Bretagne Réunie s'étonne de ce que la non création d'un comité départemental des pêches en Loire-Atlantique soit présentée comme une évidence par certains médias.
En effet, suite à la réforme de l'organisation des comités des pêches (LMAP), qui a supprimé l'échelon local, le choix a été imposé en Loire-Atlantique d'un rattachement à un « comité régional pays de Loire » (C(I)DPMEM /CRPMEM ) siégeant aux Sables d'Olonne en Vendée. Cette nouvelle structure dont les pouvoirs sont renforcés, rend caduque la création d'une structure départementale en Loire-Atlantique à l'inverse des autres départements bretons qui eux, s'en sont dotés. Nous nous étonnons de l'acharnement particulier des structures d'État et paysdeloirienne visant, à sans cesse vouloir noyer la Loire-Atlantique (ce département appartient au territoire breton millénaire) par des fusions avec d'autres départements - toujours non bretons, ce qui n'est pas un hasard - ou dans des structures « pays de la Loire ».
En réalité plus des 2/3 des pêcheurs de Loire-Atlantique se sont prononcés pour la création d'un comité départemental en 2011.
Mais comme la loi impose une décision à l'unanimité, la défection de quelques votes locaux a suffi à faire basculer la décision en faveur d'un unique comité régional.
Avec cette décision la totalité de plus de 20 emplois revient au siège du comité régional des Pêches aux Sables d'Olonne. La mésentente (ultra minoritaire) au sein des pêcheurs de Loire-Atlantique (Le Croisic/La Turballe notamment), instrumentalisée par les tenants des Pays de Loire et des politiciens vendéens, a donc également fait perdre des emplois à notre département de Loire-Atlantique.
Ce n'est pas le fait que l'un des 2 vice-présidents soit turballais qui compensera la perte d'autonomie due à la disparition du comité des pêches de Loire-Atlantique alors que la plupart des autres départements de la côte Atlantique ont opté pour un comité départemental.
A la Turballe, certains pêcheurs très remontés, envisagent de rejoindre le comité du Morbihan dans l'attente de la création d'un comité départemental des pêches 44.
On peut craindre que, sans comité départemental, la Loire-Atlantique ne perde toute marge de manoeuvre et ne puisse utiliser les atouts bretons avec notamment un risque de torpillage de l'adhésion de ses pêcheurs aux organisations économiques (2 OP) et qualitatives bretonnes qui rayonnent sur les ports de Loire-Atlantique jusqu'alors.
Dans ce dossier, Bretagne-Réunie réaffirme son soutien aux pêcheurs de Loire-Atlantique, membres à part entière de la Pêche bretonne, et rejoint les professionnels souhaitant étudier les conditions litigieuses dans lesquelles s'est opéré le choix de renoncer à un comité départemental et envisager les recours possibles.
La perte d'un centre de décisions en Loire-Atlantique (Sud Bretagne) et le morcellement en 2 régions de la représentation professionnelle de la Pêche bretonne (B4/PDL) est une attaque contre l'identité de la Loire-Atlantique et l'identité territoriale bretonne en général, la pêche étant un marqueur identitaire important de notre département. Cette fracture nuit à la Pêche bretonne, son image, ses stratégies communes et valorisations, et aux intérêts généraux de la Bretagne (à 5 départements).
Bretagne-Réunie se tient donc à disposition des acteurs du monde de la Pêche, pour défendre les intérêts généraux de la Pêche de Loire-Atlantique face à cette absorption pure et simple, comme elle soutient en général les intérêts issus de l'intégrité territoriale des 5 départements bretons.
Le président de Bretagne Réunie, Jean François Le Bihan
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