L'Université Populaire de Philosophie Bretonne (UPPB) a repris ses activités à Vannes samedi 12 octobre en présence de Gwénolé Labéy-Guimard, fondateur de la nouvelle Université Populaire Celtique de Rennes (UPCR). Il faudra dorénavant compter sur le lien entre les deux initiatives.
L'UPCR propose chaque mercredi, de 18 h à 20 h sur le campus de Rennes II (salle 204, bâtiment S), des enseignements et exercices pratiques liés à l'univers et à la mythologie celtiques :
L'UPPB propose quant à elle les séances suivantes (toujours à 17h30 dans les locaux de l'ICB à Vannes) : les 19 octobre, 16 et 30 novembre et 14 décembre. Il s'agit, lors de cette session de l'automne 2013, de confronter la pensée du philosophe Henri Bergson à celle de René Descartes.
Samedi 19 octobre, nous reviendrons sur la différence à opérer entre « réflexe » et « réflexion ». En un sens, Henri Bergson poursuit la tradition « spiritualiste » française (comme Félix Ravaisson avant lui) : à force de faire certaines choses, nous prenons l'habitude de les faire. Autrement dit, cela devient « un réflexe » (comme, par exemple, apprendre le piano ou la langue française).
Le développement de cette philosophie de « l'habitude » a accompagné la politique française du 19ème siècle : « devenir Français » devait devenir en quelque sorte « une seconde nature » (dans laquelle, comme pour l'apprentissage du piano ou du français, l'effort devait « disparaître »).
La pensée de Descartes est à l'antipode de celle de Bergson sur ce point. Il s'agit moins pour lui de « réflexe » que de « réflexion » : ce n'est pas parce que je prends certaines habitudes que je perds pour autant la nécessité de « faire retour sur moi-même ». En ce sens, entre la fin du 19ème et le début du 20ème siècle, les Bretons ne sont pas devenus des Français « comme les autres » : ils ont su conservé une capacité de réflexion et de « retour sur eux-mêmes ». En témoigne, par exemple, la pensée du regretté Jules Lequier.
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