Pacte d'avenir: " Ici Rennes! Un Français parle aux Bretons"

Chronique publié le 9/12/13 1:04 dans Politique par Xavier Guilhou pour Xavier Guilhou

Au lendemain de l' annonce par le gouvernement du Pacte d'avenir pour la Bretagne et dans la perspective de la signature programmée autour du 12 décembre, je n'ai pu résister à une analyse détaillée des propositions gouvernementales qui ont été rendues publiques le 4 décembre (1), et de faire quelques suggestions pour ne pas rester uniquement dans le constat ou la critique.

Dans ce nouveau papier j'aborde la question déliberemment avec mon vécu de Français vis à vis du fonctionnement de l'Etat et je demande aux Bretons de réagir et de se prononcer sur une grille de propositions afin d'essayer de sortir de cette crise économique, politique et identitaire qui est en train se s'installer dans nos pays de Bretagne.

Il est question d'un « Pacte d'avenir pour la Bretagne » avec à l'appui une enveloppe de 2 milliards pour l'horizon 2014-2020. Très franchement à l'énoncé des résultats du conseil des ministres, les préposés à ce travail d'écriture (80 pages) auraient pu avoir la décence de s'affranchir du terme « avenir ». Il s'agit bien d'un pacte pour acheter une nouvelle fois la paix civile (avec des chèques pour le secteur de l'agroalimentaire…) et la paix sociale (avec des garanties pour les syndicats…) sur cette région de révolte qu'est la Bretagne. Concrètement il n'y a que quelques dizaines de millions d'euros pour traiter les urgences, le reste étant des lignes budgétaires anticipées mais sans ressources garanties, seulement préemptées y compris au niveau de l'Europe…

Dans les faits il est clair que ce pacte va :

1) Alimenter les structures de négociation accréditées par l'Etat (réseaux professionnels et syndicats dont la représentativité est historiquement en baisse et de moins en moins légitime pour prétendre représenter ceux qui créent de la richesse dans ce pays).

2) Nourrir les structures de médiation (une fois de plus) labellisées par l'Etat avec du personnel détaché (agences gouvernementales, comités Théodule, commission, médiateurs, banque de participation et d'investissement etc.)

3) Approfondir le divorce Etat-nation en consolidant la défiance qui s'est installée entre des populations qui ne sont pas associées à la construction de la prise de décision et des élites qui improvisent une tentative de neutralisation de la colère fiscale en habillant un contrat de région en un pacte d'avenir. Que l'on ne me dise pas qu'en 15 jours on a enfin trouvé la potion magique dans les couloirs des ministères et de la préfecture de région alors que depuis 4 ans rien n'a été traité sur le fond… (voir l'excellente analyse de Christian Rogel sur les sources de la crise (voir notre article) ).

Face à ce que je considère comme un non-événement (équivalent à ce que je supporte de temps à autre dans mes obligations professionnelles avec des discours fleuves, quasi soviétiques, de ministres qui n'ont plus rien à dire et qui sont dénoués de tout charisme) que pourrions-nous faire pour sortir de l'impasse actuelle tant pour le pays que pour la région ?

Je me risque à vous livrer quelques idées

Tout d'abord pour le pays, la question fiscale étant au coeœur du pacte entre l'Etat et la nation. Avec 5 décisions majeures, nous pourrions rétablir la confiance et retrouver un peu plus de sérénité dans tous les domaines aussi bien socialement que sur le plan économique. Nous pouvons encore les prendre et ne pas attendre qu'on nous les impose de l'extérieur de façon brutale. Elles supposent un peu de courage et de détermination, mais aussi de la solidarité pour amortir les mutations sociales qui seront inévitables :

1) Resserrer le fonctionnement et le budget de l'Etat (qui n'est plus soutenable actuellement) autour de 8 fonctions majeures pour le pays (Défense, Diplomatie, Sécurité, Justice, Economie et Finance, Environnement, Santé et Education). Tout le reste est soit éliminé soit transféré aux régions ou au secteur privé.

2) Supprimer deux étages de fiscalité territoriale, en l'occurrence les communes et les départements en privilégiant un regroupement sur l'intercommunalité, les agglomérations et une mutualisation de certaines fonctions sur les régions. (2)

3) Supprimer les 50 000 agences gouvernementales et institutionnelles (qui ne servent quasiment à rien, si c'était le cas cela se saurait…. Plus le pouvoir en crée pour améliorer notre compétitivité, plus nous sommes dégradés par tous les notateurs du monde… Elles ne font par ailleurs l'objet d'aucune évaluation et l'ensemble coûte la bagatelle de 50 milliards d'euros….). En revanche elles permettent aux politiques de tous bords d'entretenir des clientèles dévouées et dédiées…surtout pour les échéances électorales

4) Rendre inconstitutionnel tout déficit public et soumettre les dettes souveraines et sociales à un seuil défini et voté par les parlementaires.

5) Contraindre socialement et politiquement le niveau d'imposition à un seuil de 40% du PIB et engager une réforme fiscale globale afin de remettre de l'équité à tous les niveaux (et non de la fausse égalité). Ce nettoyage fiscal s'accompagnerait d'un nettoyage des textes de lois et des textes réglementaires sur le plan administratif.

Pour la région (et rien de cela n'est envisageable sans une restructuration impitoyable du fonctionnement de l'Etat, un désendettement du pays et une refonte de la relation fiscale entre l'Etat et la nation) je proposerai bien (et par défaut puisque je n'en vois pas ni côté gouvernemental ni côté Bonnets rouges) une feuille de route stratégique autour de 5 points majeurs :

1) Le Premier ministre montre qu'il n'a pas peur, qu'il aime la Bretagne, qu'il a compris qu'il fallait tourner une page et qu'il était impératif d'inventer collectivement une nouvelle relation Etat/ nation. Il vient en Bretagne le 13 décembre, pas à Rennes, ni à Carhaix mais dans une ville emblématique sur le plan historique, pour annoncer qu'il remanie son gouvernement, qu'il nomme un ministre d'Etat en charge de la régionalisation, avec comme mission sur 2014 de réfléchir et mettre en œ½uvre avec la population et les institutions locales une véritable régionalisation à l'instar des provinces espagnoles et des landers allemands (qu'il connaît bien du fait de sa très bonne pratique de l'allemand). La Bretagne serait alors désignée comme région pilote avant généralisation à l'ensemble de la France. Il vient avec bien entendu le préfet de région et le président du Conseil régional, mais surtout avec des vrais patrons et responsables bretons qui incarnent la région et pas avec une cohorte de petits marquis parisiens. Il profite de cette initiative, où il incarne ce défi régional, au même titre que le défi fiscal qu'il a endossé sur le plan national, pour supprimer l'écotaxe qui sert de prétexte pour alimenter toutes les jacqueries actuelles et remettre ainsi tous les acteurs crédibles et légitimes autour de la table. Avec Le Drian ou Le Fur à la barre cette initiative permettrait de remettre de la confiance et du respect à tous les niveaux. Une signature en grande pompe à Rennes serait une catastrophe pour tout le monde….

2) Dans la foulée, le président du Conseil régional et tous les élus mettent en place une consultation locale (cf. les états généraux aux Antilles après les événements de 2009) sur la réforme territoriale : mutualisation en termes de gouvernance, médiation et transferts de compétence des agences gouvernementales vers des acteurs locaux, décentralisation fonctions Etat vers région….

3) Dans la continuité des états généraux et toujours sous la présidence du Conseil régional: Mise en oeœuvre avec les élus d'une refonte de la fiscalisation régionale

4) En parallèle remise à plat avec tous les acteurs concernés des enjeux culturels, éducatifs, identitaires en s'appuyant sur les autres expériences des pays européens

5) Enfin à tous les niveaux mise en oeuvre d'une rénovation de la gouvernance locale, dune véritable simplification administrative et décentralisation des décisions.

Quant à l'économie, on laisse les entrepreneurs à la manœoeuvre, ils savent mieux que quiconque ce qu'il faut faire pour transformer la situation et redresser les secteurs en difficulté ; ce n'est pas l'affaire de l'Etat, en revanche si les banques pouvaient faire leur métier, ce serait idéal pour imaginer une véritable sortie de crise. Dans cette perspective les banques régionales ont un rôle crucial et stratégique à jouer.

Vous allez me dire que je suis un doux rêveur, à cette heure tardive j'en conviens volontiers, maintenant les Canadiens, les Espagnols, les Suédois, etc …. l'ont fait…. Alors pourquoi pas nous ? Et pas besoin des conseils de l'Europe ou d'attendre d'être mis sous la contrainte du FMI, nous sommes suffisamment « grands » pour le faire tout seul, de plus notre Premier Ministre n'a aucune excuse, il connaît bien la région…. Il est légitime plus que quiconque pour ouvrir le champ et faire bouger les lignes. Et nous avons localement des milliers de gens intelligents qui n'attendent qu'une occasion pour servir utilement la région et le pays. …

Maintenant si vous avez d'autres idées c'est le moment d'en faire état, on ne sait jamais et qui sait. Devant le vide conceptuel qui sévit de tous les côtés, il est temps d'ouvrir le questionnement et de faire des propositions plus que des doléances.

Notes :

(1)Ce papier a été rédigé dans la continuité de la réflexion autour du mouvement des bonnets rouges, il fait suite à la chronique du 3 novembre «Ici Quimper ! Les Bretons parlent aux Français » [Voir (voir notre article) et à celle du 1er décembre «Ici Carhaix! les Bretons parlent de nouveau aux Français» (voir (voir notre article)) . Il est né des échanges denses et passionnants sur le blog de l'ABP.

(2) En ce qui concerne la simplification du mille-feuille territorial le rapport Balladur avait dans sa première version proposé 15 régions au lieu de 22. (voir (voir notre article) et (voir notre article)).


Vos commentaires :
André Gilbert
Vendredi 15 novembre 2024
bonjour
la Bretagne dont vous parlez , combien de départements comporte t elle ?
vous parlez de la région.
pour moi , si vous parlez au nom de la Bretagne réunifiée , ce n'est plus la région , mais la Bretagne
la ville qui devrait être «naturellement» choisie , pour la symbolique est NANTES

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Cher monsieur,
Désolé de vous répondre aussi tardivement mais je suis actuellement en mission a l'étranger et avec le décalage je ne suis plus dans la temporalité française...ou bretonne... pour ma part ce que j'appelle la Bretagne c'est le B5 incluant bien entendu la Loire Atlantique. Je raisonne en géographe, en historien ainsi qu'en sociologue et nous avons là une entité qui est cohérente notamment sur le plan politique, culturel et identitaire. Par ailleurs je pense qu'il faut que le bassin Nantes-Saint Nazaire avec son estuaire stratégique face partie intégrante de la région pour lui donner un vrai poids économique.

Après sur le plan du choix du centre névralgique, le choix entre Nantes et Rennes n'est pas du plus simple. Mais avant de choisir une capitale régionale il faudrait d'abord avoir un projet de développement et de gouvernance régionale. Nous n'en sommes pas encore là. Je dirai même au regard du pacte d'avenir qui est présenté par nos institutions pour la Bretagne, nous sommes plutôt sur une affirmation du renforcement de la tutelle préfectorale sur l'ensemble des projets régionaux. Je n'irai pas jusqu'à dire qu'il y a une forme de mise sous tutelle de l'Economie bretonne mais l'esprit est là...


Yann LeBleiz
Vendredi 15 novembre 2024
@ Xavier GUILHOU

Il n’y a pas à choisir en Renne et Nantes si le projet Bretagne comporte le retour d’un gouvernement et d’un parlement.

En Bretagne, la place du gouvernement est à Nantes, la place du Parlement à Rennes, les bretons pratiquant la séparation des pouvoirs depuis très longtemps.

Je vous rejoints totalement dans votre vision de mise sous tutelle de la Bretagne par un renforcement du pouvoir des préfets. Je dirai même qu’il y a une volonté de l’Etat Français de réduire en Bretagne la démocratie à un simple folklore (peut-être un théâtre d’expérimentation pour la France).

