Mes six raisons pour dire OUI à Notre-Dame des Landes

Chronique publié le 27/05/16 18:11 dans Economie par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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Notre-dame-des-Landes

Jusqu'à maintenant j'avais refusé de prendre parti dans ce débat, lisant les arguments des uns et des autres, puis, au fil des années et de mon expérience, mon avis qui était plutôt «non» au départ, dans le contexte général de l'endettement énorme qui repose sur les épaules de chaque citoyen, j'ai évolué vers le «oui». Voici mes six raisons dont certaines sont tout à fait personnelles.

Décentraliser

1) Ma première raison est politique. Je suis pour la décentralisation et tout ce qui ôte du pouvoir à la région parisienne, je suis pour. C 'est une question de principe. Si l'aéroport était construit au Mans ou à Orléans ou même à Chateauroux sur l'ancienne base aérienne de l'US Air Force, je serais pour, pour les mêmes raisons. Décentraliser. Évidemment j'aurais préféré un aéroport intercontinental près de Lorient ou de Vannes, mais là c'est trop tard et aucune volonté politique de nos élus n'existe pour changer la donne.

Ceux qui pensent que le modèle français hypercentralisé est éternel se trompent. Dans les autres pays, c'est l'inverse qui se passe. La tendance mondiale est vers le pourvoir local, régional et subsidiarisé. La baie de San-Francisco a trois aéroports intercontinentaux : SFO, Oakland international et San-José. Los-Angeles et San-Diego sont aussi des aéroports intercontinentaux. 5 aéroports intercontinentaux pour une population qui fait la moitié de la population française.

Rapprocher

2) Il me faut 3 heures minimum pour me rendre de Pouldreuzic à Nantes-Atlantique mais si j'arrive sur la rocade à 17 heures ou un jour de départ en vacances, il faut ajouter 30 à 40 minutes supplémentaires, de quoi louper votre avion. La rocade de Nantes est une roulette inutile. Il ne me faudra que 2 h 30 en voiture pour aller à Notre-Dame des Landes et ce temps se réduira quand la section Pontchâteau Notre-Dame-des-Landes sera mise à 4 voies.

Intercontinentaliser

3) Il n'est pas certain que NDDL devienne vraiment intercontinental, j'en conviens mais le référendum du 26 juin porte sur un aéroport tel qu'il a été défini dans le cahier des charges, c'est à dire avec deux pistes dont une de 60 mètres de large. Il faut des pistes de 60 mètres de large pour faire atterrir les gros porteurs intercontinentaux. Nantes-Atlantique n' a que des pistes de 45m. NDDL sera le seul aéroport en Bretagne avec une piste intercontinentale.

Le jeu en vaut la chandelle, car il y a des dizaines de milliers de Bretons vivant aux quatre coins du monde qui reviennent en Bretagne régulièrement. Ils doivent pouvoir atterrir près de chez eux et non passer par Paris. Mes enfants vivent aux USA, ils doivent pouvoir éviter d'atterrir à Paris, quand il veulent venir me voir. Même chose pour moi quand je vais les voir et je suis pas le seul. Un pays comme la Bretagne, dont les habitants essaiment régulièrement à travers le monde, sans aéroport international intercontinental est absurde. L'Irlande en a trois. Rappelons finalement qu'on attend un million d'habitants supplémentaire dans le bassin Rennes-Nantes-Vannes dans les 30 prochaines années et que cet aéroport va re-dynamiser Châteaubriant, Redon, Guémené-Penfao et même Ancenis. Rien n'empêche aussi de donner par la suite un statut intercontinental à Brest. Les Chinois de Synutra qui s'implantent à Carhaix finiront par l'exiger et leur pouvoir est autrement plus conséquent que l'UDB ou le Parti Breton.

Il faut en finir avec le monopole parisien sur les aéroports intercontinentaux. D'ailleurs l' Union des Aéroports Français (UAF) souligne dans un communiqué «les conséquences dramatiques pour nos territoires d’une stratégie qui vise in fine à concentrer tous les vols intercontinentaux sur le hub d’Air France à Roissy« . Ils ajoutent »Les aéroports régionaux doivent pouvoir répondre à la forte demande de leurs clients pour l’ouverture de lignes directes en long courrier. Les Régions ont besoin de ces lignes directes pour accompagner leur développement économique, le rôle des aéroports régionaux étant d’accompagner ce développement en particulier à l’international" (voir le site)

Connecter

4) Louis Le Duff (la Brioche Dorée) l'avait dit : si NDDL n'est pas construit, je déménage mes bureaux sur le périphérique. Ses cadres et ses franchisés, dispersés dans 80 pays, doivent pouvoir atterrir à tout moment près de Rennes pour se rendre à des réunions importantes. Time is money. Le cas de Le Duff n'est pas unique, c'est le cas de nombreuses entreprises bretonnes qui se mondialisent pour survivre. La dimension européenne est aussi très importante pour les entreprises bretonnes intéressées par Glasgow, Munich ou Kiev. Les cadres et les commerciaux veulent pouvoir décoller à 8 heures du matin et revenir le soir ce qui est impossible en passant par Roissy.

Sans même compter avec la montée de nouvelles startup bretonnes et leurs potentiels internationaux. Cela finira par arriver, nous aurons un jour un fleuron dans le style de blablacar. Un aéroport intercontinental est essentiel pour l'économie de la Bretagne et tout particulièrement pour le tourisme, en passe de devenir notre industrie numéro Une. Les ingénieurs chinois en vacances, doivent pouvoir débarquer directement à NDDL et dépenser leur argent chez nous. Oui, on leur fera des crêpes au porc sucré-salé et même de la soupe aux nouilles et aux crevettes, faut bien s'adapter non ? - le tout accompagné de biniou sur une déco de danses bretonnes.

Reboiser

5) Il n'y a pas de terres agricoles à sauver. D'abord des centaines d'hectares non utilisés mais acquis par l'aéroport seront loués à des agriculteurs qui pourront les exploiter. Ensuite, des milliers de fermes bretonnes sont à vendre. Elles font faillite car elles produisent à perte. Des agriculteurs, producteurs de lait ou de porcs, se suicident. Beaucoup se transforment en gîtes ruraux. L 'agriculture bretonne n'est plus compétitive, la faute à la fiscalité et la sur-réglementation françaises couplées avec le dumping social des Allemands et le travail au noir en Espagne. L'État n'a anticipé ni la fin des quota de Bruxelles, ni la mondialisation, encore moins l'effondrement des cours des marchés agricoles en 2015. À la longue, même le pâté Hénaff sera fabriqué dans des pays plus compétitifs. On n'y peut rien. À part quelques niches comme le bio, les circuits courts, ou la fabrication de poudre de lait pour la Chine, on va massivement vers une industrie du tourisme, qui, elle, n'est pas délocalisable. Sauf, bien sûr, si la Bretagne devenait indépendante et pouvait gérer ses propres affaires et se mettre au niveau d'une compétition mondiale sans pitié. Qui y croit ? Cela devra aller encore bien plus mal avant que les Bretons comprennent qu'ils ont pris un train France qui les mène à leur perte.

Investir dans le futur

6) Le coût de l'aéroport est relativement bas. Surtout si on le compare aux lignes TGV que nous payons. Les lignes Le-Mans-Brest-Quimper s'élèvent à des milliards d'euros. Le coût de NDDL varie de 560 millions à un milliard selon qu'on y inclut ou pas, les voies de communications (voies ferrées et 4 voies) à construire pour raccorder le tout. Un aéroport, c'est quelques hectares de béton et des parkings, rien à voir avec ce qu'implique des centaines de kilomètres de ligne TGV ou le coût exorbitant de la grande ceinture du métro qui va être construite autour de Paris pour un coût de 25 milliards et dont personne ne parle.

