Pays basque, coalition contre-nature droite-gauche en Euskadi

En Bref publié le 27/03/09 5:03 dans Europe par Mikael Bodlore-Penlaez pour Mikael Bodlore-Penlaez

Le Parti populaire (droite concervatrice) et le PSE (Parti socialiste) se sont mis d'accord pour se distribuer les rôles en Euskadi (Pays basque sud). Les Deux partis signeront un document politique «de changement».

Tandis qu'en Espagne le PP et le PSOE s'affrontent en permanence, au Pays basque les deux partis ont mis en scène hier l'accord pour monter un gouvernement «nationaliste espagnol» à Vitòria, la capitale. Socialistes et populistes se soutiendront mutuellement pour la présidence du gouvernement (pour le PSE) et du parlement (pour le PP).

Ainsi, les dit-progressistes espagnols donneront la présidence de l'institution parlementaire à droite étatique et centralisatrice. Le PP a même voulu s'assurer que le nouveau président du Parlement serait locuteur de basque, selon le périodique Público.

Mais cet accord va bien au-delà du simple support mutuel pour la nommination des deux présidents. Comme l'explique le socialiste Rodolfo Ares (dans une déclaration à EiTB), ce qui a été convenu hier a été un «principe d'accord pour les bases d'objectifs prioritaires qui doit contenir le projet de changement». Ares est resté très évasif, mais depuis que les socialistes ont décidé de pactiser avec le PP pour former le gouvernement, ils ont déclaré qu'ils introduiront des changements dans la politique linguistique et éducative d'Euskadi. Ils ont également annoncé qu'ils annuleraient les aides pour visiter les prisonniers d'ETA, que les parents recevaient jusqu'à cette date.

Dans son groupe, le conservateur Iñaki Oyarzábal a assuré hier qu'il sortait de la réunion avec le PSOE «convaincu que l'accord est possible, parce qu'il y a des bases suffisantes pour qu'il y ait des engagements réels pour le changement politique en Euskadi». Le président du PP d'Euskadi, Antonio Basagoiti, s'était engagé plus fortement la veille annonçant que le programme de gouvernement qui sera mis en place devra garantir ce qu'il appelle «la défense des libertés, la liberté linguistique, la déroute du terrorisme et non pas des subventions à ceux qui défendent ETA».

Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu


Vos commentaires :
PRIGENT Michel
Vendredi 15 novembre 2024
En fait, le PNV, qui vient d'être mis en minorité, est diabolisé comme le Front National de Le Pen, et se trouve face à une coalition «contre-nature» droite gauche de nationalistes espagnols pour qui les places sont bonnes à prendre. Dans le domaine des intérèts électoraux, «la vérité est pour une fois la même des 2 cotés des Pyrénées.»

thierry jolivet
Vendredi 15 novembre 2024
l'histoire a ses régressions démocratiques !

la politique, au delà de ses idéaux, a sa part de machiavélisme et d'intrigue...

n'a t'on pas su, par exemple que, lors de la chute du régime irakien de Sadamm Hussein, le régime des ayatolah iraniens avaient en sous main pris contact avec le régime Turque (encore laïque à l'époque) et syrien pour contrer l'ascension d'un Kurdistan autonome voir agrandi...

«l'ennemi de mon ennemi est mon ami !»

de même nos grands élus de bords différents, peuvent s'opposer de manière concertée à la réunification bretonne, en sous main et en haut lieu, usant de toute sortes de moyens... tout est possible dans les castes de la France d'en haut, ne l'oublions pas !


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