Du fait, le projet Bretagne de l’Etat Français diffère de plus en plus avec le projet Bretagne des citoyens bretons : d’un côté une dérive totalitariste assumée destinée à limiter toute expression bretonne comprise comme menaçant le système centraliste parisien, de l’autre un souhait de démocratie autocensuré d’une volonté de construire un avenir à égalité avec les autres peuples


Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Excellent votre proposition me convient bien en termes de séparation des pouvoirs et d'équilibre entre les deux villes. Après tout au niveau européen: le Parlement est bien à Strasbourg et le gouvernement et l'administration à Bruxelles. Maintenant pour ne pas être réduit à l'état d'une «réserve celtique» il faut un projet.

Je reviens sur ce que j'ai signalé dans les précédents blogs , il faut passer par l'exercice que les écossais viennent de faire avec la publication d'un livre Blanc. J'étais a Londres quand il est sorti officiellement, et je peux vous assurer que le gouvernement britannique commence à prendre au sérieux l'affaire. Les écossais sont sortis du coté folklorique pour aborder le fond du sujet et les vrais questions. Ce qui se conçoit bien doit bien s'énoncer : où est le livre Blanc de la Bretagne? Pour l'instant c'est la préfecture qui l'écrit...


Yann LeBleiz
Vendredi 15 novembre 2024
En fait, ce n’est pas une proposition mais le fonctionnement historique de nos institutions.
Le problème est que les bretons ont oublié qu’ils avaient eu des institutions comme tout pays !

Pour le livre blanc, c’est une bonne idée. Il y a déjà les nombreux ouvrages de M. Ollivro qui évoque le « Projet Bretagne ».
Reste que c’est déjà difficile de convaincre les bretons qu’ils ont eu un passé « digne » d’intérêt en dehors de la « gloire romanesque de l’histoire de France », alors les convaincre qu’ils seraient « dignes » d’exercer une démocratie reflétant leur volonté , ca va être compliqué.

Pour mémoire, j’ai noté lors d’une interview un leader des bonnets rouges affirmant son souhait de « vivre ET DECIDER en Bretagne » mais qui immédiatement rejetait toute velléité d’autonomie.

En Bretagne, notre complexe républicain d’infériorité qui s’exprime par l’autocensure est probablement unique au monde!


SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Bonsoir je me permets de remettre un commentaire que j'ai mis sur un autre article car je crains que l'ouest de la Bretagne soit sacrifiée sur l'autel des capitales d'un moment de l'histoire bretonne
La révolte des bonnets rouges est un mouvement né en basse Bretagne ,dans les déclarations des leaders on sent une méfiance vis à vis d'une métropolisation annoncée à l'est de la Bretagne qui va aggraver la fracture territoriale et remplacer le centralisme parisien par le centralisme rennais ( je cite Merret) qui est de toute façon son supplétif ce qui fait courir le risque que le mouvement se replierait sur la défense de l'ouest breton avec de surcroit le risque de retomber soit dans le départementalisme ou la partition de fait de la Bretagne
voici donc mon commentaire
La Bretagne est un pays qui a pris naissance à l'ouest de la péninsule il s'est étendu progressivement jusqu'aux limites actuelles ,il aurait pu rester plus restreint ou plus étendu (le Cotentin en plus ) comme du temps de Salomon
Le fait que les ducs avaient tendance à regarder toujours plus vers l'est en favorisant déjà la haute Bretagne est un élément qui a fragilisé l'état breton Aujourd'hui au-delà de la question de la réunification se pose celui de la fracture territoriale renforcé par la métropolisation dans ce sens Rennes et Nantes vont se rejoindre formant un axe avec Angers cette configuration pourrait sonner le glas de la notion même de Bretagne ,qui s'il elle veut survivre dans cet ouragan doit se rééquilibrer géographiquement vers l'ouest en retrouvant sa vocation maritime tout du long de son espace maritime en favorisant les axes nord sud (mise à deux fois deux voix de Lorient Roscoff par exemple ) pour désenclaver le kreiz Breizh vers les ports et aéroports
La question de sa capitale administrative se posera également Vannes me parait un compromis intéressant un pied dans la basse Bretagne tout en restant pas trop éloignée de Nantes et de Rennes elle a une vocation administrative elle est située à proximité du littoral symboliquement elle était la capitale vénète peuple qui jouait le rôle de locomotive du territoire qui est devenu par la suite la Bretagne ,je ne dis pas Armorique car si je me réfère à l'historien Jean Claude Even les vénètes n'étaient pas armoricains ,

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Dans un polycentrique maillé et une métropolisation «à taille humaine» et dans un certain espace économique,sociale,culturelle..(quelque part une région) ...nous pouvons avoir deux à trois capitales
UNE économique(Nantes)
UNE administrative (Rennes)
UNE culturelle (Vannes ou Rennes)
Le maillage est là pour connecter tous les services!

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Pour la Capitale Culturelle pourquoi pas REDON ( Ballon , Nominoe - St Sauveur ) j'y ai habite ( enfin a 10 Kms ) .

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Si mes souvenirs d'histoire sont bons: pendant la révolution Nantes a épousé les thèses jacobine avec un certain zèle, Rennes proche du club breton a subit des représailles massives et de fait fut exclut de tout avenir, et c'est Vannes qui a tiré les dividendes de cette sombre période. Nous retrouvons toujours les mêmes finalement. Quant à Redon , ma foi ce n'est pas une mauvaise idée....

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Bonjour,
J'ai les mêmes craintes à l'ouest. Je me demande d'ailleurs si on pourrait ou si on nous laissera même un jour gérer seul les places fortes militaires dans les pays de Brest ou Lorient?

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
La FRAAAAAAAAAAAAANCE n'est plus qu'elle etait . Le monde a change . Les bases c'etait bien lors de la 2eme guerre Mondiale pour surveiller et attaquer la navigation en Atlantique .Et puis de toutes facons au cas de conflit , ells seront reoccupees par les USA ou OTAN, si necessaire.
Quand a la France , les USA et le UK vont fournir des moyens aeriens aux Francais et leurs allies pour amener des troupes en Centre Afrique ?????? grandeur et decadence .
Il n'y a pas de sous ..... sauf pour 2 Falcon pour amener 2 Presidents en Afrique du Sud ... car ils n'aiment pas voyager ensemble .

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Pour bien situer les échanges, dans mes suggestions je ne mentionne ni le terme d'indépendance ni le terme d'autonomie. Je propose de refonder la relation Etat nation en redimensionnant le concept de régionalisation (et non de décentralisation qui a généré une professionnalisation du personnel politique et favoriser la création de potentats locaux). Dans cette perspective il faut alléger, resserer, et reconfigurer le fonctionnement de l' Etat qui est devenu un Léviathan omniprésent et inefficace, pour ne pas dire défaillant du fait de ses impasses budgétaires. Tous les pays occidentaux sont confrontés aujourd'hui à cet impératif qui consiste à remettre de l'énergie et de intelligence au plus près du terrain. C'est la même chose dans les entreprises, on lutte contre le cholestérol bureaucratique et on recherche de l' agilité, de la créativité, de la réactivité pour s'adapter aux ruptures de fond qui prévalent partout ( et pas seulement en Bretagne).

Dans cette perspective de régionalisation renforcée, la question des bases militaires ne se pose pas, au contraire... Si je prends les propositions du pacte d'avenir la décision d' implanter dispositif de cyberdefence dans la région (qui était déjà prise avant, mais ça fait parti du jeu de remettre dans la corbeille des ingrédients pour combler en termes de communication les vides des effets d'annonces politiques...). Maintenant sur le plan militaire les concepts de «base» ont beaucoup évolué et il ne faut plus les considérer avec l' approche napoléonienne, mais bien avec une approche interalliée où les questions de réseaux, de systèmes d'information, de complémentarités capacitaires sont dimensionnants. Certes les britanniques menacent les écossais de leur retirer la fabrication des bâtiments de la royal navy en cas d'indépendance... Cela fait parti de la confrontation politique, mais ne soyons pas naïf on peut construire et maintenir des bateaux n' importe où. La seule question qui pourrait se poser en cas extrême en France serait la composante sous marine et nucléaire. Mais nous n' en sommes pas la, repenser une véritable régionalisation ce n'est pas provoquer une fractalisation des territoires comme en ex-Yougoslavie.


ex ,site bretagne.unie.free.fr
Vendredi 15 novembre 2024
Malgré que cette idée soit utopique, il n'y a que l'indépendance qui puisse donner une vraie liberté à la Bretagne.(et aux autres)
Je ne crois pas en une France fédérale. le poids de Paris est trop important et les idées centralisatrices font partie des gênes de cet Etat.

Malgré une autonomie poussée la Polynésie Française n'a pas encore le droit de faire ce qu'elle veut, on lui interdit d'employer sa langue !

J'aurai souhaité que Troadec crée une onde de choc à la sauce irlandaise 1917 : proclamer unilatéralement l'indépendance de la Bretagne.

Devant les caméras de toutes les télés (européennes aussi voire mondiales).

un précédent .
même si suite à cette déclaration cela n'aboutirait pas tout de suite, cela serait une onde de choc car TRoadec est aimé par la Bretagne (rurale du moins)

une idée délirante mais si on ne rêve pas , les réalités ne prennnent pas corps !


Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Oui au rêve éveillé! Si «Dieu dort dans le Minéral, rêve dans l'Animal et pense dans l'Homme», l'Homme avec ou sans Dieu, élabore son avenir d'abord dans le Rêve.

Et tant qu'à faire:« Avec ton arc et ta flèche, si tu vises une Étoile, tu pourras peut-être touché un Aigle; mais si tu vises un Aigle tu risques de n'atteindre qu'une Pierre.»


PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
C.TROADEC que j'estime , n'est pas l'homme a cela . Je l'ai ecrit c'est le Commando il sait prendre une ville d'assaut , sans probleme , c'est ce qui se passe après qui devient pour lui un probleme .
Ce n'est pas gagne >

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
LP.CRETON Oui biensur et cela est tres celtique .... mais il faut quand meme etre un peu pragmatique .
Il faut voir le jeu de l'adversaire : pour l'instant tres simple .. il repond aux questions simples .. les autres il les ignore . Il passe ses messages par la voie legale des instances de la Republique . La Bretagne ce sont 4 Departements de la Republique francaise ... ou il y a eu quelques agitations sur des questions economiques . Il remedie a cela .Le reste pour l'instant il l'ignore , mais completement .
Quelle va etre la reaction du Collectif , quelle est leur strategie ??

Ed Du
Vendredi 15 novembre 2024
A Pierre Camaret
REDON?? Alors ça... c'est pas mal.

André Gilbert
Vendredi 15 novembre 2024
je vous remercie pour votre réponse. je suis d'accord avec vous pour ce que vous présentez
cependant sij'ai insiste sur l'entité bretonne (B5)c'était pour savoir si vous n'aviez pas le même langage hypocrite que les responsables de la région qui dans les premières pages de leur revue parlent au nom de la Bretagne (toute la Bretagne) et qui , les pages suivantes , présentent des réalisations , ou des projets qui ne concernent que 4 départements sur 5

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Au risque d'être politiquement incorrect les sieurs Triadec et Merret sont de superbes portes paroles du collectif, des tribuns comme nous n' en connaissons plus dans la vie politique. Maintenant je ne suis pas sur qu'ils fassent l'unanimité en Bretagne et que tout le monde aient envie de les suivre. Il y a quelques conflits d'intérêts qui mériteraient d' être levés pour que leurs combats soient, au delà l'authenticité indéniable et incontournable des intéressés, appropriés par l'ensemble de la population qui est aujourd'hui fortement urbanisée, pour ne pas dire «mondialisée» en termes de modèle mental. Par ailleurs je fais aussi la différence entre ceux qui ont envie de transformer le destin de cette région magnifique et ceux qui ont de vieux comptes à régler avec l' Etat français... Comme beaucoup j'ai eu des points en moins lors examens parce que je étais pas conforme à la matrice parisienne et que je venais de l'Ouest, dois -je haïr mon pays pour cela... Ce qui me motive et me porte c'est ce que je pourrai offrir et permettre comme futur pour mes enfants et les générations futures. Je pense que l' avenir pour M Troadec se situe autour du Conseil Général (le département...) pour M Merret autour des chèques distribués par l'État pour l' agroalimentaire. L'avenir de la Bretagne est d' un autre ordre me semble t' il.

