Nouvelle marée noire sur les côtes bretonnes

Communiqué de presse publié le 16/12/11 17:54 dans Environnement par Audrey Gaston pour Audrey Gaston

Bretagne le 16 décembre 2011 : à 2 heures du matin cette nuit, le TK Bremen, un cargo de 109 mètres, battant pavillon maltais et transportant du ballast, s'est échoué sur la côte à 2 kilomètres au sud de l'embouchure de la ria d'Etel (Morbihan), souillant les plages de Kerminihy à Erdeven.

A 7 h 15, une fuite s'est déclarée sur l'une des soutes de combustible de propulsion, occasionnant une nappe d'une longueur de 1 kilomètre sur 5 mètres de large.

Nous déplorons l'accident de ce cargo maltais qui contiendrait 180 tonnes de fuel et 40 tonnes de gazole. Cependant ce n'est pas du fioul lourd mais du fioul lié à la propulsion du navire.

La convention applicable dans ce cas de figure est dès lors la Convention dite Bunker (hydrocarbures de soute). Adoptée en 2001 par l'Organisation Maritime Internationale, entrée en vigueur en 2008, elle n'a été ratifiée par la France qu'en 2010, ce qui va permettre à cette dernière de bénéficier in-extremis de l'application des mesures de cette convention.

Celle-ci permet à la fois de poursuivre les auteurs présumés de la pollution mais également de prévoir une réparation spécifique pour les victimes.

«Par mesure de précaution nous dissuadons toutes les bonnes volontés de se rendre sur place pour participer à un quelconque nettoyage. Nous appelons les citoyens à la prudence notamment au vu des conditions météorologiques et à l'absence de connaissances précises des hydrocarbures».

Surfrider envisage une fois de plus d'attaquer en justice ce capitaine obéissant à un donneur d'ordre imprudent.

Dans la journée, nous préciserons les tenants et les aboutissants de notre action juridique.

Nous vous invitons à suivre l'avancement de notre action sur notre blog.


Antidia Citores, chargée de programme Transport et Infrastructures Maritimes

Surfrider Foundation Europe

(voir le site)


Vos commentaires :
Léon-Paul Creton
Samedi 23 novembre 2024
Le fait que l'on différencie les carburants qui se trouvent à bord, «fuel et gazole», indique à mon avis que les 180 tonnes de fuel sont «lourd», contrairement à ce qui est dit!
Le fuel et le gazole n'ont aucune raison d'être ensemble à bord s'ils servent à la propulsion ! Et à quoi serviraient-ils d’autre, sur un bâtiment qui n'est pas un transport d'hydrocarbures?

Le gazole « léger », dans la marine marchande ne sert qu’aux manœuvres en général, d’accostage ou de départ des ports. Par mesure de sécurité et de facilité d’utilisation.

Le fuel bien moins cher, « lourd » dans la définition maritime, nécessite d’être réchauffé pour le rendre assez fluide et chaud, afin d’être utilisé par les gros moteur diésel des navires marchands, pour les trajet de haute mer.


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