Macron considère le breton, le basque, le corse, l'allemand comme des patois

Chronique publié le 17/09/17 8:35 dans Langues de Bretagne par Philippe Argouarch pour Philippe Argouarch
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photo wikimédia

Lors d'une visite d'une école hier, en déplacement avec Stéphane Bern, le président de la République a déclaré à propos de l'[[ordonnance de Villers-Cotterêts]] «On est tous Français alors qu'on parlait souvent des patois un peu différents. Notre pays s'est fait par la langue. Le roi a décidé que tous ceux qui vivaient dans son royaume devaient parler français».

Cette scandaleuse déclaration d'Emmanuel Macron contient deux erreurs manifestes : l'ordonnance de Villers-Cotterêts n'impose pas le français, elle fait simplement de cette langue, la langue officielle du royaume pour la rédaction des documents officiels et des actes légaux et notariés. D'autre part : considérer que les locuteurs du breton, du basque, de l'alsacien et même de l'occitan parlent des patois et non pas des langues est tout simplement monstrueux et un déni des droits fondamentaux des citoyens de cette République.


Vos commentaires :
Lucien Le Mahre
Vendredi 22 novembre 2024
Aux rectifications indispensables de Philippe, j'ajouterai que l'affirmation imprudente selon laquelle « la France s'est faite par la langue» constitue en plus à mes yeux un racourci légèrement surprenant.

Car il me semble bien que, comme son nom l'indique, la «France» s'est construite autour d'un '«Etat francilien» fondé dans la Gaule gallo-romaine finissante par des «dynasties franques» ou gallo-franques, que les Bretons ont longtemps tenues en respect, mais qui ont peu à peu au cours des siècles et jusqu'au 20ème, coagulé sous leur contrôle les différents peuples de l'hexagone, puis de son Empire.

D'où sans doute, tout au moins en partie, ces legs étatiques surprenants dans une démocratie moderne : centralisme jacobin enraciné, enseigné dans les Grandes Ecoles de la Fonction Publique et flanqué de la bureaucratie qui va avec. Ou encore, malgré les progrès indéniables des diverses assemblées décentralisées, le maintien d'une administration préfectorale parallèle et supplémentaire, centralisée à l'Elysée, mais inconnue dans les démocraties voisines et que son créateur, Napoléon lui-même, regrettait à la fin de sa vie de ne pas l'avoir supprimée une fois les urgences surmontées ...

Pourtant si de mon point de vue la France ne s'est pas faite principalement par la langue, l'Etat français se sert encore de celle-ci - parmi d'autres moyens - pour affermir son pouvoir jacobin, dans la mesure où il utilise au fond le français comme la «langue unique et seule légitime» du pays et non comme la «langue commune» qu'elle devrait demeurer au nom d'une vision démocratique, afin d'autoriser un espace suffisant pour les autres langues historiques.

Nous n'avons rien contre la langue française évidemment, mais on peut légitimement contester le rôle éradicateur que l'Etat lui fait jouer en instrumentalisant sa suprématie sans partage ou presque. Chez nous par exemple, une co-officialité avec le breton ne serait nullement un luxe démocratique.

Mais je laisse le champ aux commentateurs passionnés d'Histoire ...


René Prigent
Vendredi 22 novembre 2024
On peut aussi inclure les langues d'oïl et le francoprovençal dans la liste du dernier paragraphe, ça ne nuira pas au propos, au contraire…

Yann Kerne
Vendredi 22 novembre 2024
Encore un petit français imbu de son roman national (et mal compris en plus!!).
Il est vraiment de plus en plus décevant!!!!!