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Pierre Camaret, pour moi le pragmatisme n'est qu'une attitude dynamique de mise en action/réalisation, d'impulsion et des rythmes de mise en application. Qui fait les choix logiciels, techniques, invente les technologies et stratégies, pour que les «Rêves» qui taraudent l'Homme, deviennent «Réalités».

Quand ce «pragmatisme» n'est pas vide d'humanité et d'humanisme!...Bien sûr

Il faut parfois beaucoup de temps! Des dessins sortis de l'imagination de Léonard de Vinci à certaines de leurs réalisations, nous le rappellent.
L'imagination est un autre étage des Rêves qui du premier humanoïde atteint du rêve de voler a conduit l'Humanité à l'A 380 et aux premiers pas sur la Lune...

Le «rêve» n'est pas toujours de l'inaction, peut-être moins que de faire très souvent de la politique pépère et nourricière de notables...Ou du management qui n'a que le nom!


Pierre LEPURISTE
Vendredi 15 novembre 2024
Evidemment ces mesures sont les bonnes. Et ton analyse prévention des risques s’inscrit parfaitement dans le contexte.
Les recommandations s’opposent aux m½urs d’ individus plus ou moins gloutons qui picorent et dépendent des faveurs distribués dans le mille-feuille institutionnel qui s’élève de la base locale jusqu’aux organisations mondiales. Mieux, dans la stupidité : ils inventent d’autres structures pour placer les copains.
Comment une souris pourrait accrocher le grelot au cou de chats, gras à souhait, empâtés (sic) et incapables de faire une cure de désintoxication ?
Problématique déjà vécue maintes fois dans la douleur et se terminant dans la soumission, dans l’émigration et souvent au prix du sang.
Malgré ces crises et peut être à cause d’elles, le monde n’a jamais cessé de progresser. Ainsi, ( hélas ! ) que la manipulation des masses au gré des puissants lobbies de la planète.
Pour un ingénieur, dépourvu du sens politique et ayant des notions d’administration de l’entreprise, si j’appliquais ce que nous préconisions dans l’opération « Bretagne qualité + » : un diagnostic des coûts de non-qualité des organisations suivi d’une action corrective, les effets seraient des révoltes, un chômage massif, puis un redressement général au bout de 5 ou 10 ans.
Il faut une volonté au départ, un plan stratégique partagé dans un monde divisé par des privilèges bien installés et démultipliés (que la révolution de 1789 n’ont pas effacés) .
Une vision à long terme ne satisferait pas « l’homme manipulé » invité à « se faire plaisir » alors que nombre d’entre eux ( les isolés non assistés, ceux qui qui ne font pas de bruit, qui ne profitent pas indûment des aides alimentaires) sont endettés et ne mangent pas à leur faim.
40 000 journalistes pourraient devenir chômeurs intellectuels si le monde empire ! Et l’assemblée élue de voter l’effacement de la dette de l’Huma soit 4 Mo d’¤ !!!
Je finis par radoter…. Et chaque génération a un concept différent alors le Papy que je suis n’est plus dans le coup pour imaginer un avenir serein !
Amitiés
Pierre LEPURISTE

Christophe Grout - guadeloupe
Vendredi 15 novembre 2024
Les états généraux de l'outremer ont été un exercice difficille, mais fondateur de l'idée même d'un changement rendu nécessaire par ces 44 jours de révolte. Il est toutefois inutile de tout casser pour construire. reconstruire prends plus temps de construire à partir de quelque chose. Il est plus facile de changer.

Nous sommes 4 ans après les projets qui sont sortis des cartons. Certains ont avancés, d'autres pas, mais beaucoup ont avancés et nous sommes repassé d'une logique dans le peuple d'assistanat à une logique de nous nous en sortirons sans l'aide de la centralité.
Il y a une vrai urgence à faire un projet territoire comme nous l'avions fait en 2009 avec - Alliance 2030.

Aujourd'hui encore il est fortement critiqué, mais les acteurs se mettent au delà de la critique en mode modification de ce projet...

L'important est donc bien de mettre les forces en mouvement (entrepreneuriale d'abord, puis politique et sociale). Le mouvement appelle le mouvement dans la vision d'un territoire. Cela crée les opportunités de changement, cela redonne de l'espoir à une population qui parfois jette l'éponge sous le poids des insurmontables situations qu'elle perçoit.
Rien n'est simple, mais tout est mouvement.


François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Eh bien! Je ne pensais pas dire une telle énormité à propos de Brest et Lorient, mais elle a eu au moins le mérite de délier les langues! Je pose maladroitement les questions sans doute. Bigre, Oui c'est vrai, attention à la sémantique!
En fait j'écrivais ça parce que je pensais comme on aime l'Histoire et même avant 1670, qu'on parlerait peut-être de la ligue hanséatique, et des possibilités éventuelles d'un développement commercial sérieux du port de Brest à l'énorme potentiel dont la rade est comme une veine sclérosée par la présence de la Royale (car c'est bien encore comme ça qu'on la nomme au XXIème siècle je crois?!) et du nucléaire qui l'accompagne. Remarquons au passage que c'est sans doute cette présence qui a sauvé son environnement. Et puis on parle aussi souvent de l’Écosse et de l'Irlande et de l'Europe mais je ne crois pas qu'on fait jamais allusion à l'Arc Atlantique, et dans le pacte je n'ai rien vu à ce propos c'est dommage? Me trompe-je?

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
A propos de la «Royale» , et pour l'anecdote sémantique, il faut savoir que l'on dénomme la Marine nationale ainsi à cause de la localisation de son état major «Rue royale» à Paris. Tout le monde pense que c'est lié à sa proportion élevée de grandes figures de la noblesse de France parmi les officiers de carrière alors que c'est une affaire de domiciliation... Nous sommes toujours piégés par nos modes de représentation et nos biais d'interprétation...La Royale, comme aime le rappeler régulièrement ses chefs et leurs subordonnés très respectueux de l'ordre républicain , est d'abord une «Marine d'État qui assure des missions de service public et d'intérêt national»...La sémantique, toujours la sémantique, rien que la sémantique.....(sourire d'un marin normal)

Je profite de ce commentaire pour ouvrir le débat sur cette excellente question de Francois Le Guellec sur les stratégies maritimes à développer pour le littoral breton. Il y a 30 ans de cela j'ai très bien connu les initiatives développées par l'association Ouest Atlantique, le dossier de l'arc Atlantique et aussi la création de l'Institut de participation de l'ouest (IPO); initiatives remarquables qui avaient été pilotées à l'époque par Jacques Voisard et qui sont en termes de méthodes toujours d'une très grande actualité. Ce matin dans une dépêche de l'AFP il est fait état de plusieurs démarches très innovantes sur le plan territorial qui sont portées par les patrons bretons autour de «Produire en Bretagne» et par l'Institut de Locarn. Je pense que nous ne sommes pas en panne d'idées. Il y a particulièrement dans l'histoire maritime de la Bretagne de nombreux exemples que nous pourrions développer comme un cabotage intelligent avec d'autres rivages européens sur le modèle hanséatique (cela avait déjà été étudié par des fondateurs du CELIB), mais cela suppose des capitaux importants pour tenir la concurrence face au shipping mondial. Puisque j'ai vu que les antillais ont pris la parole dans l'un des commentaires, il serait intéressant que les bretons regardent ce que les guadeloupéens ont mis en ½uvre sur le bassin caraïbes, c'est assez génial et ca marche!.

Pour ceux qui sont intéressés par ces questions je suggère de voir aussi ce qui est fait par les «pôles mer» et aussi par le «cluster maritime français» (qui n'est pas une institution étatique mais interprofessionnelle et très innovante en matière maritime).

La présence de la « Royale» ne peut pas servir en permanence de prétexte au nom développement des ports bretons, c'est aussi à nous d'imaginer des projets durables et rentables, mais pour cela il faut beaucoup d'argent (et l'Europe peut être un bon support si les projets tiennent la route, cf. l'exemple guadeloupéen qui est une très bonne illustration d'une situation totalement enclavée et piégée, notamment par les jeux politiques incestueux tant nationaux que locaux, et qui est en train de devenir leader sur un espace en émergence sous l'impulsion de quelques chefs d'entreprises astucieux et audacieux).


François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Eh eh eh, merci!
Et aussi pour ces infos qui donnent ma foi de quoi bosser!
Bonne soirée

SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Quant à Redon , ma foi ce n'est pas une mauvaise idée....oui mais Carhaix aussi à la limite et Pontivy encore mieux mais ces villes ne remplissent quasiment aucune des conditions Vannes si
VOUS DITES
Je pense que l' avenir pour M Troadec se situe autour du Conseil Général (le département...) pour M Merret autour des chèques distribués par l'État pour l' agroalimentaire. L'avenir de la Bretagne est d' un autre ordre me semble t' il.

Troadec a des ambitions pour lui certainement mais aussi pour la Bretagne tout le contraire des béni oui oui de la panoplie des conseillers généraux du ps à l'ump et à la limite il aurait très pu aussi par opportunisme rester tranquillement dans cette catégorie non il n'a pas forcément choisi la voie de la facilité mais celle de la résistance face à l'adversité faisant avancer des thématiques bretonnes qui il faut oser l'avouer ne sont pas toujours très populaires, il peut devenir notre Churchill ,mais il faut qu'il modère son opportunisme à tout va Par contre s'il venait à faire amende honorable par calcul politicien les bretons ne le lui pardonneraient pas Il a les qualités de ses défauts et les défauts de ses qualités c'est un battant il peut soulever des montagnes
Quand à Merret c'est un fils spirituel de Gourvennec mais a t-il les capacités de son père ?? j'ai trouvé que sur le plan de l'idée régionalisation son discours de Carhaix était en retrait par rapport à celui de Kemper que s'est t-il passé ???? rappel à l'ordre ???
Vous oubliez un autre personnage c'est Jean Pierre Le Mat qui plus discret n'en n'est pas moins peut être plus efficace


Michel Prigent
Vendredi 15 novembre 2024
Spéred Dieub a bien raison de souligner le caractère «béni-oui-oui» des membres des CG et CR (entre-autres), dont les seuls actes de Résistance et de contestation du système parigo-central se résument à défendre avec acharnement le mille-feuilles administratif (C. Le Breton y excelle), à réclamer plus de subventions à l'Etat et «à oser» faire un voeu pour la réunification de la bretagne de temps en temps.
A par celà, ça roupille tout autant que leur collègues cumulards parlementaires plus soucieux de leur réélection et de leur statut avantageux que de l'intérèt général.
Bref, ces élus territoriaux se comportent comme des supplétifs de préfecture bien dociles, à peine dérangés par déclarations souvent pertinentes des élus UDB tel C.Guyonvac'h.
On peut dès lors considérer que les élus constituent une catégorie de fonctionnaires assimilés souvent parachutés, cooptés, promotionnés par «Le Parti Central» PS ou UMP, surtout par le biais des scrutins de liste.
Ils sont bien gentils ces élus, ils gobent tout sans sourciller en bons exécutants: le grand Paris à 35 Md¤ ? Rien à dire !, La réforme fiscale (encore un serpent de mer comme la décentralisation) de JM Ayrault prévue pour 2015 puis repoussée à 10-20 ans comme il l'a annoncé lui-même en Chine ?, RAS.
Autant dire que le changement n'est pas pour demain !
ils me font penser aux français pendant la guerre 40: tous collabos (au moins passifs) reconvertis résistants à la libération (1 500 collabos condamnés à mort par les tribunaux plus les 9 000 exécutés sommairement).

