Se suffire des affirmations administratives, c'est choisir Homer Simpson contre Hugo, Flaubert, Balzac, Stendhal ou Chateaubriand.
Les découpages administratifs ont versé Nantes, Le Croisic, Guérande ou Chateaubriant dans la région «Pays de Loire». En revanche, les châteaux de Chambord ou de Chenonceaux ont échoué dans une région «Centre», bref nulle part.
L’UNESCO définit le Val de Loire de façon plus respectueuse et plus documentée que des gouvernants français, pour qui les solidarités et les appartenances régionales sont inconnues.
Les cultures consolident l’humanisme. Elles permettent de prendre de la distance, et donc de la liberté, par rapport aux pouvoirs politiques et administratifs.
Entre culture bretonne et culture française, il existe des zones communes. L’ignorance que Nantes est bretonne est un formidable marqueur d’inculture bretonne, mais aussi d’inculture française.
La preuve ?
Consultons les auteurs français du XIXe siècle les plus connus. Lisons -ou relisons- Victor Hugo (Quatre-Vingt-Treize), Gustave Flaubert (Par les champs et par les grèves), Alphonse Daudet (Cécile), Stendhal (Mémoires d'un touriste), Paul Féval (Le loup blanc, La fée des grèves), Eugène Sue (Les mystères du peuple), Honoré de Balzac (Béatrix, Un drame au bord de la mer). Et nous pourrions en rajouter bien d’autres…
Ces grands écrivains connaissent Nantes et la situent en Bretagne. Ils connaissent aussi l’histoire de Bretagne.
(Honoré de Balzac. Un drame au bord de la mer)
(Honoré de Balzac. Béatrix)
(George Sand. Promenades autour d’un village)
- Eh bien ? demanda vivement la duchesse.
- Eh bien ! madame, reprit d'Harmental, j'ai été aussi heureux dans ma mission que messieurs de Laval et de Pompadour dans la leur. Voici l'engagement de messieurs de Mont-Louis, de Bonamour, de Pont-Callec et de Rohan-Soldue. Que l'Espagne fasse seulement paraître une escadre en vue de nos côtes, et toute la Bretagne se soulèvera.
(Alexandre Dumas. Le chevalier d’Harmental)
Le roi vit que d'Artagnan ne voulait pas parler.
- Je vous ai fait venir, monsieur le capitaine, pour vous dire d'aller préparer mes logements à Nantes.
- À Nantes ? s'écria d'Artagnan.
- En Bretagne.
- Oui, Sire, en Bretagne.
(Alexandre Dumas. Le vicomte de Bragelonne)
(Victor Hugo. Quatre-vingt-treize)
.
(Stendhal. Mémoires d'un touriste)
- Maudit soit, entre tous les jours maudits, le jour où tu mourras, ô Bretagne ! Maudite soit la main qui touchera l'or de ta couronne ducale ! Maudit soit le Breton qui ne donnera pas tout son sang avant de dire 'le roi de France est mon roi !'
- Où est-il, ce Breton ? s'écria Aubry.
Maurever le regarda d'un air sombre.
- Tu es jeune ; tu verras cela ! dit-il ; une malédiction est sortie de cette tombe où dort monsieur Gilles. Tu verras cela ! Nantes, la riche, et Rennes, l'illustre, et Brest, et Vannes, et le vieux Pontivy, et Fougères, et Vitré, seront des villes françaises.
- Jamais !
(Paul Féval. La fée des grèves)
(Paul Féval. La fée des grèves)
(Eugène Sue. Les mystères du peuple)
(Eugène Sue. Les mystères du peuple)
(Alphonse Daudet. Cécile. Mœurs contemporaines)
A chacun de choisir ses références, entre les géants de la littérature et les petits marquis de l’arrogante inculture.
Jean Pierre Le Mat
■Je ne comprend pas cette le besoin de se justifier quand a se qui nous reviens de plein droit!
Commençons aussi à:
-Construire une Sécurité Sociale Bretonne-inspirée du modèle Alsacien:C'est possible.!
-Fonder une Banque Bretonne,c'est possible
-Une société d'assurances Multiriques Bretonne,c'est possible!
Dans le même esprit lié à la création des Ecoles DIwan en 1976:FAIRE.!
Instaurer une structure de concertation et de construction ,qui se réunirait successivement dans chaque Bro ,et serait suivit d'une assemblée annuelle sur Rennes,Nantes,Brest,Vannes,St Brieuc,etc...
Cette structure de coordination ne serait pas réservée qu'aux« élus»,mais aux porteurs de projets bretons et à ceux qui veulent participer dans le respect et la tolérance aux débats..
- Prosper Mérimée (Inspecteur général des Monuments de la France). «Notes d'un voyage dans l'ouest de la France» (1835).Ed. Adam Biro :
Dans son chapître de huit pages intitulé «Nantes», il souligne, après en avoir étudié la cathédrale, que «Les archives de la préfecture passent avec raison pour les plus riches de Bretagne».
Et il ajoute : «J'aurais prolongé mon séjour dans le département de la Loire-Inférieure, si l'automne, qui s'avançait, ne m'eût obligé de me diriger sans délai vers le Poitou pour profiter des derniers jours de beau temps.
D'ailleurs je pouvais considérer le but de ma tournée comme atteint. J'avais vu les principaux monuments de Bretagne et j'avais pu me faire une idée des caractères généraux de ses antiquités».
- François-Nicolas Baudot, «Itinéraire de Bretagne» (1636). Ed.du Layeur :
En quatrième de couverture il est précisé :
«F-N. Baudot, seigneur du Buisson et d'Ambenay, entre en Bretagne par Châteaubriant, pour un voyage qui le conduit à Quimper, avant de rejoindre Nantes pour les Etats de Bretagne qui se tiendront de novembre à janvier.»