Un groupe OUI à NDDL a été créé sur facebook (voir le site)

Modifié le 28/05/2016. Ajouté Châteauroux au paragraphe un pour répondre à ceux qui pensent que je suis pour le Grand-Ouest

Modifié le 29/05/2016. Ajouté l'exemple de la baie de San-Francisco avec trois aéroports intercontinentaux. Ajouté la citation de l'UAF.

Modifié le 30/05/2016 . Ajouté au paragraphe 3 : Il y a aura bien deux pistes à NDDL dont une de 60 m de large (intercontinentale).

Modifié le 04/06/2016 . Ajouté le lien vers le groupe facebooK


Vos commentaires :
marc iliou
Jeudi 14 novembre 2024
Quelle aberration ce commentaire avant d'aller voter Philippe renseigne toi et achète le livre de Françoise Verchère très bien documenté intitulé Notre Dame des Landes la fabrication d'un mensonge d'état aux éditions Tim Buctu 72 chemin du Figournas 06480 La Colle sur Loup ! c'est édifiant sur le niveau de saloperie des représentants de l'état français des organismes divers et de leurs magouilles avec Vinci et les promoteurs immobiliers , tu comprendras sans doute la réalité du problème .

Kristen Ar C'Hemener
Jeudi 14 novembre 2024
Erreur, Philippe ! L'aeroport actuel Nantes Atlantique, tel quel , peut devenir aisement un aeroport intercontinantal. Tout y est deja : airbus, hotels, zones industriels, artisanal, voie ferrée, autoroutes, tramway a ralonger de 5 km seulement. Pouquoi refaire un deuxieme avec toutes ces infracstructures en plus ? Aberration, gachis, mensonges

Youenn Penhador
Jeudi 14 novembre 2024
L'argument 3 me parait le plus décalé par rapport à la réalité française. Quel aéroport international français a-t-il des lignes intercontinentales? Lyon, Marseille, Toulouse?
Non tous ces aéroports sont internationaux certes (lignes intra-européennes, quelques lignes directes vers l'Afrique du nord, toutes les autres lignes soit disant intercontinentales ne sont que des préacheminements vers les grandes plateformes intercontinentales Paris, Madrid ,Londres, Francfort etc....) mais ne sont pas de vrais aéroports intercontinentaux. Les seuls aéroports intercontinentaux se situent à Paris. C'est le centralisme français qui veut cela. Donc quelqu'un venant des Etats Unis et voulant aller à Quimper arrivera forcément à Paris, Londres, Madrid etc... puis sera acheminé vers Quimper, Brest. Pour aller de Brest aux Etats Unis, il vaut mieux partir de Brest que de Nantes Atlantique ou NDDL car ce sera beaucoup plus court en temps Brest-Paris 1heure puis 3 heures d'attentes à Paris puis 8 heures pour aller aux Etats Unis soient 12 heures. Pour le départ de Nantes il faut rajouter 3 heures de route soient 15 heures.,
Par quel miracle NDDL deviendrait un aéroport intercontinental alors que les plus grands aéroports français hormis ceux de Paris ne sont pas des aéroports intercontinentaux. La Bretagne a-t-elle plus de poids? Je crois que non.
Autre point décalé!! Comparer la Bretagne à L'Irlande est hors sujet. L'Irlande est un pays indépendant; la Bretagne une région française. On ne compare pas des choux et des carottes.
L'argument 4 me parait bizarre. Nantes Atlantique aujourd'hui ne permet-il pas des lignes intra-européennes? Mais si!!
C'estr une utopie que de penser que les chinois arriveront directement de Shanghai ou Pekin à NDDL (cf le contre argument N°3 ci-dessus)
Non NDDL est un aéroport pour la Loire Atlantique c'est d'ailleurs ce que nous fait comprendre le référendum du mois de juin. Or la Loire Atlantique a déjà Nantes Atlantique.

Reun Allain
Jeudi 14 novembre 2024
J'approuve aussi ces raisons de dire OUI à NDDL. Je n'aurais pas dit mieux, mais cette majorité qui pense ainsi n'ose pas l'affirmer. C'est aussi une affaire de courage que de se risquer contre un courant qui se voudrait dominant dans «l'air du temps» mais qui n'est en fait que intimidant.

Tous les arguments employés contre NDDL pourraient être dupliqués sur des milliers d'autres projets plus impactants sur l'environnent mais apparemment moins payants médiatiquement.


Luigi Barsagli
Jeudi 14 novembre 2024
Ce point de vue n'apporte aucun éclairage sur la plus-value apportée par ce projet d'Aéroport par rapport à celui de Nantes-Atlantique, hormis une question de minutes assez risible depuis Quimper...

Quant à un aéroport au Mans, encore un clin d'oeil au Grand-Ouest (à quand un chantage bidon à l'emploi de M. Le Duff ??)) on se demande l'intérêt hormis une goujaterie provinciale anti-parisienne de bas étage...Rennes sera bientôt à 2 heures de grands aéroports intercontinentaux. On s'en fous du Mans !

@Youenn Penhador : «ll vaut mieux partir de Brest que de Nantes Atlantique ou NDDL car ce sera beaucoup plus court en temps Brest-Paris 1heure puis 3 heures d'attentes à Paris puis 8 heures pour aller aux Etats Unis soient 12 heures. Pour le départ de Nantes il faut rajouter 3 heures de route soient 15 heures.»

C'est l'évidence même...et c'est exactement ce qui se produit déjà d'ailleurs. On peutsurtout regretter et dénoncer l'absence de liaison régulière vers la Grande-Bretagne (autre grand hub aéroportuaire, et liaison continentale importante pour le développement de l'Ouest Bretagne).

Je ne crois pas du tout dans l'avenir d'un Tourisme «mondialisé» en Bretagne, encore plus en provenance d'un aéroport nantais (quel chinois va faire 2 ou 3h00 de route pour voir les faiences de Quimper ?? Son temps est compté !!). La Bretagne c'est un cadre de vie plus que des grand sites touristiques. Les seuls grands sites connus aux environs de Nantes sont le Val-de-Loire et ses châteaux (mais Paris est tout aussi prêt à vrai dire...pourquoi un chinois ferait compliqué au lieu de faire simple ??) voire éventuellement le Mont St Michel. L'avenir du Tourisme breton c'est d'attirer (et pas que sur quelques jours !) sur la durée des européens (europe du nord, centrale, Italie...)...le potentiel est évidemment là, pour des raisons climatiques, géographiques voire culturelles. Autant qu'ils aterrissent directement en Bretagne occidentale.


Luigi Barsagli
Jeudi 14 novembre 2024
«Non tous ces aéroports sont internationaux certes (lignes intra-européennes, quelques lignes directes vers l'Afrique du nord, toutes les autres lignes soit disant intercontinentales ne sont que des préacheminements vers les grandes plateformes intercontinentales Paris, Madrid ,Londres, Francfort etc....) mais ne sont pas de vrais aéroports intercontinentaux. Les seuls aéroports intercontinentaux se situent à Paris. C'est le centralisme français qui veut cela. »

Non à l'échelle intercontinentale ce n'est pas une question de centralisme, mais juste une question d'échelle, de taille. Trop de dissémination entre 50 aéroports = aucun grand aéroport. Aéroport intercontinentale = méga infrastructure, besoin d'une grande zone de chalandise (démographie).

L'Europe c'est peuplé, c'est riche, mais ce n'est pas immense non plus...à ce moment toutes les grandes capitales mondiales sont «centralistes»...et je vais même vous choquer (bien que je partage la conteneur du reste de votre message), peut-être même que sur ces histoires de liaisons intercontinentales, la centralisation a eu du bon car la Bretagne n'est pas si mal située par rapport à Paris (capitale du Grand-Ouest européen)...hormis Londres et Moscou, il n'y a pas d'autres hubs mondiaux de ce calibre en Europe.

