Il y a quelques jours, Vannes 2014 évoquait les menaces pesant sur la zone humide de Tréalvé. Aujourd'hui, le mal est fait, on observe le desséchement prévu des prairies humides.
La zone de Tréalvé est classée Nzh, c'est une zone humide à protéger, ayant un rôle naturel de rétention des eaux.
Le bassin tampon tout juste creusé dans une partie du périmètre à protéger n'a strictement rien à voir avec l'écosystème d'une zone humide. Concernant la richesse en faune et flore, un bassin artificiel dessèche les environs (exemple des zones humides de la zone des Capucins et Tohannic à Vannes) et entraîne la destruction totale du biotope originel. Apparemment, des notions élémentaires que tout responsable politique local devrait connaître sont ignorées. Enfin, si ce genre de bassin (parfois de coûteuses cuves de rétention comme près des remparts de Vannes) est réalisé, c'est bien parce qu'en amont d'autres bassins versants et zones humides ont été détruits, notamment dans les hauteurs. De là, il devient kafkaïen de creuser dans une zone humide pour protéger une zone humide !
Et que disent les élus de Saint-Avé sur le saccage des zones naturelles de Beau-Soleil ? Que ce soit Beau-Soleil ou Tréalvé, il s'agit de sources importantes de la Marle, la rivière des remparts.
En outre, les constructions sur des terrains spongieux en profondeur sont particulièrement vulnérables aux mouvements du sol. Alors même que la terre gronde tout au long de cette faille de Lanvaux, l'actualité devrait nous rappeler que nous ne pouvons vivre sans la nature.
L'urbanisme et l'aménagement du territoire dans le pays de Vannes présagent un avenir des plus sombres... Il est temps de prendre les rênes.
Pour Vannes 2014,
Bertrand Deléon.
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