Chronique en commentaires :
Manifestation du jeudi 19 mars 2009 à Morlaix, petite cité de caractère située dans le nord Finistère.
Une évocation imagée et sans prise de tète, de cette belle journée printanière, de ce jour de grève et de revendications portées à l'unisson sur tout le territoire national, ils étaient plus de 6000 manifestants à battre le pavé et au minimum, ici à Montroulez.
Un divertissement vidéo et sonorisé par un chant marin détourné à l'attention du promoteur du « travaillé plus » et du « pouvoir d'achat » entre autres de ses vœux d'acquisitions immobilières par crédits d'hypothèques, ou dits encore outre Atlantique : crédits en « subprime » ; de toutes ces promesses populistes et électoralistes qui ne seront jamais satisfaites. « Vive la crise » pourrait-il dire, ce désastre qui tombe à point nommé pour aider l'omni président à passer le cap ré cessionnaire.
D'ailleurs, ses sous fifres sont sans cesse à dire et ne se gênent pas pour nous le rappeler, que Nicolas Sarkozy n'est pas le responsable de cette catastrophe financière et économique mondiale ; j'ajouterais : « pas le seul responsable ». Car néanmoins, il en fut il n'y a pas si longtemps encore, l'un des plus brillants porte parole de ce dogmatisme libéral qui a justement dirigé toute l'économie planétaire à nous mener ici et dans l'état, le dogmatisme libéral depuis plusieurs décennies !
Comment pourrait-il ainsi et aussi subitement catalyser les esprits et espérer du crédit pour prétendre moraliser le capitalisme financier mondial ? Présomptueux et scénario pour une comédie burlesque digne d'un caméléon mégalomaniaque et autocrate.
Sociologie et diplomatie
En tous les cas le sociologue catalogué à gauche et d'obédience lilloise, Michel Wievierka directeur d'étude à l'EHESS, semble amusé ici au 7/10 sur France Inter le 18 mars 2009, par, comme il le dit lui-même : « l'entrée de jeu de madame Parisot [dans les grèves et manifestations] » ; « elle y va un peu fort » selon lui et concernant les accusations de la patronne du MEDEF qui attribuait des responsabilités à la CGT dans la disparition ou la délocalisations de certaines entreprises du territoire national.
Une analyse fort diplomatique venant de la part du directeur. Car derrière cette diatribe syndicale, se cache en réalité une stratégie de communication et de mon point de vue, dont l'aspect provocateur de la part de la patronne des patrons n'a pas d'autre intérêt que de focaliser l'attention sur cette icône médiatisée, de graisser ainsi et au maximum les rouages à rages, dans l'espoir de purger une bonne partie des mécontentements en ce jeudi revendicatif, car pensent-ils peut être :
« ils ont crié, puis ils sont rentrés » !
Mais a vouloir miser aussi sur l'usure, ici, si madame Parisot s'inquiétait du coût pour « notre » économie nationale et de cette journée de grève, a-t-elle la moindre idée de ce que cela pourrait coûter à la collectivité, l'embrassement incontrôlé et violent de ce mouvement social ? Et si d'aventure les gouvernants ne prenaient pas les bonnes mesures.
Et à propos de coût, quand et qu'en est-il de ces 600 millions d'euros ? Combien même les détournements en fluidités sociales de l'UIMM, non, rien de comparables avec l'abcès gangrénant qu'est devenue cette crise financière et qui se mute en profonde rupture sociale et pour bientôt en crise politique majeure. Si ce n'est déjà le cas. Le fou du roi …et à la reine, échec et mat, faudrait pas pour autant les oublier ! De tous ces millions de Euh... ronds.
Rien ne change pour les libéraux
L'opposant au gauchissant directeur d'études d'EHESS et invité ce même jour lors du 7/10 de France d'Inter, Nicolas Baverez économiste et historien qui ne renie en rien son adhésion aux idéaux et dogmes libéraux dont il nous rappelle quelques principes. De ces principes réactualisés bien entendu :
« Le libéralisme c'est un contre pouvoir » !
Tient donc, ce contre pouvoir qui a ainsi laissé faire M. Madoff qui a spolié plus de 50 milliards de dollars, ce malfaiteur et pourtant ancien grand dirigeant du Nasdaq.
Ou encore poursuit Nicolas, celui-ci, pas l'autre, et sans fausse pudeur dit-il :
« Le libéralisme n'a, par exemple, jamais été en faveur pour l'autorégulation des marchés » !
A défaut de perdre la mémoire, rappelons que le libéralisme des années passées, prônait plutôt le « pas de régulation du tout » et autre exemple dogmatique « il faut en finir avec l'État »!
