Nantes, capitale de la Bretagne pour plus d'économie

Communiqué de presse publié le 26/06/15 10:49 dans La réunification par comité de rédaction pour comité de rédaction

L'anomalie de la région dite des « Pays de la Loire » devient un problème pour la Loire-Atlantique et surtout pour Nantes. Dans ce département, 71 % des habitants se disent Bretons. Si Nantes a développé avec succès une image culturelle (les Folles journées, les éléphants et machines articulées de l'île…), elle peine aujourd'hui à avoir une image économique claire. Comme on l'a exprimé récemment, cette ville tour à tour « ligérienne », des Pays-de-la-Loire, de « l'Ouest » ou du « grand » Ouest peine désormais à avoir une image. Elle a oublié la Bretagne, créé des liens vers Angers ou Le Mans plutôt que de renforcer et d'animer la péninsule bretonne (par exemple les investissements pour les T.E.R). Nantes a oublié sa génétique et les leviers passés de sa prospérité. Ces derniers résidaient dans l'ouverture internationale et le fait que la ville était la tête de pont des échanges bretons. Elle perd aujourd'hui dans ces échanges terriens puisque Rennes et Bordeaux ont bien négocié « leurs » TGV. A Nantes, le projet d'aéroport de Notre-Dame-des-Landes reste à l'inverse en jachère. La ville devient illisible, abat une carte culturelle certes utile mais qui dénie sa vocation commerçante. Elle commence à souffrir de cette indétermination (les planchers de négociations concernant l'immobilier des entreprises).

Or, il y a pour Nantes et ses milieux d'affaires une véritable place à prendre. Rennes est davantage une « ville d'Etat » (F. Damette) et pour son équipe municipale actuelle la Bretagne ne compte pas. Ils sont même disposés à la liquider en la fusionnant dans un « Grand Ouest » métropolitain et sans avenir. Rennes délaisse de plus en plus sa réalité. Nantes peut à l'inverse planter le drapeau. Cette ville de tradition commerçante et industrielle peut aujourd'hui abattre la carte bretonne pour renouer avec ce qui, par le passé a toujours assuré sa prospérité : elle était la tête du quai breton, elle regardait vers l'Atlantique et non vers Paris. Elle était tout simplement bretonne car c'est ainsi. Nantes : capitale économique de la Bretagne ! Le pouvoir cela se prend avec de fait de multiples structures et entreprises capables d'incrémenter le dispositif en marche, de rejoindre alors Nantes, de mettre en place une réelle stratégie à l'instar de Barcelone qui n'avance évidemment pas sans la Catalogne. Le président de Produit en Bretagne, lors de l'Assemblée Générale à La Baule, constatait déjà que 40 entreprises de Loire-Atlantique souscrivaient à ce réseau breton regroupant plus de 100 000 emplois. Les professionnels du tourisme ont aussi décidé de communiquer sur la Bretagne et non sur « l'indéfinissable » Pays de Loire ou de la Loire ( (voir le site)

Aujourd'hui, c'est à Nantes de prendre le pouvoir.

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Vos commentaires :
An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
Au-delà des considérations «pas une capitale», s'il faut en choisir une, en tout cas au niveau administratif, c'est Vannes.
Cette possibilité n'est jamais évoquée et c'est dommage.
Cela permettrait d'éviter les conflits entre Rennais et Nantais qui empoisonnent le débat (les résultats des consultations DIBAB en 35, comparées aux autres départements, sont assez parlantes).
Dans l'ordre d'idée australienne, sauf que le Bretagne a l'Histoire et n'a pas besoin de construire une ville: il y a sa première capitale historique.
L'autre avantage serait de dynamiser Vannes face aux ogres nantais et rennais. Le risque de fracture géographique est réel de la part des capitales orientales. Leurs poids est déjà considérable, et le restera de toute façon, cela le limitera un peu.
Symboliquement, Vannes permet d'être le trait d'union entre l'ouest et l'est. Le potentiel maritime breton gagnerait aussi à avoir une administration travaillant avec la mer en permanence à proximité.
Non, vraiment, la question «Rennes ou Nantes ?» est une plaie pour la réunification.
Vannes est la meilleure des réponses.

Louis Le Bars
Vendredi 27 décembre 2024
Les élites nantaise ne se conçoivent pas autrement que comme capitale d'un Grand-Ouest...malheureusement nous ne sommes pas dans un échange «B5» contre Nantes capitale...je dirais même qu'au vu de la dernière réforme territoriale, ce discours Nantes capitale de la Bretagne est suicidaire !!

Nous ce que nous voulons, c'est la Bretagne, et de la Démocratie, rien d'autre. Pas d'une fusion Bretagne-Pays-de-la-Loire.

Si la question de la capitale n'est pas essentielle, alors laissons Rennes capitale (!), laissons certaines directions à Nantes, cela fera bien l'affaire.

A mon avis dans la compétition, la course à l'échalotte «métropolitaine» avec Rennes et Bordeaux, il est étonnant que Nantes n'ait au contraire pas joué la carte des Pays-de-la-Loire, les vrais, lors de la réforme territoriale...en fusionnant Pays de la Loire et Centre-Val-de-Loire, Nantes se serait retrouvée capitale d'une grande région incontournable dans la moitié Ouest (tous les grands axes y passent), avec une identité plus lisible grâce aux merveilles culturelles du Val-de-Loire située en Touraine et Loire-et-Cher...Nantes n'a pas seulement un manque de visibilité, elle a surtout un manque de cohérence...les élus de cette ville veulent le beurre, l'argent du beurre et le c.. de la crémière en permanence, bref les yeux plus gros que le ventre...au final n'est pas Paris qui veut.


SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
Ar Floc'h désolé d'être du même avis que vous!! et ce n'est pas de hier, voici une de mes commentaires du 13 novembre2011
SPERED DIEUB le Dimanche 13 novembre 2011
Vous parlez comme par hasard de Vannes et si cette ville était une des réponses au problème elle fait le lien entre la basse et la haute Bretagne elle a une capacité d'attraction potentielle sur Nantes. Historiquement elle symbolise la vocation maritime de la Bretagne à mon sens elle représente le moins mauvais dénominateur commun pour faire basculer la configuration actuelle qui fait que la partie la plus orientale de la péninsule est attirée vers ses régions voisines de l'est ce qui donne des arguments aux promoteurs du sinistre grand ouest .Ce n'est pas par ce que cette ville est dirigée par la droite que je tiens ce discours !!!! mais uniquement par souci de l'avenir dela Bretagne et de rééquilibrage est ouest .Maintenant vous soulignez à juste titre le problème nord sud d'ailleurs du temps de l'indépendance ce clivage géographique et politique avait plus d'importance que celui basse et haute Bretagne .Là aussi si 'on pouvait faire en sorte que des villes comme Saint Malo et autres aient une capacité d'attraction de Fougères et Rennes a galon trugarez evit ar respont
Voir le site
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Pierre
Vendredi 27 décembre 2024
Article partial et très critiquable.

Rennes n'est pas très bretonne mais surement plus que Nantes devenue une ville de bobo parisien. Rennes n'est plus qu'une ville d'état elle est devenue une ville tertiaire, faut se mettre à la page.
Sinon, les édiles de Nantes ne serait d'ailleurs pas non plus contre un Grand Ouest, il ne faut pas tout mettre sur le dos des élus rennais.

Nantes veut le beurre (La loire et ses chateaux), l'argent du beurre (capitale de la Bretagne) et le c*l de la crémière (la LGV). Pour info, ce n'est pas la Lgv de Rennes mais de toute la Bretagne. Nantes est dans un cul de sac et ferait mieux de se tourner vers le port de St-Nazaire plutôt que le train...D'ailleurs l'aéroport NDDL est plus nantais que la lgv est rennaise.


An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@SPERED DIEUB
«désolé d'être du même avis que vous!!»
Ce n'est pas parce que je prends un plaisir certain a fougueusement donner mon avis et à pointer certaines contradictions chez les autres que je me complais à vouloir avoir raison tout seul.
Ou alors ça vous désole parce que généralement mon avis ne vaut pas grand chose ?

Quoi qu'il en soit, moi, je suis ravi de voir que cette idée est partagée.
A l'heure où je l'écris, on en est à 4 commentaires, dont deux qui ressassent le lu et entendu, avec des considérations, certes intéressantes mais qui ne sont jamais très loin de donner raison aux opposants à la partition.

@Pierre
N'est-ce pas ?
Je suis le premier à dire que Nantes est la capitale du Boboland d'expatriés parisiens, mais il faut être sérieux à un moment. Il est beaucoup plus confortable de se revendiquer breton à Rennes, qu'à Nantes. Alors les certificats de bretonnité de la part de Rennes, sous prétexte de garder le cadeau du Royaume, on s'en passe bien, merci.
Nantes évite au moins une celtisation-fokloro-commerciale assez ridicule vue à Rennes qui relève d'un complexe certains envers ses assujettis de l'ouest (mais tant mieux si ces derniers arrivent à la conquérir à ce niveau, plutôt que l'inverse).
En plus, de son complexe traditionnel de n'avoir jamais réussi à tenir la dragée haute à Nantes quand les deux villes étaient sur le même territoire.
Je dis ça, j'aime beaucoup Rennes, c'est une ville intéressante.
Sauf quand elle parle de Nantes.
D'accord aussi avec vos considérations envers l'orientation de Nantes mais le cul-de-sac, on lui a imposé, elle ne l'a pas choisie.
Qu'on ne vienne pas ressortir «les Nantais et les Rennais voulaient chacun un gros gâteau». Non, c'est l'Etat qui a créé cette situation, pas l'inverse. Nantes arrivait très bien à avoir un plus gros gâteau que Rennes, et plus sucré, rapport à l'Atlantique, son cul-de-sac historique et naturel.
Dans le domaine du cul-de-sac, ce n'est pas non plus sa faute si l'Etat français a toujours eu une politique maritime désastreuse et qu'on lui lave le cerveau avec une Loire pas navigable.
Sur NDDL, 100 fois d'accord aussi. Si quelques Rennais se sont fait entendre pour dénoncer le racket dont ils sont victimes, ça aurait été intéressant qu'ils prennent l'initiative de vouloir investir dans un agrandissement de leur aéroport, beaucoup plus facile qu'à Nantes.
Bien, qu'encore une fois, c'est l'Etat qui décide de tout, de toute façon.
La LGV, résultat d'un chantage par l'aéroport, Nantes-Rennes, il est peut-être aussi un peu temps de mettre fin à l'ubuesquité, là encore réfléchie de l'Etat, qui fait que bien souvent, on mette moins de temps pour un Nantes-Paris.
Maintenant, avec la soi-disante LGV de toute la Bretagne, et maintenant que Rennes connait un dynamisme démographique plus soutenu que Nantes (mais après la folie des années 90, ce n'est pas étonnant qu'elle n'atteigne plus des sommets, même si elle reste dans les premières), méfiez-vous du boboïsme parisien qui y fait déjà son nid.
Vous ne pourriez pas dire que vous ne saviez pas.

Vannes, capitale !


Yann le Bleiz
Vendredi 27 décembre 2024
Toujours étrange les échanges sur la capitale de la Bretagne!