Petite consolation cependant que cette interview de Michel Edouard Leclerc le lundi soir sur la 5 après C dans l'air sous le patronnage de Mme Apix.
A l'aise, décontracté, sur de lui et de ses convictions, Michel Edouard à contré les questions inquisitrices de Cohen en affichant bien haut son attachement à l'identité bretonne, préconisant une régionalisation à l'Allemande suivant en cela les traces de son père Edouard qui en 1964, je crois avait créé un parti breton le MFE (mouvement fédéraliste européen).
Bref, des propos très éloignés du suivisme résigné de «nos» élus.


Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
D'où, Michel Prigent la nécessité d'une stratégie électorale «unitaire» à mettre en place pour toutes les élections du futur. Si les associations et partis bretons se présentent unifiés(ou pour le moins une majorité satisfaisante, pour les électeurs voulant voter breton), alors nous les suivrons avec nos votes!

Sinon collectivement les «Bretons électeurs» décident alors de donner une signification à un vote qui donne clairement leur sentiment face au «communautarisme d'intérêts des élus». Par exemple un boycotte signifié par un bulletin nul, précis et identifiable tant graphiquement qu'au niveau du message qu'il porterait.

À moins Gérard Gautier, que le «bulletin blanc» signifie bien ce que nous voulons absolument signifier...Mais pour les municipales prochaines il ne sera pas pris en compte...les élus commandent! Ils n'aiment pas le Gwenn? Donnons leur le Du, en raison du deuil de leur élection. Mieux! Du Gwenn Ha Du!

Il me paraît difficile de continuer d'utiliser l'élection pour justifier une démocratie qui n'en aurait plus véritablement que le nom utilisé n'importe comment. Ne plus élire une masse d 'élus qui prennent des décisions contraires à nos intérêts et qui conduisent les sociétés dans des directions pour lesquelles ils n'ont pas été du tout élus!Que ce soit sur l'Europe, les nations de France (Régions et décentralisations), métropoles ou les Communes et leurs diverses déclinaisons

Les organisations/associations/mouvements récents (et plus anciens s'ils suivent) peuvent le décider, le faire savoir et organiser cette campagne...avec les Bretons.

Nous avons quelques mois devant nous d'ici la prochaine «batterie» d'élections...


Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Ouvrez le ban!... « ce pacte a été fait par et pour les Bretons»... Fermez le ban! Magnifique! Enfin pour ma part je n'ai rien reçu dans ma boite aux lettres pour me demander mon avis, il est vrai que nous ne sommes ni au Canada, ni en Allemagne où la démocratie participative est une réalité qui se pratique au quotidien.

Bref, rien de surprenant dans l'exercice de communication et dans la politique de main tendue du gouvernement (avec il faut le reconnaître quelques propositions intéressantes). Même chose, rien d'étonnant au niveau de la posture des leaders du mouvement des bonnets rouges qui rejettent tout et lancent leurs états généraux avec un point d'atterrissage pour les élections municipales (8 mars à Morlaix).

Le rendez-vous de Rennes se termine en match nul avec peut-être un avantage pour le collectif qui challenge, ce que les militaires appellent le «battle rythm», en fixant un objectif et un calendrier sur le plan de l'agenda tactique. Pour autant je ne vois toujours rien de significatifs sur le plan du débat des idées et sur le plan stratégique...C'est un peu la pathologie de tous les collectifs que j'observe depuis plus de dix ans dans le monde entier, beaucoup de «communion émotionnelle» pour reprendre les recherches du sociologue Michel Maffesolli (dont je recommande la lecture de ses ouvrages pour prendre un peu de recul vis à vis des évènements). Finalement, la plupart des collectifs génèrent peu de capacités de transformation et de rénovation de nos sociétés en implosion et en crise de modèle. Les ressorts de renaissance sont souvent ailleurs, moins visibles et plus performants. Comme le disent les astrophysiciens les étoiles que l'on voit dans le ciel ne sont que des planètes mortes...

Pour le moment la crise tire son énergie du blocage des jeux d'acteurs et d'un rapport de force qui a quitté le champ sociétal pour devenir éminemment et classiquement politique surtout avec la perspective des élections municipales.

Maintenant tous les protagonistes entrent dans la période des fêtes, celle de la «trêve des confiseurs», où l'on cesse les hostilités...

Y aura t'il en 2014 un «printemps breton», comme l'a titré le Télégramme aux lendemains de la signature du Pacte d'avenir, et comme certains le souhaitent ou le redoutent d'ores et déjà ? Une chose est certaine la sortie de crise n'est pas pour demain, cette crise ne fait que commencer.


eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Non,il n'y aura pas de printemps breton...il faut voir la réalité en face.
Regardez vous bretons...mais regardez vous!....
Soumis jusqu'aux os!!!
J'ai hâte de voir les resultats des municipales car là on aura l'image la Bretagne.
ET rien d'autre.

Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
@Léon-Paul. Je pense qu’il ne faut pas (trop) mélanger les élections. Je pratique assez souvent le bulletin blanc mais il ne me paraît utile (lorsqu’il est comptabilisé évidemment) que pour les élections législatives ou présidentielles où le candidat est plus ou moins éloigné de l’électeur et surtout lorsque le scrutin final n’arrive qu’au deuxième tour avec seulement deux têtes à choisir. Le bulletin blanc signifie alors « Ni l’un, ni l’autre »Au niveau plus local, notamment les municipales, voire les cantonales, le vote blanc ou le vote nul ou le vote mal exprimé ne signifie pas grand-chose, sauf s’il est alors rempli d’un slogan (exemple bonnets rouges ou Gwenn ha Du) ou d’un nom ne se présentant pas ou ayant été éliminé au tour précédent, et encore !. Au niveau municipal, il appartient à l’électeur lambda d’influencer, d’orienter, de sensibiliser le candidat, assez souvent proche (physiquement) de lui, sur ce que l’on attend de lui. Bien souvent, le candidat ne sait pas bien ce que sa population souhaite, il improvise en fonction de l’air du temps et il lit les mêmes journaux idiots que ses concitoyens.
Quant au vote unitaire, il n’est pas encore pour le prochain siècle ni même le suivant.Les Bretons sont enfermés dans les mêmes clivages imbéciles que les Français. Il faut voir comment les mentors médiatiques parlent du gouvernement allemand qui vient de se constituer. Paul Chérel

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Paul,les bretons ont l'immense avantage d'avoir un vote à leur portée qui peut leur redonner l'espoir en leur devenir,celui de voter breton dès les municipales,là est un véritable bon sens d'un peuple.
Mon souhait est que tous les maires bretons fassent un groupe à l'assemblée des maires afin de bien montrer la puissance de la nouvelle pensée bretonne .
Je disais que la Bretagne à tous les outils légaux pour contrer l'état français....mais il faut qu'elle s'en
serve en toute determination.
La Bretagne à un pouvoir de nuisance important tant qu'elle n'a pas eu gain de cause.
LA FRONDE EST UN PUISSANT outil.

Paul Chérel
Vendredi 15 novembre 2024
@Eugène. Bien d'accord mais il appartient à l'électeur lambda de le sensibiliser Breton, ce qui n'est pas toujours évident. Pour ma part, je crois que j'ai un eu réussi à le faire dans ma commune. Rares sont quand même les communes qui ont le choix de voter BRETON d'autant plus que parmi ceux qui prétendent l'être, il y en a beaucoup qui n'ont pas les capacités, ni le courage, ni même le charisme nécessaire. D'accord aussi pour que les Bretons, ceux qui ont la Bretagne figée au corps fassent corps dans toutes les Assemblées. c'est ce que j'ai prôné dans un de mes Dihunomp. On m'a ri au nez. Paul Chérel

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Eugene LE TOLLEC.
Je suis parfaitement en phase .Pour moi les elections qui viennent ont une valeur indicative tres forte de l'esprit Nouveau Breton .
Il ne faut pas ralentir .Etre logique , non reveur ,pragmatique , prendre ce qui est possible aujourdhui . De toutes les facons les situations sont toujours evolutives .

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Le breton doit être travailler comme l'ont fait les partis hexagonaux
Il faut démontrer que ce que peut donner la Bretagne en terme d'économie ,est aussi valable que ce que peut offrir la France.
J'ose dire une chose du désordre du chaos breton doit sortir l'ordre breton et non français.
Nous devons montrer au reste de la France que nos votes peuvent faire évoluer l'état de ce pays.
Je maintiens que nous pouvons générer une forte force de nuisance jusqu'à une meilleure compréhension des jacobins
Ce pays doit changer ,je maintiens dans la légalité la plus organisée.
Tout ce genre de message doit s'imprégner dans nos mentalités.
Bretons n'ayons pas peur,600 ans doivent s'effacer dans l'ordre de nos votes successifs.
Le mouvement «bonnets rouges» est la démonstration de ce que nous pouvons faire .
La touche républicaine est un vote .

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Sur la perspective des élections j'ai un doute sur un mouvement de fond significatif surtout quand je vois la plupart des ténors des collectifs (indignés, bonnets rouges, Florange, manif pour tous, jusqu'au Tea Party américain ...) être rapidement récupérés par les machines des grands partis. Quand Edouard Martin, le syndicaliste de la CFDT de Florange, annonce qu'il sera tête de liste PS aux européennes de mai 2014, je ne peux s'empêcher de penser que le gouvernement a très bien joué.

En vue des prochaines échéances la presse fourmille quotidiennement de ralliements de circonstances, au risque pour certains de renier leurs combats de la veille.... Quand Troadec annonce qu'il envisage de se présenter en 2017, il ouvre aussi le champ des négociations pour son propre avenir politique.

Je pense que le jeu des égos est supérieur à l'intérêt commun et que les vieux routiers de la politique savent très bien jouer sur les vertus de la nature humaine pour réduire subtilement les humeurs des collectifs avec quelques prébendes.

Au delà cette fractalisation de la vie politique qui est déjà bien entamée (il suffit de suivre la progression des abstentions et des votes nuls pour se faire une idée du décrochage démocratique et du peu de légitimité qui prévaut actuellement pour ceux qui sont élus), qui pourrait incarner et porter un véritable projet de régionalisation de la Bretagne? Puisque c'est la période où tout le monde vote pour le Breton de l'année, nous pourrions essayer d'imaginer quel pourrait être celui qui mènerait la Bretagne vers un avenir radieux?

Comme c'est la période de Noël il faut en profiter pour faire un v½u en ce sens pour la Bretagne. Je suis de ceux qui croit encore au Père Noël...


eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Une question
Jusqu'où va t il falloir descendre pour accepter une majorité,lorsque l'abstention dépassera les 50%.
Mais quelle démocratie gardons nous?
Il y a vraiment un cas à étudier de près.
Merci des réponses
JOYEUX NOËL À TOUTES ET TOUS.

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Xavier GUILHOU....... mais le Gouvernement francais ,joue tres bien . Ils ont de tres bons acteurs et la piece est rejouee avec des variantes de puis ... tres, tres longtemps :
Seduction , recuperation , falsification , disinformation et bientot vous verrez..... provocation.
Ce sont des gens talentueux ( comme disent les Quebecois ).