Nantes je trouve, n'est pas très bien située pour les grandes infrastructures, elle n'est pas dans l'orbite directe de Paris, moins que Rennes, ce qui est un atout sur des projets «régionaux» européens, mais par contre sur des grandes infrastructures internationales, Nantes est à la fois trop éloignée de la pointe Bretagne qui ne peut-pas être complétement réceptive à ses projets (idem pour Poitou-Charentes etc), et trop prêt de Paris.


André Gilbert
Jeudi 14 novembre 2024
Monsieur
étant en désaccord avec votre argumentation , je me permets de développer une réponse personnelle après vos réflexions

je m’étonne de voir , depuis quelques jours des points de vue favorables à NDL , alors que le débat est ouvert , on peut dire depuis bien longtemps
c’est à se demander , si sous forme de réflexion , votre but , j’ose espérer qu’il n’est pas « téléguidé » est tout simplement , alors que le vote arrive bienntôt de faire douter les gens

1) Ma première raison est politique. Je suis pour la décentralisation et tout ce qui ôte du pouvoir à la région parisienne
1)En quoi NDL est une décision de décentralisation qui ôte du pouvoir à la région parisienne ?
qui sont les décideurs ? les Bretons ? qui sont les entreprises exploitantes ? quel » pouvoir « apportent elles à la Région face à Paris ?

2)Rien n'empêche aussi de donner par la suite un statut intercontinental à Brest. Les Chinois de Synutra qui s'implantent à Carhaix finiront par l’exiger.
2)Si c’est le cas dans l’avenir ,alors que faire de NDL ?


3) Il me faut 3 heures minimum pour me rendre de Pouldreuzic à Nantes-Atlantique mais si j'arrive sur la rocade à 17 heures ou un jour de départ en vacances, il faut ajouter 30 à 40 minutes supplémentaires, de quoi louper votre avion. La rocade de Nantes est une roulette inutile. Il ne me faudra que 2 h 30 en voiture pour aller à Notre-Dame des Landes et ce temps se réduira quand la section Pontchâteau Notre-Dame-des-Landes sera mise à 4 voies.

3)Savez vous qu’i existe St Jaques de la Lande (décidément , on aime construire dans la lande en Bretagne) à Rennes et qu’il s’étoffe régulièrement et s’il y a Brest Guipavas , mon pauvre Monsieur , vous ne perdrez pas de temps pour vos vacances , la 4 voies Brest /Rennes existe déjà .
4) Il n'est pas certain que NDDL devienne vraiment intercontinental, j'en conviens (1), mais le jeu en vaut la chandelle, car il y a des dizaines de milliers de Bretons vivant aux quatre coins du monde qui reviennent en Bretagne régulièrement. Ils doivent pouvoir atterrir près de chez eux et non passer par Paris.
4)Que ces Bretons débarquent à Nantes Bouguenais , Rennes , Brest ou Lorient , sans oublier Lannion , Pleurtuit le choix ne manque pas , alors décréter que NDL est INDISPENSABLE ,il y a une marge .
5)Rappelons finalement qu'on attend un million d'habitants supplémentaire dans le bassin Rennes-Nantes-Vannes dans les 30 prochaines années et que cet aéroport va re-dynamiser Châteaubriant, Redon, Guémené-Penfao et même Ancenis
5)Quelles études fiables utilisez vous pour affirmer cela ?
Si les chiffres vous sont fournis par ceux qui ont » étudié « le taux de saturation de l’aéroport de Nantes , on a le temps de voir venir.
6) Louis Le Duff (la Brioche Dorée) l'avait dit : si NDDL n'est pas construit, je déménage mes bureaux sur le périphérique. Ses cadres et ses franchisés, dispersés dans 80 pays, doivent pouvoir atterrir à tout moment près de Rennes pour se rendre à des réunions importantes. Time is money. Le cas de Le Duff n'est pas unique, c'est le cas de nombreuses entreprises bretonnes qui se mondialisent pour survivre. La dimension européenne est aussi très importante pour les entreprises bretonnes intéressées par Glasgow, Munich ou Kiev. Les cadres et les commerciaux veulent pouvoir décoller à 8 heures du matin et revenir le soir ce qui est impossible en passant par Roissy.

6)Encore une argumentation qui ne tient pas , Rennes , Brest et le Nantes actuel rendent déjà ces services . S’ils sont insuffisants ( ce sont les compagnies aériennes qui décident de l’implantation d’une ligne ) il faut créer le marché pour que cela se produise . C’est une utopie de croire que NDL créera ces conditions.
il faut renseigner Mr Le Duff St Jaques de la Lande , c’est tout à côté de Rennes.
7)Sans même compter avec la montée de nouvelles startup bretonnes et leurs potentiels internationaux. Cela finira par arriver, nous aurons un jour un fleuron dans le style de blablacar. Un aéroport intercontinental est essentiel pour l'économie de la Bretagne et tout particulièrement pour le tourisme, en passe de devenir notre industrie numéro Une.
Les ingénieurs chinois en vacances, doivent pouvoir débarquer directement à NDDL et dépenser leur argent chez nous. Oui, on leur fera des crêpes au porc sucré-salé et même de la soupe aux nouilles et aux crevettes, faut bien s'adapter non ? - le tout accompagné de biniou sur une déco de danses bretonnes.

7)Je ne pense pas qu’un « fleuron » comme blablacar ait besoin d’un aéroport
votre exemple n’a fait que de mettre en place , de façon intelligente surtout pour eux , une pratique utilisée depuis bien longtemps par les employés de l’agroalimentaire qui se rendaient à leur travail , là ou les horaires ou l’inexistence des transports en commun les obligeaient à se regrouper.

Si pour vous l’avenir est essentiellement dans le tourisme , c’est mal parti pour la Bretagne
le tourisme , c’est: des emplois mal rémunérés . une hausse de prix permanente ( les prix augmentent juste avant l’arrivée des touristes , mais oublient de diminuer ensuite) augmentation des loyers ou difficultés à en trouver (il devient plus rentable de faire de la location saisonnière)
infrastructures pénalisantes pour les automobilistes ( stationnements payants , difficiles et comme les infrastructures coûtent cher , elles restent en place toute l’année , alors que ces mesures sont inutiles hors saison .)

De plus , vous ne semblez pas être un adepte » du travailler et vivre au Pays « si pour vous le devenir de la Bretagne est principalement axé sur le tourisme .
Vous devriez écouter la chanson de Gilles Servat et le parc d’Armorique quand vous relatez les ingénieurs chinois en vacances.
8)) Il n'y a pas de terres agricoles à sauver. D'abord des centaines d'hectares non utilisés mais acquis par l'aéroport seront loués à des agriculteurs qui pourront les exploiter. Ensuite, des milliers de fermes bretonnes sont à vendre. Elles font faillite car elles produisent à perte. Beaucoup se transforment en gîtes ruraux. L 'agriculture bretonne n'est plus compétitive, la faute à la fiscalité et la sur-réglementation françaises couplées avec le dumping social des Allemands et le travail au noir en Espagne. L'État n'a anticipé ni la fin des quota de Bruxelles, ni la mondialisation, encore moins l'effondrement des cours des marchés agricoles en 2015. À la longue, même le pâté Hénaff sera fabriqué dans des pays plus compétitifs. On n'y peut rien. À part quelques niches comme le bio, les circuits courts, ou la fabrication de poudre de lait pour la Chine, on va massivement vers une industrie du tourisme, qui, elle, n'est pas délocalisable. Sauf, bien sûr, si la Bretagne devenait indépendante et pouvait gérer ses propres affaires et se mettre au niveau d'une compétition mondiale sans pitié. Qui y croit ? Cela devra aller encore bien plus mal avant que les Bretons comprennent qu'ils ont pris un train France qui les mène à leur perte.

