Plus c'est gros et plus ça passe ! Oui, nous avons bien lu, les uns et les autres, sur les réseaux sociaux, sur les sites spécialisés, voire dans les quotidiens locaux, cette annonce effarante : Jean-Jacques Urvoas, ex-garde des Sceaux sous les gouvernements Valls et Cazeneuve, membre toujours dûment encarté du très jacobin Parti Socialiste, Jean-Jacques Urvoas donc, va faire une conférence sur... la Bretagne à 5 départements !
Après tout, pourquoi pas, puisque l'idée d'une Bretagne réunifiée est, sondage après sondage, soutenue par une majorité toujours croissante de Bretons. Sauf qu'il ne faut quand même pas prendre les dits-Bretons pour des imbéciles : cela fait maintenant plus de 40 ans que cette Bretagne à 5 départements est demandée, mais aucun courant politique hexagonal, quand il était aux affaires, n'a mis le sujet sur la table. A commencer par le PS dont se réclame Jean-Jacques Urvoas, lequel PS, rappelons-le quand même, avait tout loisir de le faire sous la présidence Hollande, vu qu'il avait quasiment tous les pouvoirs en main. Et, n’a-t-il pas été à la tête d’un ministère régalien lui-même ? Alors, un peu de sérieux : les élections municipales approchent, le PS est dans les tréfonds, et l'idée de la réunification plaît. Donc, un petite conférence
par ci, par là, pour grappiller des voix, c'est de la compréhensible combinaison politicienne. Mais, s'il vous plaît, Jean-Jacques Urvoas, arrêtez de nous prendre pour plus bêtes que nous sommes.
Fulup Le Du
■Je crois que le «mouvement» breton ferait mieux de se trouver d'autres ennemis, il y en a assez comme ça. Ce n'est pas en insultant tous ceux qui ont échoué à faire avancer les choses que nous avancerons.
Bonjour Monsieur Etrange (c'est votre vrai nom?)
Première chose - et là je fais référence aux dernières lignes de votre courrier - je n'ai insulté personne.
Seconde chose, quand un homme politique a le souci de s'investir réellement pour la Bretagne, il a au moins
la décence de quitter le parti dont il est membre et qui a montré, décennies après décennies, son opposition
larvée à tout évolution (politique, sociale, culturelle, etc) de la-dite Bretagne. Urvoas est toujours au PS, Le Fur chez les Républicains. Certes, ils ont posé certains actes en matière «bretonne». Et ça a donné quoi? Rien. Pourquoi?
Parce que les partis auxquels ils appartiennent, jacobins jusqu'à la moelle, ne veulent pas entendre parler
d'une quelconque évolution. Ceci dit, il est de plus en plus difficile maintenant, y compris pour les jacobins, de critiquer ouvertement toute proposition visant à une quelconque évolution des régions. On laisse donc à quelques personnes le soin d'en faire. Quitte, bien sûr, à les refuser par la suite. Urvoas et Le Fur sont donc les idiots utiles du régionalisme en Bretagne, ou, si vous préférez, les cautions «régionalistes» des jacobins.
Et puisque vous parlez de Paul Molac, je vous précise que ce dernier a eu la délicatesse de quitter LREM.
A galon,
Fulup Le Du
Il ne peuvent pas s'imaginer une Bretagne à 5 car ils sont foncièrement Jacobins !
A la différence de Mr Molac,la question essentielle, pour messieurs Urvoas et Le Fur, réside dans la volonté de faire passer la Bretagne avant ou après leur parti politique selon l'opinion des élus ou selon l'orientation du vent.
Choisir la Bretagne et sa liberté ne résident non pas dans un clivage artificiel droite/gauche mais bien en dénonçant une conception centralisée de notre resplendissante monarchie républicaine : Le jacobinisme.
C'est une conception faible, étriquée, singulière, peureuse et méfiante qui freine la démocratie pour préserver une doctrine obsolète ( Paris dominant ainsi des espaces géographiques qu'il affaiblit ).
