Oops ! Le Pacte d’accessibilité oublie que la Bretagne est accessible par la mer

Communiqué de presse publié le 7/03/18 19:24 dans Politique par Sébastien Girard pour Sébastien Girard
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Le tout récent Pacte d’Accessibilité du Conseil régional de Bretagne administrative est-il seulement un énième coup de com ?

Sur le fond, ce pacte n’apporte pas grand-chose par rapport au volet infrastructures routières et ferroviaires du Pacte d’Avenir signé (maigre consolation) à l’issue du mouvement des Bonnets Rouges.

Tout juste quelques maigrelettes restitutions d’impôts bretons complémentaires pour les aéroports ! Et surtout il acte déjà des retards et des renoncements par rapport au Pacte d’Avenir sur ce volet, comme par exemple pour la finalisation de la RN 164.

Nous pouvions espérer que les 83 conseillés régionaux qui gèrent 1,5 milliard d’euros (là où 59 députés écossais gèrent 65 milliards) aient le temps d’étoffer le dossier pour y intégrer une véritable ambition pour la Bretagne.

Or ce Pacte d’Accessibilité, qui se veut justifié par le fait que la Bretagne est une péninsule, oublie justement qu’une des forces d’une péninsule est la mer.

Au moment où -par exemple- il est acté que la Bretagne administrative ne sera pas un point d’entrée maritime européen pour les produits biologiques, dans un contexte ou Paris privilégie le port du Havre et le Grand Paris, le Pacte d’Accessibilité ignore l’accessibilité maritime.

Le Parti Breton a déjà dénoncé le budget 2018 comme étant un budget de soumission au diktat francilien. Mais cette soumission n’est pas le seul fait du centralisme français, c’est aussi -et peut-être surtout- le fait que les édiles ont intégrés -et ont fait leur- cette vision.

Cette vision qui fait que le développement doit se penser par capillarité depuis la ville centre, pour irriguer ses régions cardinales (le Grand Est, Le Grand ouest…) au premier rang desquels la métropole la plus proche.

Alors que les fruits de cette politique se font déjà sentir par une disparité croissante Est-Ouest de la Bretagne, ne pas Faire Bretagne est un crime.

Ne pas Faire Bretagne est aussi un danger pour Rennes qui passera d’une des deux capitales bretonnes -avec Nantes- au statut de chef-lieu de canton à l’échelle européenne, alors qu’il est possible d’offrir un bien meilleur destin.

Mais Faire Bretagne cela passe aussi pour la péninsule bretonne par la mer, au sein évidemment d’une Bretagne réunifiée (pour jouer pleinement les synergies avec Saint-Nazaire et la Loire-Atlantique) disposant a minima de la maîtrise de sa fiscalité et de sa législation.

Cette révolution de la pensée doit, pour le Parti Breton, engendrer une démocratie plus vivante, plus réelle pour que les institutions soient au service des Bretonnes et des Bretons et non l’inverse.

Pour le Parti Breton,

Le Conseil National


Vos commentaires :
Yann D
Vendredi 22 novembre 2024
Certainement. Mais comment empêcher le fascination de nos élus pour Paris? Par ailleurs, les Bretons heureux dans leur beau pays ne réagissent ensemble qu'exceptionnellement. Le 7 avril prochain à Rennes?

spered dieub
Vendredi 22 novembre 2024
Cette fois je partage votre position .

Lheritier Jakez
Vendredi 22 novembre 2024
Bonne analyse et bonne remarque.
Que les élus bretons de la région «croupion» B4 viennent visiter les sites portuaires de l'estuaire de la Loire et de Nantes!
Certains devraient venir de Brest,de Rennes, de Vannes,par le train en aller et retour.
Ils découvriraient à quelles vitesses et en combien d'heures les étudiants,les travailleurs, accomplissent les trajets ...!
Découvrir aussi la réalité du trafic frèt ferroviaire....inter ports bretons?.

Reun Allain
Vendredi 22 novembre 2024
«Au moment où -par exemple- il est acté que la Bretagne administrative ne sera pas un point d’entrée maritime européen pour les produits biologiques, dans un contexte ou Paris privilégie le port du Havre et le Grand Paris, ...»