Je pense que nos ancêtres avaient fait beaucoup mieux : Une Bretagne à 2 capitales :

Une capitale pour le pouvoir exécutif,
Une capitale pour le pouvoir législatif et juridique.

Une singularité typiquement bretonne!

Et cela nous donne concrètement un principe de séparation des pouvoirs clairement affiché, symbole d'une Démocratie véritable!

Nantes est bien évidement la Capitale du pouvoir exécutif, Chef de l'Etat et Gouvernement.

Rennes étant la Capitale du législatif : Réactivation des Etats de Bretagne (Chambre des députés) et réactivation du Parlement (Cours constitutionnelle et de justice).

De plus, cela réduit le complexe de supériorité propre à nombre de capitales uniques qui se double d'une capitale économique, ce qui logiquement devrait représenter une meilleur homogénéité de l'élite culturelle et économique sur l'ensemble du territoire.

Etre labélisé de «La» Capitale n'ayant plus aucune signification propre à la condescendance!

Une autre spécificité bretonne!

Sauf que pour obtenir cela, il faut une ambition nationale pour la Bretagne...


Louis Le Bars
Vendredi 27 décembre 2024
@ A Spered Dieub : Je ne vois pas l'intérêt de mettre les sièges régionaux à Vannes, cela serait fort coûteux, tout aussi éloigné pour Nantes que Rennes...cela marginaliserait toute la côte Nord (qui n'a strictement aucun lien avec Vannes) dans une ville devenue beaucoup plus parisienne que basse-bretonne...et puis surtout cela sous-entend que Rennes capitale cela pose un problème. Rennes est bien reliée à toute la Bretagne.

On peut imaginer que certaines directions régionales des Pays-de-la-Loire deviennent une direction régionale de la Bretagne réunifiée, ou bien d'une antenne spécifique pour le 44, mais sinon cela n'a pas grand sens.

«A l'heure où je l'écris, on en est à 4 commentaires, dont deux qui ressassent le lu et entendu, avec des considérations, certes intéressantes mais qui ne sont jamais très loin de donner raison aux opposants à la partition.»

Je n'arrive pas bien à vous suivre. De quels commentaires parlez vous ? Tant mieux si cela donne raison aux opposants à la partition.

@ Pierre, tout à fait d'accord avec vous...je ne vois pas l'intérêt de ce billet qui n'apporte pas grand chose. Tout n'est pas non plus qu'une questions d'image, il ne faut pas exagérer son importance, je pense notamment à un article récent sur les vins de Nantes (qui se sont d'ailleurs toujours appelés Vins de Nantes).

«Nantes évite au moins une celtisation-fokloro-commerciale assez ridicule vue à Rennes qui relève d'un complexe certains envers ses assujettis de l'ouest (mais tant mieux si ces derniers arrivent à la conquérir à ce niveau, plutôt que l'inverse).»

Je pense que vous parlez du nom de l'enceinte du Stade Rennais, pour ma part aujourd'hui je me félicite plutôt de cette marque affective à la Bretagne. Ce n'est pas si courant depuis un bout de temps. Il est bien certain que cela ne serait pas concevable à Nantes malheureusement.


MANSKER
Vendredi 27 décembre 2024
Personnellement je poserais Carhaix comme capitale. Tout un chacun pourrait venir assez aisément règler ses affaires (judiciaires, commerciales, salons, etc...), Kemper-Carhaix, une heure, Rennes-Carhaix, une heure, Nantes-Carhaix plus d'une heure, Brest-Carhaix, une heure, Saint-Malo-Carhaix, etc..

C'est superficialisablement amplifiable à volonté, quand à Rennes ou Nantes, ce sera d'ici 50 ans la saturation à beaucoup de niveaux. Plusieurs effets bénéfiques : qualité de vie, centres administratifs accessibles à tous (mettre un système auto-routier ou autre avec plusieurs liaisons quotidiennes).

D'autant plus que bientôt l'informatique prendra le dessus (déclarations impôts, taxes, permis, etc). Ce qui aurait aussi un effet boeuf, c'est de déflationner les prix des loyers en ville (commerciaux ou privés), et les prix en général, rendant la ville plus accessible et non plus le bunker que l'on connait, (les riches au centre et les pôvres en banlieue). D'où une plus grande justice sociale.

Le centre Bretagne retrouverait alors plus de vitalité qui rejaillirait immanquablement sur toute sa périphérie B5.

La création d'emploi serait également présente. Ne pensez pas à ce jour, pensez à dans 50 ans. Croyez-vous que Paris puisse encore tenir le choc bien longtemps avec ces pollutions à la chaîne ? Et les maladies dues à la pollution ?

Un jour tout çelà va coinçer, alors anticipons, et gardons les villes pour le shopping, le bien-être, le bien-vivre et des prix tirés vers le bas, conséquence de l'attractivité de cette nouvelle et moderne capitale centrale. Une décongestion salutaire en bonne et due forme.

Bien évidemment quelques terres agricoles seraient immanquablement ingurgitées dans ce projet, mais achetées à bon prix, les agriculteurs retrouveraient très vite leur compte.

Ce schéma, qui n'engage que ma modeste personne, aurait également pour conséquence de désenclaver et rapprocher la Bretagne nord de celle du Sud.
C'est un projet ambitieux, moderne, créatif, innovant, en phase avec les désidératas de plusieurs commentaires déjà parus, réconcilier le nord avec le sud.

Il ne faut bien sûr pas se rallier aux idées politiques, «le chacun prêche dans sa paroisse» démontre le plus souvent un esprit chevalin prononcé(oeillères). Le carriériste a le plus souvent la vue basse... voir au jour le jour...

Non, il ne s'agit pas de centraliser comme le fait Paris actuellement, mais rapprocher les Bretons des centres de décisions (administratifs, judiciaires, etc). Donc, plus de démocratie et la fin du nombrilisme aigu de certains barons pédants, qui immanquablement perdaient de leur aura (la mort des égos, encore utile pour la démocratie).

Création d'un parlement central, où toutes les décisions seraient soumises aux votes, et en cas de contestation au référendum (obligatoire). Il ne s'agit plus de subir mais de décider ! (le client, que nous sommes, n'est-il pas roi ?).

Le chiffrage est assez conséquent (routes, infrastructures nouvelles, écoles, hôpitaux, etc), et pourquoi pas un Rungis breton comme vu dans un article, pour enfin vendre au Juste Prix, des produits de qualité (et les vendre tous, sans les jeter dans les champs ou les rues, comme on le voit souvent), un cadre de vie idillique, enfin !

En parallèle, création d'un aéroport international(un vrai celui-là!), proche de la totalité des usagers (la clientèle internationale serait alors répartie, en moins d'une heure dans son séjour de choix (taxis-routes, taxis-hélico, bus, navettes, etc), ou redirigé vers une autre destination internationale. Ce qui est peu pour ceux qui connaissent les aéroports internationaux.

Conséquence : décongestion de Roissy-en-France qui ne pourra pas s'agrandir à volonté.

Pour les frileux qui pensent que cela va défigurer le paysage, je les invite à visiter de grandes métropoles germaniques, où la nature est omniprésente dans tous les grands projets urbains.

Ce projet à également pour heureuse conséquence d'accrocher les Bretons à leur terre, et attirer les compétences diverses utiles pour progresser. Un projet moderne serait bien plus efficace que ces multitudes de dédales administratifs, sans fin, qui voient des dossiers en souffrance pendant de longs mois. Stop, ça suffit !

Bon ceux qui veulent rester au Moyen Age, je ne les oblige en rien. Il est également évident que les Bretons eux-mêmes n'ont pas le droit à la parole s'agissant de leurs propres affaires.

Quand à l'utopie, ce dont on pourrait facilement m'accuser, c'est une chose qui n'existe pas mais qui pourrait exister.


Ar Vran
Vendredi 27 décembre 2024
Article très intéressant qui a le mérite de s'attaquer à la perte économique que Nantes et son département ont quand ils restent cabrés sur la région fantoche PDL.
Cela change de l'éternel couplet de la réunification de la Bretagne car cela est bien pour la Bretagne (sous entendu la région Bretagne administrative actuelle). Or jusqu'à présent les articles économiques qui parlent du rattachement de Nantes et de la L-A d'un point de vue 'nantais' sont trop rares.
Dans cette posture à vouloir faire de Nantes une ville de la Loire et non bretonne, on l'empêche de rayonner à l'international. Car que répresentent les PDL à l'international? alors qu'au contraire la «marque» Bretagne est connue?
Rien, à part être une énième région de la France, sans grand intérêt qui ne fera jamais le poids par rapport à Paris qui elle a l'état français pour elle...

An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@Louis Le Bars
Sur Vannes.
Un transfert administratif verrait ses coûts répercutés sur une économie d'échelle. C'est plus à Vannes que cela couterait dans un premier temps.
Nantes et Rennes arriveraient suffisamment à compenser la perte d'une population administrative, pas non plus gigantesques, par leurs attractivités qui n'ont pas énormément à voir avec le statut de capitale de nos jours, pour des villes de cette importance.

Vannes surtout parce que la relation haineuse Nantes/Rennes est une plaie pour la Bretagne. Vraiment. Sans elle, le réunification aurait, peut-être, déjà eu lieu.
Vannes n'est évidemment pas parfaite non plus. Mais cela pourrait aussi être l'occasion de développer les réseaux de la Bretagne interne.
Après, pourquoi pas Redon, ou Carhaix si on veut de la terrienne.
Mais certainement pas Nantes.

Rennes, mouais. Elle aussi suit le même modèle que Nantes. A Vannes, les Parisiens sont vieux. A Nantes et Rennes, jeunes. Et puis, elle n'est, de base, pas particulièrement bien reliée à toute la Bretagne, étant à une extrémité, même si les infrastructures sont nombreuses.
Mais ça ne me gênerait pas.

Je le répète, d'après les consultations DIBAB qui valent ce qu'elles valent, et plus actives en 44 (comme quoi, on entend souvent que les Nantais ne se bougent pas mais les plus actifs sur la réunification, DIBAB et d'autres, sont du 44, c'est un fait), les résultats en 35 sont inquiétants. De mémoire, 10 à 15% de moins que partout ailleurs en Bretagne. Dans de telles conditions de consultations, alors que l'on sait que l'on a principalement les motivés pour être ne serait-ce qu'au courant, c'est énorme.

«dans une ville devenue beaucoup plus parisienne que basse-bretonne»
A ce tarif, il ne reste bien que Carhaix et ses alentours de bretons, j'en ai peur.

"«A l'heure où je l'écris, on en est à 4 commentaires, dont deux qui ressassent le lu et entendu, avec des considérations, certes intéressantes mais qui ne sont jamais très loin de donner raison aux opposants à la partition.»
«Je n'arrive pas bien à vous suivre. De quels commentaires parlez vous ? Tant mieux si cela donne raison aux opposants à la partition.»
Effectivement.
Disons que Louis Le Bars disent des choses vraies et intéressantes mais avec une tendance à tomber à bras raccourcis sur Nantes (à leur décharge, la nature de l'article vis à vis de Rennes).
Aux partisans de la partition. Donc.
J'écris vraiment trop sur l'ABP (et désolé pour toutes les fautes d'orthographe, de grammaire, de syntaxe, de frappe, de ponctuation).

