Nantes en Bretagne entière

Communiqué de presse publié le 20/02/18 9:58 dans Justice et injustices par Angèle Jacq pour Angèle Jacq

Exit N-D des Landes : le projet écarté – que l'on ait été pour ou contre – reste que la Bretagne privée de son ancienne capitale ducale demeure brisée en deux morceaux depuis le trait de crayon d'un haut fonctionnaire sur une carte ! Et cela fut entériné par le gouvernement de Vichy ! Décision pour laquelle nous n'avons jamais été consulté. Depuis lors, toutes les lois que Vichy avait édictées ont été effacées sur ordre gouvernemental, relativement récent…

… Sauf celle concernant le tracé historique de la Bretagne. Pourquoi ?

Ce regard de Paris d'aujourd'hui dans les décisions du Vichy d'hier est incompréhensible : sommes-nous l'exception absolue qu'il faut maintenir en l'état ? Accepter cette raide main-mise du fait de la décision du Haut Fonctionnariat d'une époque plus que révolue ? Et cela pourquoi ? Pour garder le souvenir noir d'hier ou nous maintenir en subordonnés de bas-étages ?

Aussi, c'est avec plaisir que l'on voit enfin une poignée d'élus régionaux de plusieurs courants d'idées, faire bloc, – enfin - et tendre la main à Nantes pour refaire à terme l'unité historique.

Car le retour de la capitale ducale à la place qui est la sienne est légalement possible.

On ne peut qu'être avec eux dans cette démarche. En effet, le démantèlement voulu par un crayonnage de la haute administration parisienne – qui n'a aucun mandat électif, ni de droits sur le territoire - perdure pour la Bretagne depuis l'Occupation ! Pourquoi ?

Quant au regard qu'ont d'autres élus, viscéralement tournés vers Paris, sur l'insuffisance des moyens d'accès modernes à cette « Province » : c'est déplorable !

Ni hon unan : quand prendrons-nous les moyens pour réaliser nous-mêmes ce que nous estimons nécessaire à ce territoire où nous vivons. Et donc écarter les décisions de l'État central qui coupe et tranche sans nous demander notre avis.

Car il n'est point besoin d'aller chercher très loin d'exercice plus révélateur de l'autoritarisme de cette république : la plupart de nos élus plient l'échine devant les décisions d'État. Pourquoi cela ? Nous sommes, paraît-il, en république.

Aussi tous nos vœux accompagnent la démarche de ceux – unanimement applaudi par l'ensemble du conseil régional de Bretagne - qui ont pris la décision de proposer à Nantes de reprendre ensemble le même chemin historique que par le passé. De même que nous ne pouvons que soutenir les juristes de Bretagne dans leur combat actuel. Entre autres, celui de la préservation de notre carte judiciaire qui recouvre l'exacte territoire du Pays.

Comme avec Rachida Dati sous Sarkozy, elle est à nouveau menacée !

Le combat continue.

Celui que la Bretagne entière pratique depuis des siècles.