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Pour en revenir à nos «moutons», et puisqu'on parle d'argent public, des dépenses publiques dont on n'aurait pas plus besoin que de nous laisser mettre en ½uvre et profiter, appliquer nos idées avec de nouveaux «systèmes» pour faire face à la crise (allons-y pour «systèmes»!), ne pensez-vous pas qu'il est temps de parler enfin de ce qu'on appelle désormais «l'Economie Sociale et Solidaire», très à la mode, et du système (allons-y encore pour «système»!) associatif en France et en Bretagne?
Soit dit en passant, de sémantique et en lieu de parler de «systèmes» je m'étonnai tout de même lorsque sur 2 jours seulement en novembre 2013 (plus d'un mois déjà, presque l'année dernière, mais à une période où les places dans/sur -on ne sait plus comment s'assoir tellement il y a de cactus!- les médias étaient déjà très chères...), or donc j'entendais ou je lisais à cette époque messieurs Poignant et Borello (entre autres...) parler de «logiciel» au lieu de «système»(de pensées) l'un rappelant justement qu'il serait difficile et long d'en changer et l'autre précisant le surlendemain à peine, la nécessité de ce changement. Je m'étonnai alors de ces rapprochements d'ordre «sémantique» (encore décidément- puisque sans doute est-ce plus politiquement correct d'être «contre le logiciel» que «contre le système»!... comme on dit... - et en lieu et date aussi à propos de ce «logiciel de pensées». Mais surtout je me demandais si le «menhir» n'était pas en fait un peu fissuré, voire fêlé, courageux pourtant qu'il était et un rien provocateur, en espérant finalement qu'il y eut autre chose que du vide sous ces désormais fameux bretons bonnets: la fin de l'hiver lui prouvera sans doute que oui.
La vie associative est très riche en Bretagne, des milliers de structures, des créations permanentes et les centaines, milliers d'emplois qui vont avec. On ne peut pas nier leur poids et leur importance en Bretagne dans notre économie bien sûr.
Mais la Bretagne responsable, solidaire, je l'ai vue toutes classes sociales confondues dans les rues de Quimper, une drôle d'association sans statut. Des entrepreneurs responsables aux côtés d'employés tout aussi responsables mais malheureux, qui étaient supportés par les autres plus heureux peut-être mais qui voulaient, volontaires, les aider en montrant leur soutien. Hormis les grandes entreprises étrangères à la région (ou quelques dangereux farfelus), l'administration doit bien savoir que les entrepreneurs et les entreprises responsables par la maîtrise de leur travail (or donc leur métier!) n'ont pas attendu de voir l'état branler l'écotaxe pour agir et tenter de maitriser les coûteux problèmes d'environnement à venir?! De même en parlant de gens responsables remarquons encore le faible pourcentage du travail au noir des bretons par exemple comparé au reste du territoire. Ce sens des responsabilités, le civisme des bretons (malgré de ponctuelles et intenses crises historiques) devraient tout de même rassurer l'état et nos conseillers les plus frileux quant à notre volonté responsable ( et pacifique!) de changer de fameux «logiciel» non?!
Et pourquoi ne pas discuter de l'ESS en Bretagne? Monsieur Hamon de St Renan doit bien y réfléchir?
Pour ceux que cela intéresse le lien vers le doc du rapport de monsieur Frémeaux remis au ministre fin novembre: Voir le site
Et de sémantique encore: pourquoi parle-t-on de «collectifs» désormais ailleurs que dans le sport? Ce mot est très employé dans l'actualité économique ou politique ces jours-ci: associé au «logiciel», ce «collectif», n'est peut-être pas innocent. N'y a-t-il pas donc matière à réfléchir, et particulièrement pour la Bretagne responsable et solidaire à laquelle on croit, quant à la place des associations dans son économie, à réfléchir à une évolution de leur financement de leur fonctionnement de leur fiscalité? La place de l'ESS?
Il existe plusieurs types de modèles associatifs en Europe et dans le monde et même en France, en Alsace notamment je crois? Quel serait le mieux adapté à notre région? Existe-t-il même? Faut-il vraiment garder l'association type loi 1901 chez nous?... Et qu'en est-il de l'ESS dans ces autres régions ou pays aux modèles différents?
Kenavo!

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
@ Pierre CAMARET, vous avez raison! (y compris dans votre dernier commentaire que je ne peux pas publier du fait de la charte de l'ABP). La politique est devenue un métier où les experts en marketing et les spin doctors en communication excellent. Moins les élus ont de charisme plus il faut les enduire d'artifices cosmétiques. Les vrais politiques n'ont pas besoin d'effets de manche permanent, ils incarnent parce qu'ils portent un rêve collectif, ils ont une vision de l'avenir et ils sont mus par l'intérêt commun et par des convictions profondes. Il m'arrive encore d'en croiser sur le terrain, généralement ceux là sont très proches des populations, ils savent écouter et sont populaires, ce qui ne signifie pas qu'ils soient pour cela «populistes».

@François Le Guellec: Je souscris profondément à votre propos pour de multiples raisons.

Tout d'abord la Bretagne est une terre de solidarité. J'ai beaucoup roulé ma bosse dans le monde mais j'ai décidé de poser mon sac en Cornouaille en grande partie pour cela. Ici les gens ont des valeurs très profondément ancrées et qui me parlent tant sur le plan territorial, humain, environnemental, sociétal, historique etc. J'ai ressenti profondément cet élan à Quimper mais aussi à Carhaix, même si les deux évènements étaient de nature différente. C'est une force fondamentale pour la Bretagne.

Par ailleurs je n'aime pas comme vous les termes de «logiciel» ou de «système» (surtout quand ils sont sortis de l'approche systémique et qu'ils renvoient à une approche marxiste enfermant la pensée dans une dialectique étroite et obsolète). On a l'impression d'être pris en otage par un déterminisme mathématique ou historique dont nous ne pourrions pas sortir. C'est oublier que l'être humain est doué d'un «libre arbitre» qui en fait sa force et sa singularité. C'est pour cette raison que je préfère parler aujourd'hui de «crise de modèle». Vous me direz tout ceci n'est qu'un jeu de mot... Pour autant la sémantique permet d'ouvrir ou de fermer le questionnement. Un modèle ca vit, ca peut évoluer, ca peut aussi se transformer. Un logiciel c'est du codage imposé par des experts désormais quasi robotisés, c'est le film Matrix d'Andy Wachowski. Un système c'est la complexité qui vous domine globalement et vous n'êtes plus qu'un rouage qui répond à des normes technocratiques et à des règles de fonctionnement sur lesquelles vous n'avez plus de prises, c'est le film Brazil de Terry Gilliam... Les deux aboutissent au «meilleur des mondes» d'Aldous Huxley et à la dictature parfaite, voire au dernier film Elysium de Neill Blomkamp que je trouve terrifiant... Peut-être que ceux que vous citez rêvent de ce futur. Pour ma part je suis convaincu que nous sommes sur des ruptures de paradigme et que l'avenir est en train d'émerger de là où on ne l'attend pas. Les forces de vie sont toujours supérieures aux énergies meurtrières et aux concepts mortifères. C'est ce que j'ai appris au cours de mes 30 ans de pratiques et d'accompagnement des crises au niveau international.

Pour cela je vous rejoins sur beaucoup de points. Dans tous les pays qui ont vécu des crises majeures (Argentine, Canada, Suède, Europe centrale et orientale, les pays du Maghreb actuellement etc...) les transformations et la reconstruction se font par le bas, à partir des réseaux de vie, de solidarités , de proximité, de valeurs qui font sens pour les populations. J'ai travaillé avec les eaux et forêts sur cette question lors de grands désastres naturels et nous avons observé que lors d'une catastrophe type incendie ou autres effets climatiques, ceux qui disparaissaient le plus vite étaient les grands sujets et la végétation la plus voyante. De fait ceux qui mourraient les premiers étaient les plus vulnérables et les moins bien protégés (cf. nos banques, nos institutions etc...). En revanche les sujets qui contribuent à reconstruire la flore et la faune sont les plus petits, les plus accrochés au sol, les plus robustes et les plus solidaires aussi en termes de coexistence, la nature étant plus intelligente qu'on ne le pense...

Il en est de même des sociétés éprouvées par la bêtise des hommes ou par les tribulations de l'Histoire. Chaque fois les grandes mutations passent par ce que vous appelez «l'économie sociale et solidaire». Quand les politiques savent utiliser cette énergie et CETTE intelligence du terrain (cf. un Havel en Tchéquie, un Chrétien au Canada... ) vous avez des résultats stupéfiants. Mais vous avez aussi l'inverse avec des populistes qui instrumentalisent ces capacités de reconstruction (cf. les Kirchner en Argentine et le résultat dix ans après la crise de 2001...). C'est pour cette raison que j'ai posé dans mon dernier commentaire la question du casting de celui (ou celle, qui sait une nouvelle Anne de Bretagne...) et de l'équipe qu'il (ou elle) pourrait réunir pour imaginer et porter une sortie de crise pour la Bretagne. Pour l'instant je ne vois que du populisme et de l'instrumentalisation politique autour de ces élans de solidarité et de cette envie de transformation du vivre et décider ensemble en Bretagne. Je vois aussi beaucoup de personnes qui ont des comptes à régler avec la France, la République, les systèmes etc... mais cela ne contribue pas à nourrir un rêve commun, à faire émerger une vision d'ensemble et à impulser de véritables ruptures créatrices à tous les niveaux. Maintenant je suis pour ma part un homme d'espérance et je crois fondamentalement aux forces de vie qui sont en nous, il faut juste trouver le moyen de les libérer des logiciels et des systèmes...


François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
«Savoir pour prévoir afin de pouvoir». ... Certes mais on en connait les limites, et ceux que vous citez comme leurs ½uvres sont mystiques pour la plupart ou emprunts d'un «positivisme» obsolète. Et de paradigme je préfère aussi me laisser prendre par la pensée de Teilhard de Chardin mais bon...
Enfin je vous suis et je pense même que les guides dont vous parlez ne seront pas forcément bretons.

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Teilhard de Chardin, je vous suis à 300%. J'ajouterai pour ma part Charles de Foucauld. Mais reconnaissez que nous sommes à des années lumières des débats actuels qui sont enfermés par nos ténors dans un «matérialisme positiviste» voire dans un «anarchisme nihiliste» dont beaucoup ne maitrisent plus les fondamentaux.

Comme ils savent désormais que le «bonheur» promis par les grandes idéologies du XXème siècle n'est plus possible et que la modernité ne peux que leur offrir un peu de «mieux être» à la marge. Ils passent leur temps à gémir pour avoir plus de «crédits», de «droits», de «pouvoir d'achat» contre moins de «liberté», moins de «devoir», moins «d'identité», moins de «valeurs». Les politiques leur offrent un «pacte» (et pas un traité) qui est diabolique en soi puisqu'il ancre le pays dans encore plus de dettes et de déficits publics qui constituent de véritables «armes de destruction massive» ? 174 milliards d'euros prévus pour 2014, (8 milliards de plus qu'en 2013, alors que le gouvernement dit justement chercher 7 milliards d'économies... et qu'il doit trouver 50 milliards sur les 5 ans à venir...). Cette fuite en avant va augmenter les marges de BNP Paribas et de Barclays. Mais qui s'en rend compte?

Cet ancrage dans les dettes et les déficits piègent la Bretagne dans un processus pervers de dépendances qui est impossible dans l'état actuel des choses de démembrer (cf. la dépendance de la Bretagne en matière énergétique, en matière fiscale pour ses collectivités locales, logistique, etc.). Et ce n'est pas la décentralisation de l'IFREMER à Brest qui va modifier cette situation de fond (entre nous l'IFREMER aurait dû être à Brest depuis longtemps, qu'il soit à Paris était une aberration...)

Un jour après une manifestation à Paris quelqu'un a tagué sur un mur «Dieu est mort, signé Nietzsche!», un jeune est passé derrière et a signé «Nietzsche est mort, signé Dieu!». Je pense qu'il faut en effet un peu plus pour la Bretagne que des garanties de pouvoir d'achat, de croissance, d'emplois, même si ce sont des contraintes du présent qu'il faut traiter. Pour ma part, et je suis désolé pour ceux qui se battent pour, mais le slogan du collectif animé par nos trois mousquetaires n'est pas suffisant pour générer un souffle salvateur et fédérateur pour la région. «Vivre, travailler et décider en Bretagne» c'est sympathique, ca résonne bien en termes de communication, c'est dans les bons standards du moment, mais ce n'est pas transcendant! Quant à la pensée des réseaux qui sont en amont du mouvement (et que je connais bien...) elle enferme les populations dans une dialectique étroite qui n'est qu'économique.

Ceux ou celles qui sauveront cette région sont quelque part parmi les générations émergentes. Ceux qui sont actuellement aux commandes sont trop dans les contradictions et la bouillie des idées de 68. Ils n'ont aucune imagination et leurs idéologies sont obsolètes.