«Je pense que vous parlez du nom de l'enceinte du Stade Rennais»
Pas que. C'est une tendance lourde. Même si certainement récente comme vous le précisez, la Bretagne étant redevenue dans le vent relativement récemment depuis le passage à vide 80-90.

«pour ma part aujourd'hui je me félicite plutôt de cette marque affective à la Bretagne»
Et pour le coup de Roazhon Park, moi aussi, surtout comparé aux autres propositions. Cela me rend finalement assez jaloux.

«Il est bien certain que cela ne serait pas concevable à Nantes malheureusement.»
Voilà.
Comme je l'écrivais, dans le fond, je trouve ça positif que Rennes se celtise, même si c'est symbolique et marketing.

Mais je provoquais aussi.
Parce que sincèrement, j'ignore si Pierre est rennais comme je le pense, mais les leçons de bretonnité à Nantes, de la part de Rennes, sont vraiment déplacées. J'ai du mal avec les leçons de n'importe quel Breton sur Nantes, parce que 30 ans de PdL, à notre époque, sur les nouvelles générations, toutes plus ou moins déracinées, c'est désastreux.
Et ni Nantes, ni les Nantais ne l'ont choisi.
La B4 non plus mais elle ne fait pas toujours preuve d'autant de solidarité qu'elle le devrait. Ayant même tendance, un peu trop souvent à mon goût, comme ici, à faire des reproches faciles à Nantes.
Les indignités ne sont pas les mêmes.
La principale victime, ça reste Nantes et les Nantais.
On l'oublie un peu trop.
Les partisans de la partition s'en réjouissent.
La France s'est toujours amusé des compétitions bretonnes de toute façon.
L'article et certaines réactions ne peuvent que la conforter dans son petit jeu.

«je pense notamment à un article récent sur les vins de Nantes (qui se sont d'ailleurs toujours appelés Vins de Nantes).»
Oui mais pas vins du Val de Loire.
Et la question est aussi de coller une hermine sur les bouteilles pour vendre. Comme pleins de trucs made in China qui se vendent dans les boutiques de Rennes, sauf que là c'est made in LA.
On peut imaginer faire d'une pierre, deux coups.
Favoriser les ventes de vins nantais. Ce qui est la stratégie Val de Loire d'ailleurs, est-ce que ça marche ? je ne sais pas. Ca ne semble pas unaniment adopté en tout cas. Je ne suis pas en expert en marketing mais j'ai toujours cru comprendre la différenciation comme un avantage. D'autant, qu'honnêtement, les vins de Nantes ne sont pas forcément à leur avantage en comparaison avec ceux du Val de Loire.
Et renforcer l'image de la Bretagne et de sa gastronomie. D'autant, qu'honnêtement, la gastronomie bretonne n'est pas forcément à son avantage en comparaison avec d'autres du reste de la France. Intégrer dans la tête des gens qu'elle a un vin qui se marie bien avec le fruit de mer, je ne vois pas le mal que ça ferait aux producteurs de chouchen. Elle se met bien à faire de la bière et je n'ai pas encore vu les champs de houblons.

PS: je me bats avec les cryptogrammes et je vois publiée l'idée de MANKSER sur Carhaix, je la préfère aussi à «Rennes capitale» comme je le disais. Mais je préfère toujours Vannes. J'ai beau dressé des colliers de fleurs à Troadec, faut pas non plus trop s'exciter.
Vannes a une légitimité historique, ça ne suffit certes pas, mais ça a quand même son importance.


Pierre
Vendredi 27 décembre 2024
Je suis dinanais (Taden précisemment : les gavottes!), et Vannes capitale je le vois d'un mauvais oeil si je viens de Saint-Malo, Saint-Brieuc ou Lannion. Ou même si je me mets à la place de Rennes !

Sinon je ne donne en aucun cas des leçons de bretonnité à Nantes je ne me permettrais pas car dans le pays de Rennes, ce n'est pas beaucoup mieux (moi le premier né à St-Malo...). C'est en effet principalement marketing même si des efforts sont menés (université). Mais qu'on ne dise pas comme dans l'article que Rennes abandonne son identité. Contradictoire !

Moi ca ne me choque pas de voir Nantes bretonne tout en étant capitale des PdL. Elle n'a jamais été autant prospère qu'en tant que capitale des PdL (sauf à l'époque du commerce triangulaire). Aujourd'hui elle est la grande ville incontestable d'une belle région dynamique alors que demain en région Bretagne elle devrait subir la concurrence de Rennes (qu'elle n'avait pas à l'époque car Rennes était plus petite), même si Nantes est encore devant dans de nombreux domaines (tourisme, culture, rayonnement, aéroport, unité urbaine). En plus à Nantes, les nouvelles générations ne se sentent pas toutes bretonnes. La métropole a plus de liens avec la Vendée ou Angers, Angers qui est aussi traversé par la Loire. Nantes garde en plus une certaine identité bretonne (chateau des ducs) dans un département parfois resté breton (chateaux des marches de Bretagne, Guérande, Le Croisic) mais aussi parfois plus tourné vers la Vendée (la Baule, Pornic). D'ailleurs, à propos de cette double identité, il est d'ailleurs drôle de voir Nantes sur Google maps, au nord de la loire, c'est gris (ardoises) et au sud, c'est orange (tuiles).

Je me suis juste permis d'intervenir car l'article est maladroit, clairement anti-rennes avec un certain mépris (LA lgv de la méchante Rennes, Rennes qui n'est d'ailleurs qu'une bourgade administrative). Rennes n'est plus une ville administrative, c'est la 10 aire urbaine française avec cadres, grandes entreprises, startups, sièges sociaux, etc. tout comme Nantes a gagné des étudiants, les rapports de forces s'équilibrent.

D'ailleurs, pour l'aéroport, Rennes Saint-Jacques et super bien situé bientôt à 2km du terminus du métro ligne B. Il a un potentiel après travaux de 2 millions de passagers. Voir dans le même temps celui de Nantes saturer, et voir le nouveau NDDL perdu en campagne (Rennes n'aura peut-être jamais de liaison direct en train), je me dis que c'est du gachis. Nantes pourrait très bien garder NA si Rennes absorbe une partie du trafic. Quand je dis que Nantes veut le beurre et le c*l de la crémière^^

PS : pas d'accord avec vous sur la démographie rennes vs nantes, en valeur absolue, Nantes continue a gagner plus d'habitants que Rennes ces 10 dernières années, en particulier au coeur de la ville et du périph là ou Rennes accueille malheureusement plus dans sa campagne jusqu'à Bain de Bretagne, Tinténiac ou Chateaubourg ce qui n'est pas sans poser des problème de transport...pendant que la population de Rennes stagne à 205-2010 000 habitant depuis 30 ans... Dernier chiffres pour l'aire urbaine Rennes + 10 000 habitants entre 2011 et 2012, et + 14 000 pour Nantes (mais croissance relative plus forte pour Rennes) mais 3 000 habitant urbains pour Rennes et 8 000 pour Nantes. Nantes a d'ailleurs une unité urbaine 2x plus grande (600 000) que celle de Rennes (300 000).


Louis Le Bars
Vendredi 27 décembre 2024
Pour revenir à la démographie, le poids actuel de Nantes et Rennes est sans commune mesure avec ce qu'il était dans le passé !

A la Révolution pour mémoire, la Loire-Inférieure était le département le moins peuplé derrière le Morbihan. Les Côtes du Nord était le plus peuplé devant le Finistère...à l'époque de François II (père d'Anne de Bretagne), Rennes était plus grande que Nantes. Et au moment de la re-création des régions administratives (après 1938 et 1941) en 1956, Brest était plus peuplée que Rennes.


@ Pierre, vous dites des choses intéressantes mais je ne vous suis pas dans votre argument «Moi ca ne me choque pas de voir Nantes bretonne tout en étant capitale des PdL.», d'ailleurs vous soulignez bien juste après qu'il y a une débretonnisation à l'oeuvre sur Nantes (La Baule vendéenne, nouvelles générations, identité bretonne qui ne serait plus qu'un reliquat).

A la rigueur, dans une grande région de la Vallée de la Loire fusionnant les actuels PdlL et Centre-Val-de-Loire, je pense que l'identité bretonne du 44 serait moins attaquée (l'identité bretonne n'étant plus considéré comme une concurrent mais peut-être une composante) et en plus Nantes aurait un plus grand rayonnement.


An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@Pierre
C'est vrai que j'ai eu tendance à mettre de côté la réaction critique à l'article.
Mais malheureusement, dès qu'on revient dans le schéma Nantes vs Rennes, ça part forcément d'un côté ou de l'autre.

«Elle n'a jamais été autant prospère qu'en tant que capitale des PdL (sauf à l'époque du commerce triangulaire).»
Nantes a plusieurs millénaires. Et prospère en comparaison avec quoi ? Sur le top mondial 2015, elle reste une naine.
Certains identifie Nantes à la Corbilo de Pytheas. On ne le saura jamais mais si c'est le cas, elle rayonne depuis longtemps.
L'étude de ces enceintes gallo-romaine montre qu'à l'époque elle avait une superficie dans la moyenne haute en Gaule.
Durant la création de la Bretagne, elle a été beaucoup plus déterminante que Rennes dans le soutien envers Nominoë, le Vannetais.
Elle est choisi comme capitale depuis laquelle reconstruire la Bretagne par Alain Barbe-Torte après sa victoire sur les Vikings (qui avaient, semble-t-il une base arrière importante dans le coin).
Elle est cité par Rabelais et Chrétien de Troyes y amène le roi Arthur dans son «Erec et Enide».
Un des plus grands penseurs médiéval, Abélard, est issu de son pays (Le Pallet pour être précis).
François II y crée une Université et le Château des Ducs de Bretagne est reconnu comme un édifice remarquable pour son époque.
Elle sera premier port français même après la fin du commerce triangulaire (assez symptomatique que cette période revienne sans cesse, à croire que l'Histoire de Nantes a commencé avec la traite et que son opulence a fini avec elle).
Et son essor actuel dépend essentiellement de ce qui a été (est peut-être encore) la plus grande friche intra-muros d'Europe de l'ouest après Berlin. Rien que ça.
Friches issues de ses Chantiers Navals reconnus, assez pour que son héritage à Saint-Nazaire y construisent encore les plus gros paquebots du monde.
Ce qui relève plus de la chance dans le malheur. LA fermeture en 87, en PdL donc, a été un vrai traumatisme.
Si je ne m'abuse, elle a toujours au moins aussi peuplée que Rennes.
Je ne connais pas aussi bien l'Histoire de Rennes mais on ne peut définitivement pas conclure que Nantes a eu deux périodes de splendeurs: capitale négrière et capitale des PdL.
Le chômage à Nantes, depuis qu'il est comme partout systémique, c'est-à-dire sur la même période que les PdL, est relativement plus élevés que dans des villes comparables (c'est mieux pour la LA).

Avec le nouvel acte de décentralisation, la métropolisation ne fera qu'augmenter la concurrence entre villes inter-régionales.
La concurrence avec Rennes aura alors lieu, quoi qu'il arrive.

