Réunie en assemblée générale, lundi 18 juillet 2011, la Communauté de Communes du Pays de Redon a voté l'achat du site de Ti-Kendalc'h de Saint-Vincent-sur-Oust. Le Parti Breton souhaite que ce haut lieu de la culture bretonne soit mis à la disposition des associations bretonnes le plus vite possible.
Émile Granville, élu du Parti Breton, maire-adjoint à Redon, s'est exprimé, lors de cette assemblée générale, pour se féliciter de cet achat, mais aussi pour demander la mise en place d'un comité de réflexion et de projet qui intègre les associations bretonnes du Pays de Redon et les grandes fédérations de Bretagne.
Intervention d’Émile Granville au moment du vote pour l'achat de Ti-Kendalc'h par la Communauté de Communes du Pays de Redon :
“Le centre Ti-Kendalc'h a été construit en 1968 par des militants et bénévoles du Pays de Redon et de toute la Bretagne. A partir des années 2000, les difficultés financières sont devenues plus évidentes avec la nécessité de mise aux normes des bâtiments. Il y a eu alors un sursaut d'intérêt pour Ti-Kendalc'h et un grand fest-noz de solidarité en 2004. En 2005, un nouveau CA associatif s'est constitué avec toujours la fédération Kendalc'h, mais surtout des bénévoles et des associations bretonnes du Pays de Redon.
La sécurité incendie et l'assainissement n'étaient pas aux normes. Le CA souhaitait de plus rénover l'hébergement en transformant les dortoirs en chambres mieux adaptées aux besoins actuels de confort. Au total, le Centre Per Roy, gestionnaire de Ti-Kendalc'h, avait besoin de 900.000 €. Nous étions alors en 2006. Il restait alors du temps pour s'organiser : la mise en conformité pouvait encore attendre l'année 2007.
Le Centre Per Roy était assuré de 72 % de financement public, en particulier de la Région Bretagne et du Morbihan. L'association envisageait de faire un emprunt sur 20 ans pour financer le reste. A l'époque, la CCPR n'avait pas jugé utile d'aider Ti-Kendalc'h et la Région Bretagne subordonnait sa participation financière à une participation locale. Résultat : le Centre Per Roy déposait son bilan avec le licenciement des 13 salariés, dont 4 animateurs.
Il faut se rappeler également que Ti-Kendalc'h s'autofinançait à hauteur de 80 % ce qui est remarquable. Il aurait été sans doute possible que la Fédération Kendalc'h reste propriétaire avec un soutien pour les investissements des collectivités territoriales. La fédération Kendalc'h a préféré vendre à la CCPR, pour le prix raisonnable de 300.000 €. Il nous appartient désormais de définir ce que nous voulons en faire.
L'achat de Ti-Kendalc'h par la CCPR est un acte majeur pour le Pays de Redon et la Bretagne. Ti-Kendalc'h doit rester un haut lieu de la culture bretonne. Il ne faudrait pas attendre 4 ans de plus pour rouvrir les locaux. Je propose que nous mettions en place un comité de réflexion sur un projet partagé, les investissements nécessaires, et le fonctionnement futur de Ti-Kendalc'h. Il s'agit d'un lieu important aussi pour les activités nature. Il ne faudrait pas le transformer en simple lieu de campement touristique. Ti-Kendalc'h est aussi un lieu festif et idéal pour l'organisation de congrès, lieu d'accueil justement qui nous manque dans le Pays de Redon.
Je propose que cette réflexion se fasse avec les associations bretonnes du Pays de Redon et les grandes fédérations bretonnes. Je suis partisan de la mise en place d'une association de gestion indépendante qui génère ses propres ressources par des activités culturelles, sportives, de découverte et d'activités nature, avec le soutien de la CCPR, de la Région Bretagne et des 5 départements bretons. Car il s'agit bien de mettre en place un outil de culture populaire, aujourd'hui toujours nécessaire, à l'échelle de toute la Bretagne”.
Pour le Parti Breton, le président, Yves Pelle
J'ai organisé, il y a environ trente ans, un colloque sur les «Ecoles Populaires Scandinaves» et sur ce que ce type d'institution pourrait apporter pour revitaliser la culture bretonne. Etaient présents deux représentants d'une «Folkhögskola» danoise, le général de Bollardière (un type formidable), Pierre Laurent, Bernard Le Nail ,Erica Simon (une dame professeur de langues et littératures scandinaves à l'Université de Lyon), et beaucoup d'autres personnes remarquables. J'ai été désolé lorsque Ti-Kendalc'h a été vendu. Il faut absolument que ce lieu soit rendu à sa vocation première !
A greiz kaon ganit,
Marcel Texier