Mais de quelle utilité pratique sont finalement tous ces constats, si nous n'en tirons pas les fondements d'un combat jurique devant les instances européennes et internationales pour retrouver nos droits démocratiques bafoués ? Si nous ne savons pas en tirer partie juridiquement et politiquement - comme le font nos amis Alsaciens par exemple - à quoi sert-il au fond que la nullité juridique du faux Traité de 1532 ait été démontrée par le Dr Mélennec, que l'intégration dans la France ait été abusive en raison de l'abolition unilatérale des Etats de Bretagne en 1790 rendant la ratification bretonne impossible et qu'enfin la séparation de la Loire-Atlantique, bretonne depuis le 9ème siècle, soit le résultat d'un décret de 1956, illégal en droit européen pour tout changement de périmètre d'un territoire dont la population n'a pas été consultée ?
Au conseil Régional ils sentent que la voie vers la sortie n'est plus très loin, on les voit donc s'intéresser, mollement cependant, au devenir de la région croupion et de l'axe Rennes Nantes avec les cacahuètes que leur octroi Paris.
Personne ici je crois ne demande de prendre les armes, inutile donc d'expliquer que ce n'est pas le combat qui convient car cela va de soi.
Bien sûr que la culture est nécessaire. A condition qu'après avoir éveillé et alerté, elle ne se résume pas à déplorer la situation, mais à alimenter l'action.
Une action démocratique bien évidemment.
Bien cordialement.
Délibération de l'Assemblée de Bretagne relative à la notion de « Peuple Breton » -
Le ………. 2032 , l'Assemblée de Bretagne, régulièrement convoquée, s'est réunie au nombre prescrit par la loi, dans le lieu habituel de ses séances, sous la Présidence de M …, Président(e) de l'Assemblée de Bretagne.
Étaient présents :
MM … (*)
étaient absents et avaient donné pouvoir :
MM … (**)
Vu la loi n°82.213 du 2 mars 1982 relative aux droits et libertés des communes, des départements et des Régions ,
Vu la loi n°86.16 du 6 janvier 1986 relative à l'organisation des Régions et portant modification des dispositions relatives au fonctionnement des Conseils généraux,
Vu la loi n°86.972 du 19 Août 1986 portant dispositions diverse relatives aux collectivités locales,
Vu la motion déposée par ….
après en avoir délibéré,
article Premier :
« L'Assemblée de Bretagne affirme l'existence d'une communauté historique et culturelle vivante regroupant les Bretons et Gallots d'origine, et les Bretons d'adoption qui forme : « Le Peuple Breton. »
Elle entend faire valoir les droits du Peuple Breton à la préservation de son identité culturelle et à la défense de ses intérêts économiques et sociaux spécifiques dans le cadre de la constitution française.
Dans ce but, l'Assemblée de Bretagne établira dans un délai de 6 mois, un projet cohérent de développement économique social et culturel. Ce projet sera adressé au Gouvernement, discuté avec lui et il lui sera demandé de l'officialiser par le dépôt d'une loi-programme fixant les grandes lignes et le volume de l'effort commun de l'État et de la Région pour les années à venir.
L'Assemblée de Bretagne entend privilégier dans ses propositions :
Pour le développement culturel :
L'enseignement de la Langue Bretonne et du Gallo, suivant la répartition historique entre haute et basse Bretagne, l'axe Vannes -St Brieuc, dès la maternelle et à tous les niveaux du cursus scolaire et universitaire comme une matière à part entière dotée des moyens, de la considération et de la place réservée à ses 2 langues bi-millénaires qui vivent conformément aux recommandations de la résolution du Conseil de l'Europe sur les langues minoritaires ou régionales, qui sont le patrimoine de l'humanité.
Pour le développement économique et social :
- l'instauration d'un régime fiscal particulier de nature à favoriser le rattrapage économique et à assurer les conditions d'un développement harmonieux. (tel qu'en région, plus favorisée, de Paris)
- l'aménagement dans le sens de la sauvegarde des intérêts collectifs de la Bretagne Historique de l'enveloppe pour une continuité territoriale avec la Loire Atlantique (Comté de Nantes attaché depuis 1000 ans à la Bretagne Historique jusqu'en 1789, tel que prévu dans la convention internationale entre les 2 parties : le traité de Nantes de 1499 avec la France), détachée unilatéralement en 1940 sous Pétain, et contraire audit traité, dont le montant sera actualisé tous les …. ans.
- la participation effective des sociétés nationales à la création d'activités productives en Bretagne sous l'égide du comité de coordination et de développement industriel de la Bretagne. La possibilité pour l'Assemblée de Bretagne d'empêcher la vente, sur le territoire de la Bretagne Historique, d'entreprise stratégique pour son développement économique, ou tout au moins de pouvoir en prendre le contrôle à 50 % »
Article 2 : « La Bretagne » et l'Assemblée de Bretagne est formée du territoire Historique de la Bretagne comprenant le Comté de Nantes, (dénommé aujourd'hui Loire Atlantique) comme précisé au traité de Nantes de 1499 : « Nantes, cité principale », selon ladite Convention internationale.
Article 3 : Cette délibération a fait l'objet d'un vote à scrutin public dont les résultats sont les suivants :
inscrits ….2032 - Votants ……1532
Pour : MM…
Excellente anticipation : on s'y croirait déjà !
En tout cas, c'est une contribution positive et constructive qui nous éloigne des pistes improductives et des voies de garage.
A poursuivre ! Chacun y apportant sa pierre, continuons à définir de façon pragmatique et concrète les conditions permettant à notre Bretagne, d'abord de survivre en tant que telle, puis de vivre normalement ainsi qu'elle en a le droit imprescriptible.