8)à NDL il n’y pas de terres agricoles à sauver ?
vous n’avez pas beaucoup d’informations sur l’existant , exploitations agricoles et zones humides

Sur la Vilaine entre Redon et la mer , il iy a d’un coté Aucfer où se rejoignent l’Oust et La Vilaine et de l’autre La Digue en St Nicolas de Redon où il y a un bras de la Vilaine
qu’ont décidé les technocrates , je dirai les spéculateurs , d’une part de faire un barrage à Arzal , d’autre part de remblayer les zones humides d’Aucfer et de St Nicolas : résultat des inondations répétées et un envasement irréversible ? côté mer.

9) Un aéroport, c'est quelques hectares de béton et des parkings, rien à voir avec ce qu'implique des centaines de kilomètres de ligne TGV ou le coût exorbitant de la grande ceinture du métro qui va être construite autour de Paris pour un coût de 25 milliards et dont personne ne parle.

9) Quelques hectares de béton alors que la superficie des terres cultivables diminue dangereusement .On ne peut pas comparer un bétonnage local avec une emprise qui s’étale sur des centaines de kilomètres
pour ce qui est prévu pour Paris et ses environs , je termine en accord avec vous

A Gilbert

(1) On le saura vite: si les pistes construites font 60m de large on aura un potentiel intercontinental, si c'est 45m, il s'agira d'une dimension européenne tout au plus.


MARIE MENARD
Jeudi 14 novembre 2024
J'ai envoyé un commentaire hier, mais j'avais oublié de cocher «Je ne suis pas un robot». Avez-vous la possibilité de le retrouver, car je n'ai pas de copie.
Cordialement

herve
Jeudi 14 novembre 2024
On sent que de l’intérêt général dans ce que vous dites..... C'est ça le problème de certains décideurs

Rémy PENNEG
Jeudi 14 novembre 2024
Bonjour Philippe,

En effet, ça va agacer plus d'une fourmi !!
Mon humble avis personnel sur ce trop fameux aéroport contre lequel je suis : si j'étais sûr qu'il s'agisse d'un aéroport vraiment international comme celui de Shannon en Irlande par exemple, je serais pour. Mais là, malgré tout ce qu'on nous dit, ou plutôt ce qu'on ne nous dit pas, il s'agit d'un aéroport qui n'aura rien de plus que le Nantes Atlantique existant à quarante kilomètres plus au sud. Il n'y aura aucune ligne supplémentaire, aucune compagnie internationale; juste du copier-coller.
Philippe, serais-tu assez naïf pour imaginer une seconde que l'état construirait en Bretagne un aéroport d'envergure internationale avec des directs Nantes New York, Nantes Madrid, Nantes Moscou ... ? Ils font tout pour nous confiner dans notre réduit breton, tout pour nous effacer, et là comme par magie, ils installeraient une vitrine internationale nous libérant du passage obligé par Paris pour aller dans le monde.
Je n'y crois pas une seule seconde.
nhu.bzh/aeroports-en-bretagne-et-toile-hexagonale/
Ce NDDL ne changerait absolument rien pour les passagers de la zone.
Il existe en Espagne des aéroports flambants neufs qui promettaient aussi des tas d'avantages : ils sont vides. Re 'zo re là aussi. Il faut arrêter cette folle course en avant du toujours plus. Construire un aéroport à 40/50 kms d'un aéroport existant qui fonctionne parfaitement : on voit bien que c'est de la folie, et un énorme mensonge.
Un aéroport in-ter-na-tio-nal en Kreiz Breizh, de fait à en moyenne une grosse heure de voiture de Nantes, de Rennes, de Brest, de Pont l'Abbé, serait à la limite moins stupide que ce NDDL.

Philippe, tu nous trouves des engagements écrits formels de compagnies aériennes internationales dignes de ce nom qui auraient été contacté par les autorités compétentes pour venir installer à NDDL des liaisons aériennes internationales directes entre Nantes et le reste du monde, et on change d'avis.

Merci et bonne journée


spered dieub
Jeudi 14 novembre 2024
Cette affaire de notre Dame des landes est un sujet ,on penserait même ,une occasion supplémentaire !!! de division au sein du mouvement Breton ,stupide une fois de plus ,car à mon avis on peut être pour ou contre cet aéroport et être pour la cause bretonne . Perso plutôt contre, mais je ne maitrise pas assez ce domaine
Concernant votre cinquième raison , c'est certain que l'agriculture a des difficultés ,et aussi de problèmes de renouvellement vu que bon nombre d'enfants d'exploitants ,potentiellement compétents refusent de vivre le mode de vie de leurs parents ,les grosses exploitations n'étant pas épargnées loin s'en faut vu les couts de reprise .Cependant je trouve que vous avez noirci la tableau ,en effet pour le moment malgré la diminution du nombre d'agri les quantités produites augmentent en Bretagne ,en ce qui concerne le lait ,la viande bovine ,et surtout les céréales qui occupent déjà 40% de la SAU bretonne .Impressionnant, conséquence perverse de l'influence du lobby céréalier francilien ,et du centralisme politique .Ce qui fait que contrairement à ce que vous dites les terres sont très recherchées, surtout les bonnes ,des beaucerons en achètent en centre Bretagne à travers des sociétés écrans ,système contournant le droit de préemption des sbafers .La vocation herbagère d'une partie de notre territoire est donc remise en cause ,et quand le vaches s'en vont en général elles ne reviennent pas .Mais il faut dire aussi qu'elles sont accusées un peu à raison mais beaucoup à tort de bouleverser le climat .A moins que cette accusation servirait de prétexte voir d'échange carbone pour que la navigation aérienne puisse continuer à se développer sans que personne s'en inquiète ????

P. Argouarch
Jeudi 14 novembre 2024
@ Remy : «'Philippe, serais-tu assez naïf pour imaginer une seconde que l' état construirait en Bretagne un aéroport d'envergure internationale avec des directs Nantes New York, Nantes Madrid, Nantes Moscou ..»

Non pas l'État actuel, mais je suis persuadé qu'on va vers des changements fondamentaux, soit suite à la crise actuelle soit suite à la crise suivante. La République ne peux pas survivre éternellement au changement de paradigme mondial qui est décentralisation, subsidiarité et pouvoir local. Dans la baie de San Francisco par exemple où j'ai vécu 12 ans, il y a trois aéroports intercontinentaux. Il s'agit de SFO, de Oakland Internationale et de San-José airport. La France ne peut pas éviter une telle évolution même au nom de la lutte contre le terrorisme qui exige des infrastructures et du personnel supplémentaire, voire des forces de sécurité spécialisées. C'est plutôt le contraire, déconcentrer les infrastructure est une forme de lutte indirecte contre le terrorisme.


le webmaster
Jeudi 14 novembre 2024
@ Marie : non ce n'est pas possible, on a rien reçu.

P. Argouarch
Jeudi 14 novembre 2024
@Luigi Barsagli : Non pas du tout, tout le monde sait que je suis contre le grand-Ouest. Vous m'avez mal compris. J'ai dit que j'étais POUR tout aéroport intercontinental qui ne serait pas dans la région parisienne, donc déconcentré et décentralisé. A cet effet je viens de modifier l'article en ajoutant Châteauroux à la place de Laval. Bien sût ces exemples sont bidons car ces villes de qualifient pas pour de tels aéroports, enfin si on considère le destin de Beauvais...Ces exemples ont juste été choisis pour illustrer ma pensée sur la décentralisation et l'abandon par l'Ile-de-France du monopole des aéroports intercontinentaux.

Peri Loussouarn
Jeudi 14 novembre 2024
Dire : « 5) Il n'y a pas de terres agricoles à sauver.» est une ineptie.

