La conseillère régionale UDB s'insurge contre la célébration du 21 septembre prévue en mairie de Quimper.
Dans une lettre ouverte adressée à Jean-Jacques Urvoas, Bernard Poignant et Maryvonne Blondin, Naig Le Gars,conseillère régionale UDB, fait savoir qu'elle ne se rendra pas à la célébration de l'anniversaire de la proclamation de la République qui aura lieu le 21 septembre, à l'hôtel de ville de Quimper.
«Je goûte assez peu ce genre de manifestations quel qu'en soit le thème, par souci sans doute de ne pas heurter mon agnosticisme et par celui de conserver mon libre arbitre. Je goûte encore moins s'agissant de l'événement, pour lequel vous faites grand cas et qui me pose problème. Entendons-nous bien, loin de moi l'idée de refuser la République, en tant que concept et Régime politique légitime.
Mais il me semble que nous devrions avoir sur sa genèse en France, un regard plus critique et détaché de la vision mythique, voire exaltée et quasi religieuse, que l'on entretient dans certains milieux, politique notamment.
Critique, du point de vue de l'histoire, en reconnaissant qu'elle a été précédée de massacres dans les prisons, perpétrés par des sans-culottes fanatiques (qui nous renvoient à certains fanatismes à l'oeuvre aujourd'hui), avec la complicité passive des autorités de l'époque (Danton, Robespierre...).
Qu'elle a été validée par une victoire militaire, elle aussi magnifiée (alors qu'elle ne fut qu'une «modeste canonnade»)... Et qu'elle se traduisit rapidement par la Terreur, une forme de gouvernement tyrannique, qui servira de modèle à bien des dictatures qui s'en sont inspirées (en URSS notamment).
Critique encore, car cette première République est à l'origine d'un profond malentendu, du point de vue de l'organisation du territoire, et du rapport au pouvoir. Celui-ci sera résolument - et durablement- parisien et centralisé, et ce «jacobinisme» aura lui aussi ses disciples, en tant que «phénix du monde».
C'est donc à cette République, Une et Indivisible, que je m'oppose, en tant que démocrate et autonomiste, et à laquelle j'espère, nous mettrons fin (enfin!) grâce notamment aux travaux de Jean-Jacques afin qu'une loi soit votée en ce sens, pour mettre en place une République (réellement) décentralisée et respectueuse de ses langues, que la première République a voulu détruire.
La Bretagne pourrait être à ce titre, un laboratoire en matière d'expérimentation, dans plusieurs domaines (dont la culture, mais aussi le foncier, l'économie, l'eau, et l'énergie...).
En attendant la VIe République, fédérale et sociale, que j'appelle de mes voeux. Dans cette attente, et si vous fêtez cette inflexion fondamentale de la République ; promis, je viendrai».
Naig Le Gars, conseillère régionale (UDB)
■D'accord avec ce qu'écrit (très bien, et très sobrement)Naïg ar Gars, qui exprime ici un point de vue très largement partagé en Bretagne (5 départements).
Un député breton pouvait signer ce qu'il voulait en France, cela n'avait de valeur que si les Etats de Bretagne et le Parlement confirmaient.
Hors, les Etats de Bretagne et le Parlement n'on rien confirmé!
Il y a quelques années de cela, députés français sont allés apporter leur soutien à Saddam Hussein, cela n'a pas empêche la France d'entrer dans la coalition et de lui faire la guerre!
Il y a une très grande différence entre les «érrances» des certains députés et la décision d'un Etat!
Par contre, je m'étonne de cet article de l'UDB, eux qui clament qu'ils sont régionalistes français!
Il y a déjà eu 5 républiques en France, ils veulent un 6ème et pourquoi pas une 7ème...
Qu'est-ce que cela change quand le Pdt français (soutenu par l'UDB) se dit héritier de la 3ème République et de Jule Ferry (les thérories raciales) et de Gambetta (le camp de concentration pour les bretons à conlie).
Faudrait que l'UDB sache enfin ce qu'elle veut!
Et pendant ce temps, l'Alsace avance, avec le soutien de Holland, bien qu'elle soit 100% à droite!!!
Ar reizhad republikan gall a zo fall.
Reizhad ar republik c'hall a zo bet kreizennet atav.
N'on ket paotr ar republik kement-se, pe neuze e doare Suis, ha c'hoazh ...
Non,Pierre Camaret,il n'y a que de la veuleurie,à droite comme à gauche.
Les gens ne veulent construire que pour mieux se servir.
Les décideurs sont là pour appâter le gogo,avoir des voix et ensuite leurrer l'individu (voir les bretons et leurs élus,surtout le paquet actuel).
Je lis ,ici, l'apppel à une sixième République pour qui?
Pour refaire une démocratie binaire?
Tous demandent leur Bretagne
Quelle gouvernance?(Gauche ou droite ou d'extrêmistes?
Réaliste,pragmatique ou dans l'utopie permanente?
Où est le juste milieu de ce pays?.
J'ai toujours dit qu'une gouvernance doit être apolitique,assez de gauche,assez de Droite,assez d'obédience.
L'UDB,qui promettait une force bretonne(à suivre),n'est que l'exemple de ces servitudes de basses contingences!,leur allégeance dénote ce souci de paraître ,d'avoir une place au soleil français (conseil régional,conseil général,conseils municipaux).
Quelques uns se sont éloignés du PS (mais à quel titre?).
Madame ,vous parlez de la République que des élites nous imprègnent depuis la Révolution (élites de l'Etat,de Paris
République «Une et Indivisible» ,voilà le credo républicain,voilà le livre de messe,voilà la nouvelle religion remplaçant le christianisme!
Mais la République ne peut pas êtrte une,elle est multiple, l'identité de la République n'est qu'une somme d'identités premières ayant formé cette nation( il n'y aurait jamais eu de France,s'il n'y avait pas eu les peuples premiers de France,bien avant l'idée même de France.
Je suis donc breton,par origine et français par volonté de l'histoire (hégémonie monstrueuse de la Francie).
La Bretagne ne peut pas renaître dans une utopie voulue par le centralisme parisien.
Les mots tels que droit «à l'experimentation » sont du pur produit parisien.
Pourquoi de l'expérimentation qui, de fait, nous met sous la coupe et la décision du centralisme.
Une pensée Bretonne doit être au dessus de tous ces arguments parisiens!
Vous parlez de sixième république , mais quelle république française (nous avons un vaste choix de définitions et solutions)?
Pour la Bretagne ,quel positionnement?
ELT