Notre Dame de Paris
Le Parti de la Nation Occitane déplore la destruction partielle de la cathédrale Notre Dame de Paris, perte immense pour le patrimoine de l’humanité, de l’Europe et de la république française. Ce dramatique évènement ne peut laisser aucun occitan indifférent, même s’il ne se reconnaît ni dans l’église catholique ni dans la nation française.
Notre Dame de Paris sera sans doute reconstruite avec l’aide de l’État français, des citoyens et des entreprises de cet État et du monde entier. Le Parti de la Nation Occitane est solidaire de cette émotion et de cet élan.
Toutefois, le Parti de la Nation Occitane souhaite rappeler son attachement à un autre patrimoine, inscrit dans la constitution de la république française, celui des langues autochtones de France, dites « régionales », dont la langue occitane. En effet ce patrimoine linguistique et culturel est lui aussi gravement menacé, sa survie est précaire. Loin de le protéger, l’État français oeuvre à son éradication, notamment le ministre de l’éducation avec la réforme du lycée, sans que cela émeuve les médias outre-mesure.
Notre pays occitan a perdu sa souveraineté au Moyen Âge et s’est vu imposer la langue du vainqueur, le français au terme d’une guerre de conquête impitoyable et de destructions de notre patrimoine, une guerre passée sous silence dans les manuels d’histoire de la république française. L’éradication de notre langue parachèverait cet ethnocide.
Le Parti de la Nation Occitane revendique comme premier pas d’une réparation historique, la transformation de la république française en une république « girondine » qui respecte et promeuve la diversité linguistique et culturelle de la France.
Il s’associe à l’émotion légitime de tous ceux et celles qui pleurent une cathédrale meurtrie et à leur élan pour sa reconstruction. Il dénonce cependant le piège colonial d’une solidarité à sens unique et exige la réciprocité : que l’État français prenne des mesures concrètes montrant qu’il respecte réellement l’Occitanie, sa langue et sa culture ainsi que celles de tous les peuples de France.
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