Plus de 20 000 manifestants, dont la moitié n'a pas pu atteindre la place de la Résistance, tant la foule était dense, ont convergé aujourd'hui vers le centre de Quimper. Devant une mer de bonnets rouges et des centaines de drapeaux bretons flottant dans le vent, les organisateurs sur une tribune faisant face maladroitement à la préfecture au lieu de faire face aux quais de l'Odet où, des deux côtés s'étaient massés ceux qui n'avaient pu accéder à la place, les organisateurs, des élus comme Christian Troadec, Thierry Merret de la FDSEA et des représentants des licenciés d'entreprises comme GAD, ont harangué précaires, salariés, licenciés, agriculteurs, marins, transporteurs, commerçants, cadres et chefs d'entreprises sur le thème de l'emploi en Bretagne.
Des dizaines de tracteurs et de camions restaient bloqués à l'entrée de la ville tandis que les voitures des manifestants étaient garées jusqu'en dehors de la ville.
La manifestation, qui a rassemblé un nombre remarquable de jeunes de 15 à 30 ans, s'est, à peu de choses près, déroulée très calmement. Le cortège dans les rues étroites de Quimper n'a rassemblé qu'une petite fraction des participants, les autres préférant rester sur la place, les quais opposés ou la colline dominant la place. On y remarquait les délégations de Force ouvrière, de la FNSEA, des partis bretons et surtout des ouvriers dont les usines sont fermées ou menacées de fermeture. Parmi les nombreuses personnalités, dont des élus avec écharpes officielles, il y avait le député Paul Molac, apparenté Union démocratique bretonne et le député; Marc Le Fur, UMP. Breizhistance, le Parti breton et Breizh Europa, étaient également représentés.
Malgré l'interdiction d'entrer en ville, quelques tracteurs étaient derrière la tribune et l'un d'entre eux a paradé à l'entrée de la rue du Parc, surmonté de feux de bengale rouges et précédé d'un couple de sonneurs biniou-bombarde. Les organisateurs ont demandé la dispersion à 17 h 30 mais des jeunes qui, très tôt, avaient harcelé les forces de l'ordre autour de la préfecture, ce qui explique que beaucoup de gens soient restés comme s'ils étaient au spectacle, ont continué à vouloir en découdre. Ils ont envoyé sur les forces de police plusieurs fusées ou bombes de feu d'artifice, ainsi que des pots de chrysanthèmes que des horticulteurs avaient apportés pour symboliser la mort des centaines d'emplois. Les CRS ont répondu avec des canons à eau et des grenades lacrymogènes tout en campant sur leurs positions défensives. Vers 18 h 30, ils ont effectué plusieurs charges pour dégager la place et vers 19 heures poursuivaient les derniers provocateurs dans les rues proches des quais.
Cet événement, couvert en direct par des chaînes de télévision (CNN et ITélé) est totalement inédit aux dires des Quimpérois, dont la ville est envahie, à répétition et depuis des dizaines d'années, par des manifestations aux motifs divers (défense de l'agriculture, lutte contre la centrale Plogoff dans les années 70, revendications politiques et culturelles bretonnes). L'estimation de 20 000 n'est nullement exagérée et peut-être une sous-estimation, car les gens étaient répartis sur une grande part du centre ville, quelques commerces, surtout des cafés, étant restés ouverts. Thierry Merret, porte-parole du «collectif pour l'emploi» préférait le mot «rassemblement» à celui de «manifestation». Il s'agit donc d'un événement très fort, dont les répercussions politiques devraient être importantes, car un rapport de force a été créé dans les futures négociations sur tous les sujets concernés (taxation, emploi, desserrement du carcan administratif et, même décentralisation non factice comme maintenant).
■Ma touche historique nantaise:
En cette journée des Bonnets Rouges, qu'on se remémore Goulven Salaun, pendu à Nantes le 26 mai 1675 par la monarchie absolue pour avoir été un des meneurs de la révolte en cette ville.
Mélanchon, par ses déclaraions, indigne successeur de l'absolutisme royal de Loeiz ar Pewarzegvet!
IL EST TEMPS QUE LES BRETONS SE RESSERRENT, SOIENT SOLIDAIRES, VIS A VIS DU POUVOIR PARISIEN
Extrait du communiqué de presse de BRETAGNE RÉUNIE :
NON, LE PREMIER MINISTRE N'EST PAS UN HÉROS !
