Philippe Grosvalet et le projet de réforme territoriale "Si la réforme n'évolue pas, nous ouvrons

Communiqué de presse publié le 20/06/14 23:16 dans Politique par Philippe Grosvalet pour Philippe Grosvalet
https://abp.bzh/thumbs/34/34397/34397_1.jpg

Suite à la présentation du projet de loi de réforme territoriale en conseil des ministres du 18 juin, Philippe Grosvalet, président du Département de Loire-Atlantique, exprime sa déception et son inquiétude quant au projet proposé.

Pour le président Philippe Grosvalet :

« Nos institutions politiques et administratives sont à bout de souffle.

Il faut nous moderniser et nous y sommes prêts, mais le projet du Gouvernement passe à côté des vrais enjeux. Il va à l'encontre du message que les électeurs nous ont adressé par deux fois. Il éloigne les citoyens de leurs élus et organise des administrations tentaculaires. Pour que cette réforme ne soit pas un énième coup d'épée dans l'eau, il fallait commencer par le commencement : le rôle de l'État dans les territoires. Vouloir une décentralisation ambitieuse, ce n'est pas souhaiter son recul. C'est clarifier les missions de toutes nos institutions pour que chacun puisse comprendre “qui fait quoi et avec quelles ressources” ».

« Alors que nos concitoyens attendent que nous soyons entièrement tournés vers la sortie de crise, nous allons perdre 5 ans à stabiliser un système dont personne ne peut nous garantir l'efficacité et qui ne sera pas source d'économies. Le Département de Loire-Atlantique investit tous les ans 230 millions d'euros dans l'économie locale ; il ne le fera plus demain. Lorsque toutes les collectivités publiques, asphyxiés financièrement, cesseront leurs investissements, c'est tout un pan de l'économie qui va reculer ».

« En relançant le débat sur la décentralisation, le gouvernement avait fait le choix de l'offensive. Je le souhaitais depuis longtemps. Il lui restait à choisir le courage pour proposer un projet cohérent et ambitieux, loin des intérêts singuliers et des lobbys particuliers. Mais malheureusement, lorsqu'on est incapable de choisir, on subit les choix d'autrui. La chance historique se transforme en rendez-vous manqué et l'ambition pour la France en mépris pour les territoires ».

« J'ai toujours milité pour des régions fortes. Elles doivent êtres tournées vers l'Europe et l'innovation. Au lieu d'affirmer leur rôle stratégique, le projet prévoit de les engluer dans la gestion d'une administration toujours plus grosse. Avec cette réforme nous créerons donc un système perdant-perdant, perdant pour les régions, perdant pour les citoyens ».

« Qui peut croire que l'entretien des routes, s'il est essentiel pour nos concitoyens, apportera un rayonnement international à nos régions? Qui pense que c'est avec la gestion des collèges que nous créerons du développement économique et de l'emploi ? »

« Nous voulons renforcer les régions, confions-leur les grands ports maritimes plutôt que les ports de pêche. Confions-leur la gestion des grands aéroports plutôt que des petits aérodromes. Confions-leur la gestion de pôle emploi et des universités pour assurer une vision cohérente de la formation et du développement économique sur nos territoires. Par manque d'ambition ou par manque de vision, cette réforme risque d'empêcher les Régions de devenir des acteurs majeurs du redressement de la France ».

« Je suis favorable aux transferts et à la mutualisation de certaines actions entre les collectivités et notamment avec les Métropoles. Mais cela ne peut se faire au détriment du service public que nous rendons aux citoyens. Le Département est un maillon essentiel dans la cohésion de nos territoires. Il agit dans la proximité tout en garantissant une vision cohérente du territoire ».

« En limitant l'action publique à des “supers régions” et aux intercommunalités, quelle que soit leur taille, nous allons segmenter les territoires, confiner les riches et reléguer les pauvres. Cela ne fait pas un projet de société et encore moins une vision politique ».

« C'est désormais aux parlementaires de se saisir du projet de loi. Leur rôle sera primordial pour faire évoluer le texte en prenant appui sur les territoires. Ils peuvent compter sur l'engagement des élus locaux, des associations et des citoyens qu'ils côtoient au quotidien. Je sais qu'ils auront à coeur de défendre les services publics du Conseil général ».

« Je suis prêt à participer à de grandes réformes structurelles qui préparent durablement l'avenir mais si la réforme n'évolue pas, personne ne pourra garantir l'égalité des territoires.

En éloignant le citoyen des centres de décision, nous transformons les fractures en fossés, nous ouvrons un boulevard à l'extrême droite ».


Vos commentaires :
Burban xa
Vendredi 15 novembre 2024
Malaise Breizh !