Que les nouvelles générations ne se sentent pas toutes bretonnes à Nantes, c'est un fait.
Comme il est un fait que beaucoup se sentant breton, à Rennes ou ailleurs en Bretagne, ne le sont que parce qu'on leur dit qu'ils sont nés en Bretagne et ont grandit avec une carte administrative dans leurs cahiers de texte et agendas.
L'identité ne tient pas à grand chose.
Reste qu'à Nantes, il y a comme un investissement prononcé pour gommer ce qui est resté incontestablement breton dans la communication, le tourisme (avec exceptions), l'éducation. Alors que la population n'en est pas forcément demandeuses, le 44 ayant (il n'y a pas 10 ans, je ne peux pas dire avec certitude aujourd'hui) le plus d'associations culturelles revendiquées bretonnes en PdL, forcément, mais essentiellement en comparaison des départements de la RB. Sa forte population n'expliquant pas tout.

Angers n'est pas traversée par la Loire, la Loire et ses crues ne lui permettant pas. Angers est sur les bords du Maine, fin du bassin hydrographique de la Mayenne, de la Sarthe, de l'Indre qui ont permis de réels échanges conséquents. Pendant longtemps, pour les grosses marchandises, la voie nautique était la seule praticable.
Il n'y en donc pas eu de conséquents en amont d'Ancenis, dernier point où l'on ressent les marées, définissant par là-même le début d'un estuaire.
Nantes n'est pas sur la vallée de la Loire mais sur son estuaire, ce qui est une différence fondamentale pour tout port de fond d'estuaire, comme Bordeaux, mais encore plus pour celui de la Loire. Ce fleuve a pour particularité de ne pas être navigable, car capricieux. Sauf sur son estuaire. Ce qui fait que vous aurez des paysages sauvages splendides sur la vallée et des paysages, certes intéressants, mais bien plus industriels sur l'estuaire. Hydrographiquement, géographiquement, et par incidence, culturellement, ce sont deux mondes différents.
Les échanges entre Bordeaux et Toulouse ont pu être plus important grâce à la Garonne qu'entre Nantes et Angers, pourtant plus proche.
Le sud-Loire du 44 est effectivement très proche de la Vendée, l'océan, forcément.
L'océan, donc, qui explique que Nantes a, avant le train et surtout la 4x4 voies se tournant systématiquement vers la Bretagne plutôt que vers le fleuve royal, qui lui, regardait plutôt vers le nord du côté d'Angers.
Cette réalité géographique s'est donc souvent retrouvé dans l'Histoire, avec des exceptions, forcément.

J'ai un peu de mal à définir une identité sur la toiture en tout cas. je n'ai pas l'impression que le pays de Retz ou le vignoble soit particulièrement méditerranéen. On trouve bien des tuiles en Toscane, non ?
La côté nord remplie bien plus la liste des clichés «breton typique», ce qui explique que la Baule (qui se verrait outragée d'être mêlé à des ventrachoux), avec Guérande et le marais de Brière ont choisi pour le tourisme le slogan «Bretagne Plein Sud» (Bretagne Sud s'étant vu appropriée par le Morbihan).

Sur l'aéroport, je partage totalement votre constat et déplore l'appétit d'ogre de Nantes. Sa qualité de vie, par le seul fait de la pression démographique, sans prendre en compte les déboires économiques que l'on rencontre partout, c'est déjà fortement dégradée.
La friche dont je parlais est loin d'être remplie même si bien entâmée depuis 10 ans. Les possibilités d'habitations libérées par la fermeture de NA va encore accroitre cette pression.
L'Etat est le moteur de cet aéroport, des années 60 au 00. Il ne faut pas croire. Comme vous faites bien de croire que ce ne sera absolument pas l'aéroport du GO et que je l'aurais mauvaise de savoir que certains de mes impôts pour le 35 servent à le financer.
J'ai bien cru comprendre que l'aéroport Saint-Jacques avait pourtant un potentiel.
C'est un immense gâchis et pour la qualité de vie nantaise et pour le potentiel rennais. Mais peut-être sera-t-il pour le mieux au quotidien ? j'aime bien Rennes, j'y vais quelques fois dans l'année mais je n'y ai vécu que 4-5 mois il y a 10 ans, je ne suis pas resté non pas que ça me déplaisait mais c'était prévu dès le départ.
Enfin en tant que Nantais, je ne serais pas fâché de voir les Parisiens choisir plutôt Rennes. Vos chiffres sont assez parlant. Je ne suis pas fan de la grande agglomération à tout prix et aime le modèle breton du réseau dense de villes moyennes.
J'ignorais que l'étalement urbain était si prononcé dans sa région.
Et je pensais que Rennes dépassait Nantes en absolu mais 4000, vu la différence de taille ce n'est pas si énorme. A mon sens, cela prouve d'ailleurs que Rennes est effectivement devenue bien plus attractive que Nantes.
Une autre raison pour laquelle je me dis qu'envoyer un peu de monde à Vannes ne ferait pas de mal !
Mine de rien, avec l'internet, on a quand même nettement moins besoin de se déplacer systématiquement dans sa capitale régionale pour la moindre paperasse.
Mettez vous un peu à la place d'un Brestois ;)


SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
Bien entendu c'est quasiment impossible d'avoir une capitale qui satisfasse tout le monde par rapport aux distances .Par rapport à Vannes le nord est de la Bretagne est effectivement un peu pénalisé Cependant bien moins que ne le sont Quimper ou Brest par rapport à Rennes ou Nantes
distance de
Vannes à Lannion 148 contre 164 de Rennes
Fougères 162
Saint Malo 150
Quimper 119 contre 216 de Rennes
à BREST 186 MAIS à 242 de Rennes
Carhaix 117 contre 156 de Rennes
Nantes 113 idem de Rennes
Saint Brieuc 117 et 100 de Rennes
Rennes 115

Philippe Guilloux
Vendredi 27 décembre 2024
Franchement je ne comprends pas cette idée. Nous nous plaignons du jacobinisme parisien et voilà qu'on nous en propose un autre. Les régions n'ont-elles d'autres solutions, d'autres projets, que de singer l'Etat français ?
Il ne faut pas une capitale. Il faut un territoire.

SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
On parle souvent de l'exception française ,mais si on écoute certaines personnes la Bretagne aurait aussi au moins une exception mondiale ,celle de n'avoir aucune capitale Même les landers allemands ont une capitale sans parler du pays de Galles Ecosse, Catalogne ....

Louis Le Bars
Vendredi 27 décembre 2024
@ Spered Dieub : vous donnez les distances kilométriques, mais un St Brieuc-Vannes met beaucoup plus de temps qu'un St Brieuc-Rennes, quant à Brest, il y a une ligne de TGV avec Rennes. Les nantais ne gagneraient absolument avec Vannes par rapport à Rennes (en distance)

Damien Kern
Vendredi 27 décembre 2024
Je trouve également ce débat sur la capitale complètement dépassé. J'y vois une singerie sans imagination de ce qui existe en France.

Uber vient de démontrer que l'état administratif français est complétement dépassé. Que ce soit Uber, Uberpop ou n'importe quel site web dans le monde, je ne vois pas comment l'état français va empêcher via internet de mettre 2 personnes en contact. A moins de réguler internet ?

Les paiements peuvent se faire à distance via n'importe quel virement entre 2 comptes hors de France et dans une monnaie au choix. Ensuite une simple carte bancaire pour les achats.

Ce n'est pas cette dernière mesure qui changera le rapport de force.
Voir le site

Il y en a même qui pour contourner le RSI, s'enregistrent à London. Il ne se plaignent pas de la distance.

Rien n'interdit en le déclarant, d'avoir son compte bancaire dans la zone SEPA ou n'importe où dans le monde.

L'administration du futur sera décentralisée. La capitale administrative sera à minima.

D'un autre côté, ça risque de secouer socialement dans les villes comme Rennes.


An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@Philippe Guilloux
«Il ne faut pas une capitale.»
Bien pour ça que je commençais par «Au-delà des considérations »pas une capitale«.
Dans l'absolu, je suis d'accord.
En pratique aussi.
Au niveau du discours, pas du tout. C'est éluder le problème. Voir contreproductif.

En cas de réunification, il faudra bien décider où mettre la machine à café des élus du CR. En général, c'est à côté de la salle de réunion.

Le citoyen lambda, il veut une capitale. Au moins une ville où il sait que celui qui est censé être le patron va travailler. Ce n'est pas faire une grosse concession que de lui accorder ça.
Même si, évidemment, il n'est pas question de concentrer toutes les principales administrations dans la même ville et de s'empêcher d'accorder des prérogatives spécifiques à plusieurs.

Les sympathisants de la cause bretonne se plaignent du jacobinisme mais combien sont-ils ? La majorité des gens ne savent même pas que ça existe. C'est cette majorité qu'il faut convaincre.
Il faut alors les convaincre en les arrachant à leurs certitudes moisies. C'est un travail de titan !
La barque des ambitions légitimes du mouvement breton, que lambda trouvera au mieux originales, est déjà bien chargée. On peut vouloir se faciliter la vie.
Lambda va décrocher si à la question qui lui paraitra simple »quelle capitale ?« on commence par lui expliquer »alors, en fait, voilà, on n'est pas jacobin. Donc, on pense que Rennes ferait une bonne capitale universitaire, pendant que Nantes blabla«
Zzzz...
Lambda, on l'a perdu. Il a posé une question qui, pour lui, est simple et il ne comprend rien à la réponse (je ne dis pas ça par mépris, lambda peut être très intelligent et ouvert d'esprit mais pas forcément enclins aux questions institutionnelles). Il peut penser qu'on l'embrouille. Ou plus simplement, ce qui me semble être la réalité, que cette question de réunification, c'est une vraie usine à gaz, alors autant tout laissé en l'état. Certains (entendu plus d'une fois lors de la dernière partie de Risk régionale, même par des vieux qui ont pourtant vécus la création des régions) diront »
ça a toujours été comme ça, pourquoi changer ?«.
Enfin, la question de la capitale est tellement folklorique et attendue qu'une réponse claire (en gros, au moins ni Nantes, ni Rennes) est essentielle.

»Il faut un territoire.«
Exactement.
C'est bien pour ça qu'il faut être très méfiant sur le poids énorme que prennent Nantes et Rennes. Et si les soulager d'une part de leurs fonctionnaires ne pèsera pas grand chose, ça sera toujours ça de moins.
Et comme cette question du territoire est plus importante que celle de la capitale, il faut couper l'herbe sous le pied de certains qui vont se faire un plaisir de faire jouer la concurrence Nantes/Rennes.
La meilleure solution est alors de les exclure d'office.
Il leur sera plus facile de passer pour les villes sages qui n'hésitent pas à accorder à plus petite, prouvant qu'elles ont confiance en elles-même, que de donner l'impression de se soumettre à la concurrente folklorique.
Je propose Vannes parce que le symbole historique et maritime (aventureuse, ouverte sur le monde blabla) a son importance. Pourquoi pas parce que la côte du Morbihan a un certain prestige. En tout cas, la question de son relatif isolement géographique me parait sans importance. Pour notre époque. En regardant le monde. Et tout simplement en regardant où est Rennes.

Mais la solution d'une »nouvelle" capitale a l'avantage de d'abord l'adapter à la réalité du territoire plutôt que l'inverse.
Carhaix (si on tient aussi à une symbolique terrienne, les côtes en Bretagne étant déjà surpeuplées) est peut-être une bonne option parmi d'autres.

