 22 décembre 2024
D'après ce j'ai lu par ailleurs ,tous les colistiers de Cueff n'étaient pas sensibilisés à la cause bretonne .En général ils l'ont suivis par ce qu'il a tenté un rassemblement en dehors des partis politiques ,et le fait qu'il avait acquis une certaine popularité de part son arrêté anti pesticides exemple Madame Lucas .Le fait qu'il s'allie à Chesnais -Girard sans en avertir ses colistiers( ères ) ne fait pas honneur à la politique , risque d'en dégouter plus d'un ,et favoriser l'abstention ,ceci indépendamment de la cause bretonne .

Dominig YVON
Dimanche 22 décembre 2024
Sage décision.
Nous n'avons pas besoin en Bretagne de tête de liste connu, qui nous trahisse aussitôt.
Nous avons besoin de gens capables d'accepter de faire de petit score, pour regagner la confiance des Bretons...Et qui persiste et signe sur un temps long...
Un jour où je faisais campagne pour le Parti Breton , une électrice m'a dit à propos des listes Bretonnes: «vous commencez toujours Breton et vous finissez toujours à gauche».
On lit souvent qu'il faudrait un accord entre le PB et l'UDB. Impossible car le PB grillerait le peu de crédibilité acquise .Et l'UDB trahira l'accord à la première proposition de strapontin, le dernier qui en a fait les frais s'appelle Troadec, il me semble....
Il nous faut une liste plus ouverte que celle du PB, certes , mais le PB est le seul parti à avoir acquis un début de crédibilité ( pas d'accord avec des partis jacobins )....
Un certains nombre de militants de l' Emsav s'en aperçoive , et assure une progression , certes lente, mais la confiance a un prix et se mérite....Et au moins , on ne se trahit pas soi-même....

AFB-EKB
Dimanche 22 décembre 2024
Yvon OLLIVIER se réveille un peu tard.
Il lui eu fallu dés le départ, avec le talent que nous lui reconnaissons tous, se joindre aux efforts de tous ceux qui voulaient, au sein de «Bretagne majeure»«Breizh mestr war he zraoú» présenter une liste de rassemblement.Il a été mal inspiré de s'opposer à cette option.
Résultat: la cause bretonne, au grand dépit de ses nombreux soutiens, reste pour cette fois-ci encore un canard sans tête.

Tiern e peb Amzer

Dr LE MEE J L


aime jean
Dimanche 22 décembre 2024
Conclusion : pour Yvon OLLIVIER : il ne lui reste plus que 2 solutions s'il veut être crédible :
- soit rejoindre le Parti Breton
- soit créer un Parti politique ouvert à tous le Bretons désirant
que la Bretagne recouvre enfin son indépendance

aime jean
Dimanche 22 décembre 2024
Conclusion : pour Yvon OLLIVIER : il ne lui reste plus que 2 solutions s'il veut être crédible :
- soit rejoindre le Parti Breton
- soit créer un Parti politique ouvert à tous le Bretons désirant
que la Bretagne recouvre enfin son indépendance

Naon-e-dad
Dimanche 22 décembre 2024
Je n'interviens ici que comme observateur, mais observateur concerné, car j'aurais dû naître et grandir comme bretonnant natif.
.
Ce ne fut pas le cas. Question d'époque. Aujourd'hui, avec ce que l'on sait sur l'apprentissage précoce, avec l'offre des écoles bilingues (même si leur présence est parcimonieuse sur le territoire), avec l'évolution des mentalités, et surtout l'intégration de la langue bretonne comme élément incontournable et fédérateur dans la perception du futur, mes parents auraient sans doute pris une décision en ce sens, ne serait-ce que celle de parler breton entre-eux, avec et devant leurs enfants.
.
Ma vie en aurait été toute changée. Des conflits lourds auraient sans doute été évités ou amoindris. Des énergies auraient été libérées, venues de la profondeur de l’être. Une confiance aurait été installée, nativement. L’avenir aurait été envisagé, différemment. Une audace créatrice aurait été légitimée, étonnamment.
.
Alors oui, je dis aux parents hésitants: «Ne craignez pas».
.
Offrez à vos enfants de s'inscrire dans le temps long de la grande Histoire. Ils sauront qu'ils viennent de loin, ils y trouveront une confiance inégalable pour aller plus loin encore.
.
Offrez leur une vision en relief, avec deux points de vue, celui de la LANGUE française (qu'ils connaitront forcément) ET celui de la LANGUE bretonne (qu'ils ne connaitront que par une décision volontariste). Avec cette vision en relief, ils seront plus intelligents et plus ouverts. Non seulement dans leur quotidien, mais aussi dans leurs voyages lointains, s'ils en font.
.
Je n'ai aucun doute là-dessus. Car l'expérience ne trompe pas.