«Nedeleg laouen ha bloavez mad»


PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Xavier GUILHOU . Ce que vous exposez est , tres tres pertinent .Malheureusement les gens ont ete eduques , dans le sens , monnaie , pouvoir d'achat etc.....Le Patron est un salaud ,l'ouvrier est une victime .La lutte des classes . Toujours plus . Vivre , Travailler Decider au pays comme vous le dites , c'est tres agreable a entendre , mais il faut mettre la musique sur la partition ....et cela ???? excellent slogan , pour des politiciens qui ne vivent que de la politique . Cela fait 50 ans que j'entends le meme slogan .... a la place des interesses , je m'inquieterai ...car les Bretons partent et certains ne reviennent pas.
Je suis parfaitement d'accord avec votre dernier paragraphe . Peut etre sommes nous au moins , cette poignee de Bretons , qui auront fait prendre conscience aux generations montantes .
Je pars demain pour Bangkok ( NOel ) et ensuite le Laos chez un bon ami , ancien officier au Viet Nam ( guerre francaise ) mon age , Breton d'origine et qui s'est marie avec une Loatienne de riche famille , il a fait souche , a des enfants et dirige les biens de sa femme (fermes ) je vais me relaxer 15 jours . J'y vais avec ma femme et mes enfants .
Les peuples asiatiques sont plus proches du Bonheur .
Nedeleg Laouen ha Bloavez Mad .

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Merci!
De très belles fêtes de fin d'année à vous aussi!
Kenavo

Léon-Paul Creton
Vendredi 15 novembre 2024
Paul Chérel je viens de lire votre commentaire. Je ne mélange absolument pas les élections, car pour moi elles sont divers degrés, variantes, phases d’un même « système à étages » politicien et électoraliste de prise et du maintien des pouvoirs lorsque acquis. Principalement pour les avantages que ce « système » procure aux « heureux » élus.

Les phases qu’elles soient locales, régionales, et « nationales », voire européennes ne sont que des répartitions structurelles interdépendantes au profit d’un groupement d’intérêts, de ce collectif de partis de droite, du centre, de gauche et des extrêmes. Lesquels palpent plus ou moins !
L’on peut d’ailleurs se demander l’utilité ou l’efficacité d’une telle organisation si onéreuse pour le contribuable. La Belgique à vécu de très nombreux mois sans vraiment d’état, et sans que cela ne perturbe, ni ne ralentisse la vie économique, et culturelle des Belges ! Cela donne un peu plus à réfléchir sur le « système gestionnaire » de l’avenir.

« Ni l’un, ni l’autre » OK ! Mais un combattant, un Breton actuellement, ne peut se satisfaire de ce quart de mesure. Nous nous déplaçons pour voter et éventuellement (ou pour donner notre avis/opinion) mettre en place quelqu’un qui nous apportera des solutions pas seulement verbeuses. Si l’on estime que le système est décadent et dégénéré, et qu’il nous propose
depuis des décennies des impuissants, des incapables et/ou des profiteurs, il faut avoir, ou créer, les moyens de l’exprimer et de pouvoir en choisir d’autres… Ni l’un, ni l’autre n’a que cette signification de « Ni l’un, ni l’autre » encore faut-il s’organiser pour diffuser cette signification. Alors pourquoi pas un seul mot d’ordre ?
Dans notre combat il faut qu’il y ait un message ! Le plus massif, le plus énorme et sans ambigüité ! Sous une forme ou sous une autre… Un même message simple, clair et fort.


<< Dorénavant ce sera comme d’habitude !>>
Que le vote unitaire ne soit pas pour demain je le conçois sans peine. Je viens de recevoir dans ma boîte aux lettres une feuille de prop…Pardon d’informations concernant une liste de gauche pour les municipales prochaines, PS-EELV-UDB, sur laquelle je lis que les tractations entre les éléments du trio durent depuis un an et demi. Voilà près de 40 ans que c’est ainsi et nous avons tous remarqué les bénéfices pour « Le Peuple Breton »

Je me souviens tout à coup que l’UDB nous a balancé quelques articles très rapprochés dans la phase aigüe des Bonnets Rouges. Qu’elle n’accepte pas de commentaires sur la presque totalité de ses articles. Bref je constate qu’elle ne tisse quasiment aucun lien, aucun échange, aucune critique avec « notre (son) Peuple »
Sur ce même papier j’ai compté près de 750 mots de français…Et 40 mots de breton. De qui se f---t-on ?

Que ferons prochainement C.Troadec ? Le Bras ? Merret ? Et tous les autres ?...
L’on peut donc à la rigueur mélanger les élections de toutes ces décennies, couper et recouper, nous ressortons toujours les cartes perdantes.
Donc ?...


SPERED DIEUB
Vendredi 15 novembre 2024
Et Pierre Camaret si vous voulez plus de renseignements sur l'agriculture bretonne en particulier n'oubliez pas l'hebdo le paysan breton
Voir le site
nedeleg laouen

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Une chose concernant les élections
Communales,c'est du local..mais au niveau de l'assemblée des maires un groupement «breton» pourraitdiffuser un message.
Au niveau régional
Au niveau national( député-sénateur) une formation bretonne pourrait se démarquer des assemblées était en opposition de toute action gouvernementale contraire aux intérêts bretons
Au niveau députation européenne mêmes actions.(la Bretagne doit se faire bien connaître des ensembles européens...c'est pourquoi j'appelle cette ligne politique un vecteur de force et de projection de la Bretagne...qui aurait plus d'effet qu'une casse de perception( qui elle reste du local)
La Bretagne doit élever tout son débat ..(.mais tout le monde a le droit de s'exprimer....)

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
C'est bien pour cela que j'ai préconisé dans mes suggestions de faire disparaitre deux niveaux de fiscalité territoriale et par la même deux niveaux politiques qui maintiennent la vie politique à un niveau infantile: les communes et les départements. Plus nous avons de maires, plus les débats continuerons à être rabelaisiens..., et tant que nous aurons autant de préfectures entourées de grilles, nous maintiendrons les population dans la tentation de les arracher à la moindre compulsion émotionnelle...Si la relation entre l'Etat et la population était une relation de confiance , il n'y aurait pas de grilles aux préfectures... Il faut développer un autre type de contrat politique, nous sommes au XXIème siècle avec en arrière plan une société qui est digitalisée, qui ne vit plus dans les mêmes espaces-temps et qui entre dans le 3.0, tout en pouvant continuer à parler breton !

Nous ne sommes plus au XVIIIème siècle où tout devait être configuré à une journée de cheval. S'il y avait une véritable intercommunalité, nous aurions un meilleur casting et une meilleure efficacité au niveau des élus locaux, et je pense que le niveau départemental n'a plus de sens aujourd'hui (les préfets vont me maudire, mais je pense qu'il faut plus que jamais penser une véritable réforme territoriale). Il faut de fait supprimer les conseils généraux et ce système censitaire qui prévaut jusqu'au sénatoriale (ce qu'avait parfaitement compris le Général de Gaulle) et avoir de véritables élus régionaux qui représentent les pays (dans mon secteur on parle du pays fouesnantais, du pays bigouden... pays qui ont une vraie réalité humaine , historique, sociologique, économique...).

Avoir une véritable communauté d'élus locaux et régionaux avec un véritable parlement régional est désormais un enjeu de compétitivité incontournable. C'est ce qu'a fait l'Espagne avec ses provinces et bien d'autres pays en termes d'organisation territoriale. Quant à l'Etat sa véritable interface est la préfecture de région. Nous le voyons bien pour des actes politiques majeurs comme celui du 13 décembre, c'est le préfet de région qui est le pivot incontournable avec le président du Conseil Régional. De plus sur le plan défense et sécurité tout est conçu aujourd'hui en termes de «zones de défense» qui correspondent aux régions. La déclinaison au niveau européen serait de fait plus représentative et la notion de Bretagne plus forte et cohérente.

Quant à la partition, vous connaissez cette citation que j'affectionne de Toscanini: « Il y a deux sortes de chefs d'orchestre. Ceux qui ont la partition dans leur tête et ceux qui ont la tête dans la partition.»

Je trouve dommage qu'Ayrault se soit limité à un aller et retour conventionnel sur Rennes le 13, cela manquait quelque part d'audace et de panache alors qu'il y avait quelques très bonnes idées dans la feuille de route qu'il a proposé (je ne parle pas du pacte mais de la méthode qu'il propose pour aller vers une vraie régionalisation, on sent quelque part l'empreinte de Le Drian derrière...).

Puisqu'il semblerait que le Président de la République ait envie à un moment donné de venir parler aux Bretons, nous verrons qu'elle sera sa maîtrise de la partition. Après tout il doit beaucoup aux Bretons pour son élection. Pour autant il faudra qu'il fasse mieux que le Général de Gaulle. Le niveau d'excellence et de maîtrise qui a été posé lors de son discours à Quimper le 2 février 1969 est quand même difficile à battre...et n'oublions pas que ses propositions ont été rejetées par les français lors du référendum ce qui a provoqué son départ de la vie politique... Il posait les questions que je repose dans mon commentaire, questions qui plombent depuis 30 ans notre vie politique et la compétitivité de nos territoires. Je suppose que pour le locataire de l'Elysée, ce rendez vous avec les Bretons doit être angoissant. Pour autant il est indispensable si nous voulons sortir de cette crise politique, d'autant que le 13 décembre il n'y a rien eu de «sacral» dans cette signature du pacte d'avenir, ce fut juste un énième effet de manche en termes de communication politique avec toujours les mêmes invités et les mêmes congratulations de circonstances.

La Bretagne mérite mieux et pourrait être un très bon laboratoire pour inventer un nouveau type de contrat politique assis sur une régionalisation renforcée et fédérée au niveau européen.

Et pour ceux qui voudraient se détendre avec le cas belge qui est évoqué précédemment, je leur recommande de visionner sur You Tube les interventions homériques du député Laurent Louis au Parlement, vous verrez que les mêmes questions se posent dans un pays qui a battu tous les records en termes d'absence de gouvernement, mais avec plus de verves, certains diront d'humour, que chez nous. Sur le fond ses questions posent la défiance qui s'est installée dans toutes nos sociétés occidentales vis à vis des élites politiques.


Jack Le Guen
Vendredi 15 novembre 2024
@Xavier Guilhou qui écrit "Ceux ou celles qui sauveront cette région sont quelque part parmi les générations émergentes. Ceux qui sont actuellement aux commandes sont trop dans les contradictions et la bouillie des idées de 68. » Certes, mais il faut y ajouter les Bretons de la diaspora qui justement ont été confrontés souvent à des sociétés beaucoup moins idéologiques. Il est vrai que même s’ils gardent le plus souvent la Bretagne au coeur, la plupart ont tiré un trait sur la France. Une faible minorité pourtant agit dans l’ombre ou reviennent avec des idées et des méthodes pour faire changer les choses.

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Jack Le GUEN . Absolument exact .
Le Monde est un grand livre d'histoire et de connaissances .... c'est pour cela que j'ai toujours souhaite que ...... 1000 Bretons chaque annee ,quittent la Bretagne pour 3 a 5 ans et ........ reviennent au Pays avec des experiences et des idees neuves.......... mais les Bretons expatries , au retour , ne sont pas toujours bien accueillis.Le Breton de Bretagne est toujours sous conditions: avant c'etait les nobles et le clerge , puis le clerge et, le relais est pris maintenant par les «politiques »de culture francaise , qui evidemment regardent toujours vers Paris .
Voyons ces Etats Generaux .. ce qui va en sortir : un mouvement renforce ??, une strategie ??,des idees claires???? .Ne pas vouloir integrer seulement son village ... mais aussi l'Europe , le monde .. la globalisation est la. Il faut y adapter notre Economie , modifier notre fonction de penser etc....
Je me sens 50 /50 pour le moment , pour les resultats.