Suite à la révolte bretonne contre l'écotaxe, en bon jacobin, d'un seul battement d'ailes, le premier-ministre a volé au « secours » de la Bretagne.
Pour la sauver il a répondu aux acteurs économiques bretons par une parodie d'engagements dérisoires tout en rappelant l'attachement qu'il porte à la Bretagne.
Se couvre-t-il d'ignominie ?
Comment peut-il se prévaloir de relations particulières avec la Bretagne alors qu'il met tout en ½uvre, jour après jour, pour réduire son aura et la maintenir sous la tutelle de l'Etat .
En effet, prétextant l'égalité des territoires, il est allergique à l'idée d'une « grande » Bretagne rayonnante, prospère et ouverte sur le monde, lui interdisant sa redoutable puissance économique et par conséquent, entretient, entre-autres, des peurs (A la réunification, je crie casse cou !) et des pseudo-rivalités entre Rennes et Nantes.
Cette idéologie le conduit désespérément, depuis maintenant plusieurs années, à substituer l'identité bretonne des habitants de la Loire-Atlantique au profit d'un homme nouveau qu'il appelle « ligérien ».
Sans doute pense-t-il, qu'en clonant sa « création » et en privant la région Bretagne de son département le plus industrialisé, il maintiendra la dépendance de celle-ci vis-à-vis de l'Etat, gage de servilité.
En s'opposant farouchement à la réunification, non, le premier ministre est loin, très loin d'être un héros…breton .
Les casseurs :
98% des gens manifestaient pacifiquement et refusaient clairement de se mélanger aux 2% de casseurs. Mais la TV et Radio française ne parlent que des 2%...!
Le dispositif policier:
Exagéré, extrêmement visible, et pour tout dire provocateur...! Etrangement quelques grenades lacrymogènes ont été tirées vers les 98% de manifestants pacifiques...! De là à penser que les responsables de la préfectures et les 2% de casseurs étaient les «meilleurs adversaires», il n'y a qu'un pas! (En tout cas, les journalistes filmaient!)
Les 98% de manifestants pacifiques :
Beaucoup de gens résignés par la perte de leur emploi, mais décidés à réagir pour la Bretagne!
La forte présence des partis politiques bretons (PB, UDB, Breizhistance, BR, KAD, BE, MBP) avec 2 magnifique discourt sur la nécessité d'instaurer la démocratie en Bretagne afin que les Bretons soient les décideurs de leur avenir!
Les syndicalistes:
Certes ils avaient des Gwenn ha Du, mais également une difficulté avéré à sortir du discours centralisateur si cher à la gauche française : «C'est à l'Etat de nous sauver!»
Ici et là, quelques représentants de mouvements jacobins, qui dans un culot impressionnant venaient faire leur marché en promettant le bonheur avec «plus d'Etat»! Où quand idéologie de gauche, jacobinisme et nationalisme «bleu marine» font bon ménage!
Deux députés bretons qui avouent que l'union des «élues bretons» pour défendre l'emploi et la démocratie en Bretagne, ce n'est pas pour demain!
Pour la majorité des 98%, 2 tendances :
Une majorité semble prête à entendre le droit des bretons à décider par eux-mêmes, mais un blocage intellectuel existe... (la propagande française dévalorisant les bretons a bien travaillé depuis 2 à 3 générations!)
Une minorité importante quant à elle demande à l'Etat de les aider! Cet état qui est le 1er responsable de la situation économique en Bretagne! Le risque de voir les sympathisants de gauche, syndicalistes et autres «éduqués» au culte du pouvoir étatique centralisateur se jeter dans les bras de «Marine» est bien réel!
En parallèle, journaux et radio françaises plus commentaires divers reprennent en coeur la culpabilisation des bretons face à «leur» système, «leur» situation géographique désastreuse, «leur» ingratitude face à la générosité de l'Etat français, «leur» aptitude à parler une langue suspecte, «leur» comportement si éloigné des «canons» de la civilisation à la française!
En conclusion :
Ce fut une belle manifestation!
Mais les bretons sauront-il choisir entre:
-la dignité d'être les «ploucs» de la République, ou
-l'abominable d'être un peuple libre et décidant pour son avenir?
Or tout n'est pas très clair du côté de la droite... qui en Bretagne donne l'apparence d'un front uni contre l'écotaxe... mais qui a soutenu un pouvoir à Paris qui entérinait en mai 2012 le décret d'application de l'écotaxe le jour même de l'élection présidentielle, un décret qui liait les mains de l'Etat, donc des contribuables que nous sommes, à la société privée Ecomouv.