Vos commentaires :
jo charruau
Dimanche 22 décembre 2024
Habitant le pays nantais, les gens et aussi les élus, les responsables sont en pleine expectative actuellement. Y compris les élus pdl : on a vu la présidente , la sarthoise Christelle M s'accrocher comme une bernique au pays nantais de peur de le perdre. Il faut reconnaître que les sarthois et angevins n'aident pas les nantais et vice-versa. Nous savons que les morbihannais sont à fond avec les nantais, les rennais moins, à se demander pourquoi...on l'a vu avec nddl.
Un sondage en Loire-Atlantique, dont j'ai perdu les références nous apprenait en 2015 : 58 % des sondés 44 étaient favorables à nddl et 68 % favorables à la réunification de la Bretagne à cinq départements. En 2016, la votation 44 voulue par Paris, a donné 55 % de oui pour nddl. A partir de ce constat, on peut supposer qu'il y a bien aujourd'hui, les 2/3 des habitants du 44 favorables à la réunification.
Le problème actuel, c'est la non- reconnaissance d'une majorité silencieuse qui existe en pays nantais qui communique peu et mal , plutôt centre-gauche et qui risque de s'abstenir aux prochaines consultations, autrement dit les nantais sont échaudés par ces messieurs d'en haut qui décident toujours pour nous.
Nous sommes nombreux à présent, à ne plus croire aux référendums. Et s'il y en avait un d'organisé pour ou contre la réunification de la Bretagne, il y aurait encore et toujours des braillards pour dire, après coup, que ce n'est pas le bon périmètre, que la question est mal posée, etc..
Que les responsables politiques et économiques bretons B5 de tous poils se réunissent, c'est toujours positif. Du fond de mon hameau 44, si vous voulez mon avis, mon département a été séparé du reste de la Bretagne par un décret, il doit être réuni par un décret, déposé pourquoi pas, par de Rugy ou un autre parlementaire breton et signé par l'exécutif actuel. La simplicité, l'efficacité avant tout. Macron et Philippe nous doivent bien celà, car depuis qu'ils sont au pouvoir, ils se sont bien moqués de nous les bretons. Parmi les personnalités bien placées qui commence ?

Paul Chérel
Dimanche 22 décembre 2024
Les Bretons cesseront-ils un jour de prendre comme seul bouc émissaire de la partition de leur territoire historique, le gouvernement (français) dit de Vichy ? Déjà en 1939, le département N°44, était séparé de la Bretagne, ferroviairement parlant, et même le mouvement catholique scout célébrait un jamboree auquel Nantes n'était pas invité. Ce que Vichy a fait dans une France envahie et découpée en zone occupée et zone nono, c'était répondre à une demande de l'occupant, d'un contrôle facilité des zones côtières et de la frontière entre les deux territoires. Après la fin de la guerre, les Français ont été tout heureux de conserver ce statu-quo qui leur convenait très bien. Qu'ont fait les Bretons pour remettre de l'ordre dans leur boutique ? Le collectif breton pour la Démocratie et les Droits de l'homme ne pourrait-il pas changer de répertoire ? C'est tout le découpage français, à la Dubout, qu'il faut ridiculiser EN BLOC. Alsaciens, Picards, Basques, Bourguignons, Savoisiens, Provençaux, etc. seront alors au rendez-vous. Paul Chérel

Lucien Le Mahre
Dimanche 22 décembre 2024
Comme @jo charruau je pense depuis longtemps que ce qui a été défait par simple décret doit être refait par simple décret. Il s'agit de la réparation d'un tort et non, après 75 ans (3 générations) de matraquage politique et médiatique, de demander aux victimes de la séparation s'ils veulent bien revenir dans le cadre millénaire auquel ils ont légalement droit, sans autre forme de procès.

Tout comme @Paul Chérel, je constate que la séparation de la Loire Atlantique était prévue avant-guerre, qu'elle fut effective par le décret Pétain de 1941, décret aboli en 1944 comme tous les décrets de Vichy, mais qu'elle fut à nouveau reprise en 56 par Guy Mollet et cautionnée depuis par tous les gouvernements de la République, sous tous les prétextes possibles et imaginables qui soient.

Je note ces jours-ci une certaine agitation chez certains responsables ou ex-responsables politiques (ce matin : B.Poignant) qui s'inquiètent tout-à-coup, à moins de quinze jours de sa date de péremption (1er Mars 2018) de faire appliquer le texte de janvier 2015 permettant (en principe) à un département de rejoindre une région voisine. Mais outre qu'on se réveille bien tard (et pour tout dire : trop tard !) la procédure, faisant appel au vote du Conseil Départemental de L-Atl et des deux Conseils Régionaux concernés (en l'occurrence celui de B4 et celui des Pays de Loire) nécessite en plus, tenez vous bien : «le vote aux 3/5ème» des voix et non à la majorité habituelle... On nous soigne !