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Vous allez dire que je suis têtu mais me revoilà à la charge avec l'ESS ou le «tiers-secteur» ou encore «troisième secteur» comme on veut, et à propos des guides «providentiels» (avec un «t» comme en anglais) dont on parlait plus haut. Et comme on a souvent, je dirais, un léger... décalage (voire retard «n'est-il pas»?) sur nos meilleurs ennemis... Je viens de découvrir Philip Blond et sa «Big Society» son essai «Red Tory» en lisant l'article passionnant de Stéphane Stapinsky sur l'aventure de ce monsieur et son «modèle» et donc de Cameron et du Royaume Uni sur cette page:
Voir le site .
Passionnant et aussi très intéressant, et je ne peux pas m'empêcher de faire le parallèle entre le mouvement actuel chez nous, les comités des bonnets rouges qui réfléchissent et proposent à la rédaction des fameux cahiers de doléances à soumettre au gouvernement, et le «bottom up» du modèle de Blot où c'est la base réfléchit génère gère et soumet à l'état pour un soutien éventuel.
Quant à traduire «Red Tory» littéralement en Français je n'oserais pas car j'ai trouvé sur la toile que «Tory» vient du celtique irlandais et veut dire «sauvage»!.....
Enfin cet article d'août dernier (tiens-donc?) sur le site du journal l'Opinion: Voir le site
Et cette dernière «phrase» de Blot: «... La France a toutes les caractéristiques pour se lancer dans ce modèle».....
On remarquera au passage la perfidie de l'Albion, du fait des faux-amis, la traduction du mot «phrase» en anglais étant: «sentence»!
Joyeux Noël à tous!

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Tout à fait d'accord. Le problème c'est que ceux qui sont très bons ne reviennent pas. Ils ont trouvé ailleurs des espaces de liberté et de créativité qu'ils ne trouvent plus en France. Trop de règles (qui changent tout le temps), trop de législations contradictoires (cf. Le droit du travail), une fiscalité qui n' est pas fiable, mais aussi pas assez de qualité dans les prestations françaises (nous sommes certes très créatifs mais pour les finitions...).

Ce qui m' inquiète plus c'est de savoir que plusieurs grands groupes français et de très nombreuses grandes filiales de grands groupes étrangères pensent désormais installer leurs sièges et une partie de leurs activités stratégiques hors de France pour toutes ces raisons. Plus on signe des pactes de compétitivité, d' avenir...plus on fait des discours sur l'intelligence économique, territoriale...et plus on perd en compétences et en potentiel de pilotage de notre futur. Notre diaspora très performante à l' étranger le sait mieux que les Bretons de Bretagne , dont certains estiment qu'il faut être natif, avec des histoires de mariage sur 8 générations, pour être éligible a une gouvernance locale ou régionale. Moyennant quoi ils sont tous dominés par ces nouvelles églises que sont devenus les partis parisiens et ces nouvelles baronnies que sont devenues les bureaucraties locales.

Tout ceci ne peux que donner de la crédibilité et de l' énergie aux bonnets rouges, mais cela ne nous fait pas revenir les très bons qui pourraient réinvestir dans tous les domaines de la vie économique au politique sans oublier le culturel qui fait sens et qui est important en Bretagne.


eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Moi je maintiens que le ou les sauveurs de la Bretagne sont la,aujourd'hui...mais il faut qu'ils arrêtent de se vendre à des utopies d'État.
J'ai dit qu'il faut créer une force politique en nuisance de gouvernance et d'approbation des lois destructurantes.
Nos générations futures se battront contre des destructurations mentales.
Nos concepteurs d'État trouve que l'empreinte du concept «modèle unique» se fait mal

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Je vous suis mais a-t-on forcément besoin d'1 élite économique ou politique comme catalyseur? Un scientifique, un poète ou un écrivain, un dramaturge... Un intellectuel, une personnalité forte du monde culturel peut bien montrer la route? C'est pas parce qu'on est un (ou une) poète qu'on ne peut pas lever des foules et qu'on est pas costaud!? Ça s'est déjà vu non?!... Et puis en général ceux-là ne sont pas loin ou ont déjà leurs réseaux.

jXavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Tout à fait!!! Je me méfie beaucoup des premiers de classe qui savent tout, ont tous les sacrements et qui nous génèrent systématiquement , en nous prenant pour des imbéciles, des catastrophes nationales. Je crois que nous avons pas mal donné depuis 30 ans. Quand je parle de «trés bons» je parle d'hommes et de femmes authentiques, qui ont des vrais convictions, de la profondeur d'âme, du courage, de l'empathie et un grand sens de l'intérêt commun. Pour moi c'est la véritable aristocratie qui nous manque, celle du c½ur et de l'esprit. Si vous regardez Walesa, il était issu de la classe ouvrière. Havel dramaturge, De Gaulle simple officier non reconnu et condamné à mort par ses pairs (qui nous ont généré une «étrange défaite» dont nous ne nous sommes pas encore remis) etc. Au delà, nous avons besoin de «grands serviteurs» pour accompagner ces décideurs de talents. Jadis on les appelait «grands commis de l'Etat» et j'en ai connu beaucoup qui toute leur vie ont été très dévoué au pays et ont fait dans l'ombre de grandes choses (à commencer pour la Bretagne). Aujourd'hui nous avons beaucoup de «petits marquis» qui se servent honteusement sur la manne étatique, générant cette «trahison des clercs» que j'ai maintes fois dénoncés dans mes éditos sur mon site. Là est sans doute la plus grande imposture politique de notre temps. Dans l'histoire, ce type de dérive mène inexorablement à la chute des régimes , voire des civilisations (il faut relire Jared Diamond, notamment son dernier livre «The word until Yesterday»). Le mot «élite » est en effet piégeant pour notre réflexion car en France il prend immédiatement une connotation péjorative et contribue à fermer le questionnement. Il nous faut des «dirigeants de bonne volonté» avec beaucoup de bon sens et de volonté.

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Complément d'informations pour Eugène Le Tollec : pourquoi il faut absolument toiletter notre millefeuille électoral : voir l'analyse ci jointe sur «la rémunération des élus: le dessous des cartes» sur le site emploi 2017 Voir le site . Tant que nous aurons ce mode de fonctionnement il sera difficile d'obtenir une véritable mobilisation d'élus Bretons.

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Ok,je sais....
Il faut arrêter toutes les déviances qui s'installent depuis deux siècles.
Déviances qui finiront par achever les peuples!
Je finirai par dire que la cinquième république ...faite pour un homme est une erreur de casting de l'état,surtout ce qu'il en a été fait après la mort du général...nous avons une république des arrivistes,des individualistes,des élites carriéristes dont certaines sont assoiffées d'honneurs et d'argent...parfois à partir du bien commun .
C'est un homme de non gauche qui vous dit cela!!!
Nous devons retrouver l'honnêteté,la vérité et là ligne de conduite de l'efficacité à l'écoute de l'homme .
Suis-je dans l'utopie?

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Mon rêve de NOËL
Que tous nos ÉLUS fassent le serment de n'être que bretons dans tous les rapports avec l'état et ne restent pas dans leurs obédiences respectives.
Autrefois ,certains ont dit
« BREIZ ATAO »
Nous sommes des enfants de Bretagne.

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Bon, avec la guerre des communiqués entre Troadec qui demande samedi à tous les Bonnets rouges d'aller à Nantes le 22 février et le collectif «Vivre, décider et travailler en Bretagne» qui vient de prendre ce matin ses distances avec l'appel de Troadec et annonce qu'il n'y a pas d'appel à mobilisation de la part des Bonnets rouges pour le 22 février, Voir le site , François Hollande est désormais «sain et sauf»...!

Cinétique classique pour tous les collectifs que j'observe depuis dix ans: des leaders charismatiques très médiatiques mais pas de stratégie collective et pas de feuille de route cohérente. Les mouvements de révolte naissent de façon fulgurante, c’est festif et éruptif et cela finit par exploser en vol du fait des égos surdimensionnés des ténors et des divisions internes… tout se termine par des récupérations politiques et rien ne change.

A suivre actuellement sur ce front des révoltes antifiscale: les révoltes sur une centaine de villes des «forconi» en Italie (la révolte des fourches), que certains chroniqueurs comparent au mouvement des Bonnets rouges. Voir le site


François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
«I poveri non possono aspettare!»..... E «La forchetta» pour le combat rapproché aussi?!....
La lettre à Cameron sur le site de la «Celtic League» hier matin - Voir le site et le triste record pour les Restos du Coeur .... Mais en Italie Beppe n'est pas un autre Coluche malheureusement pour eux. Et le mouvement des «Forconi» n'est plus régional.

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Si ce mouvement débouchait sur une nouvelle crise politique en Italie, ce que les Bonnets rouges ne sont pas en mesure de provoquer actuellement en France (surtout avec les errements actuels de leurs leaders), les effets collatéraux sur la France pourraient être considérables surtout si elle se traduisait par de nouvelles défaillances bancaires coté italien. En effet la dépendance des banques françaises est telle vis a vis des passifs italiens que la plupart ne pourraient pas résister. Ce serait autre chose que la Grèce ou Chypre.

Dans ce type de scénario l'Etat sera mis sous une double pression, celle de la troïka pour une éventuelle sortie négociée de l'euro et celle des institutions internationales pour réduire de 30% au moins son niveau de dépenses. La régionalisation s'imposera dés lors de facto mais de façon plus musclée.

Le mouvement des «forconi» est parti lui aussi du bout de la terre, il a pris naissance en Sicile avec au départ le même type de coagulation hétérogène que les Bonnets rouges. Aujourd’hui il est dans les rues de Rome, rallie tous les populistes de service et fait trembler le pouvoir italien par sa radicalisation. Il me rappelle le mouvement des «picoteros» argentins lors de la crise de 2001.


eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Pour la Bretagne
M.Guilhou,dans cette nouvelle année,je propose une véritable «table ronde» de l'intelligencia Bretonne afin de finir avec toutes ces affabulations parisiennes(pacte d'avenir et autres rêveries enarquiennes).....
La Bretagne n'est pas un réservoir de main d'oeuvre,ni un désert économique.
Nous savons tous ce que nous voulons,ce n'est pas à un ministre éphémère ni à un de ses fidèles préfets de définir un devenir.
JE DIS
MEILLEURS VOEUX À LA BRETAGNE...SON PAVILLON EST NÉ DES FLOTS ET FLOTTE AUX VENTS DE NOS FUTURS.
DES GENS ONT CRIÉ «BREIZ ATAO»,un espoir vrillé au ventre

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Bloavez Mad

Excellent votre idée de «table ronde» de l'intelligentsia bretonne. J'y souscrit volontiers, ce sera sûrement plus productif et imaginatif que tous ces «pactes» formulés par l'exécutif.

Je ne sais pas si vous avez remarqué mais nous commençons à connaitre une inflation de «pactes»: pacte de compétitivité pour l'industrie, pacte d'avenir pour la Bretagne, et maintenant pacte de responsabilité pour les entreprises... Nous ne sommes plus à un pacte près!

Si je me réfère à mes notions de français, la notion de pacte vient du latin Pactum (de pactus qui signifie paix et dont la déclinaison signifie «faire la paix»).

L'exécutif serait-il paniqué devant les chiffres désastreux du chômage et de l'économie? Aurait-il besoin de trouver un accord, un arrangement, un traité avec ceux qui font tourner le pays pour essayer de sortir de cette crise de confiance qui mène le pays droit dans le mur?

Où est ce un nouveau stratagème, une sorte de pacte faustien pour gagner du temps, négocier une seconde vie «sociale-libérale» et survivre politiquement jusqu'aux élections en transférant la «patate chaude» aux territoires et aux entrepreneurs (sans pour autant qu'il y ait de transferts de moyens et tout en agitant une sorte de communication de précaution du type si vous ne faites rien pour inverser les courbes ce sera uniquement de votre faute et pas de la notre...).

2014 s'annonce à priori comme l'année des magiciens et des miracles, il suffit de pactiser. «Tout n'est que vanités. Pour un titre ils vendraient leur âme, en vérité! Vanité! Tout n'est que vanité!» (Victor Hugo Hernani). C'est le piège qui est tendu aux Bonnets rouges...