L'emprise sur les terres agricoles sera considérable, car au départ on construit un aéroport, puis :

des routes ( autoroutes) pour s'y rendre, des hôtels autour, les routes constituent un lieu de passage et donc de visibilité qui attirent des PME (qui s'installent tout au long des voies d'accès), puis une ou deux ou trois zones commerciales qui viennent se greffer, puis des habitations, une petite usine, un base Edf - transformateur électrique, des petits commerces, une usine, une piscine, un centre de conférence (on parle bien d'un aéroport international), finalement la jonction avec une ligne tgv apparaît comme une bonne idée, ensuite on fait un centre de loisirs, encore des hôtels, ikéa vient s'installer, puis un Leclerc,
etc, etc, ....

Bref, on se retrouve avec une voie industrielle de Nantes à Notre Dame, en moins de temps qu'il n'y paraît.... mais bon, c'est sans doute cela le progrès....


Camill Epertuis
Jeudi 14 novembre 2024
Choisir de dilapider plus 1 milliard d'argent public et détruire un bocage remarquable pour gagner 30 minutes de trajet ...

Krystell Churie-Goal
Jeudi 14 novembre 2024
Je pense que scientifiques de haut niveau et spécialistes de l'aviation civile ont bien expliqué ce sujet .
Jamais la création d'un aéroport n'a changé quoi que ce soit à une centralisation ou décentralisation .
La création d'un aéroport n'a jamais apporté quoi que ce soit à un quelconque développement économique.
Écoutons le spécialistes plutôt que palabrer sur le beau rêve de décentralisation et régionalisation qui dépendrait de la création d'un aéroport !
Je suis POUR la réunification de la Bretagne , mais le genre de région que je souhaiterais qui en découle reste à réfléchir.Il n'est peut-être pas le même pour tous !
Comme la casse du Code du travail est hors sujet (Explication sur une article de Madame Meda) , ce n'est pas le problème , cet aéroport est totalement nul et non avenu , hors sujet !

Eun den trist
Jeudi 14 novembre 2024
Wow ... passer de 3h à 2h30 de route depuis Pouldreuzic ? Quel argument ? Une demi-heure en moins pour les Finistériens (qui ne sont pas les premiers concernés par l'aéroport soit dit en passant) justifie-t-elle les millions d'euros engagés ?

Cela me rappelle la construction de LGV qui fait gagner un temps dérisoire également ... toujours plus, toujours plus vite, toujours plus loin ! ... toujours plus con !


Léon-Paul Creton
Jeudi 14 novembre 2024
Notre Dame des Landes n’est pas la BRETAGNE !

Le combat de Notre Dame des Landes, n’est pas le combat essentiel de la BRETAGNE ! Il n’en est que son ombre… comme dans la caverne de Platon…Mais « l’éclairage » ne vient que des « naufrageurs jacobins » et de leurs excroissances et pôles d’intérêts économiques (comme vinci, nom de code du profit), ET de politiques parisiennes.

Ce combat n’est que, comme tant d’autres, l’excuse, le prétexte, la fuite d’indigènes peureux devant la réalité et les difficultés qui vont avec l’importance du combat authentiquement breton ; qui lui, dans son aboutissement souverain et responsable, doit ou devrait établir et concrétiser les choix informés et/ou éclairés d’un peuple sur de tels sujets comme NNDL, Plogoff, l’Île Longue, son problème avec Variscan et d’autres en ce domaine, son énergie, sa marine , son agriculture, l’extraction de sable sur ses rivages et ses fonds, son aquaculture , sa pêche, sa marine de commerce, l’éolonautisme de classe ou bobo, a « désamarination », etc…

Ces multiples diversions, ces fixations sur des choix qui devraient être annexes à une « indautonomie bretonne », sont une forme de ?... D’acceptation bovine et ovine peut-être, de leur colonisation des esprits et des corps !

NNDL, ce sont les bœufs qui regardent la charrue devant eux ! C’est l’œuf et le couteau que la poule regarde sans comprendre. C’est Einstein qui tout à coup « pourrait s’étonner » que le temps n’a pas la même dimension pour tous…


Spered Gouez
Jeudi 14 novembre 2024
Pas du tout convaincue !

Christian Roel
Jeudi 14 novembre 2024
@marc iliou
« Quelle aberration ce commentaire avant d'aller voter Philippe renseigne toi et achète le livre de Françoise Verchère très bien documenté intitulé Notre Dame des Landes la fabrication d'un mensonge d'état aux éditions Tim Buctu 72 chemin du Figournas 06480 La Colle sur Loup ! c'est édifiant sur le niveau de saloperie des représentants de l'état français des organismes divers et de leurs magouilles avec Vinci et les promoteurs immobiliers , tu comprendras sans doute la réalité du problème. »
On est crédible, si l’on s’abstient de grandes phrases dénonciatrices qui obscurcissent la question, car elles attirent l’attention sur les préjugés probables de l’émetteur.
Cela s’applique à la perfection à une Françoise Verchère, ancienne maire Front de gauche de Bouguenais, que les électeurs d’une commune censée largement « bénéficier » de Nantes-Atlantique, ont préféré remplacer par Michèle Gressus, qui a pris position pour l’éloignement le plus rapide possible de la plate-forme.
Elle pointe que les superficies seraient beaucoup mieux utilisées pour l’extension d’Airbus Industries et pour la construction de logements qui vont de plus en en plus manquer dans une métropole en expansion.
Certains semblent mieux savoir que les élus en charge ce qui est bon pour le Sud-Loire, mais il est facile de soupçonner leurs oeillères.
N’ont-ils pas appelé « Ayraultport », comme une prétendue foucade personnelle, un projet validé par de dizaines d’organismes étrangers les uns aux autres par leur situation (Rennes, Morbihan et Ille-et-Vilaine, par ex.) ou leurs champ d’action (diverses instances chargées de réfléchir au développement de l’emploi).
Pour revenir à l’agitatrice Verchère, il paraît difficile de perdre du temps à lire un pamphlet au titre farfelu,qui n’a pas trouvé d’éditeur un peu référencé, et dont on devine l’axe complotiste : les élus et leurs complices cousus d’or passent l’essentiel de leur temps à maquiller la réalité et à se partager les fruits de leurs activités clandestines.

Récemment, on a prétendu que la Préfecture de Région avait caché un « rapport » émanant de l’État et qui émettait des doutes sur l’impact négatif sur les oiseaux de Grand Lieu, en cas de prolongation de la piste actuelle. Il ne s’agit que d’une note de 2 pages, qui a été reprise pour l’essentiel dans une lettre de 2015 au Premier Ministre. Chercher nddlcourrier-marion_valls-1.pdf . On ne peut nier l’expertise d’un spécialiste de Grand-Lieu, quand il parle du lac, mais on peut mettre en doute sa capacité à prédire l’avenir de ces rives, sachant qu’il n’est plus en charge de son suivi. Quand il était directeur de la Réserve, j’avais remarqué, en 1998, sa propension à critiquer en bloc les agriculteurs, alors que son travail d’accueil des visiteurs aurait du le faire s’abstenir de toute propagande.

Pour élargir le propos, il importe de souligner à quel point le devenir de quelques centaines d’hectares a servir de symbole à une sorte de religion de la Terre-Mère qui se dissimule sous un fatras d’arguments très variables dans le temps. Locavorisme, recherche de la petite bête (attention, double sens ;-) ), éloge de la petite exploitation (actuellement, une partie du terrain est exploitée extensivement), communisme agraire, etc.
Ce qui me paraît plus important, c’est la première fois, un aéroport n’est pas construit pour répondre aux besoins d’une ville, mais pour une très large zone, dont l’immense majorité est en Bretagne.
C’est parce que NDDL sera un jour (2025-2030) au carrefour de plusieurs voies majeures, que le financement sera partagé entre plusieurs collectivités importantes.
La Bretagne ne mènera pas en tant que telle ce projet (on sait ce qu’il en est de son démembrement), mais elle sera le lieu d’une nouvelle approche inclusive du transport aérien de masse, dont un des rares exemples connus est l’aéroport de Dallas-Fort-Worth.