Aujourd’hui, la politique régionale est à la peine. Certes, en partie du fait du jeu des acteurs. Mais une chose est à observer: le breton est désormais une thématique transversale, transpartisane. Tous les partis ou prétendants aux responsabilités, quels qu’ils soient, sont concernés.

Le cheval noir est de retour ! On aperçoit son panache, de plus en plus ! War an distro eo ar Marc’h-du ! E voue a vez gwelet muioc’h mui ! Candidats, réveillez-vous !
.
C’hwi hag a fell deoc’h ren rannvro Breizh evit ma vefe-hi bravoc’h ha kreñvoc’h, dihunit ‘ta !


Michel bernard
Dimanche 22 décembre 2024
Ce qui est evident c' est que les elus n 'auront pas plus de legitimite que le general Tapioca figure bien connue des republiques bananieres avec une telle abstention ,alors cessez de vous battre pour des idees fumeuses dont personne n 'a voulu ,le peuple a parle vous etes tous mauvais ,et vous a tourne le dos

kris braz
Dimanche 22 décembre 2024
Avec «alliance globale UDB, Parti Breton , et les autres», comme cité + haut, on arrive à combien dèjà ?
Revenez sur terre, on est pas en Euskadi, Catalogne, Kembre…

Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
Une alliance globale permettrait d’obtenir plus de 10% et de peser beaucoup plus sur la réalité politique bretonne.

pascal rannou
Dimanche 22 décembre 2024
Dominig, que de confusions! «On lit souvent qu'il faudrait un accord entre le PB et l'UDB. Impossible car le PB grillerait le peu de crédibilité acquise.Et l'UDB trahira l'accord à la première proposition de strapontin, le dernier qui en a fait les frais s'appelle Troadec, il me semble....»
J'ai voté aux régionales de 92 pour une liste UDB/POBL(futur PB)/Frankiz Bzh/Emgann (nationaliste d'extrême-gauche): le score a été dérisoire... Et c'est plutôt Troadec qui a trahi l'UDB: elle lui a offert un poste aux régionales de 2004, et maintenant il s'empresse d'être un féal de LGC, comme P. Molac, certes admirable, mais dont le parcours politique a tout de celui d'une girouette: UDB/Verts, puis PS, REM, Lib. et Territoires... Quant à Cueff, il a trompé ses électeurs sur toute la ligne: j'espère qu'ils le lui feront savoir! Quant aux Verts, ils étaient déjà associé à l'UDB en 1989 dans le cadre de l'ALE. EELV est le parti le moins centralisé de l'hexagone. Il faut bien des alliances, sinon rebelote 1992... J'ai du mal à piger la haine anti-UDB de ceux qui s'expriment sur ce site. La langue bretonne était la langue des paysans et des marins, ce sont les élites bourgeoises qui la leur ont interdite. Votons pour la seule liste qui comporte des militants bretons de gauche, car pour moi, fils de prolos et fier de l'être, c'est indissociable.

Pcosquer
Dimanche 22 décembre 2024
@pascal Rannou et plus largement aux personnes de l'Emsav: «La langue bretonne était la langue des paysans et des marins, ce sont les élites bourgeoises qui la leur ont interdite. »
OUI MAIS : encore une fois nos parents ont dans leur large majorité décidé de ne pas transmettre la langue à leurs enfants; c'est un choix de société et un CHOIX POLITIQUE qu'ils ont fait... A leur décharge, ils ont été «amenés» (par le bout du nez) à le faire pour soit-disant sortir de leurs difficultés.
MAIS expliquez moi, pourquoi une autre partie moins importante mais non négligeable a, elle, choisi de la transmettre contre l'opinion majoritaire de la société et contre les institutions??????; c'est derniers n'étaient pas plus riches et ,eux aussi, voulaient se sortir de leurs difficultés... Sans eux, il n'y aurait déjà plus de breton et P Helias aurait eu raison... Enfin une autre partie a laisser faire.
Il y a ici un véritable TABOU dont personne ici ne tient vraiment compte... Quand est-ce que cette évidence qui peut pratiquement se prouver entrera dans la réflexion ???????????????????????????????
La coupure n'est pas uniquement linguistique, elle est sociétale... Notre génération reproduit la pensée de la majorité pensante et agissante de la génération précédente comme le fait remarquer Y OLLIVIER ... Juste une chose? Avez-vous vérifié si notre génération est d'accord avec nos parents???? Vérifier, ce n'est pas mesurer l'opinion des gens qui s'expriment ici mais bien plutôt celle des personnes qui sont à mille pensées de nos commentaires et ils sont infiniment plus nombreux. Pensez-vous qu'il y ait des études la-dessus.
La génération des enfants existe bel et bien de 55 ans à 75 ans environ. cette génération est d'une importance capitale pour le sauvetage de la langue...ont-ils oui ou non la même pensée que leurs parents, sI OUI en êtes vous si sûr? si NON pourquoi ne s'expriment-ils pas? leur a t'on demandé leur avis d'aujourd'hui en 2020? quel en serait le résultat? Qui de cette génération connait l'opinion de son voisin du même âge à propos de la langue bretonne? C'est simple : PERSONNE.
Avez vous remarqué que la terre est devenue en Bretagne un artifice commerciale ( agriculture... comme tourisme) et se dégrade proportionnellement à la disparition de la langue?

