Alors que nos agriculteurs bretons crèvent de faim ou se suicident, on apprend grâce à une enquête qui a duré six mois, entreprise par le New York Times, le quotidien le plus lu au monde et un des rares à gagner de l'argent sans être subventionné par un gouvernement, que 80% des subventions de la PAC (Politique Agricole Commune) vont à 20% des agriculteurs les plus riches.
La PAC c'est 65 milliards par an, la plus haute subvention au monde : presque un quart du budget de la France. 20% de ces 65 millards, c'est 13 millards qui vont aux plus riches de ces propriétaires. Certains de ces bénéficiaires ne sont même pas des agriculteurs, juste des propriétaires et plus grande est votre propriété plus vous touchez ! Le NYT rapporte que certains propriétaires font partie de mafias et d'autres de la famille ou des proches du président du pays. L'Europe de l'Est est particulièrement montrée du doigt y compris la Hongrie, la Roumanie, la Bulgarie et la Tchéquie.
La PAC est abusivement déterminée par la superficie de vos terres ! Vous n'êtes pas obligé de cultiver vos terres pour toucher la PAC. Seulement 10% des agriculteurs touchent les subventions de la PAC en fonction de leur production. Pour bien comprendre cette iniquité, il suffit d'imaginer une PIT, une Politique Industrielle Commune qui serait versée aux entreprises selon leur surface d'ateliers et d'entrepôts et versée même si la production ne se fait pas !
Selon un article paru dans Le Télégramme en mai 2019 la région administrative ne touche en moyenne que 500 millions par an, soit environ 650 millions pour une Bretagne avec les 5 départements car le 44 sans doute grâce à son vignoble semble toucher un peu plus que les autres départements bretons.
La région administrative Bretagne est LA région, ou une des régions de France, qui bénéficie le moins de la PAC, elle ne toucherait que 5% des 9 ou 10 milliards alors qu'elle est la première région agricole de France. Pour la Bretagne intégrale avec les cinq départements, c'est 7,5% du total.
Une grosse partie de la PAC va étrangement dans des régions autour du Massif Central où on imagine facilement de vastes propriétés boisées ou non cultivées aux mains d'heureux propriétaires touchant la subvention sans rien cultiver du tout. On sait que les plus gros bénéficiaires sont les céréaliers de l'Ile de France, une région qui, selon Agreste, ne représente que 1% des exploitations agricoles.
La liste des bénéficiaires en France n'est pas ouverte au public donc aucune vérification n'est possible sauf au cas par cas selon un moteur de recherche mis en place par le ministère de l'Agriculture. Voir ici . Ce moteur de recherche a été conçu pour que vous ne trouviez jamais rien. Sans doute le moteur de recherche le plus tordu et le plus convoluté de tout l'internet.
L'opacité autour des distributions des subventions agricoles européennes est tout aussi scandaleuse que les montants basés sur la superficie des exploitations. La situation est d'autant plus dramatique que ce système a privé les paysans les plus dépourvus d'une aide précieuse, poussant même certains au suicide. Les nouvelles directives pour 2021-2027 donnant plus de contrôle aux États ne feront qu'empirer les choses.
Pour en savoir plus :
Atlas de la PAC
■C'est toute la Bretagne qui ne peut s'épanouir à cause que travaille de sape de l'Etat français :
- Séparation administrative et maintien du fausse région à 4 départements.
- Des élus «bretons» qui n'attendent que de nous imposer le Grand-Ouest.
- Impossibilité de développer une agriculture bretonne qui respecte l'environnement de Bretagne.
Je m'excuse mais que les agriculteurs de la FNSEA 29 crèvent c'est de leur faute !
Rapport à une réunion Bonnets Rouges avec des 29 par très chauds pour récupérer le 44.
Où sur 10 points importants, la réunification était en 11e place !
On sait aussi qu'elle n'est pas absente en France ou en Europe.
Mais là, ici et à cette échelle, c'est le pompon!
Information à confirmer, préciser et valider dans les prochains jours. Merci encore un fois à ABP et Philippe Argouarc'h pour sa veille informative et sa détermination journalistique.
Hag e-keit-se, a re baour eo a zo kaset d'ar maro ur wech an amzer, amañ hag ahont (e Breizh hag ouzhpenn..), rak n'eus ket moaien gounid arc'hant a-walc'h dre al labour, ul labour tenn an aliesañ....
Et si ce n'est et n'était pas le cas, et que n'ont-ils rendu la question publique et informé les citoyens bretons dès que la connaissance leur soi venue? Pourquoi ne se sont-ils pas révoltés depuis la vérité connue?