Sur le fond des choses, la prise de position du président de la Région Alsace (la seule région de droite, faut il le préciser)
met en lumière le fait qu'on ne peut pas aborder la question de l'écotaxe de la même manière selon la situation géographique qu'on occupe.
Depuis que l'Allemagne a mis en place une écotaxe en 2005 (mais qui ne s'applique qu'aux poids lourds de plus de 12 tonnes, donc très peu aux transports de marchandises sur courte distance), de même que la Suisse d'ailleurs, l'Alsace subit un report de trafic qui dégrade son réseau routier.
Pourquoi l'Alsace subit-elle ces désagréments ? Parce que l'Alsace est un territoire de passage, au coeur de l'Europe. La situation de la Bretagne est tout autre : territoire périphérique, péninsulaire, à l'écart des grands bassins de consommation et des grands axes de circulation européens.
La leçon de l'histoire c'est qu'une fiscalité écologique ne peut pas être une fiscalité hors sol. Pour être juste elle doit prendre en compte la situation géographique de chaque territoire.
Dit autrement : il faut fédéraliser la France et assortir cette réforme d'un pouvoir normatif dévolu aux régions !!!
Les commentaires d'un Mélenchon prouvent qu'il n'a absolument rien compris à la situation et les solutions qu'il préconise vont à l'encontre de ce qu'il convient de faire.
Il faut de l'audace et réformer les structures administratives d'un Hexagone jacobin perclus de centralisation. Il faut donner le pouvoir aux régions pour bâtir de nouveaux projets fédérateurs pour chaque territoire et s'attaquer aux problèmes de fond en Bretagne (et ailleurs).
D'un coté la production libérale recherche le moindre coût, mais d'un autre il faudra bien continuer à nourrir la population des régions qui ne produisent plus les denrées nécessaires à leurs habitants (avant de s'occuper de nourrir la planète entière assurons déjà l'approvisionnement en quantité et en qualité de nos populations urbaines défavorisées).
C'est possible, il y a des solutions et du boulot mais il faut commencer par changer de système, inventer autre chose, et surtout réformer l'Etat en profondeur.
Les deux fronts (FN & FdG) proposent des solutions pour restaurer la FFFRRRRANCE du XIXème siècle qui ont déjà produit deux guerres mondiales (sans aller jusqu'à rappeler le délire napoléonien certes un peu lointain, mais porteur d'une idéologie similaire, tout de même).
Il est donc urgent de libérer les énergies en Bretagne pour commencer puis de fonder une Europe sociale pour qu'un Bulgare ou un Malien (il y a des travailleurs maliens musulmans qui travaillent dans les abattoirs de porc bretons, mais comme ça se passe pas trop mal et que ce n'est pas porteur pour le front national, on n'en parle pas) puissent travailler en Allemagne ou en Bretagne mais aussi en Bulgarie pour un même salaire décent.
Ce ne sont pas les euro-députés des deux fronts qui le feront, ils sont classés parmi les plus inutiles de l’hémicycle (et pas seulement parmi les français).
Les socialistes ont tous les pouvoirs en main pour proposer un projet ambitieux mais la caste jacobine (certains politiques et/ou hauts fonctionnaires d'état) bloque toutes les initiatives indispensables au redressement du Pays.
L'exemple le plus éclairant est donné par le projet d'acte 3 de la décentralisation, une réforme sabordée par les chapelles jacobines de droite comme de gauche qui débouche finalement sur la création d'une couche administrative supplémentaire : les métropoles (avec 30 Milliards ¤ à la clef pour le grand Paris qui vont asphyxier un peu plus les territoires périphériques déjà exsangues).
Elle est ou l'égalité républicaine ?
Des budgets pour les «villes lumières» déjà favorisées, l'écotaxe pour les «provinces»
(étymologie : du latin provincia, pays vaincu)
Proposer aux bretons un état fort centralisé?
Il me semble que c'est vous qui reprochez régulièrement le «risque» de «dérive», à la mode de 1940! Vous avez changé vos convictions?
Non, les bretons n'ont pas besoin d'être «protégés», et surtout pas d'un «ennemi imaginaire d'outre-rhin» : allemand, danois ou polonais.
Les bretons ont besoin qu'on arrête de décider pour eux!
Je crois que le peuple breton à une conviction démocratique un peu plus élaboré que la «promesse» d'un totalitarisme salvateur à la mode de France!
