Pour le respect du verdict de urnes en Corse

Communiqué de presse publié le 17/01/16 14:51 dans Politique par Angèle Jacq pour Angèle Jacq

Incident diplomatique lors de l’audience de rentrée du conseil des prud’hommes de Haute-Corse, vendredi soir. Les représentants du Préfet et du Procureur général ont quitté l’audience après le discours de Dominique Biaggi, le nouveau président issu du STC, qui venait d’être élu. En cause : ses propos fustigeant le refus de l’Etat de rapprocher les prisonniers corses, de reconnaître le statut de prisonniers politiques et de laisser parler corse à l'Assemblée territoriale. Une attitude qu’il qualifie de « non-respect de l'Etat de droit » ! Dominique Biaggi estime qu’il n’a « fait que dire des vérités qu’il faut entendre ».

Ainsi vont en Corse, au fil de ces semaines, les mises en place territoriales des corps d'état et des structures qui reflètent aujourd'hui, les votes d'hier : choix des électeurs corses du mois de décembre dernier qui y amène leur représentants et les revendications si longtemps demandées et enfin devenues réalités.

Cependant que cela crée des “incidents diplomatiques” est très étonnant car cela signifierait que ces corps d'ÉTAT n'acceptent pas le verdict des urnes qui ne peut en aucun cas être que le reflet du changement apporté par ce vote régional et sa prise en compte par les Corses eux-mêmes. La démocratie c'est cela : c'est la mise en place et le fonctionnement des structures de gouvernance selon le choix du peuple. Et quand le choix du peuple n'a pas été respecté, et les lois régissant les territoires appliquées : rien d'étonnant d'entendre les grondements du peuple Alsacien, Basque, et

CQFD !

Mais il est vrai que depuis tant de siècles Paris tirait les ficelles à son avantage. Aussi c'est peu un mois pour changer les modes de gouvernance. D'autant que nos gouvernants s'égarent ces dernières semaines dans des débats loin d'être des références de liberté. Une liberté qui dangereusement recule tout en s'appuyant sur on ne sait quelle histoire de nationalité “accordée ou refusée”, alors qu'il est urgent d'attaquer de réelles réformes et en profondeurs ! Même les plus jacobins de nos médias et de nos élus s'inquiètent d'un laisser aller incantatoire qui ne débouche que sur l'entêtement d'un président qui s'est pris les pieds dans le tapis et ne sait plus comment s'en sortir en ne perdant pas trop la face…! Pendant ce temps, dans le reste du pays, on essaie de mettre les monstruosités régionales en place : monstruosités qui ne peuvent tenir tant elles génèrent déjà des corrections : on parle déjà de coûteuses vice-présidences pour palier aux trop grandes distances. Les Alsaciens grondent de n'être point respectés quant aux lois qui régissent nos territoires, de même que les Basques, ceux de Provence et que de Bretons aspirant à retrouver l'unité.

Mais nous dit et “rabache” le discours officiel : la liberté est république française et la république française est liberté !

Mais la première république ne fut-elle pas la “TERREUR” ? Or, on veut ces jours-ci rogner les ailes des libertés républicaines et cela en revisitant la constitution : INACCEPTABLE ! GARDONS-NOUS SUR NOTRE GAUCHE, GARDONS-NOUS SUR NOTRE DROITE !


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