René Le Honzec
Jeudi 14 novembre 2024
Le projet NDDL est porté depuis plus 40 ans par l'essentiel des responsables politico-économiques de Bretagne .Il a fait l'objet de quantités d'études, qui ont abouti à des avis favorables des autorités concernées, civiles, politiques et économiques, les recours ayant tous été rejetés.
Malheureusement, ce projet a abouti au moment où une une vague de «verdisme» faisait trembloter le monde politique en mal d'alliances convergentes(en simple, le PS) depuis des décennies. Cet écologisme activiste , s'est (re)trouvé un cheval de bataille emblématique, encouragée par les médias dits «nationaux» parisiens qui découvraient avec condescendance que les Ploucs voulaient un aéroport international. Quelle idée alors qu'on a Paaaris! Et une bande casseurs professionnels d'extrême-gauche infra-européenne s'est découvert une vocation de zadistes entraînés.
Ces anti-NDDL ont toujours été minoritaires derrière des écrans de fumée médiatique, c'est pourquoi ils ne veulent pas de consultation populaire, dont ils savent qu'elle leur sera défavorable.
J'apprécie l'article et le courage de Philippe Argouac'h.

Alan Coraud
Jeudi 14 novembre 2024
Egoisme, corporatisme, individualisme, vieillissement de la population, tout cela dans un système politique étatique en fin de vie...

Plus de développement économique par des projets structurants sans levée de boucliers ...

Pathétique de constater que le mouvement breton est incapable de développer une pensée politique originale hors des formatages hexagons.

Une Bretagne prospère qui travaille, qui offre un avenir à nos jeunes ...

Alors, un peu de mesure dans les propos anti-NDDL SVP.

Il y a ceux qui embauchent, qui sont patrons qui croient dans l'avenir de la Bretagne ...

Si le mouvement breton c'est choisir entre la peste brune et la choléra rouge-vert c'est bien triste.

Si le mouvement breton c'est une Bretagne qui laisse partir ses jeunes c'est affligeant.


spered dieub
Jeudi 14 novembre 2024
Si le mouvement breton c'est choisir entre la peste brune et la choléra rouge-vert c'est bien triste.
C'est une excellente remarque Bien entendu et pas seulement concernant NDDL le réflexe anti-tout confisque et interdit le débat ,c'est un attitude égoiste vis à vis des véritables demandeurs d'emploi ,sacrifiés par des gens qui ont des emplois protégés ,ou des retraités venant ou non de l'extérieur de la Bretagne et n'ayant de toute façon rien à foutre de son avenir .Maintenant pas question d'accepter n'importe quoi non plus ,mais que les débats sur divers projets doivent se dérouler de manière sereine ,en respectant les diverses positions ,et sans que des intervenants potentiels se fassent intimider voir menacés ,et cela vaut aussi pour les opposants

P. Argouarch
Jeudi 14 novembre 2024
J'ai reçu un commentaire d'un certain Christophe David que je n'ai pas passé pour déni de réalité et refus de débattre. Il écrit : «Le point de vue de Philippe Argouarch n'apporte pas d’arguments mettant en avant la plus-value de ce projet d'Aéroport à NDDL par rapport à celui de Nantes-Atlantique.» L'article pourtant explique 1) qu'il est critique de rapprocher de 30mn à une heure (si problème sur la rocade de Nantes) l'aéroport des autres départements bretons et 2) qu'une des deux pistes de NDDL est une piste de 60m de large pouvant recevoir des gros porteurs intercontinentaux. (Mon article a été explicité le 30 mai sur le sujet). Aucun aéroport breton n'est doté de pistes de cette largeur.

Krystell Churie-Goal
Jeudi 14 novembre 2024
«Au lieu d'un projet à deux pistes de 3.600 m, dont l'une à 60 m de largeur, qui était celui d'un aéroport à vocation intercontinentale, la mission suggère de retenir un projet à une seule piste de 2.900 m de longueur et 45 m de largeur, jugée suffisante pour les besoins d'un trafic essentiellement intra-européen».

Un aéroport ne fera pas venir de compagnies , ni de compagnies gros porteurs , qui ont dit clairement qu'elles n'y viendraient pas depuis des années . Facilement compréhensible ! Venir à Nantes pour aller ensuite à Paris !!!
Le plus gros airbus ne pourrait de toutes façon pas y atterrir puisque la longueur de la plus longue piste avait déjà été réduite à 2900m . Gros sous oblige !


P. Argouarch
Jeudi 14 novembre 2024
à Krystell : Le rapport que vous citez n'a aucune valeur juridique. C 'est juste un bout de papier brandi par Ségolène Royal pour calmer le jeu des opposants. Le cahier des charges a été fait il y a plusieurs années, les contrats sont signés et on ne peut plus revenir dessus sauf à des coûts très importants. La piste intercontinentale sera construite car elle est dans le cahier des charges.

Les compagnies aériennes seront bien contentes de trouver une piste pour gros porteurs à NDDL pour des vols dont la fréquence sera déterminée par la demande des Bretons et au delà. La taxe d'aéroport sera bien plus basse qu'à CDG ou Orly, le prix d'une journée de parking deux ou trois fois moins cher qu'à CDG ou Orly. Les nouvelles mesures anti-terroristes font que les aéroports parisiens sont devenus de vrais labyrinthes avec des queues interminables. Les départs seront bien plus rapides à NDDL. Il n'est pas question de présenter NDDL comme une alternative aux Parisiens mais comme une alternative aux Bretons et à tout le grand Ouest. Sauf bien sûr en cas d'attentat majeur. Si des actes terroristes sont commis à CDG et à Orly en même temps et qu'on doit fermer boutique, vous faites quoi ?


Luigi Barsagli
Jeudi 14 novembre 2024
Si les aéroports parisiens sont intercontinentaux c'est en raison d'un bassin démographique immédiat, et d'une centralité...et surtout car il y a une demande étrangère.

On se demande bien sur quel point Nantes aurait une rentabilité intercontinentale...Nice n'est pas intercontinental, alors que le bassin démographique régional, touristique et l'image internationale y sont beaucoup plus importante que Nantes...les seules liaisons intercontinentales qu'on aura ce sera Canaries (existe déjà), Marrakech (existe déjà) et éventuellement Dakar ou Bamako.


P. Argouarch
Jeudi 14 novembre 2024
@ Luigi qui écrit «On se demande bien sur quel point Nantes aurait une rentabilité intercontinentale.».. Ben si, AIR-France a déjà un vol quotidien NANTES-MONTREAL direct Voir le site et aitransat a aussi des vols Nantes-Montréal. Je conviens que ça ne doit pas être de très gros porteurs vu les pistes de Nantes-Atlantique.