Le naturel revenant au gallo, la mise en place d'un parlement redonnera goût à la démocratie!
Comme disait Abraham Lincoln : «Le gvt du peuple, par le peuple et pour le peuple!»
Et pour ceux, qui veulent «sauver la France»... Qui sait, si une Bretagne démocratique ne donnera pas des idées aux français!
C'est évident une seule formation politique en Bretagne simplifierait les choses mais la Bretagne et les bretons en général aiment la diversité ce qui prouve aussi leur ouverture d'esprit, c'est un fait, c'est comme cela.
Cependant, une alternative est possible et il faut la proposer aux électrices et électeurs pour les prochaines élections. Celle de créer une coalition démocratique des partis politiques bretons.
Certes, il y a sûrement quelques points de divergence entre les partis mais faut-il s'attarder sur ces derniers et en avons-nous le temps alors qu'il y a urgence pour la Bretagne ?
Une simple trêve suffirait à mettre de côté ces mésententes ce qui serait profitable et bénéfique pour la Bretagne.
Cette coalition leur permettrait au moins d'avancer ensemble sur les axes principaux et sur un programme commun(économie, emploi, réunification, langue, statut particulier pour la Bretagne....). Je crois que cela fait déjà beaucoup de dossiers à gérer non ?
Nous sommes nombreux à penser la même chose, désirant voir ce projet aboutir et c'est bien là le défi urgent que les présidents des partis et leur staff doivent relever. L'ouverture vers l'autre serait un symbole fort.
Quelle formidable image d'espoir si l'on pouvait lire dans les médias :
«Les partis politiques bretons coalisés proposent un programme ambitieux pour la Bretagne».
A eux de nous prouver qu'ils sont capable de se réunir autour d'une table pour travailler ensemble en constituant une liste commune (Alliance Démocratique Bretonne par exemple ou Bretagne Unie) pour les futures élections. Je pense que chacun trouvera sa place et un poste en cas de victoire.
Cette entente cordiale permettrait de fédérer et de donner une image moderne, démocratique et novatrice aux yeux des électrices et électeurs bretons qui aujourd'hui sont plutôt fatalistes, désabusés, perdus et trop sollicités par toutes ces formations politiques régionales et nationales.
Nous avons besoin d'une force politique fédératrice, claire, lisible dans le paysage politique breton ayant une communication efficace auprès des électeurs.
Nous n'attendons pas une femme ni un homme mais un groupe soudé d'hommes et de femmes, une équipe unie qui travaille dans le bons sens pour nous sortir de cette détresse économique, culturelle, territorial et linguistique.
Est-ce si difficile que cela ? Je ne le pense pas, comme d'habitude c'est une question de volonté. A moins que celles et ceux qui défendent et travaillent politiquement pour la Bretagne ne valent guerre mieux que tous ces politiciens «parisianisés» oeuvrant pour leur propres intérêts et sacrifiant une Bretagne déjà malmené.
Tout cela pour des querelles de clochers qui n'intéressent pas la population bretonne et qui sont synonymes de divisions et de nombrilisme ?
Ne sommes-nous pas dans l'attente d'un renouveau et d'espoir pour un meilleur avenir en Bretagne ?
A eux donc de jouer et à nous de nous unir autour de cette alliance.
Que les organisateurs comprennent biens et communiquent sur : Pas d'avenir de la Bretagne sans la Loire-Atlantique !"
Je propose donc une grande manif similaire sur Nantes pour la même cause.
Bravo !
Pas besoin d'être ironique.
Permettez-moi quand même de m'étonner? Vous, l'incisif sur les cultures du nord de l'Europe, ou sur le mouvement breton dans la période 2GM...!
Je n'oublie pas que Mussolini a commencé au Parti Socialiste, comme Pierre Laval (pacifiste notoire), et que Jules Ferry, Richelieu, Gambetta et Colbert (pour être dans le ton des Bonnets Rouges) sont particulièrement admirés par ceux qui se proclame «progressistes»!
Alors, oui, je suis «contrarié» de vous lire «souhaitant un Etat Fort protecteur des bretons»!
Ne demandez pas «pardon», développer plutôt votre vision!!!
Attendons maintenant : Bretagne d'avenir rechauffee a la cuisine de la cantine de la Rue Solferino .
Ai explique a mes amis australiens , et ai pris des comparaisons familieres : Les Bretons sont celtes comme les irlandais , ils encaissent beaucoup jusqu'a un certain niveau et après c'est la marmite de Papin cela eclate : RE ZO RE