Yann Menez Are
Dimanche 22 décembre 2024
@pascalrannou
Excellent résumé des épisodes des régionales depuis 1992, la liste s’appelait Peuple breton/Peuple d’europe.
Très bonne connaissance de la politique bretonne et realiste!

Kristen
Dimanche 22 décembre 2024
« Pour moi, c'est non ! »
Voilà qui est clair Mr Ollivier. Merci pour votre courage, votre honnêteté et votre vigilance.
Maintenant, y-a-t'il une meilleure voie à suivre pour dimanche, à votre avis ? Abstention, nul/blanc, Eelv-Udb, ...
Et pour après ? Quelle fédération envisageable et « bâtie sur le roc » travailler rationnellement pour une meilleure efficacité ?

Dominig YVON
Dimanche 22 décembre 2024
Pascal Haine de l'UDB sur ce site,un peu fort, les participants apprécieront,
mais vrai confrontation de stratégie, là d'accord....
«Il faut bien des alliances» mais bien des élus, soit-disant Bretons, ont eu des postes depuis un demi-siècle, et pourtant, il me semble que la Bretagne n'est toujours pas réunifié et la langue Bretonne, comme l'enseignement immersif, se trouvent en péril plus que jamais...
Sujet qui intéressera Yvon, EELV est pour la réunification en B4 et contre en PDL...Cela laisse songeur..
.Et selon vous la langue bretonne est de gauche. Heureusement que l'essence même d'une culture n'est pas politique et partisane , car elle disparaitrait à chaque changement de régime.....
L'éradication de la langue Bretonne comme du Gallo , et de toutes les langues hexagonales, a été voulu et orchestré à Paris...D'où la volonté de certains de ne plus jamais s'allier à des partis frañcais, qui tiennent toujours des doubles discours en «région » et à «paris»...
On n' a pas besoin de poste , mais de conviction ...
En ce qui concerne Troadec, il est passé d'une alliance avec le PB pour une alliance avec l'UDB, sans le PB . Cela ne lui a pas trop réussi.....
L'avenir n'appartient pas aux Bretons de gauche , pas plus qu'aux Bretons de droite d'ailleurs, il suffit d'observer les taux d' abstention...Il faut juste que les Bretons croient en eux-mêmes, en oubliant les idéologies venus de l'est , qui les ont toujours trahi...
Pour moi, Dimanche ce sera appéro...

Kerbarh
Dimanche 22 décembre 2024
Une alliance globale permettrait d’obtenir plus de 10% et de peser beaucoup plus sur la réalité politique bretonne.

pascal rannou
Dimanche 22 décembre 2024
Pcosquer@: Comme vous le savez, nos parents (pour un vieux natif des années 50 comme moi!) n'ont rien choisi du tout: l'aboutissement cynique de l'ethnocide perpétré par l’État a été de transformer les victimes en bourreaux d'eux-mêmes & de leur langue... Mon père m'a tjr dit: «Je ne t'ai pas parlé breton parce que je ne voulais pas que tu prennes les baffes que j'ai prises à l'école quand je le parlais...» Sachant que, de +, le breton, langue maternelle dans laquelle ils étaient analphabètes par volonté d'Etat, leur interdisait l'accès aux concours et examens, elle est devenue pour cette génér° une langue stigmate, langue de la honte et du mépris d'eux-mêmes. C'est une histoire connue. Un type comme Rohou n'a jamais compris ça, lui qui claironne que «la langue française nous a magnifiquement promus», alors que le breton aurait pu nous promouvoir tout autant si on lui en avait donné le droit. Je ne dis pas, Dominig, que «la langue bretonne est de gauche» mais qu'elle a été parlée par des catégories sociales défavorisées: paysans, marins, ouvriers et petits fonctionnaires, qui sont en général défendues par des partis de gauche. Certes, PS et PC ont été jacobins (sauf le PC avant-guerre), d'où la nécessité de créer un ou des partis de gauche autonomistes (UDB) ou nationalistes (Emgann, Breizhistance...) qui défendent ces classes. Mais le peuple, bien dressé, ne se reconnaît pas en eux, d'autant plus que le mouvement breton a pendant la guerre, collaboré et discrédité l'Emsav pendant 30 ans... «Na ruz, na gwenn, Breizhad hepken» était leur credo, comme le vôtre: on a vu le résultat... De plus, la résistance a soudé les Français.
Quant à Troadec, une fois encore, il a profité d l'UDB, qui lui a offert un poste aux régionales en 2004: celui qui devait échoir à Herri Gourmelen: ça lui a donc bien réussi, et maintenant il broute un os à ronger chez LGC, comme Cueff.« L' apéro», ça fait beauf... Moi, j'ai voté Cozan contre un socialo-jacobin, jadis, car Cozan, de droite, allait au charbon pour défendre notre cause... Alors, ne ratez pas l'occasion de soutenir ceux qui défendent notre cause.