Il n'aura échappé à personne que Edouard Philippe est ancien maire, puis ancien député d'une circonscription du Havre. Toutes ses attaches sont du côté du Havre, c'est peut être de bonne guerre mais s'il faut arbitrer entre un territoire breton et un territoire normand on sait de quel côté penchera la balance si les Bretons ne se manifestent pas. On sait aussi qu'il est un des plus déterminés personnellement à passer aux 80 km/h généralisés sur les départementales sans séparateurs matérialisés. La Bretagne bénéficie d'un des meilleurs réseaux secondaires en qualité de revêtements et en densité. Cet avantage nous allons le perdre avec cette mesure et les collectivités les plus impactées seront justement les communes rurales les plus fragilisées par la concentration des populations dans les métropoles. C'est comme si les investissements apportés à l'amélioration de notre réseau secondaire était un coup d'épée dans l'eau. Dix neuf millions ont été consacrés au contournement nord de Pontivy , cette mesure imbécile du 80 km/h généralisé rend inutile cette dépense pour des usagers se rendant journellement depuis le secteur Faouet-Guémené vers Pontivy Sud qui vont emprunter de plus petites routes pour ne pas prendre le risque de perdre des points. Des exemples comme celui-ci chacun pourra en trouver sur ses trajets travail habituels en Bretagne ayant un réseau maillé assez dense pour éviter les pièges mais ce sera au détriment de la sécurité et de l'économie réelle. On peut aussi ajouter bien d'autres mesures aux effets pervers, fiscales, règlementaires d'urbanisation qui par touches successives défavorise le modèle de répartition breton de la population. Les coups portés en défaveur de l'ouest breton en fait aussi partie.


NIKOLAZ AR MILINER
Vendredi 22 novembre 2024
Et ça pleurniche et ça pleurniche encore et encore...Mais que faîtes vous pour vous faire connaître du peuple breton pour qu'il adhère à vos (bonnes, soit dit en passant) idées et vous octroie son vote? C'est toujours la même chose avec les partis bretons, ils hurlent dans une pièce capitonnée pour un auditoire de 20 personnes. C'est d'un stérile. C'est vraiment frustrant d'être patriote breton, aucun parti n'a assez de puissance pour nous représenter et faire valoir nos droits. Allez faire un stage en Corse ou autre svp pour le bien de tous. D'autre y arrivent, pourquoi pas nous nom de D... .

Emilie Le Berre
Vendredi 22 novembre 2024
Plutôt qu'une métropolisation, n'assistons-nous pas à une néo-féodalisation où le chateau est remplacé par la métropôle?

Didier Lebars
Vendredi 22 novembre 2024
Logistique. Je note une analogie dans la raisonnement avec l'ex projet de l'aéroport NDDL : le projet d'un hub international. Le grand hub maritime nord EU est à Anvers ou Rotterdam avec leurs portes containers de plus en plus gros et le fret de moins en moins cher.

On peut faire confiance à Paris pour la planification des grands projets non rentables.

Le hub Havre sera t-il plus intéressant que la solution par camion sur la A84 ou le retour du cabotage en Manche dans des petits ports connectés aux hubs Anvers/Rotterdam ?

La grande distribution et Leclerc en particulier, lorgne déjà pour ses centrales en Belgique. La centrale d'achat est une entité privée post hub.


Sebgi35
Vendredi 22 novembre 2024
Pour répondre à Nikolaz ar miliner. Effectivement les Corses enregistrent de bons scores et on peut s'en inspirer mais il ne faut pas se faire d'illusions pour le moment les réalités sont différentes déjà sur le plan géographique et démographique. Dans ce communiqué nous décortiquons la stratégie du conseil régional qui encore une fois n'est pas brillante avec un PS en fin de vie. Si vous voulez agir je vous invite à nous rejoindre, à vous présenter aux élections sur le plan municipal qui est l'échelle ou tout membre du Parti et bretons doit faire ses armes et c'est comme cela que nous nous ferons connaître de la population et c'est comme cela que les Corses ont commencés.

spered dieub
Vendredi 22 novembre 2024
Oui Leclerc d'ailleurs lors d'une interview avait dit qu'on ne ferait pas la Bretagne sans la France

Sebgi35
Vendredi 22 novembre 2024
Pour répondre à Nikolaz ar miliner. Effectivement les Corses enregistrent de bons scores et on peut s'en inspirer mais il ne faut pas se faire d'illusions pour le moment les réalités sont différentes déjà sur le plan géographique et démographique. Dans ce communiqué nous décortiquons la stratégie du conseil régional qui encore une fois n'est pas brillante avec un PS en fin de vie. Si vous voulez agir je vous invite à nous rejoindre, à vous présenter aux élections sur le plan municipal qui est l'échelle ou tout membre du Parti et bretons doit faire ses armes et c'est comme cela que nous nous ferons connaître de la population et c'est comme cela que les Corses ont commencés.
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