«.Nice n'est pas intercontinental, alors que le bassin démographique régional, touristique et l'image internationale y sont beaucoup plus importante que Nantes». Vous faites erreur, il y a des centaines de milliers de Bretons et leur famille voire leur descendants dispersés à travers les 5 continents. La Bretagne n'est pas un territoire comme les autres. Vous en êtes resté à une vision jacobine d'une France départementalisée ou régionalisée selon des critères géométriques. Bien sûr la Bretagne n'est pas l'Irlande, mais je rappelle que l'aéroport de Shannon International, situé en pleine campagne irlandaise, a 5 vols quotidiens vers New-York, quatre vers Philadelphie, plus des vols vers Chicago en saison ! Et pourtant il y a aussi Dublin pas si loin que çà. Voir le site


Paul Chérel
Jeudi 14 novembre 2024
Saluons le courage,la clairvoyance er le sérieux de Philippe qui nous offre ce très bon argumentaire en faveur de NDdL ! Et prenons notre pinte de rigolade en lisant cette avalanche de commentataires, répétition simpliste et sempiternelle de ce que les auteurs lisent ou entendent dans des media tout juste bons à être jetés à la poubelle ou à allumer le feu !
Parmi les excellents arguments utilisés par Philippe, j’ajouterai une toute petite note additive au numéro 2, celle issue d’une observation du trafic de l’aéroport de Denver, situé dans le désert du Colorado, qui sert de “HUB” à une multitude de petits avions , soit appartenant à des sociétés privées, soit desservant des aéroports secondaires au moyen de navettes. C’est à cela que l’aéroport situé près de Nantes, gros centre industriel, universitaire et démographique pourrait (et pourra) servir sur un rayon de plusieurs centaines de kilomètres.
Quant à la litanie des commentaires hostiles, laissons-la à ceux qui en sont encore au siècle de l’avénement du chemin de fer ! Juste un petit mot à ceux qui récitent ce qu’ils viennent de lire et prendre cela pour “parole d’évangile”: pistes trop courtes, pas assez larges, etc... Que n’ont-ils utilisé ces arguments puissants au moment où le projet a fait enfin l’objet de consultations populaires et de signatures de contrats avec VINCI ? Un projet qui datait déjà de plusieurs décennies et rédigé par les incompétents habituels qu’élit et renouvelle sans cesse le “bon peuple” français, descendant paraît-il de Descartes. Et, pour couronner le tout, une ministre qui se laisse berner soudainement par une meute de prétendus experts en aéronautique. Rions donc !
Conclusion et précision pour les aérosceptiques invétérés : les agrandissement successifs de Francfort et Heathrow ne sont pas dus à la volonté d”un gouvernement central, allemand ou britannique, mais tout simplement à la demande étrangère de ceux qui les utilisent en permanence pour LEUR commodité.
Paul Chérel

Luigi Barsagli
Jeudi 14 novembre 2024
Juste une dernière remarque concernant Shannon : outre que l'Irlande est un pays indépendant avec des connexions intercontinentale historiquement réelle, l'Irlande a surtout la particularité d'être une île qui n'est pas reliée en LGV à Heatrow en 2 h00...

P. Argouarch
Jeudi 14 novembre 2024
@ Luigi qui écrit sans faire de recherches « l'Irlande a surtout la particularité d'être une île qui n'est pas reliée en LGV à Heatrow en 2 h00...»
Birmingham airport, à deux heures de Heatrow, aujourd'hui : 5 vols vers New York, deux vols vers Dubai ...
Voir le site

Stéphane Péan
Jeudi 14 novembre 2024
Appel «Pour un Oui Breton à NDDL» (officiel)

Pdf: Voir le site
Groupe Facebook: bitsy.in/bzhNDDLFacebook
(Inscrivez vous en likant !)

Les habitants de Loire-Atlantique, cinquième département breton, sont appelés à voter le 26 juin prochain sur le transfert de l’aéroport de Nantes-Atlantique vers le site de Notre-Dame-des-Landes. Cette consultation, décidée par l’Etat, doit permettre de sortir de l’impasse dans laquelle ce projet s’est retrouvé, du fait de l’hésitation à le mettre en œuvre, face à des opposants qui en ont fait un instrument d’affrontements idéologiques et politiciens au détriment de l’enjeu initial de développement régional.
Il nous faut bien constater que les localismes cautionnent de fait le centralisme parisien, les deux se confortant l’un et l’autre dans le refus du nouvel aéroport et faisant système pour que rien ne change. Pour nous, ce débat est aussi celui d’une vision de la décentralisation, une décentralisation véritable qui reste à faire, qui reconnaisse et accepte l’autonomie de développement des régions et de leurs métropoles urbaines, et ainsi mette un terme à leur maintien sous perfusion, en état de dépendance du niveau central.
C’est pourquoi, Nous, citoyens de Bretagne et de la diaspora bretonne, porteurs d’une ambition à la fois régionale et internationale pour la Bretagne, lançons un appel pour le OUI au projet d’aéroport international de Notre Dame des Landes (NDDL).
Nous voulons remettre au cœur du débat public l’enjeu stratégique qui légitime un tel équipement pour notre territoire.
Nous considérons que la Bretagne doit pouvoir se connecter à l’international sans passer obligatoirement par Paris, et avoir la maîtrise et les atouts de son développement. Nous ne pourrons pas relever ce défi à partir de l’offre aéroportuaire existante, même optimisée.
Saisissons l’opportunité qui nous est offerte de doter la Bretagne d’un aéroport international à fort potentiel répondant aux enjeux modernes, y compris ceux du développement durable. Approprions-nous ce projet pour le mettre au service de cette formidable péninsule océanique à la tête de l’Europe, ce territoire reconnu disposant d’un fort potentiel civique, démocratique et de développement ainsi que de rayonnement à l’international : la Bretagne réunifiée !

OUI À NDDL, NON AU CENTRALISME PARISIEN

Nous considérons que ce projet est primordial pour assurer le développement de la Bretagne sur le long terme, en insérant notre région au cœur des échanges européens et en lui offrant la capacité de développer à l’avenir des vols intercontinentaux.
En France, le transport aérien international est très largement structuré par la centralisation parisienne : un hub aéroportuaire au centre, en position de quasi-monopole pour l’accès à l’international (Europe et intercontinental), hors charters et low-cost, alimenté par de petits aéroports provinciaux, ainsi que par le réseau de TGV.
Le nombre de navettes Paris-province imposé par ce modèle (plus de 20000 par an au départ des seuls aéroports bretons !), situation unique en Europe quand ailleurs le trafic vers l’international est bien mieux distribué, a un impact considérable sur le plan climatique, que les opposants au projet de NDDL préfèrent en général ignorer. Leur coût pèse également sur le développement économique des régions périphériques et pousse les entreprises nécessitant un accès à l’international à s’implanter directement en région parisienne.
Cette situation qui est bien évidemment le fruit d’une tradition politique française centralisatrice est aussi le résultat du lobbying d’Aéroports de Paris et surtout d’Air France-KLM dont les vols réguliers organisent le hub de Roissy-CDG. Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que Roissy-CDG est engagé dans un projet d’extension colossal, qui ne suscite aucune opposition notable de la part des mouvements écologistes, souvent parisiens, qui sont les plus mobilisés contre NDDL.
Ainsi, le patron d’Air France-KLM expliquait l’année dernière que « La desserte intercontinentale directe des villes de province par des compagnies étrangères est une stratégie extrêmement pénalisante pour le hub d’Air France. » Les Echos (9 Mars 2015). L’Union des Aéroports Français (UAF), ne partageant pas cette position considérée comme du protectionnisme, avait alors rétorqué que « les chefs d’entreprise ont clamé ne pas vouloir être pris en otage par une compagnie, quelle qu’elle soit, qui voudrait leur imposer des contraintes inutiles dans leurs déplacements ».
A cet égard, les annonces récentes de la compagnie Air France-KLM du lancement d’une liaison Rennes-Amsterdam (hub européen de KLM) ou d’un vol Lorient-New York, via Orly, apparaissent surtout comme une tentative de délégitimer la création d’un aéroport international d’envergure à Notre-Dame-des-Landes risquant de faciliter l’implantation de ses concurrents, en mettant soudainement en valeur en Bretagne sa politique de hub. C’est également l’objectif évident du collectif des 200 pilotes d’Air France-KLM contre NDDL dont bien peu opèrent en Bretagne.
Quant à son coût qualifié par ses opposants de « gaspillages », il est moitié moindre que la réhabilitation à elle seule des halles de Paris, dont le montant dépasse allègrement le milliard d’euros. Cela alors qu’il s’agit de construire un aéroport international, à vocation intercontinentale, de décentraliser du transport aérien, de doter une région d’un équipement majeur pour son développement, connecté aux aires métropolitaines. Excusez du peu.

