Le Conseil régional de la Bretagne administrative s’apprête à voter un vœu pour que le droit français autorise le tildé sur le N de Fañch en Bretagne.
Les élus des partis français, confortablement installés dans le système France, en sont réduits – quand ils l’osent – à mendier de leur tutelle parisienne le droit d’utiliser en Bretagne la langue bretonne.
Peut-être le tribunal administratif (juridiction d’exception uniquement connue sous une forme proche en Turquie) fera-t-il machine arrière sous la pression ?
Mais ce comportement est très révélateur d’une assemblée régionale croupion, de comportements politiques de confort, qui, sur cet exemple symbolique, comme sur la fiscalité, la politique économique, la transition énergétique, le numérique, la maritimité, les droits sociaux, la réunification, la défense des droits de la Nation Bretonne et le bien-être des Bretons, et bien d’autres sujets, font preuve – sans vergogne – d’une servilité sans limite, à contre-sens de ce qui se passe partout en Europe.
Il est bien évident que cette servilité concourt à l’appauvrissement de la Bretagne et des Bretons par des transferts massifs d’argent, fruit du travail des Bretons, vers l’Ile-de-France.
Pour mettre fin à ce système mortifère, il est nécessaire que les Bretonnes et les Bretons se retrouvent – comme ailleurs en Europe – autour d'une force politique centrale, démocratique, responsable qui ait – chevillé au corps – les droits de la Nation Bretonne et le bien-être des Bretons.
Le Bureau politique
■En effet, c'est vrai, nous nous contentons au fond d'un système de gestion que l'on peut certes qualifier de «mieux que rien» (surtout quand on a connu 'l'avant« !) mais qui nous bloque à un niveau d'infantilisme politique indigne et même carrément humiliant en comparaison des grandes, disons : »nations régionales« comparables : Québec, Ecosse, Pays de Galles, Flandre, Catalogne, Euskadi etc...
Cependant si les élus en question croient pouvoir concilier la gamelle du chien à l'attache et la famélique liberté du loup, observons simplement qu'ils acceptent leur fonction de »Conseillers« au rôle subalterne de répartiteur d'une bourse allouée par le suzerain, là où ils devraient être de véritables »Députés« d'un »Parlement Régional« en bonne et due forme, ayant pouvoir législatif et exécutif pour le niveau les concernant. et relais au niveau central dans une Chambre des Régions s'inspirant par exemple du Bundesrat allemand.
Se battent-ils pour cela ? Malgré l'immense cri visuel des »gwenn ha du« brandis partout, la Bretagne ne figure même plus en ce moment dans les régions demandeuses d'un autre sort.
L'Histoire nous en instruit pourtant et l'actualité ne le dément pas : toute »résistance« y compris démocratique et pacifique, se constitue quelque part de bric et de broc, avec des armes de rebut et l'estomac creux. C'est un peu cela qu'il s'agit de méditer dans notre situation commune.
Mais il faut aussi admettre d'autre part que les »élus limités« en question ont eu des »électeurs« qui admettent eux aussi la chèvre et le chou, le »non-choix« indéfiniment possible dans la joie et l'allégresse, puisqu'ils les ont nommés à ce poste à travers les grands (ou ex-grands) partis hexagonaux.
C'est donc également un problème »d'information« (auquel au passage ABP et autres loups errants, apportent leur précieuse contribution).
Un problème également »d'offre politique" et là (à propos de loups justement, !) on reste sur sa faim, tout en reconnaissant les difficultés des mini partis bretonnistes jaloux de leur indépendance, vivant à la dure, moins gâtés que les associations sportives ou culturelles.
Mais en sachant à peu près malgré tout le cap qu'il reste à prendre sur ce terrain pour trouver le déclic électoral ...