En écrivant ça, je me rends compte que je ne sais même pas quelle est la position des partis bretons sur la question.
Le consensus est plutôt sur Rennes, non ?
Reste que, même si c'est malheureux, ça suffit pour s'aliéner des indécis nantais. Vu que Nantes est très peuplée, ça commence à faire lourd.


o. Nicolas
Vendredi 27 décembre 2024
Je suivrais l'hypothèse de MANSKER', Carhaix ou plus central encore et bien déservi..Pontivy !
Déjà alexis Gourvennec, le capitaine d'industrie du Léon évoquait ceci il y a plusiseurs décennies...bon sens, pragmatisme..à la lisière des haute et basse Bretagne !
Ur spi evit hor vro !

Paul Chérel
Vendredi 27 décembre 2024
Décidément ce «xonstruirelaBretagne.org»et son poerte-parole Michel Bouvier, ont le chic pour amener à des discussions oiseuses sur le sexe des anges. Qu'a t'on besoin d'une capitale à la «parisienne» qui râfle tout, concentre tout et aboutit à ses réseaux idiots d'infrastructures rayonnantes ? L'Allemagne avait son Bonn et a retrouvé son Berlin mais ses capitales ne sont-elles pas à Francfort, K$Hambourg ou Munich ? Rome,, ce n'est rien à côté de Milan, Madrid est détrôné par Barcelone , -und so weiter. Nantes est sûrement une capitale économique de façon automatique? Carhaix est mieux située comme capitale administrative, Lorient, Saint-Nazaire, Brest, La Turballe, Saint-Malo doivent redevenir de ports de commerce et loisir avec renommée mondiale. Alors, fichez-nous la paix avec vos petites capitales, vos petites querelles, Faisons ue Bretagne moderne et surtout pas sur le modèle fran!ais . Paul Chérel

Louis Le Bars
Vendredi 27 décembre 2024
Les Ducs n'ont pas arrêté de changer de capitale à la fin du Duché...on est passé de Vannes (Jean IV) à Nantes sous François II (dernier Duc et dont le prénom est tout un programme !) en quelques années. Je ne suis pas sûr que ce soit une preuve de force. Les Ducs s'installaient là où ils étaient propriétaires directs des terres.


La page wikipedia de François II présente ce duc d'un côté comme une Prince de la Renaissance (ligérien ?) avant l'heure, peu soucieux des affaires de son Duché, et semble t-il assez oisif...

Pour revenir à 2015, à mon avis dans le contexte français, et si l'on considère que la capitale n'est pas le problème essentiel des bretons, de l'avenir de la Bretagne, et que le poids économique d'un statut de capitale régionale va se réduire à l'avenir, il est complétement aberrant de poser se débat alors qu'en plus l'Etat réfléchit à faire peut-être disparaitre la Région Bretagne dans un Grand-Ouest.

Proposer Vannes à la place de Rennes est non seulement très discutable sur le fond (poids démographique, économique, historique, coût d'un transfert, St Brieuc est à 1h00 de Rennes, Nantes est à 1h00 de Rennes, Brest est reliée à Rennes en voie express et TGV...combien de temps faut-il pour un lannionais ou un briochin pour aller à Vannes ?), mais c'est surtout un bon moyen de justifier la disparition de la Bretagne dans un magma administratif dont Nantes serait l'épicentre...

Regardez le cas de la Champagne-Ardenne et son Châlon-en-Champagne rattachée sans coup férir à Strasbourg !!

Je lis pas mal de choses intéressantes mais les intervenants inventent quasi un monde où la Bretagne serait déjà réunifiée, autonome et puissante...


Alwenn
Vendredi 27 décembre 2024
Si vous connaissez un pays au monde qui n'ait pas de capitale, dite moi lequel.

Si vous pensez que c'est en disant aux Nantais et à leurs élites que la réunification va leur ôter leur statut de capitale, qui sera transféré à Carhaix ou à Pontivy, si vous pensez que c'est en disant cela que vous allez donner envie aux Nantais de la Réunification, je n'en suis, moi, pas certain.

A Barcelone, les manifestations pour l'indépendance font + d'un million de manifestants, à Nantes, les manifestations pour la Réunification font 30 000 dans le meilleur des cas. Et certains viennent de B4.

Si les Nantais et les élites nantaises voulaient de la réunification, il y a longtemsp qu'elle serait faite, ou même il n'y aurait jamais eu de séparation.

S'il faut repenser ce qu'est une capitale, cela ne veut pas dire qu'il ne faut pas de capitale. Barcelone est la capitale de la Catalogne, Dublin est la capitale de l'Irlande, Moscou est la capitale de la Russie, Pékin est la capitale de la Chine. Lhassa est la capitale du Tibet, Tokyo est la capitale du Japon ..., je ne les fait pas toutes !

«Il ne faut pas faire comme les français ou les jacobins» n'est pas un argument.

Il faut commencer par se poser la question : la réunification, pourquoi ?
1 - Pour laisser le pouvoir à paris ou
2 - Pour vivre et décider au pays ?

Il faut ensuite se demander ce que les Nantais veulent ou sont susceptibles de vouloir.

1 - Un statu quo
2 - Une autonomie, plus ou moins grande
3 - L'indépendance.

Si on choisit le statu quo, on a rien à faire sinon laisser les choses en l'état

Si on choisit l'autonomie ou l'indépendance, il faut trouver des interlocuteurs dans le 44 en général et à Nantes en particulier.

Faut bien avouer que c'est ce qui manque!

Plutôt que de discuter à l'infini sur où on met la capitale, ou si même on veut une capitale, la première chose à faire serait de trouver à Nantes des interlocuteurs à qui parler. Parce que si on a pas d'interlocuteurs, il n'y aura pas de réunification et paris continuera de régner en Bretagne et la région fantôme des PDL perdurera dans son être.

Pourquoi ne touve-t-on pas d'interlocuteurs nantais qui ont un pouvoir de décision et comment faire pour en trouver ?

On ne peut pas réunifier la Bretagne sans les Nantais (au delà des militants) ni discuter de la capitale de la Bretagne sans eux.

Faire comme les français c'est décider à la place des autres.

Ne faisons donc pas comme les français, discutons avec les premiers intéressés !


Ker itron al lann
Vendredi 27 décembre 2024
Merdrignac, c'est plus central...

An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@Louis Le Bars
Il y a pléthore d'exemples de par le monde de capitales qui ne sont ni forcément les plus peuplées, ni les plus centrales.
Les calculs de chef de gare sur les distances m'étonnent quand personne ne s'offusque de la distance Brest/Rennes.
Les infrastructures sont évidemment différentes mais justement, cela pourrait obliger de se pencher sur les axes routiers nord/sud, manque bien plus significatif à mon sens pour souder la Bretagne que la 4x4 centrale, qui regarde encore et toujours vers Paris.

De toute façon, personne, physique ou morale, ne doit se rendre toutes les semaines dans sa capitale administrative. Encore moins en 2015.

Et puis, historiquement, au risque de ne pas être sympa avec les Rennais, Vannes et Nantes étaient beaucoup plus sollicitées du temps de l'indépendance. Rennes, c'est Paris qui l'a choisit.
Vannes c'est la première capitale, la ville du fondateur de la Bretagne, elle a à la fois des murailles labellisées Moyen-Age et un Parlement. Si on s'arrêtait à cette idée, Nantes et Rennes ne peuvent pas trop la ramener.

«mais c'est surtout un bon moyen de justifier la disparition de la Bretagne dans un magma administratif dont Nantes serait l'épicentre...»
Autant ne pas rattacher Nantes dans ces cas-là...
On pourrait mettre le siège administratif à Brest que le rattachement du 44 restera un défi. Je ne vois pas en quoi choisir Vannes le rendrait plus difficile.
Le plus simple: statu-quo.
Génial.

«Pour revenir à 2015, à mon avis dans le contexte français, et si l'on considère que la capitale n'est pas le problème essentiel des bretons,»
«Je lis pas mal de choses intéressantes mais les intervenants inventent quasi un monde où la Bretagne serait déjà réunifiée, autonome et puissante...»
Ca relève du même esprit que les intervenants qui sauraient ce qu'attendent et veulent les Bretons.
Les questions de la réunification et de la Bretagne en général, c'est sûr qu'elles sont loin d'être en haut de la liste des Bretons. On y trouve plutôt l'emploi, les crédits à rembourser.

Pour la minorité que ça intéresse vraiment, je suis bien d'accord que la question de capitale DEVRAIT être accessoire.
Mais c'est loin de l'être.
C'est la barrière psychologique NUMERO 1 qui empêche la réunification.
Ca ne devrait certainement pas l'être mais c'est comme ça.

@Alwenn
«Si les Nantais et les élites nantaises voulaient de la réunification, il y a longtemsp qu'elle serait faite, ou même il n'y aurait jamais eu de séparation.»
Pitié...
L'Etat est largement aux manettes et manipule autant Rennes que Nantes.
Pour affaiblir la Bretagne. Et finir d'achever la Vendée.
Je me demande parfois si ce n'est d'ailleurs pas plus pour détruire la Vendée que la Bretagne, ce découpage.
Parce que les Bretons ont bien beau s'enorgueillir de faire trembler Paris, la Vendée, plus petite, moins peuplée lui a donné au moins autant de suées.
Remarque gratuite pour faire redescendre sur terre.
Quoi qu'il en soit, la plus maline et forte dans l'affaire reste Paris, elle fait d'une pierre, deux coups.

Le coup du «chacune voulait être capitale et avoir son gâteau», ça ne veut pas dire grand chose.
Bien sûr que les élites se sont laissées corrompre mais elles n'ont rien été demander.
Les premiers découpages d'origines faisaient d'ailleurs d'Angers le siège administratif de la région où finissait Nantes.
Des premiers plans fin XIXe à Pétain, LA CAPITALE C'EST ANGERS.

Là où les élites ont sûrement travailler Paris au corps (et encore, on reste dans la raison d'Etat) quand les PdL ont été créées, c'est que la mort des Chantiers Navals à Nantes étaient actés. Dynamiser comme on pouvait Nantes était recherché. Faire en sorte que les Chantiers de l'Atlantique, un des derniers fleurons de l'industrie française (déjà à l'époque), restent dans les meilleurs conditions. Et on savait que les friches allaient être énormes pour accueillir de nouveaux habitants, qui viendraient pour beaucoup de cette nouvelle région.
C'EST l'ETAT QUI A CHOISIT, PAS LES NANTAIS.

Cela faisait longtemps que Nantes n'était plus capitale de rien du tout, alors que Rennes restait au moins celle judiciaire et universitaire, et qu'elle s'en sortait très bien.
Entre des Finistériens qui ont peur d'être isolés (et qui de toute façon, sont évidemment les seuls vrais bretons), ou des Bretons B4 qui pense que Nantes déséquilibrera la région, et des Rennais qui s'accrochent à leur titre honorifique (parce que ce n'est pas grand chose, être capitale régionale), mettre toute la pression sur les épaules des Nantais n'est pas forcément efficace.

