Communiqué du 18 décembre 2014
Le collectif 44=Breizh déplore l'aveuglement et la surdité du gouvernement et du Parti Socialiste sur la nouvelle délimitation des régions venant d'être définitivement adoptée ces derniers jours.
Alors que cette loi touchait directement à l'organisation de la politique et de la démocratie au niveau territorial, le gouvernement et le parlement sont passés à côté d'une occasion qui aurait permis de rapprocher les citoyens des institutions, de les en rendre acteurs.
La volonté de préserver certains intérêts particuliers et une vision technocratique de l'aménagement du territoire entraînent aujourd'hui le maintien de trois régions faibles à l'Ouest de la France (Bretagne, Pays de la Loire, Centre). La proposition de redécoupages de ces trois régions en deux régions, Val de Loire et Bretagne, était pourtant la plus judicieuse et la plus cohérente avec les objectifs du gouvernement, diminuer le nombre de régions.
Celle-ci rencontrait l'assentiment de la majorité des sondages effectués ainsi que des majorités des conseils régionaux de Bretagne et du Centre. Elle avait successivement mobilisé dans les rues de Nantes 10.000, puis 15.000 et 30.000 personnes durant l'année. Les plus importantes manifestations ayant eu lieu à l'occasion de ce projet de loi.
Le collectif 44=Breizh accueille donc avec agacement le communiqué du 17 décembre du Parti Socialiste présentant la loi comme : « Point d'équilibre entre les différentes parties, tenant compte des revendications qui se sont fait entendre ».
Au-delà de la provocation que représente cette déclaration, elle illustre de manière criante le fossé se creusant de plus en plus entre détenteurs du pouvoir et des institutions, et la population. Ces propos méprisants sont propres à entraîner le ressentiment et la colère d'une partie des citoyens engagés dans la lutte pour l'unité de la Bretagne.
Le collectif 44=Breizh appelle à dépasser ces sentiments et leurs réactions. La réunification est le projet d'une Bretagne démocratique qui se construit dans un travail collectif émancipateur. Le PS nous montre que ce n'est pas d'en haut mais à la base que ce type de projet peut émerger. Partout, dans nos associations et syndicats, dans nos entreprises et structures sportives, nous devons construire l'unité de la Bretagne par des engagements en faveur d'une organisation régionale sur les cinq départements.
C'est en ce sens que la plupart des militants du collectif se sont engagés là où ils habitent dans l'organisation de votations citoyennes construites à la base et autour de la plateforme Dibab-Décidez la Bretagne.
Loin d'enterrer la revendication, cette loi doit ouvrir un nouveau chemin pour l'unité de la Bretagne.
(voir le site) du communiqué.
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