Marguerite Paulet : un site de 500 aquarelles à découvrir

Revue de site publié le 10/10/09 4:00 dans Cultures par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Grâce à une initiative originale menée par l'un de ses cinq fils Dominique Paulet et ses petits-fils Christophe et David, il existe aujourd'hui un site web qui permet de découvrir 500 aquarelles de Marguerite Krebs/Paulet, artiste aujourd'hui disparue, qui n'a exposé ses oeuvres en public qu'une fois, à la galerie Saluden.

Et pourtant ... Née en 1900, elle va apprendre la peinture à Paris auprès de grands maîtres comme Vignal et commence très tôt à illustrer des cahiers, croque les soldats de la guerre de 14/18, la petite marchande qui vend des oranges sous sa fenêtre...

Elle va tous les étés en Bretagne, où son grand-père a une maison. C'est alors qu'elle peint les marchés, lavoirs, rues et paysages de Quimperlé. Rubans de coiffe qui volent, marché aux cochons, femmes pressées avec des parapluies, on assiste à la vie quotidienne des Cornouaillais. Paysages, talus, vues de la mer, la Laïta... peints selon la technique de l'aquarelle, avec une influence japonisante, à la mode de l'époque, comme celles de Rivière.

Puis, c'est la période douarneniste, avec de nombreux tableaux des bateaux de Douarnenez : chaloupes sardinières, thoniers, la lumière de la baie l'émerveille, les changements rapides du temps : l'idéal pour une aquarelliste.

Puis c'est la guerre, son mari, Paul-Edouard rejoint de Gaulle alors qu'il a sept enfants et qu'il est à la tête des usines «Petit Navire» dont Marguerite a dessiné le logo, toujours d'actualité.

Il ne reviendra jamais, alors que l'on peut lire dans son journal, qu'elle n'en sera vraiment sûre qu'à la fin de la guerre. Elle élève alors seule ses enfants, continue à peindre, mais les sujets sont plus sombres : arbres décharnés, fleurs, moins de personnages. Jusqu'en 1979, elle continuera à peindre par périodes, brodera, toujours un ouvrage à la main pour la kermesse de la paroisse (nombreuses marionnettes, dont une du Général de Gaulle, des clowns tristes ...). Malgré sa santé fragile, elle sera toujours à l'affût de nouvelles images, attentive aux oiseaux, aux fleurs, toujours curieuse de la nature. Elle a transmis à ses 26 petits-enfants le goût de la peinture et du dessin, trois d'entre eux étant actuellement dessinateurs, photographes et peintres.

Le site : (voir le site)


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