Masques : un industriel reprend la fabrication de masques de Plaintel

Communiqué de presse publié le 30/04/20 18:00 dans Coronavirus par pour

Le projet de relance d’une usine de production de masques dans le pays de Saint-Brieuc a vu hier l’arrivée d’un nouvel acteur en la personne d’Abdallah Chatila, industriel suisse qui, par l’intermédiaire du député Marc Le Fur, a annoncé qu’il était prêt à mobiliser 15 millions d’euros.

“Nous avons connu la disparition de l’usine Honeywell de Plaintel en 2018”, rappelle le député Marc Le Fur. “Or, aujourd’hui, il apparaît indispensable de relocaliser des productions nécessaires à notre sécurité sanitaire. Ce besoin, s’il est criant aujourd’hui, est durable”.

“ Le Conseil régional de Bretagne, le Conseil départemental des Côtes d’Armor et l’Agglomération de Saint-Brieuc sont aujourd’hui mobilisés pour que renaisse un site de production de masque dans notre secteur” poursuit le député.

“Encore faut-il avoir un opérateur, un véritable industriel pour mener le projet”, ajoute Marc Le Fur. “C’est aujourd’hui le cas avec Monsieur Abdallah Chatila, industriel de nationalité suisse, connu pour avoir participé en tant qu’investisseur minoritaire au sauvetage de Toupargel en France. Il est aujourd’hui près à investir sur de la production des masques et d’éléments de protection indispensables comme les charlottes et les blouses”, précise Jean-Jacques Fuan, ancien directeur du site de Plaintel, très investi dans le projet depuis le début.

“ J’ai fait la connaissance de M. Chatila et lui ai présenté Jean-Jacques Fuan, l’ancien directeur du site de Plaintel, très investi dans le projet. Aujourd’hui M. Chatila démontre sa volonté de s’investir en signant une lettre d’intention pour l’achat de 25 000 m² situés dans les anciens établissements Chaffoteaux et Maury aux Châtelets à Ploufragan et nous allons travailler avec l’Etat pour qu’il offre des garanties quant aux commandes publiques de ces masques. Cet opérateur envisage un investissement de 15 millions d’euros sur le site où pourront être produits 250 millions de masques par an”, précise Marc Le Fur.

“ La fabrication de ces équipements est très mécanisée. Elle pourra néanmoins permettre l’embauche de 120 personnes dans un premier temps”, précise M. Chatila

“Des machines européennes ont été identifiées. La demande de ces machines est forte, il y a donc des délais de fabrication et de livraison qui devraient nous permettre d’être opérationnels en début d’année prochaine”, complète M. Chatila.

“ Nous nous dirigeons vers la création d’une usine éco-responsable qui investira dans de nouveaux matériaux. La dimension Recherche et Développement sera importante pour engager la diversification la plus large possible du produit afin de répondre au plus près des besoins des clients. La partie développement produit sera importante”, poursuit l’investisseur suisse.

M. Chatila a déjà mené une opération d’importation de 350 millions de masques achetés en Chine qui sont distribués en Suisse. “ Nous ne pouvons pas être dépendant d’un pays lointain. Je veux ouvrir une petite usine en Suisse et une usine plus importante en Bretagne. Comme le dit le Président Macron, il faut relocaliser certaines productions en Europe, en France et pourquoi pas en Bretagne. Les machines seront européennes. On ne veut pas se presser pour acheter des machines chinoises car nous ne voulons pas être dépendants de technologies et pièces venant d’Asie. Notre volonté d’ancrage européen est extrêmement importante. Nous considérons qu’il est d’une grande importance de reprendre les anciens personnels de Plaintel dont la compétence est très importante. La vraie richesse de cette aventure industrielle, ce sont les personnels qui se sont agrégés autour de Jean-Jacques Fuan. L’intérêt de cette activité réside dans les personnels qui ont leur savoir-faire, leur compétence, plus que dans le site”, conclut Abdallah Chatila.

Ce communiqué est paru sur Blog de Marc Le Fur


Vos commentaires :
Dominig YVON
Vendredi 22 novembre 2024
Bravo
Une remarque cependant :
Basé le projet industriel sur les seules commandes de l'état frañcais semblerait risquer. On constate les aléas de changement de politique et d'impayés de l'état....
Une clientèle plus diversifiée auprès d'acteur privé dans le médicale, comme dans la protection des opérateurs industriels privés par exemple....apparaisse comme des garanties plus pérennes.
Ainsi que des commandes éventuelles d'autres états ou régions Européennes (Ex : Pays de Galles...) apporterait de façon judicieuse une garantie plus stable...

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