Oui , Mr Grosvalet les services publics sont menacés avec une réforme gigogne ! la cascade des réformes éloigne le citoyen des urnes et encore d'avantage du Parti Socialiste qui a emprunté «la voie du libéralisme depuis 1984 !» Mr Delors a ouvert la boite de pandore du tout libéral"! Mesures pris par celui-ci : Désindexation des salaires sur l'augmentation des prix , puis desindexation des retraites sur les salaires ! Perte de pouvoir d'achat pour les salariés 22°/° depuis lors ! Le part socialiste a perdu son électorat en 2 élections et les choses vont se dégrader ;la grève à la SNCF nous montre le dédain et la manipulation de l'opinion contre les cheminots : en 2015 ce sera le recul du statut pour ceux-ci : perte de la RH 077 règlement qui protège ces salariés pour une convention collective ferroviaire comparable à celle du batiment et TP , 4 établissements Sncf holding , SNCF réseau , Sncf Mobilités , RFF ..... au lieu de 2 , bonjour la pagaille et l'Araf pour réguler et controler le tout ! 44 milliards de dettes OK et 40 milliards de cadeaux au patronat Medef sans aucune contre partie ! Cessez de pleurnicher ! Le parti socialiste est à Droite et libéral ! Il a le gout du Coca sans en etre ! Je propose une gerbe de salades pour vous enterrer comme les promesses jamais tenues depuis 41 ans ! La vraie réforme territoriale en Bretagne c'est une Bretagne à 5 Dépatements avec une Assemblée qui peut légiférer pour l'intéret des populations et le développement économique et social et des moyens financiers à la hauteurs des besoins ! NON Aux Métropoles ou plutot NON aux Nécropoles fossoyeuse des vraies régions ! Bretagne unie ! Tous à Nantes le samedi 28 Juin 13h30 devant la Préfecture de Région !


LHERITIER Jakez
Vendredi 15 novembre 2024
Philippe GROSVALET oublie les voeux et les promesses écrites de ses prédécesseurs au niveau CG 44,St Nazer et de son parti (section nazairienne du PS signée G mauduit) etc...et la présence des élus PS F avant 1981 aux manifestations pour l'unité de la Bretagne(Claude EVIN-député,élus PS des St Nazer..).Avant 1981 !

Il oublie que le régime Pétainiste ,par un décret a établi cette partition,Il oublie que la gauche Française a eu besoin d'une grande partie du mouvement progressiste breton en 1977, 1981 pour arriver à conquérir la région B4,la mairie de Nantes etc..
Nous n'oublions pas les reculs depuis ,et les reniements de ceux qui, une fois élus à Nantes,Paris s'abaissent devant les centralisateurs .
Moi,j'ai décroché de ce soutien à la «pseudo gauche» depuis 1984 -Politiquement et syndicalement,même si je reste «à gauche» socialement.

Nous sommes sans débats supplémentaires,prets à:
une région Bretagne unifiée,un Val de Loire d'Angers à Orléans,à la Vendée vers le Poitou Charente.
Des amis Auvergnats,Bordelais,Alsaciens trouvent la proposition de F Hollande affligeante et compliquée.

-Créer des communes regroupées par ex:-7 à 8 pour la Loire Atlantique c'est simple et rapide.
-Affecter les taches des préfectures et sous préfectures aux mairies ainsi regroupées.
-décentraliser les responsabilités territoriales.
-Organiser une nouvelle Europe des Peuples et non pas des états Nations actuels.Supprimer un des palais de Bruxelles ou de Strasbourg.
-Vendre ou réaffecter les palais cathédrales «régionaux -départementaux» pour les logements d'étudiants ,des familles en difficultés et en pépinières d'entreprises;
Supprimer les départements en 2016.
Regrouper les chambres de commerces et revoir leur rôle, entraineraient des économies.Il suffit d'observer ce qu'il se passe à St Nazer pour repenser leurs objectifs,
etc,etc,

Les bretons n'ont pas de leçons à recevoir des partis français repliés sur Paris et dans leurs palais.

Nous sommes très ouverts au monde et seuls les nostalgiques d'une France repliée sur elle même ne veulent pas d'une Bretagne forte,d'un Val de Loire visible,etc avec des pouvoirs -pacifiques.

On est au 21 ème siècle ,plus en 1789?


Job LE GAC
Vendredi 15 novembre 2024
1) C'est déjà bien que Ph. Grosvalet se pose la question . .
2) M. Grosvalet est il au courant de toutes les luttes pour réunifier la Bretagne historique ?? . .
3) Suite à sa réflexion, il serait fort souhaitable que M. Grosvalet se joigne à nous pour que, tous ensemble, nous puissions, le 28 juin prochain, le soutenir dans la démarche qu'il ne manquera pas d'avoir pour TOUT faire en vue de la réunification IMMÉDIATE de la Bretagne historique une fois pour toute !!
Que la lumière celte lui éclaire le cerveau . . .!

jacques
Vendredi 15 novembre 2024
Effectivement l'extrême droite peut gagner.
Sa force : faire confiance à ses jeunes militants.