Dans les sondages et chez les élites (au moins celle du tourisme et Produit en Bretagne), le 44 n'a pas plus l'air de devoir être convaincu que le B4.
Je répète mon exemple DIBAB, qui vaut ce qu'il vaut mais qui est concret. Si l'initiative est nantaise, ce qui peut expliquer certaines choses, il n'empêche que les meilleures volontés sont en 44 et comme par hasard, le plus mauvais résultat pour la réunification est en 35. Avec une marge négative de 10% par rapport à l'autre résultat le moins positif. Dans ce genre de consultation, 10%, c'est énorme.
Les leçons sur les Nantais, ça va deux minutes.

Beaucoup de Bretons du B4 oublient dans quel confort ils sont et que ce sont les Nantais les premières victimes.
Le beurre, l'argent du beurre et le cul de la crémière, ça va 2mns.
Paris a bien réussi son boulot, tiens.

Ceux qui pensent que des Ker itron al lann sont uniquement le produit d'une certaine Nantes et des PdL feraient bien de se remettre en cause un petit peu.


konan Lasceau
Vendredi 27 décembre 2024
NANTES Capitale,
1789/2015 Droit des peuples et réformes territoriales - Nantes, Capitale de la Bretagne, état souverain en droit depuis 1499 ! Quelle démocratie, lorsqu'un Gouvernement viole les droits des peuples...l'insurrection, pour le peuple ou une portion du peuple, est un droit sacré et un devoir.
M Reynald Secher Historien...
Voir le site

Alwenn
Vendredi 27 décembre 2024
@ An Floc'h

«L'Etat est largement aux manettes et manipule autant Rennes que Nantes.»

Dans une manipulation, il y a le manipulateur et celui qui se laisse manipuler.

La réforme téritorial a quanmem montré une cetaine passivité et un certain attentisme des Nantais alors que la question de la taille des régions était au coeur de l'actualité.

On peut se réjouir que 30 000 défilent à Nantes (au point où nous en sommes), on peut aussi trouvé que c'est très peu. Surtout quand on a vu les manifestations pour «Je suis Charlot».

Les gens descendent en masse dans la rue quand c'est paris qui donne le là, mais quand il s'agit de réfléchir à sa propre identité et à ses propres intérêts, il n'y a plus beaucoup de monde.

Ma remarque concerne les Nantais comme l'ensemble des Bretons. Car je dirais la même chose de l'ensemble des Bretons. Loin de les opposer, je les mets dans le même sac ! Passivité et attentisme, incapacité à réfléchir à qui ils sont et une capacité infinie à se laisser manipuler.

Cette réforme aura eut au moins le mérite de montrer que les élites nantaises (et la population nantaise, si on suit les sondages) ne voulaient aller ni avec le Poitou-Charente, ni avec le Centre. Ce qui n'était pas si clair que ça auparavant. La seule fusion acceptable pour eux était avec la Bretagne. Mais une fusion pour quoi ?

Les élites nantaises qui détiennent le pouvoir (les socialistes, mais pareil à droite) ne se pensent pas comme bretonnes (ni vendéennes ou angevines, qui sont des sous-identités sans dimension nationaliste), mais comme françaises. Elles veulent un grand ouest pour avoir du pouvoir, mais pas au service de la Bretagne.
Il en est de même en B4, où certains socialistes voudraient liquider la Bretagne, c'est le cas des maires des «grandes» villes.

Nous Bretons, sommes responsables de nous laissez manipuler !


jean aime
Vendredi 27 décembre 2024
Donc au final, la future capitale de la Bretagne B5 sera
soit à Pontivy soit à Josselin voir à Ploermel !
Pourquoi ?
D'abord, ces villes sont toutes au centre de la B5
-manque d'infrastructures
- rassurez-vous, le jour où une de ces villes devient
capitales, alors les liaisons suivront : 4 voies, transports en tous genres etc...
- avantages ?
- mais cette future capitale serait au centre de la B5

Philippe Guilloux
Vendredi 27 décembre 2024
Qu'est ce qu'un capitale ? C'est peut-être la question qu'il faut se poser. A quoi sert-elle ? A centraliser, à concentrer et du coup à asphyxier le territoire.
Paris n'est que celà, et Rennes est en train de le devenir, elle qui tourne le dos à son territoire et regarde vers Lutèce.
Une seule et unique ville, désignée comme telle n'est que la continuation de la politique que nous dénonçons. Si décentraliser, c'est mettre tout à Rennes, moi ca ne m'intéresse pas. Et cela ne convient pas à la Bretagne qui se caractérisent pas un tissu dense de villes moyennes. Soyons imaginatifs !
Urvoas par exemple proposait deux pôles administratifs. Aujourd'hui, avec internet et les techniques de communication, c'est tout à fait possible. Est ce que les gens imaginent que, lorsqu'ils envoient un mail à leur collègue situé à l'étage en dessous, ce mail parcours vraisemblablement des milliers de kilomètres sur les réseaux ??? Qu'est ce qui empêcherait de mettre des services dans une ville, d'autres dans une autre. Pour mon boulot, je dois me rendre à Rennes au moins 2 fois par mois pour des réunions. Je ne vois pas pourquoi !
Ce débat de capitale n'a déjà été que trop utilisé par ceux qui sont contre la réunification utilisant la guerre entre Nantes et Rennes pour justifier de ne pas le réunir dans un même territoire.

SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
Konan votre analyse de la question bretonne s'arrête au revivalisme ,sans nier la légitimité historique s' y en tenir exclusivement est suicidaire .On a vu très peu de nations renaitre à partir de cette thématique ,par exemple le duché de Normandie est légalement indépendant ,par rapport aux traités du moyen âge Par contre d'autres entités peuvent apparaître, alors qu'elles n'ont pas d'histoire nationale
D'autres qui en ont une peuvent mourir aussi ou renaitre ce qui peut être le cas de la Bretagne

Pierre
Vendredi 27 décembre 2024
Ce que je veux dire c'est que Nantes peut très bien garder une identité bretonne tout en restant en PdL. 50 ans après, le château des ducs n'a jamais été aussi beau et fréquenté, Nantes n'a jamais été autant universitaire. On ne change pas une équipe qui gagne !

Pour répondre au dernier com : «Ce débat de capitale n'a déjà été que trop utilisé par ceux qui sont contre la réunification utilisant la guerre entre Nantes et Rennes pour justifier de ne pas le réunir dans un même territoire.»
Justement, si la réunification se termine comme la guéguerre immature que l'on peut voir entre les 2 villes Toulouse et Montpellier en oubliant l'essentiel, c'est à dire le reste du territoire, ça ne sert à rien de fusionner. Surtout que les politiques, les médias, etc. vont se tourner uniquement sur la guéguerre entre les 2 villes..2 villes capitales de leurs régions qui je le répète se portent à merveille en ce moment..

Pour Rennes tournée vers Paris, oui et non. Parce qu'il y a le TGV, elle serait plus parisienne que bretonne ? Foutaise, Rennes a beaucoup plus de liens locaux avec Saint-Brieuc, Saint-Malo, Nantes que ça soit au niveau universitaire, économique (agroalimentaire lié au lait ou aux viennoiseries notamment). Rennes n'est pas en Bretagne ce que Clermont ou Toulouse sont à l'Auvergne ou Midi Pyrénée. Rennes ne dévore pas sa région même si elle concentre de nombreux serices et directions régionale.L'irt B-Com est partagé entre Rennes et Brest, l'université de Rennes est aussi à Lannion (et non à Vitré ou Redon). Brest a profité des compétences numérique de cette même Lannion pour obtenir le label French Tech. Tout est question de réseau. En dehors de la Bretagne et de quelques régions (Rhone Alpes, Pays de la Loire, PACA) qui peut se vanter d'avoir autant de grandes villes en réseau sur tout le territoire (Rennes, Brest, Lorient, Saint-Brieuc, Vannes, Saint-Malo, Quimper etc.)

Quand aux gens, politiques et médias (tel que ce site) compris qui affirment que c'est LA LGV de Rennes, je leur dis que ce sont des imbéciles. Le temps gagné est plus important à Brest (45min) qu'à Rennes (35min). C'est profitable à toute la Bretagne même si elle s'arrête à Rennes. Faire à l'inverse une LGV entre Saint-Brieuc et Brest serait pas exemple inutiles pour ceux habitants entre Saint-Brieuc et Le Mans. C'est comme dire que la LGV atlantique de 1989, qui a rapproché la Bretagne de Paris, c'était la LGV du mans uniquement...
En revanche, faire une LGV jusqu'à Nantes, ca pourrait être LA LGV de Nantes car en dehors de Saint-Nazaire et St-Gilles croix de vie, personne en dehors du 44 n'en aurait profité.


Louis Le Bars
Vendredi 27 décembre 2024
@ An Floc'h :

«Il y a pléthore d'exemples de par le monde de capitales qui ne sont ni forcément les plus peuplées, ni les plus centrales.»

Rennes n'est ni la plus peuplée, ni la plus centrale...

«Les calculs de chef de gare sur les distances m'étonnent quand personne ne s'offusque de la distance Brest/Rennes.»

Brest est plus excentrée que Rennes, sans parler de Nantes...les solutions type Pontivy, c'est bien d'en discuter mais c'est encore moins réaliste dans l'immédiat que l'indépendance de la Bretagne

«Les infrastructures sont évidemment différentes mais justement, cela pourrait obliger de se pencher sur les axes routiers nord/sud, manque bien plus significatif à mon sens pour souder la Bretagne que la 4x4 centrale, qui regarde encore et toujours vers Paris.»

Là je suis OK avec vous, cependant pourquoi Vannes et pas Lorient...en plus la 4X4 voies avec le Nord est en meilleure voie de finalisation.


«Et puis, historiquement, au risque de ne pas être sympa avec les Rennais, Vannes et Nantes étaient beaucoup plus sollicitées du temps de l'indépendance. Rennes, c'est Paris qui l'a choisit.»

Rennes était la ville d'intronisation des Ducs de Bretagne, et ce fut assez stable dans le temps...à vrai dire il n'y avait pas vraiment de capitale en Bretagne au temps des Ducs.

Pour le Parlement de Bretagne à Rennes, c'est un choix de l'aristocratie bretonne. La Bretagne était autonome à l'époque tout de même, avec un âge d'or économique au XVIIème siècle.

@ Alwenn : «Cette réforme aura eut au moins le mérite de montrer que les élites nantaises (et la population nantaise, si on suit les sondages) ne voulaient aller ni avec le Poitou-Charente, ni avec le Centre.»

Ben effectivement les sondages sont tellement favorables à la Bretagne que les élus nantais ne pouvaient pas faire autrement en fait...ce qu'ils ne veulent pas ces élus nantais, c'est B5. Ils veulent une grosse région française dont ils sont le centre. C'est une constante depuis 1 siècle maintenant (au moins).

Concernant le Centre-Val-de-Loire , c'est une région qui a fortement voté à Droite dernièrement...n'oublions pas, le simple calcul politicien du PS 44. B4 vote plutôt à gauche...en Poitou-Charentes il n'y avait aucune volonté de cette région de fusionner avec les PdlL (contrairement au Centre-Val-de-Loire qui est la seule région à vouloir fusionner avec les PdlL), mais Auxiette n'y était pas défavorable du tout !! Par contre le clan Ayrault pouvait se méfier d'une mainmise de Ségolène Royal...

