Se réunir à Pau pour parler de multilinguisme et de diversité linguistique est à priori une bonne idée. C’est ainsi que des discussions vont se dérouler ce mardi au Palais Beaumont dans le cadre de la semaine de la francophonie.
Mais malheureusement cette réunion sera limitée aux langues des Etats européens. Cela ne représente qu’un tiers des langues parlées dans l’Union européenne.
Notre langue, l’occitan, ainsi que toutes les autres langues dites « régionales ou minoritaires » d’Europe n’auront pas droit de cité dans cette réunion. Voilà une vison bien étriquée du multilinguisme.
Certes la France a toujours refusé de ratifier la Charte européenne des langues régionales et minoritaires donc tout cela semble logique. Il est vrai aussi que c’est en France que l’on tolère du bout des lèvres l’enseignement des langues dites régionales par immersion. On se souvient que la loi Molac (mai 2021) a été censurée par le Conseil Constitutionnel alors qu’elle a été votée par une immense majorité de députés.
La négation de l’existence de nos langues est l’expression d’un mépris pour les millions de citoyens européens qui parlent ces langues, dont certaines, il faut le signaler, bénéficient d’une reconnaissance officielle, d’un emploi dans l’administration, l’école, les médias.
La France est en retard. Sa vision des langues est archaïque. Cela ne présage rien de bon pour l’avenir même de langue française que certains jugent menacée. On ne bâtit pas une politique linguistique, une politique en faveur du multilinguisme sur l’exclusion d’autres langues. On ne peut prétendre : « valoriser la diversité linguistique comme facteur de construction d’une citoyenneté européenne » pour citer le le ministre J.B Lemoyne, en sous-entendant qu’il existerait des sous-langues.
Demain à Pau c’est, semble-t-il, en partant de cette idée que l’on se réunit.
Quel dommage que l’on écarte l’expertise que peuvent apporter en matière linguistique ceux qui depuis des années se mobilisent pour la diversité des langues et en l’occurrence les acteurs de terrain de l’occitan.
■Conclusion: hors sol, incompétents notoires complétement à la ramasse, pas un pour rattraper l'autre, parasites inutiles, jeanfoutre de branquignole qu'on a berçé trop près du mur et...restons polis.