Inutile de faire des recherches plus avancées, car les exemples de ces contradictions sont désormais légions, certainement un effet secondaire de la chanoine on Rit en Sarkozye, du pardon en prévision.
Affirmatif et à la limite parole de confessionnal, Nicolas nous en dit plus :
« Le libéralisme n'a jamais prétendu que l'économie était autonome » !
Ce qui ne veut rien dire en réalité, notre historien économiste pourra s'il le souhaite, réécrire un chapitre de notre patrimoine théorique et économique, en prenant bien le soin de répertorier toutes les hypothèses fantaisistes émises depuis tant d'années par ses confrères et idéologues libéraux, les Sylvestres et autres cocos pas vraiment coco, de toutes ces prévisions de « science » économique, dont on se demande encore pourquoi ces pronostics ne seraient-ils pas tout simplement, et comme il se devrait, considérés au rang de divagations de charlatans, qui n'ont plus rien d'amusant.
Changement de temps
Qu'il est loin l'été de grâce 2007, où l'omni président pouvait compter sur le cirage de pompes quotidien de ces journalistes télé-inféodés de l'ami Martin. Qui s'inquiétaient ce 14 juillet 2007 :
«Il nous a fait une petite émotion…. »
Et l'autre amuseur speakeur de renchérir :
« ….et il y en aura d'autres, des émotions … » Il ne pouvait mieux prédire, l'amuseur en dires.
Des bavardages, aussi stériles qu'inutiles, agrémentés d'explications protocolaires, d'étourderies présidentielles à s'être trompé de direction pour rejoindre son transport à défilé national (du reste s'ils s'étaient tus, personne ne s'en serait aperçu). Un fait prémonitoire de changement de position nationale, à rejoindre ces « amis américains » aussi maladroitement, sans avis ni débat, et d'intégrer les forces de l'Otan, que dirait Erg Général ? Dont celui-ci, se veut le descendant politique !
D'une certaine manière, c'est peut être de sa part, de donner un gage détourné et de bonne volonté à la Turquie, de cette adhésion tant attendue dans ce pays à vouloir rentrer au sein de l'Union Européenne. Un pays dont l'omni président n'a jamais caché sa hantise de le voir rejoindre l'UE. Allez comprendre cet Atlantiste Président ? Oui à l'Otan ! Non à l'Ottoman (membre a part entière dans l'Otan).
Du syndicalisme au biberon, c'est pour demain.
Par ailleurs, du coté syndical, vous pouvez le constater de vous même, la Cfdt a bien pris la mesure du danger social, et qu'ils n'ont pas perdu de temps à regonfler leur rang. Il n'y a pas doute, cette recrue de cinq ans (bien venu au club Guy Yann) n'a pas son pareil en matière de syndicalisation radicale. Et dire que M. Chérèque qualifiait dernièrement de rapaces certains militants du NPA ! Méfiez-vous, vous les militants de la Cfdt, de vous faire un jour condamner pour pédo-syndicalisme aggravé. Remarquez, à choisir, il est bon aussi de rappeler que dans d'autres pêcheries, certains sacristains voudraient voir nos chères tètes blondes un peu plus souvent le dimanche matin.
Il en restera de cette journée un agréable moment de sincérité, voire de gravité. Les manifestants ont en tous les cas fait la démonstration de leurs convictions, et que ce pouvoir d'achat méritait bien cette mobilisation-là.
Du pouvoir d'achat, oui, il est certain qu'il faut l'améliorer, mais pour quels achats ? A cette question, un jour ou l'autre il faudra bien aussi une si belle démonstration, et cette fois-là :
« De bon sens en éco-révolution ».
Métaphore canine : De la gabelle à la gamelle.
D'autres vont bien encore s'interroger de l'intrusion de ce « Bidule à poils », juste un clin d'œil pour ne pas oublier que la revendication bien connue dans nos sociétés civilisées n'est pas une exclusivité humaine.
Et surtout quand la gamelle n'est pas remplie à l'heure contractuelle, et sur le coup c'est une garantie, le contrat d'intermittence a été scrupuleusement respecté ; c'était ça ou la fin précipitée de tout gardiennage dans l'entourage.
D'ailleurs le maitre a fait ce jour là un effort, car désormais, c'est par deux portions journalières, qu'il me faudra m'acquitter, pour prétendre à retrouver un service de surveillance de très haute qualité.
Ouaf Ouaf ! Si certains le font, d'autres le pourront.
Patrick Kéméner, pour Klapez
Lien pour 8.28 mn, bon film et à bientôt : (voir le site)
Afin de respecter la ligne éditoriale de l'Agence Bretagne Presse, ce sujet n'est consultable que sur Dailymotion, veillez bien nous en excuser , lien ci-dessus.
■