Les hydroliennes ne sont pas nouvelles, plusieurs ont été installées pour observation en Grande-Bretagne et même une en Bretagne dans l'estuaire de l'Odet (voir notre article)
Contrairement à l'énergie éolienne qui n'est plus disponible quand le vent tombe, l’énergie marémotrice est continue, silencieuse, invisible et prévisible (on sait prédire les marées avec exactitude). Une énergie renouvelable dont l'exploitation n'a aucun impact sur l'environnement. Ce qu'on ne savait pas c'était comment construire sous la mer une installation industrielle rentable. OpenHydro semble avoir trouvé la solution : (voir le site) . Le coût du KW sera toutefois très supérieur au côut actuel et cela pour encore pas mal de temps.
OpenHydro est une entreprise irlandaise lancée en 2005 qui installe des hydroliennes au Canada, aux États-Unis, dans les Îles anglo-normandes et en Écosse. Elle a décroché un contrat de 40 millions pour installer 4 hydroliennes au large de l'île de Bréhat pour EDF. Si OpenHydro construit les turbines en Irlande, elles sont assemblées à Brest par la DCNS. La [[DCNS]] a acheté 8 % du capital d'OpenHydro et apporte son savoir-faire, en particulier dans les revêtements anti-corrosion.
Basée au nord de Dublin à Greenore, OpenHydro a inventé un moyen simple de transporter, immerger et récupérer les hydroliennes. Elles sont justes posées sur le fond et leur masse (1000 tonnes) les tient en place. C'est une percée qui va permettre l'exploitation industrielle. À noter aussi qu'OpenHydro a su innover : les turbines de 16 mètres sont lentes et n'ont pas d'impact sur la faune marine, qui peut traverser la turbine en son centre : Une autre innovation d'OpenHydro. Des turbines “durables“ donc.
Du [[Raz]] Blanchard dans le Cotentin jusqu'au raz de Sein, la Manche est dotée de courants exceptionnels allant jusqu’à 12 noeuds. Des zones en Bretagne sud comme l'entrée du golfe du Morbihan offrent aussi des potentiels. Les moulins à marée ont d'ailleurs existé en Bretagne, en particulier sur la Rance, depuis le Moyen Âge et peut-être même avant. Le dernier a été fermé au siècle dernier mais on peut toujours en voir sur la Rance, à Trégastel ou dans le golfe sur l'île d'Arz.
Un premier chantier d’usine marémotrice commença à l’Aber Wrac'h en 1925 mais fut malheureusement abandonné en 1930 pour des raisons qui restent à éclaircir. L'usine marémotrice qui a vu le jour en 1966 sur le barrage de la Rance est restée la plus grande au monde pendant 45 ans, avant d’être détrônée en 2011 par la centrale de Sihwa Lake (Corée du Sud).
Si le système qui va être installé au large de Bréhat ne fournira que 2 mégawatts, EDF pense un jour pouvoir fournir 2 gigawatts avec ces hydroliennes. Mille fois plus.
Philippe Argouarch
■Finalement, la France s'est emparé du dossier, évincée l'entreprise bretonne (sans connaître la raison) investie dans une entreprise d'Irlande du nord (ayant le soutien de son gvt régional), et plus de nouvelle du CR.
La Bretagne ayant les plus grandes ressources énergétiques hydroliennes d'Europe, il est intéressant de voir que ce n'est pas la Bretagne qui leade la technologie et donc les emplois associés.
Les pays ayant du pétrole, comme la Norvége et l'Ecosse bénéficie de la mane financière associée à cette richesse qui est directement utile à la population.
De même, le Danemark, pays de taille comparable à la Bretagne, est devenu le leader mondiale des éoliennes, beaucoup d'emplois créés.
Question : Quel sera le retour sur la population bretonne de l'exploitation de nos richesses hydroliennes par la France?