François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Communiquer des idées même caché derrière des «pseudos» (du grec, c'est ça?) n'est pas simple. S'exprimer seul pour le mieux en écrivant dans le silence et éviter des malentendus est un drôle de paradoxe et si ça parait facile pour les plus érudits, c'est une épreuve un vrai défit pour les autres ! Pourtant il faut bien s'exposer car parfois comme ces derniers mois c'est plus fort que tout. C'est assez mystérieux d'ailleurs...
Mais trouver des mots justes et le rythme, faire d'une suite de monologues plus ou moins expressifs, hétérogènes, un dialogue intéressant, constructif et instructif pour la communauté n'est pas aisé. «C'est forrrrrrmidableu!....» Ici c'est bien fait, merci monsieur Guilhou de partager vos idées, et l'ABP de les publier ! Y a pas c'est un métier: or donc «Bloavezh Mad!» Et les meilleures choses à vous, à tous et toutes (ceux qui commentent aussi) pour 2014! Merci encore!
Il faut du changement désespérément en attente, sortir la tête de l'eau de nos élus indécis, plus ou moins conscients, qui ont dilué (voire noyé - pas drôle ces derniers «temps») leur intelligence leur courage et leur bon sens dans un océan de contraintes une fois en place. C'est un vrai malheur: si nos suffrages n'ont plus de valeur alors que reste-t-il? Aussi à chacun ses choix (courageux et j'espère antonyme du «chacun chez soi») sa méthode et ses moyens d'expression ses actions éventuelles plus ou moins bien dosés...
Je ne sais pas trop ce que donne le débat au sujet de la langue régionale, c'est dommage nous sommes tous concernés. Avec la culture elles me paraissent indissociables des discussions menées sur les transformations nécessaires à notre économie. Aussi le rejet du pacte par le Conseil Culturel de Bretagne était-il prévisible. Je pense que chez nous, si on ne place pas systématiquement comme en français le sujet devant le verbe et le complément, c'est bien parce que ici comme en musique, c'est un autre ordre qui rythme notre respiration, on inspire différemment depuis qu'on parle le breton ou pour jouer du biniou: c'est physique.
L'autre jour je voulais faire un peu d'humour et j'ai envoyé ce lien à des collègues. Un texte de Michel Serres. Je trouvais «amusant» de le transposer au breton ( Voir le site C'était la première fois que je me retrouvais sur ce site, je ne l'ai pas trouvé du tout «mytheux» malgré mes a priori, bien au contraire puisque si de ce savoir facilement accessible peuvent éclore de drôles de pensées des utopies plus ou moins nobles, j'ai l'impression c'est pas mal fait, qu'il engendre plutôt des histoires merveilleuses et artistiques et je m'y suis perdu avec plaisir. Il y est écrit notamment dans la rubrique histoire, lors de la création de l'Académie française - bientôt l'anniversaire(?!)-:
«... pour la première fois, les débats d’une assemblée de lettrés ont été considérés comme pouvant jouer un rôle éminent dans le devenir de la société et de la nation. Ainsi, les statuts et règlements visés par le cardinal, puis l’enregistrement au Parlement de Paris, en juillet 1637, des Lettres patentes signées par Louis XIII, consacrèrent le caractère officiel d’une institution parisienne, dont le Cardinal de Richelieu était nommé « le chef et le protecteur » (fonction exercée aujourd’hui par le chef de l’État), et dont la mission revêtait un caractère expressément national. Si l’ « une des plus glorieuses marques de la félicité d’un État était que les sciences et les arts y fleurissent et que les lettres y fussent en honneur aussi bien que les armes », ce serait le rôle de l’Académie de donner à la langue française les moyens d’y parvenir...

» ...les débats d'une assemblée de lettrés ont été considérés comme pouvant jouer un rôle éminent dans le devenir de la société et de la nation«...
Ca correspond pas mal à ce qui était dit plus haut non?
Le »
Père et Protecteur«... »(fonction exercée aujourd'hui par le chef de l'Etat)"... Ouîe! On n' a pas ça dans un seul homme. Serait-ce une synthèse entre messieurs Le Drian et Hollande? N'est pas Richelieu qui veut. Oh! Mais chic alors! Le Drian est breton justement et Poignant est Breton aussi et conseiller proche du chef de l'Etat!...
Ah oui l'Etat!....
Et la Raison d'Etat.......... Richelieu. Ouïe encore!
Et non sans conséquence chez nous. L'Histoire est étonnante.
Bloavezh Mad!


eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
M.Le Guellec
Que pensez vous. de l'état
Qu'est l'état français pour la Bretagne?
Y-voyez vous un guide ,un recteur,des hommes providentiel pour la Bretagne?
Un père protecteur...
Je n'y vois rien...même pas un élu breton!

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Je ne vois pas non plus, mais je crois qu'on ne peut pas les voir en fait. On se trompe dans l'utilisation des moyens de communication actuels. C'est pour cela je pense que votre idée de «table ronde» est très bonne. On voit bien qu'il y a des hommes et des femmes exceptionnels très capables et responsables, brillants, courageux et d'une intelligence redoutable. Mais ils sont écrasés par le rouleau compresseur de la machine politico-médiatique (ou devrais-je dire le «monstre»?). Il faut les libérer de ces contraintes et qu'ils se parlent qu'ils débattent qu'ils discutent enfin TOUS ensemble: ENSEMBLE qu'ils dialoguent. Il y en a bien un ou deux ou trois qui vont sortir du lot tout de même!?...Je ne pense pas qu'une suite de monologues via le net par exemple ou des débats orchestrés par les médias sont suffisants. Et même dans les assemblées constituées: quelle tristesse!
Ah! Le Cynique et sa lampe, au milieu de la foule...

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Je partage votre analyse. C'est le théorème du lampadaire, on cherche toujours ses clés là où c'est éclairé et pas forcément dans l'ombre du halo de lumière. En 1943 Tout le monde ne voyait que Giraud et Koenig, personne ne parlait de De Gaulle. De plus il avait été condamné à mort par ses pairs par contumace pour atteinte à la sûreté de l'Etat et désertion... De fait il ne pouvait entrer dans le casting autorisé de l'époque. Il nous faudrait une sorte d'Albert Hall Breton pour permettre à tous ceux qui ont du talent de s'exprimer en dehors des circuits accrédités.

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Une question existentielle
Les Bretons...sont-ils tous cons à manger du foin! et à les voir imprégnées de toutes les sensibilités françaises, jusqu'aux os.
Dans la masse...t-a-t-il encore des bretons?

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Il reste sûrement quelques Bretons comme vous, mais il y a surtout une immense «classe moyenne» qui ne sait plus très bien où elle habite (le Monde, l'Europe, la France, la Bretagne, la Cornouaille...) et ce qu'est son identité. Cette grande classe moyenne croule sous les impôts, les taxes, les abonnements obligatoires, les dettes, elle subit en flux tendu un lavage médiatique incessant et est finalement paniquée par tout changement et par l'avenir. Les marges de man½uvre de cette grande classe moyenne sont de plus en plus faibles au quotidien. Toutes les analyses des sociologues et économistes convergent désormais sur ce point. Aujourd'hui la grande majorité de la population a peur de la montée du chômage, a peur du décrochage de la France dans tous les domaines, a peur de perdre ses acquis, a peur pour l'avenir de ses enfants, a peur d'être spoliée... etc. Et la peur engendre la défiance, le repli sur soi, l'égoïsme, l'abandon des valeurs, la perte de l'esprit critique etc. Les collectifs se nourrissent de ces peurs et génèrent régulièrement des pics de colère. Mais ces surchauffes conjoncturelles ne permettent pas d'enrayer sur le fond ces spirales de défiance et cette torpeur générale que vous ressentez avec une population qui semble anesthésiée voire quasiment lobotomisée.

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Bonjour, le pacte de responsabilité sera officiellement lancé le 21 janvier 2014.
«Quel anniversaire?!» Deux cent vingt et une longues années:«aurait-t-on des nouvelles de monsieur de La Pérouse?!»...

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
C'est en effet, pour les nostalgiques, le jour anniversaire de l'exécution de Louis XVI et aussi celui de la mort de Lénine....Cravate noire ou foulard rouge à choisir pour la circonstance.

PIERRE CAMARET
Vendredi 15 novembre 2024
Francois Le Guellec. Louis XVI juste avant son execution aurait en effet dit :aurait on des nouvelles de Monsieur de LAPEROUSSE.
On a retrouve des epaves en Nouvelle Guinee .Une partie de l'equipage aurait survecu au naufrage , avant de disparaitre .

François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Pas au point de perdre la boule, mais au moins de quoi être déboussolé non?....

Xavier GUILHOU
Vendredi 15 novembre 2024
Je suis sur que beaucoup vont hurler mais dans son grand oral d'hier, Hollande ,de façon très habile et en très bon tacticien, a répondu à plusieurs questions posées dans cette chronique et au cours des échanges sur le blog (à croire que ses conseillers suivent nos échanges...ne rêvons pas...):

1°) Une refonte de la territorialité des régions est proposée avec un passage de 22 à 15 dont une clarification pour la Bretagne puisque le B5 est acté dans cette cartographie (voir site: Voir le site ). Ce nouveau dessin génèrerai une économie de 30%, ce qui n'est pas rien pour les finances publiques locales. Il ne fait que valider les propositions de Balladur en 2009 mais il convient d'admettre que cette proposition permet d'avancer dans le sens d'une régionalisation renforcée. Dont acte.

2°) Fusion des départements et des grandes métropoles (13 identifiées), ce qui nous rapprocherait de ce qui est préconisé au niveau européen et pratiqué par d'autres pays (cf. l'Allemagne, l'Espagne). En arrière plan la question de la pérennité des départements est posée de façon implicite. Là aussi les économies ne sont pas substantielles. Dont acte.

3°) L'incitation pour un rapprochement des collectivités locales afin de mutualiser leurs moyens de fonctionnement et réduire les dépenses. Sûrement l'opération la plus dure à mettre en ½uvre mais l'impulsion est donnée. Dont acte.

Il a aussi l'intention de trouver 50 milliards d'économies, c'est honorable mais pas suffisant pour redresser la situation actuelle. Il sera obligé d'aller plus loin dans la réduction du train de vie de l'Etat pour passer la crise que nous traversons.

Au regard des revendications du collectif sur les réductions de charges pour les PME, TPE, indépendants, agriculteurs etc. il y a beaucoup d'effets d'annonces, dont certains ne sont pas inintéressants sur le fond, mais il faut voir comment et quand ces mesures pourraient être mises en place. Pour redonner de l'oxygène à beaucoup d'entrepreneurs il faudrait mettre en place non pas un «pacte de simplification» mais un «crash programme»! Le temps aujourd'hui joue contre les trésoreries et les capacités de redressement des marges d'autofinancement des entreprises (qui sont les seules à créer de la richesse , ne l'oublions pas). Vous me direz, c'est élémentaire pour un chef d'entreprise mais le temps long des réformes publiques n'est pas le temps court des entreprises et encore moins celui quasi instantanée des logiciels des banquiers voire des automates des marchés financiers.

Cela fait beaucoup de questions émises par les Bonnets rouges à Quimper et à Carhaix qui trouvent des débuts de réponses et qui de fait ne pourront plus alimenter les cahiers de doléance. Maintenant il reste les vrais questions, au delà les vieux serpents de mer relatifs à la dépense publique et à nos problèmes de compétitivité, qui sont celles de la gouvernance et de la confiance.


François Le Guellec
Vendredi 15 novembre 2024
Oui, un problème de «timing» sans doute; un décalage entre le développement de la compétitivité, l'innovation le développement de l'offre, la réduction des dépenses publiques? Vous avez raison, je trouve que pas mal de réponses sont offertes mais on sait que la méfiance est de mise et la mise en ½uvre ne sera certainement pas automatique (dire autoritaire serait un peu fort?). Et puis il y a les élections toutes proches...

eugène le tollec
Vendredi 15 novembre 2024
Xavier
Ok
Mais,je me positionne en stand by....
J'ai envoyé un mail au sieur Le FUR .
J'attends une mise en formation bretonne de tous les députés......auront ils le courage d'être des bretons avant d'être des députés bretons.
Je rappelle qu'une formation bretonne au sein de l'assemblée devient une force d'opposition sinon de nuisance au gouvernement et à tous ses diktats.
Ceci pour faire admettre nos spécificités.
Nous ne voulons pas tuer la république seulement une reconnaissance de notre et nos espaces bretons .

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