@ Pierre : «Ce que je veux dire c'est que Nantes peut très bien garder une identité bretonne tout en restant en PdL. 50 ans après, le château des ducs n'a jamais été aussi beau et fréquenté, Nantes n'a jamais été autant universitaire. On ne change pas une équipe qui gagne !»

Vous vous contredisez avec votre précédent message qui insistait sur la débretonnisation à l'oeuvre dans le 44...par contre vous parlez d'équipe qui gagne, mais à mon avis avec la réunification de la Normandie et l'émergence de la grande Aquitaine (qui ne suscite aucun problème), des villes comme Rouen et Bordeaux vont renforcer leur attractivité. La Bretagne va perdre énormément en lisibilité par rapport à la Normandie. Il faut une fort lien entre Rennes et Nantes face à ses nouveaux défis et seule la Bretagne réunifiée permettrait d'établir ce lien...car la légitimité renforce l'identité et l'identité c'est le ciment de la solidarité.

Par le jeu de fusions technocratiques sans légitimités et au gré d'intérêts très particuliers, on renforce la rivalité entre villes en fragilisant la solidarité.

@ An Floc'h : «Je répète mon exemple DIBAB, qui vaut ce qu'il vaut mais qui est concret. Si l'initiative est nantaise, ce qui peut expliquer certaines choses, il n'empêche que les meilleures volontés sont en 44 et comme par hasard, le plus mauvais résultat pour la réunification est en 35. Avec une marge négative de 10% par rapport à l'autre résultat le moins positif. Dans ce genre de consultation, 10%, c'est énorme.»

Très bien, cela montre juste que le statut de capitale administrative importe peut-être plus aux rennais que le statut de capital régionale des Pays-de-la-Loire aux nantais (je parle des citoyens nantais, pas des élites)...voilà qui peut rentrer dans notre réflexion !


An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@Alwenn
«Ma remarque concerne les Nantais comme l'ensemble des Bretons.»
C'était loin d'être clair.
Mais dans ce cas là, on est d'accord.

@Pierre
«Ce que je veux dire c'est que Nantes peut très bien garder une identité bretonne tout en restant en PdL.»
Non.
Vous ne semblez pas vous rendre compte du cas d'école que représente la débretonnisation du 44.
Alors ce n'est pas le Tibet.
Mais je doute qu'on puisse trouver ailleurs dans le monde occidental démocratique une telle volonté et énergie de la force publique pour créer une nouvelle identité, et par rebond (mais sans doute est-ce la priorité), en détruire une autre (je ne parle que de celle de Nantes mais il y en a plusieurs en PdL qui méritent la même condidération).
Paranoïa ? Sun Zu a 2500 ans. Machiavel 500. Ne pas avoir l'ombre d'un doute, c'est de la naïveté.

«On ne change pas une équipe qui gagne !»
Ce n'est pas une équipe qui gagne mais qui perd moins.
Les PdL sont dynamiques ? Comparés aux régions du Nord et de l'Est, évidemment. Comparé à la B4, le Poitou-Charentes et l'Aquitaine, pas forcément.
Nantes est dynamique ? Oui. Pas plus que Bordeaux, Rennes ou Toulouse.
Elle a été la plus dynamique il y a 10 ans ? Avec la plus grande friche intra-muros d'Europe derrière Berlin, ce n'est pas très compliqué. Sauf que c'est l'estuaire de la Loire et la taille des bateaux modernes qui l'ont décidé. Aucuns politiques ou organisations administratives.
L'université date d'avant les PdL (et je ne parle pas de celle de François II).
Vous avez conscience d'où part le quart NO de la France face à la majorité du territoire français ? C'était la zone la plus retardée du pays au sortir de la guerre. Une sorte de 1/3 France qui est passé au statut de régions émergentes pour devenir des régions qui comptent. Un peu comme l'Asie du sud-est quoi (avec les crises qui peuvent leur tomber dessus). Elles sont sont mieux sortis que celle du Centre grâce à l'océan.
Mais c'est uniquement la logique de développement économique observée partout dans le monde qui explique ce dynamisme.

Voyez la médiocrité de Jean-Marc Ayrault à Matignon ?
Bon.
On dit que c'était un excellent maire de Nantes.
Sauf qu'il a eu la même attitude à Nantes qu'à Matignon. Il n'a jamais été capable de décider quoi que ce soit. Il a bénéficié du potentiel de Nantes et de décisions de ses prédécesseurs (et à la tête de la France, ce n'est évidemment pas la même chanson). Il n'y a qu'au bout de 15 ans qu'il a commencé à être obligé de décider certaines choses. Qui doivent encore largement faire leurs preuves (et seraient à terre sans subventions).
Ou à s'approprier un symbole (parce qu'il a du se dire qu'en 1/4 de siècles, laisser des manèges, ça ne fait pas très sérieux), qui a fait naitre des tensions inédites à Nantes depuis la disparition du monde ouvrier: NDDL.
Ayrault est médiocre comme Matignon l'a prouvé. Cela n'a pas empêché Nantes d'être dynamique sous ses mandatures.
Et comme dit, Nantes avait un tel potentiel que peu importe la région dans laquelle elle se trouvait, elle aurait été dynamique.
Sauf que maintenant, elle se trouve à une croisée des chemins (et va devoir vivre avec les décisions tardives d'Ayrault, cela ne va pas être facile).

«Justement, si la réunification se termine comme la guéguerre immature que l'on peut voir entre les 2 villes»
D'où certains proposant des alternatives.

«En revanche, faire une LGV jusqu'à Nantes, ca pourrait être LA LGV de Nantes»
Vous parlez bien de la LGV Nantes-Rennes ?
En quoi cela serait-elle celle de Nantes et pas de Rennes ?
Parce qu'elle rapprocherait Nantes de la Bretagne ?
Je ne comprends pas.
Enfin, je comprends que vous avez l'air de ne pas voir d'un bon oeil que le pré carré rennais soit remis en cause.
Il suffit que Rennes remette en cause le pré carré nantais de son côté.
Vous ne faites alors pas confiance en Rennes ? Elle n'aurait pas les reins assez solides ?
En tout cas, les interactions et confrontations entre les deux villes sont inévitables.
C'est la politique décidée par l'Etat de métropolisation de l'Acte III de décentralisation.
C'est l'Etat qui décide alors je ne vois pas en quoi ça serait particulièrement la faute de Nantes.
Ca a commencé sous Ayrault ? En tout cas, c'était avec Lebranchu et ça continue avec elle.


SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
Au-delà des distances de chef de gare !,Vannes est un enjeu politique et stratégique ,par rapport au lien est ouest de la Bretagne ,elle à la capacité d'attirer Nantes vers la basse Bretagne ,sa vocation administrative ,et symboliquement elle représente aussi la vocation maritime de la Bretagne ,contrairement à une ville du centre Bretagne
Tous les bretons peuvent se retrouver dans cette ville et justement contribuer à sa rebretonisation

MANSKER
Vendredi 27 décembre 2024
Spered, la vocation maritime de la Bretagne représente quelques milliers de kilomètres de côtes. Favoriser l'un c'est automatiquement défavoriser l'autre. Alors projetons-nous dans le futur et innovons. Tous les clients de l'administration centrale étant aproximativement à égale distance de ce centre, il y a parité.

Les distances de chef de gare que vous évoquez étaient bien à l'ordre du jour dans la Tolède visigothique et dans l'ancienne Rome impériale, pour que chacun ait son accès aux avantages de toutes les capitales.

Ce sont encore des historiens incultes qui parlent de Charles VII, comme «petit roi de Bourges», alors que cette ville est au centre de la France, accessible à tous (même distance). Quand vous connaissez les «centres» dans la symbolique ancienne, terme encore toujours employé comme «centre névralgique» , cela nous donne son importance, sans tomber dans le nombrilisme aigu (la tentation est forte pour certains). Et comment peut-on rayonner d'une extrêmité ?

Alors peu importe en effet l'une ou l'autre, là n'est pas la question de ce jour, mais il y a fort à parier que l'accès centralisé permettrait de donner à tous les Bretons un accès aux procédures telles qu'elles soient (aides, projets, langues, soins, etc).

Ce qui se fait actuellement au niveau des soins, Centres de santé, avec leur regroupement (une idée qui évite encore de courir dans tous les sens).

Cela aurait pour conséquence d'éviter de se déplacer dans dans les coins d'une ville et de trouver en un seul et unique endroit tous ces services (soit physiquement ou par le web avec la signature intégrée qui est une carte d'identité avec une puce donnant votre indentité, genre passeport biométrique).

Le faire dans une ville existante est tout simplement impossible. Les bâtiments n'étant pas déplaçables.

Vous feriez en une journée ce que vous faites en une semaine à ce jour. Avec traitement du dossier dans la journée, voire une semaine maxi!

Idem pays de Loire, réintégration de Nantes dans sa patrie d'origine. Ce qui provoquerait l'éclosion d'une autre capitale plus à l'ouest (Angers ou Tours)dans le but de décongestionner Nantes qui apparemment à du mal à ingurgiter sa croissance. Cette croissance qui profite bien sûr aux gros portefeuilles (dotations, infrastuctures, etc), mais pas à l'être humain, demandez aux parisiens s'ils ne veulent pas travailler en province.

Il est évident que si l'on se tient à calculer tout cela avec une calculatrice, en délaissant le côté humain, parait impossible à réaliser. La logique, le bien-être, la qualité de vie, le progrès, n'est malheureusement pas quantifiable.

Mon idée rejoint ce qui se fait actuellement en Nouvelle-Calédonie, décongestionner le sud pour construite un autre grand pôle d'activité au nord qui à terme (si tout se passe bien), deviendrait une seconde capitale. Nouméa n'est pas extensible à volonté.

Il faut étaler, répartir, et éviter de trop gonfler les villes (effet de saturation, pollution, stress, cherté de vie, etc), l'effet boeuf vous connaissez ? Alors lisez la Fontaine..


An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@Louis Le Bars
Pourquoi pas Lorient ? Je n'ai rien contre. Je ne dis pas «Vannes et rien d'autre». Je dis tout sauf Nantes ou Rennes.

«Très bien, cela montre juste que le statut de capitale administrative importe peut-être plus aux rennais que le statut de capital régionale des Pays-de-la-Loire aux nantais (je parle des citoyens nantais, pas des élites)...voilà qui peut rentrer dans notre réflexion !»
C'est un indice. A mon avis, parce que les motivés de la réunification à Nantes sont prêts à perdre le statut de capitale pour gagner la Bretagne.
A Rennes, ils l'ont déjà la Bretagne. Croupion certes mais beaucoup plus qu'à Nantes (donc le Nantais et le cul de la crémière, ce n'est pas chez les convaincus de la réunification mais surtout chez les opposants et de manière notable chez les indécis).

Mais ça reste primordial !
Premier argument des opposants ou septiques à la réunification (autre que le certificat «chiures de mouettes sur ardoise» de la bretonnité nantaise): quelle capitale ?
Toujours.
Tout le temps.
Ce n'est quand même pas compliqué de s'en rendre compte.
Que ça n'aille pas bien loin, peut-être, mais c'est un fait que pour l'immense majorité des gens, ça coince à ce niveau.
Il faut alors avoir une réponse claire. Et pas le «ne soyons pas jacobins, plusieurs capitales» qui ne parle pas aux gens. Il leur donne le sentiment que c'est une réponse sans décision.
C'est d'ailleurs une des erreurs fondamentales du mouvement breton de porter ce discours.
Certainement pas de le penser. C'est même un signe d'intelligence. Mais c'est bon pour ceux qui aiment se triturer les neurones sur la question.