Alter Écho & Ego machin
Dimanche 22 décembre 2024
Pascal Rannou, que devient madame Le Bal ??? Disparue?

Brocélbreizh
Dimanche 22 décembre 2024
Un choix respectable, surprenant et intéressant.
Cela serait-il envisageable que l'UDB, ce mouvement qui se dit « autonomiste», présente un jour une candidature autonome et courageuse ? Si tel n'est pas le cas, les autres partis Bretons oscilleront entre 8% et 11%. Nous avons en Bretagne un océan rempli de petits poissons sympathiques : «des abstentionnistes» et les spectateurs du dimanche.
Bonne journée !

Alter Écho & Ego machin
Dimanche 22 décembre 2024
Brocèlbreizh, donnez-donc plus de «corps» à vos propos...

Pcosquer
Dimanche 22 décembre 2024
@Pascal Rannou: «C'est une histoire connue» Justement elle me semble incomplète cette histoire... Expliquez moi pourquoi une bonne part l'a transmise naturellement et ou comprenaient la nécessité de le faire?...Comment et pourquoi ont-ils échappé aux griffes de l'instruction nationale et de la pression sociétale de l'époque? Ils n'étaient pas plus riche que les autres...Si votre explication était L'EXPLICATION, je ne crois pas que le Breton serait parlé aujourd'hui encore, j'entends par là que toute la société bretonne bretonnante aurait rejeté la langue...Ce qui n'est pas le cas, heureusement. Pour les partis politiques, la langue est devenu un outil de propagande même chose pour l'église... Et- je crois que bon nombre de Breton ont choisi cette nouvelle vie « française» sans chercher l'hypocrisie de continuer la transmission en famille qui dans cette conjoncture aurait été une sacré valeur... Je crois plutôt que nos parents l'ont en large part déconsidérée pour choisir un mode de vie qui leur a été présenté comme un entonnoir obligatoire... choix qui s'est concrétisé dans les urnes ... en 1930 le mouvement Breton n'avait rien à voir avec la seconde guerre mondiale...et pourtant ils ont échoués aux élections de l'époque...Il y a donc eu un choix! qui à renforcé le vote de 1914 des Bretons en faveur des républicains de la troisième république. Cependant, rien ne les empêchait de la transmettre en famille...L'aboutissement de l'ethnocide n'est pas tombé sur nos parents dont la langue Bretonne était encore la langue légitime de la communication mais elle est tombé sur leurs enfants. C'est-à-dire sur vous. Le problème est donc d'actualité puisque vous le vivez en propre.

Dominig YVON
Dimanche 22 décembre 2024
Pascal Une langue est le moyen d'expression d'un peuple, tout entier , et non une expression de l'épaisseur du portefeuille des individus qui le composent ....jusqu'à preuve du contraire . Et contrairement aux idées reçues, des individus de tout milieu ont oeuvré pour défendre les langues en Bretagne....

Il est vrai que quelques partisans du PNB ont collaboré,et même porté l'uniforme nazi.... Mais pourquoi n' entendons nous jamais parler de la majorité des militants Bretons , y compris du PNB , qui sont entrés en résistance...Qui entretient cette dualité et dans quel but ?...Serait-il idéologique....La frañce , pour discréditer l'Emsav , et certains idéologues de gauche bretonne pour nous dire «en face c'est les méchants»...
. Juste un conseil :ce n'est pas en traitant les gens : d'anti udb, de collabos et de beaufs..;qu'on obtient leur soutien, et encore moins leurs voix..
Il est grand d'arrêter cette discussion qui n'en est plus une....
BEVET BREIZH


penn kaled
Dimanche 22 décembre 2024
Voici un article , relatant le sentiment de trahison d'un certain nombre des colistiers de Cueff ,ce qui me conforte dans mon commentaire précédent .Yvon vous n'avez pas rejoint ce comité ?
Voir le site

Anti-spam : Combien font 0 multiplié par 1 ?