OUI À NDDL, NON AUX LOCALISMES

Si la réalisation de l’aéroport de NDDL s’impose plus que jamais comme une nécessité, c’est d’abord pour accompagner les dynamiques de développement que connaissent les métropoles urbaines de Nantes et Rennes, sans oublier l’agglomération vannetaise. Avec une clientèle provenant déjà très majoritairement du nord de la Loire et avec un potentiel de développement encore plus grand dans cette direction, transférer l’aéroport de Nantes à Notre-Dame-des-Landes, c’est le placer au croisement de dynamiques qui constituent la plus importante zone de chalandise qu’il lui soit possible de capter.
Ce développement urbain ne se fait pas au détriment du reste de la Bretagne, contrairement à ce qu’affirment souvent les opposants à l’aéroport de NDDL. En réalité, les métropoles de Haute-Bretagne, qui n’ont été que des passoires durant plus d’un siècle d’émigration bretonne vers la région parisienne, accueillent aujourd’hui des habitants et des entrepreneurs venant essentiellement du reste de la France et qui choisissent d’abord une qualité de vie et un dynamisme économique qu’ils ne trouvent pas toujours ailleurs.
Les mêmes opposants s’inquiètent du devenir des petits aéroports locaux et prétendent qu’on pourrait réorganiser le site actuel de Nantes-Atlantique pour lui offrir un potentiel de développement comparable à NDDL. Or, ignorer le frein considérable au développement que constitue sa localisation actuelle, avec l’obligation pour ses usagers provenant du nord de la Loire de passer par une rocade souvent congestionnée, ne ferait que maintenir une forte dépendance aux hubs parisiens. C’est ce qui explique la présence remarquée de pilotes d’Air France et d’ingénieurs d’Aéroports de Paris, aux côtés de citoyens engagés dans cette opposition très localiste. Et puis, conséquences aggravantes, cela provoquerait des risques et des nuisances encore accrus pour l’agglomération nantaise et ses habitants.
S’il est légitime de s'inquiéter pour l’avenir de quelques emplois directement liés aux activités aéroportuaires existantes qui, dans le cas Nantais, risquent simplement de déménager d’un site vers l’autre, voire pour l’avenir de quelques activités agricoles encore présentes sur le site de NDDL, il faut mettre dans la balance, au nom de l’intérêt général, le potentiel de développement économique considérable qu’apportera ce nouvel aéroport.
Il faut dépasser les localismes qui s’opposent à l’intérêt général et font système avec le centralisme parisien pour que la Bretagne dispose de deux aéroports majeurs : celui de NDDL pour des connections directes à l’international (principalement les aires dynamiques de l'Est breton) et l’aéroport de Brest, qui restera sans doute fortement connecté aux hubs parisiens, mais qui pourra aussi développer une offre avantageuse de correspondances via NDDL pour les habitants de l’Ouest breton. L'aéroport de Rennes ne peut avoir d'ambition internationale équivalente d'autant plus que le TGV direct vers Roissy offrira une option complémentaire à l'aéroport de NDDL.

OUI À NDDL, OUI À LA BRETAGNE OUVERTE SUR LE MONDE

Nous estimons enfin que la crise actuelle est le résultat de l’absence d’une vision stratégique territoriale partagée avec la population concernée.
Cela tient à un découpage des régions sans vision stratégique, que ce soit du point de vue géographique ou au regard du sentiment d’appartenance et de l’adhésion démocratique, sans vocation économique, sans identité de projets.
Ainsi la Région des Pays-de-la-Loire, faute de pouvoir défendre l’intérêt d’un tel projet à son échelle s’est mise à le promouvoir dans la perspective d’un espace Grand Ouest indéfini, sans perspective d’appropriation citoyenne et donc démocratique, et sans aucune identification à l’international.
Que la zone de chalandise de ce futur aéroport dépasse les limites de la Bretagne historique, cela ne fait aucun doute, et c’est même une excellente chose. Raison de plus pour ancrer un tel équipement, de portée intercontinentale, dans un territoire de forte attractivité, à l’image affirmée dans le monde entier, qu’est la Bretagne. Et puis, la Bretagne réunifiée offre les perspectives d’une grande cohésion civique et sociale, suscitant même des engagements citoyens bien au-delà de ses frontières, grâce à une diaspora très dynamique. Dotée d’une institution régionale aux pouvoirs élargis, elle aurait permis depuis longtemps l’appropriation citoyenne de ce projet, ainsi qu’une meilleure coordination des collectivités les plus directement concernées.
Le seul fait qu’on ait pu donner à cet aéroport le nom provisoire d’Aéroport du Grand Ouest illustre bien les difficultés de ses promoteurs actuels à donner du sens à sa réalisation. Il est temps de nous réapproprier ce projet et à ce titre d’engager le débat sur le nom qui pourrait lui être donné. Anne de Bretagne ou encore Jules Verne ou Nantes Armorique, les exemples ne manquent pas pour lui donner un nom qui permettra au monde entier de le localiser facilement, c’est à dire à Nantes, en Bretagne.


jean louis le corre
Jeudi 14 novembre 2024
Je partage grandement l'analyse de Philippe avec un argumentaire lucide , claivoyant,et courageux !Je me suis d'ailleurs souvent exprimé ici vent debout contre pas mal d'arguments de «mauvaise foi» d'opposants (c'est leur droit),mais qui ne menent a rien d'autre que de bloquer la situation et de perdre du temps pendant que le monde bouge vite ...

Peltier Yann
Jeudi 14 novembre 2024
Je suis parfaitement d'accord avec Philippe Argouarch et je trouve qu'il ne manque ni de courage ni de mérite en allant à contre-courant d'un certain prêt-à-penser. Attendons le résultat de la consultation du 26 juin.

hervy frederic
Jeudi 14 novembre 2024
bonjour

voici quelques réflexions contre le transfert de cet aéroport.

1) Si le transfert se fait que vas faire AIRBUS ?

rester à Nantes ? si oui qui paiera les frais d'entretien de la piste ? les pompiers ? la tour de contrôle et des contrôleurs? la facture peu être très très salée.

Si AIBUS part. Pour où ? dans le meilleur des cas St-Nazaire (merci pour les salariés) . Toulouse ? là-aussi merci pour les salariés. Stuttgart ? et là , il n'y a plus de salariés

2) Où habitent les salariés qui travaillent à Chateau-Bougon ? Si le plus grand nombre habite le Sud-loire ( ce qui serait logique ) cela va saturer un peu plus le pont de Cheviré

qui vient de passer à 70 K/h avec des feux pour en réguler l'accès...

3) Cela va donner du travail ...

certainement , mais à qui ? Vinci comme toutes les grosses entreprises fait travailler des polonais et des roumains sous payés..

4) que faire de Chateau-Bougon si le transfert se fait ( même si AIRBUS reste )

je pense que c'est là qu'est le coeur du problème, quelques hectares de terre ou l'on pourra faire pousser de beaux immeubles , pas très loin du centre d'une grande ville,

les promoteurs doivent en rêver la nuit , et les politiques aussi, en générale lorsqu'il y a de gros contrats à la clé .......

5) l'aérogare actuelle est saturée

admettons.. pour l'agrandir Il y a du périphérique jusqu'au parking P0 environ 800 mètres de friche. les parkings P0 P1 etc...sont au niveau du sol, il serait très facile de creuser

pour augmenter le nombre de place

Pour moi , ce n'est pas la saturation qui pousse au transfert
bien cordialement


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