Invité au «Korn ar vugale» avec son compère Soig Siberil à la guitare, Lors Jouin a ravi son public
Il parle autant qu'il chante, et fait rire grands et petits, la grand-mère assise sur un coin de la scène qui ne sait pas que Lors parle de lui, le petit garçon qui a l'air contrarié, ... tous vont chanter avec lui.
Le répertoire abordé pendant une heure passe des Ours du Scorff («Mademoiselle Lulu, le loup végétarien,» ...), aux chansons qu'il a collectées ou entendues, comme le chant en français des soeurs Goadec «sur le bout du banc» qu'il interprète à capella lors du rappel.
Il compose des chansons nouvelles comme «war an hent», reprend Youenn Gwernig, relie les chanteurs de tradition aux problèmes d'écotaxe, parle des chagrins d'amour et du voisin qui «tape, tape, tape, tape et scie et tond». Les enfants attentifs, reprennent le refrain avec lui. Les yeux écarquillés n'ont pas d'âge, une maman ferme les yeux, elle savoure l'instant...
Un chanteur et un conteur qu'on aimerait entendre plus souvent, programmé sur les scènes bretonnes, que ce soit avec ses collègues ours, son compère âne (Gigi Bourdin) avec lequel il est en train de sortir un disque. Avec Annie Ebrel pour les tabutoù, avec Toud'sames, sorte de Chieftains breton.
Pour le plaisir des oreilles, la musique des mots, en breton comme en français, la musique traditionnelle inventive et tout simplement belle, admirablement servie par la toute nouvelle guitare de Soig...
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