Marcel Rolland, Vétéran des Essais Nucléaires, s'en est allé

Communiqué de presse publié le 22/08/12 21:02 dans Justice et injustices par hugues rousee pour hugues rousee
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C'est indigné mais je crois sans haine que cet homme de grande qualité

si discret nous a quittés. Ce n'est pas faute de lutter, et même de consacrer

ses dernières forces à la Sciences, puisqu'il avait contribué activement

à l'essai d'un nouveau protocole sur le traitement des cancers, pour soi évidemment,mais aussi parce qu'il avait un esprit généreux.

Il aurait pourtant largement mérité qu'il lui soit accordé une plus grande considération, sur la fin de sa vie, comme tant d'autres vétérans, me direz-vous,car son expérience si particulière lors des Essais Nucléaires, l'avait amené au plus proche du danger; et les volontaires ne se bousculaient pas disait-il !

Etait-il imaginable qu'on puisse lui dire les yeux dans les yeux, avant le départ en mission que le risque était négligeable ? Pour quelle raison lui avoir attribué une lettre de reconnaissance si le risque était si négligeable ?

Savons-nous seulement tout ce qu'on lui doit, comme à tous ceux qui ont participé à ce moment historique ?.

Notre confort technologique que le nucléaire a apporté dans bien des domaines, le prix de la paix, et donc indirectement la liberté -car à cette époque, l'équilibre du monde n'était pas si évident- tout cela est derrière nous, et si aujourd'hui, sa revendication d'indemnisation, qu'il ne plaçait pas au premier rang, a été balayé, il demeurera toujours debout dans la mémoire de ceux qui l'ont approché et apprécié.

Il remplissait pourtant les trois conditions exigées par la loi Hervé Morin …. D'autres ont imaginé d'autres turpitudes à lui opposer ; reconnaître le lien de ses lourdes pathologies avec son passé militaire aurait contribué à lui rendre plus douce la vie.

Pour l'heure, dans notre actualité, on prend beaucoup de temps à considérer d'autres cas, qui n'ont pas fait la moindre action, ni preuve d'oeuvrer pour le bien de la France , il y a là un anachronisme choquant, l'ordre des choses n'étant pas respecté, le dossier douloureux des Vétérans ce jour, toujours pas refermé... j'ai mal à la France.

Hugues ROUSEE

Secrétaire de l'ANVVEN


Vos commentaires :
Pierre Marhic
Vendredi 15 novembre 2024
Un de plus!
Marcel Rolland fut un héros et un pionnier de la dissuasion nucléaire. Pilote de Super Frelon basé à Hao, il se positionnait à la verticale du point d'impact sans aucune protection particulière, quelques minutes après l'explosion. Comme tant d'autres militaires il n'a fait que son devoir, en mettant sa vie en péril.
La loi Morin a été votée en fin 2009 pour reconnaître et indemniser les victimes des essais nucléaires. Hélas! les parlementaires de droite ont détourné l'esprit de la loi et poignardé les vétérans. On estime à l'article 4 que «le risque était négligeable» Quel camouflet insultant, infligé aux cancéreux par une nation ingrate et à la mémoire bien courte.
L'ANVVEN continue le combat et demande aux nouveaux élus de gauche de tenir leurs engagements. Aujourd'hui majoritaires ils ont le devoir de ne pas se défausser. JY Le Drian et Patricia Adam ont le devoir moral de trouver une solution honorable à ce drame en amendant cette rédaction scélérate de l'article 4 pour introduire le renversement de la charge de la preuve. Avant Noël.
Indemniser les cancéreux ne ruinera pas une France plongée dans l'impasse de l'endettement par des politiciens médiocres et incompétents. Les fonds sont très faciles à trouver si on cesse de subventionner tout et n'importe quoi. Les héros de la dissuasion doivent passer avant les syndicats, les roms, les homosexuels, les étrangers et les voyous encagoulés des banlieues. Il y a des priorités à respecter.
En attendant, l'ANVVEN demande aux adhérents et sympathisants de ne plus envoyer de dossiers au CIVEN qui fonctionne comme une redoutable guillotine. Le taux de rejet est de 99,3%. Inutile de réunir une commission Théodule pour analyser ce honteux phénomène. Une lettre-type est disponible sur notre site www.anvven.net. Chaque citoyen à la liberté de l'expédier comme s'il signait une simple pétition.
P Marhic
Président de l'ANVVEN

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