Là où c'est moins malin, c'est de croire que ça peut parler efficacement aux gens. Il faut un long travail pédagogique, dont le mouvement breton n'a justement pas les moyens parce que la Bretagne n'est même pas proche d'être réunifiée. Pour l'espérer, il faut convaincre les gens. Il faut construire un discours. Il faut que ce discours soit audible. Le discours breton sur la capitale réunifiée n'est pas audible.
Le choix impératif entre Nantes et Rennes est contre-productif.

«Je lis pas mal de choses intéressantes mais les intervenants inventent quasi un monde où la Bretagne serait déjà réunifiée, autonome et puissante...»
Hé, bah, justement je pense que votre discours ne peut être valable que dans ce monde que vous décrivez.

Il ne faut pas y renoncer en soi. On peut imaginer continuer à dire que certaines prérogatives iront à plusieurs villes. Je suis convaincu de ça.
Mais j'en reviens aux calculs de chef de gare. Un électeur de base, il ne veut pas d'une usine à gaz.
Il faut bien choisir une ville où doit prendre RDV celui qui sera considéré comme le leader de la Bretagne politique réunifiée.
Rennes est une réponse. On s'aliène énormément de Nantais.
Nantes en est une. On s'aliène énormément de Rennais.
Une autre ville: ça n'assure pas de rallier tout le monde mais ça a l'avantage du consensus simple, clair et net.
On peut penser que l'on part alors dans un autre débat entre prétendantes potentielles.
L'avantage de Vannes, c'est sa dimension historique de lieu de l'origine d'un pouvoir unifié. Ce qui est aussi, toujours par le petit bout de la lorgnette mais c'est d'abord par là que pense à regarder la majorité des gens, un des points essentiels de légitimité.
Les autres étant la population et la centralité.
Nantes est la plus grosse mais excentrée (et je le redis, elle est déjà assez importante comme ça).
Rennes a une plus grande légitimité. Mais cette légitimité profite bien plus au discours jacobin que breton.
Vannes a le symbole d'être à la jonction de l'ouest et l'est breton. Qu'elle soit au sud, bah oui, ce n'est pas parfait mais il n'y a pas de choix parfait (et désolé pour les Costarmoricains, mais les plus à même à sentir une gêne de cette éloignement géographique, relative en 2015, sont les moins nombreux).
Il ne faut pas sous-estimer l'importance donnée à la capitale par les Rennais et les Nantais de la concurrence folklorique entre les deux.
Proposer leur une autre ville, il y aura toujours des opposants. Mais moins.
Le potentiel symbolique de Vannes la légitimera aux yeux d'autres.
Même à Lorient. Ces deux villes ont aussi une concurrence folklorique. Mais pour le coup, elle n'est pas manipulable par les opposants à la réunification. Et au final, les Lorientais se satisferont de se dire que c'est le Morbihan qui gagne à ce petit jeu (puis, niveau prestige, Vannes a quand même plus de charme, non ?).

Ca fait des siècles que Paris joue avec la concurrence Nantes/Rennes.
La solution pour l'éluder, simplement, caricaturalement certainement, dans le discours populaire c'est de décider que ce ne peut être ni l'une, ni l'autre.
Pas forcément Vannes mais je ne vois pas meilleure prétendante.
Que le mouvement breton lance cette idée et il dénotera, se fera remarquer. Ce qu'il n'a toujours pas réussi à faire en des décennies.

Encore faut-il qu'il y ait une décision.

Peut-on imaginer une consultation interne à tous (ce qui ne pèse pas lourd) les partis et associations politisées bretons ?
Proposer 10 villes. 2 par départements bretons.
Je n'ai aucune certitude sur le résultat. Mais je crois que si c'est un autre choix que Nantes (et dans le milieu britto-nantais, on aura certainement tendance à choisir autre chose que Nantes) ou Rennes qui se dégage, il peut créer un consensus au sein du microcosme breton qui aura alors une réponse claire et précise à porter aux gens.
Une fois arrivé là, on pourra parler des détails à ceux qui veulent l'entendre.

@SPERED DIEUB
«Tous les bretons peuvent se retrouver dans cette ville et justement contribuer à sa rebretonisation»
Exactement. L'identité bretonne de Vannes en profitera comme Rennes en profite, relativement.
Tant que Rennes reste en Bretagne, son identité bretonne n'en souffrira pas.
Il suffit de voir que Nantes n'est pas perdue dans le coeur des gens, malgré tout ce qu'elle subit. Mais on ne peut espérer, comme certains, que la capitaliser est essentiel pour la rebretonniser. C'est un risque, d'une part. Mais de l'autre, la réintégrer suffira largement à redynamiser ce sentiment.
Carhaix, elle n'a pas besoin qu'on réactive son sentiment d'appartenance. Lorient, quasi même chose.


An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@MANSKER
«Nantes qui apparemment à du mal à ingurgiter sa croissance»
Si vous vous basez seulement sur ce que j'ai pu écrire ici, je me dois d'être honnête, c'est essentiellement mon opinion.
Je sais que je ne suis pas le seul à la partager.
Dans le microcosme britto-breton, on s'inquiète du déséquilibre d'un axe Nantes-Rennes, déjà existant mais qui ne fait que croitre.
Certains s'en plaignent comme dans toutes les grosses villes en fort développement (comme Bordeaux ou Toulouse) sur les impacts au quotidien. Comme l'augmentation du coût de la vie, le temps passé dans les bouchons etc.
Mais dans l'ensemble, dans l'esprit des gens, je pense que c'est minoritaire.
Il ne faudrait pas mettre cette idée en avant dans un discours face à n'importe qui.

La croissance nantaise a été sans équivalence dans les années 90. Elle s'est ralentit mais reste importante.
Certes, il vaut toujours mieux vivre dans une ville qui attire que l'inverse.
Comme je ne suis absolument pas convaincu par les projets et/ou la façon dont ils sont menés par l'équipe Ayrault, qui n'a vraiment pris de réelles décisions que durant ses 10 dernières années (le cordon n'étant toujours pas coupé), je suis alors plutôt pessimiste.

Mais dans l'ensemble, il ne faut pas se leurrer. L'imbécile heureux né quelque part ressent une certaine fierté de se dire qu'il vit dans une ville à la mode.
Ce qui explique notamment (sans parler des arrosages d'associations) les plébiscites envers JMA. La droite nantaise, particulièrement médiocre de toute façon, partaient toujours battue.
Bien que JMA ne le méritait absolument pas, il a bénéficié d'un concours de circonstances historiques et du travail de ses prédécesseurs (en particulier, Chénard qui s'est pourtant fait virer comme un malpropre au bout d'un mandat).
Du coup, j'ai bien peur que la ville d'happenings hipsto-bobo-fêtards se réveillent avec une sacré gueule de bois dans une dizaine d'années (et je brûle un cierge tous les jours pour les Chantiers de l'Atlantique et Airbus ne connaissent pas de déboires).


Pour en rajouter une couche sur Vannes, son statut existant de chef-lieu et préfecture (administration maudite !) en fait une ville à vocation administrative d'envergure. Pour des raisons pratiques, elle est plus à même de digérer un nouvel apport administratif que des villes comme Carhaix ou Lorient.


SPERED DIEUB
Vendredi 27 décembre 2024
D'une part Carhaix n'a pas encore assez d'envergure ,d'autre part l'est de la Bretagne n'acceptera jamais que la capitale soit dans la ville du Poher ,ce serait la partition assurée la fracture territoriale consommée
Vu que les voies de communication ont été excessivement dirigées vers la côte morbihannaise ,c'est rapide d'aller à Vannes depuis le centre Bretagne ,un problème peut devenir une opportunité

An Floc'h
Vendredi 27 décembre 2024
@SPERED DIEUB
«d'autre part l'est de la Bretagne n'acceptera jamais que la capitale soit dans la ville du Poher ,ce serait la partition assurée la fracture territoriale consommée»
Vrai.
A force de penser qu'il n'y que là que la Bretagne est vivante ou qu'elle est valable et que, de toute façon, dès qu'on sort de la campagne pour les côtes ou les grandes villes, il n'y a que des Parisiens, bah, c'est le meilleur moyen de se retrouver dans un réduit.
Et Carhaix fera un Puy du Fou breton en parallèle de son festival mondialisé.

Louis Le Bars
Vendredi 27 décembre 2024
«Le choix impératif entre Nantes et Rennes est contre-productif»

Ce n'est pas un choix impératif, je pars juste de la réalité actuelle (et historique). Avez-vous suivi la dernière «réforme territoriale» ?? Même les élus locaux n'ont pas été consultés...décidé au coin du feu par François et sa Cour.

Et puis l'Ecosse, le Portugal etc ont toujours eu des rivalités entre villes, ce n'est pas pour cela que leur capitale a fini dans une ville moyenne sans envergure. Certes vous pouvez me citer le cas basque (Vitoria), mais le Pays Basque n'existe politiquement que depuis peu, et ce choix s'est fait à défaut de Pampelune (Navarre).

Vannes comme capitale de la Région Bretagne, cela n'existera pas. Il y a déjà deux capitales régionales, il n'en resterait plus qu'une (puis qu'objectivement il y a toujours une seule capitale politique) en cas de réunification avec peut-être des compensations en terme d'emplois administratifs pour l'autre (et d'autres villes comme Brest éventuellement)

Par ailleurs imaginons un processus démocratique (fort rare en République)...combien de villes seraient candidates ??? 20, 30, 50 ?? Pourquoi proposer Vannes et pas Quimper, St Brieuc, Brest, Lorient, Pontivy, Redon ?? Qui voterait pour Vannes parmi les élus ou les populations rennaises ou nantaises (beaucoup plus nombreuses)?? Pensez-vous que Vannes comme choix cela atténuerait les frustrations ailleurs ?? J'en doute fortement.

J'avoue ne pas bien comprendre au passage pourquoi Rennes pose un problème...dans le cas de Rennes, vaut mieux être nantais que brestois ou quimpérois. Que je sache y a jamais eu de guerre civile renno-nantaise...

Rennes a une certaine centralité géographique par ailleurs, naturelle. Déjà elle n'avantage réellement aucune côte par rapport à une autre (par voie naturelle, la Vilaine va vers le Sud, mais Rennes n'est également pas très loin de la Côte Nord). Cette position non-maritime n'est peut-être pas plus mal...

De plus, dans le territoires périphériques, la capitale est souvent une porte vers le «continent»...c'est le cas de Londres en Grande-Bretagne, de Dublin en Irlande, d'Oslo en Norvège de Copenhague au Danemark...Rennes est un peu une porte pour une grande partie de la Bretagne (sauf le 44).

Concrètement je ne vois pas ce que ce que mettre la capitale à Vannes apporterait à la Bretagne...des coûts et un risque de rejet à l'Est...et puis qui dit capitale dit administrations, on va importer tout ce joli monde à Vannes, génial...remarquez il y a plein de fonctionnaires prêts de la retraite qui rêvent du Golfe du Morbihan !!


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