Le remède est une conception plus appropriée : une Bretagne forte pour une France forte. La réunification administrative ne serait plus un combat mais simplement un devoir d'exigence.
Non, Etrange n'est pas mon nom, c'était plutôt un titre. Je ne vois pas en quoi mon nom apporterait quoi que ce soit puisque je n'ai de responsabilités nulle part mais si vous le souhaitez, je vous l'enverrai par message privé et vous pourrez donc constater que vous n'avez jamais entendu parler de moi, ce qui vous avancera bien.
Vous n'insultez personne mais la charge est tout de même violente. Et, c'est le sens de mon premier message, la charge est complètement démesurée. Mais ce n'est pas la première fois qu'un message de ce ton est publié sur le même personnage et c'est ce qui me fait réagir justement.
Vous souhaiteriez que tous les gens qui s'investissent pour la Bretagne quittent leur parti politique s'ils n'obtiennent pas d'avancées. Ce serait effectivement efficace à court terme (peut-être moins à long terme) mais c'est irréaliste. Ils le feraient si le mouvement breton était en capacité d'être une force politique attractive, ce qu'il ne parvient pas à être, tant du point de vue des élections que des idées. Pour rallier d'autres gens à sa cause, il faut rallier d'autres causes à la sienne et ce n'est pas en fustigeant tout ce qui n'est pas assez «pur» qu'on sera un jour majoritaire.
Je n'ai aucune sympathie particulière pour Urvoas ou Le Fur mais je ne développe pas d'animosité pour eux non plus. Pour ces personnes la Bretagne est quelque chose pour laquelle ils s'engagent sincèrement mais ce n'est pas le combat de leur vie. C'est dommage pour nous mais c'est comme ça, il faut le respecter et accueillir leurs initiatives lorsqu'elles sont sincères, ce dont on ne peut pas douter ici, au lieu de les traiter de vendus, de jacobins et de menteurs. J'ajoute d'ailleurs que je ne vois aucun lien avec les municipales puisque Urvoas n'est candidat nulle part.
Note: M. Molac, qui a tout mon respect, n'a jamais fait partie de LAREM, il faisait parti du groupe parlementaire affilié seulement. Il l'a quitté seulement lorsqu'il a pu constituer un autre groupe avec d'autres députés pour éviter d'être dans un splendide isolement.
C'est sans doute le terme «pur», que vous utilisez dans le corps de votre article, qui m'invite à vous répondre. Je ne sais pas trop dans quel sens vous l'employez, mais si c'est dans une perspective philosophico-spirituelle, effectivement, nous allons avoir du mal à nous comprendre. Notez, d'abord, que je n'ai jamais utilisé ce terme. Ensuite, pour moi, et dans ce que vous appelez ma «charge» envers Urvoas, je ne fais que mettre en lumière, modestement, une forme de
schizophrénie politique doublée d'une hypocrisie - assumée ou non - du parti ou de la formation dont le sus-dit se réclame. Parler d'une Bretagne à 5 alors qu'on n'a rien fait pour la faire avancer lorsqu'on était au pouvoir, pour moi, ça n'a aucun sens. Je précise par ailleurs que je n'ai rien contre Urvoas en tant qu'homme, ni contre Le Fur, avec qui j'ai eu l'occasion d'échanger plusieurs fois. J'en veux, par contre, aux formations auxquelles ils appartiennent, et surtout à ces manoeuvres qui ne disent pas leur nom, consistant à caresser -un peu- les Bretons dans le sens du poil, en leur octroyant des miettes sans jamais avancer sur l'essentiel (la langue, le statut, et justement la réunification). Des manoeuvres sans doute - et malheureusement - suffisamment habiles pour leurrer beaucoup de Bretons qui font
encore confiance, au travers de leurs votes, à ces partis indécrottablement jacobins.
Cordialement,
Fulup Le Du
Arabad koll fizians !