Le PS quant à lui est fagocité par par des carriéristes fossiles comme Poignant, Ayrault ou Auxiette qui ne laissent nullement les moyens aux jeunes militants de construire l'avenir. Dès le plus jeune âge ils sont brimés par leurs ainés. Ils n'ont d'autre alternative que de reproduire le logiciel obsolète d'un parti obsolescent.

Si cette réforme territoriale est validée, c'est pour la Réunification du PS que M. Grosvalet pourra militer.

Il pourra prendre conseil auprès des militants de la Bretagne à 5, ils ont quelques décennies d'expérience...


SALAUN
Vendredi 15 novembre 2024
Effectivement le PS dans son comportement autiste à refuser la réunification fait un boulevard pour l'extrême droite (et l'extrême gauche, mais ça l'inquiète moins). Mr Grosvalet et ses complices du PS sont 100% responsables. Ils font semblant de craindre la catastrophe, mais ils la provoquent. Ces individus ne s'intéressent pas à la démocratie, à l'attachement d'un peuple à la Bretagne. Le monde se limite pour eux à leur parti et à leur petit milieu de connivence. Quelles que soient les circonstances, il est inconcevable de voter pour ces traitres.

Reun Allain
Vendredi 15 novembre 2024
Ayant lu avec attention le plaidoyer de M Grosvalet pour une véritable dévolution des pouvoirs de l'état aux régions, je ne pourrais qu'être d'accord sur l'ensemble de ce programme encore que j'éviterais d'opposer « les grands ports maritimes » aux petits « ports de pêche » tout comme les « les grands aéroports » aux « petits aérodromes ». Chaque chose est utile à sa place sans exclusive ! Je suppose que ces paroles ont dépassé sa pensée mais le problème des régions est-il celui des chapelles partisanes. Décréter des compétences et des limites des territoires sur la seule observation d'une montée des votes récents en faveur du FN n'est pas du tout à l'échelle des enjeux. Un vote dans la constitution de la Vème république traduit généralement la sanction d'un pouvoir éphémère. Il y a très peu de votes d'adhésion, on vote pour un parti parce qu'on est contre son concurrent mais jamais parce qu'on est content de celui qui porte le pouvoir.

Faut-il s'en étonner ? Demandez à un ancien né avant guerre combien de fois dans sa longue vie il a eu l'occasion de se faire entendre par le parlementaire de sa circonscription ? C'est jamais pour plus de 90% de sa classe d'âge et cependant les politiciens de sa vie n'auront pas manqué de lui faire vivre une enfance dans un gouvernement de collaboration, des aînés combattant en Indochine, sa classe d'âge incorporée 28 mois dans un guerre d'Algérie, etc …

et jamais de contact avec ses élus pour l'écouter sauf quand ils font semblant au moment des campagnes électorales. Alors mettre dans la balance la montée du FN quand dans une réforme territoriale on décide de proroger ce qu'à défait le gouvernement de Vichy, il est difficile de voir où est la morale de l'histoire.

On peut évidement passer par pertes et profits les vissicitudes de l'histoire et dire qu'on regarde devant seulement et jamais derrière mais dans ce cas il faut l'assumer. On est dans la technocratie pure où l'Homme et sa mémoire collective ne compte plus mais pour le cas, il ne faut pas pleurer sur les risques de montée du FN ou tout autre parti fusse t-il d'inspiration de gauche fascisante qui existe aussi.
Maintenant puisque le débat porte sur des « Régions fortes » nous en faisons partie en Loire-Atlantique, c'est la Bretagne réunifiée. Il faut pour cela un courage politique même si ça passe par le démembrement de régions technocratiques comme les Pays de Loire.

Cette pseudo région fait partie d'un passé éphémère en ne vivant que sur les ruines de territoires pourtant historiquement reconnus dans le Val de Loire (Maine-Anjou). Quel légitimité pour une région qui n'existe qu'en détruisant la marque de ce qui faisait qu'une communauté humaine se reconnaissait dans son patrimoine?

Pour cette région des Pays de Loire jamais reconnue sans avenir et moins encore demain que hier, c'est le moment propice de remettre les choses en ordre de marche.


Bernez Géléoc
Vendredi 15 novembre 2024
Philippe GROSVALET ne fait ici que défendre son poste de Conseiller Général (la peur du chômage, sans doute...)Il est vrai que les politiques n'y sont guère préparés, étant si peu en contact avec les populations défavorisés (et ça se dit de gauche ....). Dans son plaidoyer, on trouve de tout, même des arguments pour la Bretagne réunifiée, (le contraire de son souhait, malgré les désirs de ses électeurs !)Tout est bon, pour tenter de justifier le maintien de son poste (ô combien intéressant ...sûrement !)
Tous ensemble à Nantes le 28 Juin !!!

Anti-spam : Combien font 6 multiplié par 0 ?