Aujourd'hui, dimanche 2 novembre, un petit groupe de Catalans de Cornouaille avait appelé à un rassemblement, près de la plus grande place de Quimper. Une douzaine d'entre eux, non compris leurs enfants, sont venus, dont quelques-uns d'assez loin (Paimpol). Ils ont déployé les deux drapeaux les plus populaires dans leur pays, le drapeau à bande sang et or officiel et « l'estelada », le même mais frappé d'une étoile à l'imitation du drapeau de Cuba, qui est celui de ceux qui souhaitent que la Catalogne devienne indépendante. En relation avec leur faiblesse numérique en Bretagne, les Catalans rassemblés aujourd'hui, n'étaient guère plus nombreux que les Bretons venus les accompagner en arborant le drapeau de la Bretagne, c'est donc une trentaine de personnes qui étaient étagées sur les marches menant au Plateau de la Déesse. On a donc entendu un mélange de langues : catalan, breton et français.
La semaine qui s'annonce va être cruciale pour le pays, car, c'est le dimanche 9 de doit avoir lieu la « consultation non-contraignante » sur l'indépendance possible de la Catalogne que le gouvernement central de droite, soutenu par les socialistes, a déclarée illégale et qu'il veut faire interdire par le Tribunal constitutionnel. Sauf intervention de la police espagnole, les bureaux de vote seront établis dans 95% des municipalités, c'est-à -dire, celles qui soutiennent le projet indépendantiste. Plusieurs seront établis à l'étranger et des Catalans habitant en Bretagne se déplaceront à Paris pour y voter.
L'un des organisateurs de la manifestation de Quimper notait qu' « à chaque mouvement de Madrid, les gens sont de plus en plus pour l'indépendance ». De fait, la politique de non-réponse du Président du Conseil, Mariano Rajoy, a un effet destructeur sur les grands partis espagnolistes, car, un sondage publié hier, indique que le Parti populaire (droite, au pouvoir) et le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE, gauche) ont virtuellement disparu de la Catalogne, le petit parti catalan unitariste, «Ciutadans», étant aussi entraîné dans la chute. Une éventuelle intervention policière pour stopper la consultation pourrait amener à internationaliser la question catalane, car, beaucoup) de pays, comme les États-Unis ou la Grande-Bretagne ne comprennent pas l'obstination anti-démocratique de Rajoy que Manuel Valls (ex-Catalan) et le gouvernement français soutiennent ouvertement.
Christian Rogel
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