Du reste on ne voit pas bien pourquoi les PdL se feraient ainsi hara-kiri en s'amputant, dans la gaieté et la bonne humeur, de l'imposant département breton sans lequel leur Région artificielle s'écroule illico comme un château de cartes ! Plutôt que tous ces faux-semblants et cette «démocratie» en trompe-l'oeil, il vaudrait mieux alors réunir les parties concernées pour refaire rationnellement le découpage régional de l'Ouest : Bretagne complète + Val de Loire augmenté+ Vendée rejoignant son Poitou originel.

Et tant quon y est, reprendre démocratiquement le découpage absurde de 2014 et doter chaque nouvelle Région des responsabilités et budgets nécessaires à sa gestion autonome selon le principe européen de «subsidiarité». On aurait alors à l'image de nos voisins une «République de type fédéral» qui respecterait mieux la démocratie et le triptyque national «Liberté Egalité Fraternité», mais que malheureusement nos élites solidement formatées, sûres d'être dans le vrai, repoussent par réflexe pavlovien.

Mais ne nous trompons pas de guerre. Tout ceci n'est pas au niveau auquel nous devrions nous situer.

Je viens de ré-écouter sur Youtube la magistrale démonstration faite par le docteur Mélennec (reprenant les travaux de Yann Brékilien) concernant la multiple nullité du «faux Traité de Vannes de 1532» que nous continuons encore à respecter par habitude, alors que le seul document international juridiquement valide, déterminant en 13 clauses nos rapports avec la France, est le «Traité de Nantes du 19 Janvier 1499», toujours valable à condition que nous le fassions valoir sur le terrain national, européen et international, au lieu de prendre au sérieux et de s'enferrer dans les tracasseries continuelles et sans cesse réinventées d'une République jacobine qui, sous couvert de procédures autoritaires ou sournoises, rechigne en fait à notre simple existence.

Je ne voudrais pas proposer une image trop forte, mais pourtant, réveillons-nous : les portes du camp sont ouvertes et nous continuons nos routines d'hommes-liges. Je parierais même que la plaque commémorative du «faux traité de 1532» est encore en place sur les murs Château de Vannes, alors qu'un rappel du «vrai Traité» s'impose à présent à nous, par tous les moyens disponibles, y compris, pourquoi pas et afin que nul n'en ignore : une «Fête du Vrai Traité» (Franco-breton) comme nous savons les faire ?


Lucien Le Mahre
Dimanche 22 décembre 2024
Une précision pour ceux qui ne connaitraient pas la teneur et donc l'importance de ce «Vrai Traité», disons qu'il fut exigé par Anne de Bretagne pour son second mariage avec Louis XII, afin de rétablir «la souveraineté intégrale du Duché de Bretagne», laquelle avait été malmenée lors de son premier mariage avec Charles VIII.

En vertu donc de ce Traité de Nantes, de 1499, la Bretagne est de fait indépendante de la France, ce qui doit placer ses rapports avec celle-ci sur un pied d'égalité et non de vassalité. Et à ceux qui contestent l'évidence de fournir - s'ils le peuvent - les documents inexistants établissant les preuves imaginaires de la dépendance bretonne.


Jacques
Dimanche 22 décembre 2024
@ Lucien Mahe

Vous avez là une bonne idée... faire connaître le traité de 1499 (le vrai traité) et non l'édit de 1532 (le faux traité).

C'est vrai, non seulement nous avons la légitimité avec nous mais en plus la légalité....
Je pari que 80% des militants du mouvement breton n'ont jamais entendu parlé du traité de 1499!

Mais une fois encore, il ne faut pas s'étonner tant le mouvement breton à un problème avec l'histoire de la Bretagne (rappel que personne ne milite pour parvenir à ce que l'histoire de Bretagne soit enseigné aux enfants... et cela en commençant par Diwan qui se trouve milles excuses pour ne pas le faire).

Anne réussi a obtenir de la France un traité affirmant l'indépendance et qui est toujours légalement valable 500 ans après!

Ça relancerait le débat sur la légalité..


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