Paul Chérel
Vendredi 22 novembre 2024
Belle preuve de l'inculture enseignée et développée en France dans le cadre d'une EDUCATIOIN dite NATIONALE. Couronnemnt majeur : Ecole Nationale d'Administration. Les Canadiens qui parlent une langue appelée français sont-ils pour autant des Français à part entière ou des étrangers parlant un patois ? Paul Chérel

Milena Krebs
Vendredi 22 novembre 2024
Le patois est un mot inventé par les francophones, un mot assez étrange dont l'étymologie selon Alain Rey dans le Robert de 1978 ditqu'il viendrait de «patt», en 1285, probablement d'une «grossièreté». La définition est encore pire : 1-«parler, dialecte employé par une population généralement peu nombreuse, souvent rurale, dont la culture, le niveau de civilisation sont inférieurs à celui du milieu environnant (qui emploie la langue commune». 2-par ext. langue spéciale (considérée comme correcte ou incompréhensible).
On ne peut Adonc pas s'étonner de ce que Mr Macron emploie ce mot «patois», terme de discrimination linguistique comme il en existe peu, et qui n'est pas traduisible pour beaucoup de pays : en anglais, en basque, en corse, en italie, en hollandais, en norvégien, en suédois, en protugais, en luxembourgeois et en islandais, le mot reste «patois»... Et puis, si on est un peu lacanien, patois, ça veut dire aussi «pas toi», toi qui n'existe pas, toi qui vis dans la province (le pays vaincu), toi qui ne parles pas une seule langue, la seule, la vraie, la transparente, la langue française... Autant à la cour de Louis XIV, ce discours pouvait s'entendre (on parlait français dans toutes les cours d'Europe), autant aujourd'hui, quand une famille sur quatre en région parisienne ne parle pas français à la maison, quand des centaines de milliers de locuteurs parlent basque, gallo, breton, corse, flamand, picard, créole, berbère, anglais, kurde... C'est une offense à la république multilingue et ouverte sur le monde, aux droits de l'homme qui, paraît-il, continuent à donner une image positive de la France. Aussi, Mr Macron, relisez le rapport Cerquiglini sur les 66 langues de France, souvent plus anciennes que le français (le premier dictionnaire breton latin a précédé de loin le premier dictionnaire français latin, par exemple) et l'histoire sociale des langues de France, qu'a dirigé Georg Kremnits, édité par les Presses Universitaires de Rennes en 2013 !

Christine Churie-le Goal
Vendredi 22 novembre 2024
Le mot «patois» n'existe que dans la langue française et j'ignore depuis quand . Dans les autres langues on parle de «dialectes» .
Toutes les langues ont leurs dialectes et ceux-ci sont très importants !
Cette déclaration est due soit à une méconnaissance du fait linguistique , soit à une volonté d'avoir le plus grand pouvoir possible au mépris du respect des Droits fondamentaux universels .

Elsässer
Vendredi 22 novembre 2024
Quand les Alsaciens réclament un statut pour la l'Alsacien Paris répond «impossible l'Alsacien n'est pas une langue mais un dialecte». Quand après cela les Alsaciens demande un statut pour l'Allemand dont l'Alsacien est effectivement un dialecte Paris répond « impossible, la langue des Alsaciens et l'Alsacien et pas l'Allemand» c'est grotesque mais la triste réalité !

spered dieub
Vendredi 22 novembre 2024
Le personnage me parait de plus en plus obscur ,c'est aussi un provocateur ,de part ses déclarations inutiles qui font baisser sa popularité .Et pourtant pendant la campagne électorale, il avait prononcé à Kemper un discours qui pouvait entrevoir une lueur d'espoir .Toutes proportions gardées on retrouve un peu de Napoléon dans ce personnage ,voir du Cromwell .....Parfois des dictateurs émergent d'ou on le pense le moins

spered dieub
Vendredi 22 novembre 2024
Oui c'est très contradictoire par rapport au discours du 17 janvier 2017 à Kemper .Au fait qu'en pensent nos députés Bretons de la REM ,Molac et Kerlogot ?? et Marc Andro un des précurseurs du macronisme en Bretagne
Voir le site

Michel tochepor
Vendredi 22 novembre 2024
L'occitan dans son dialecte limousin à été la langue littéraire des illustres troubadours. Qui peut dire pareil. Pas le français.

Luigi Barsagli
Vendredi 22 novembre 2024
Il serait quand même bon de préciser où il était en déplacement et donc, savoir à quel public il s'adressait...pour ceux qui ne l'aurait pas remarqué, Macron brosse tous les publics qu'il croise dans le sens du poil...réunificateur à Quimper, grand-ouestien à Nantes, catholique en Vendée, spartiate à St Martin, jupitérien à Versailles ... etc etc Il a également fait preuve d'importantes lacunes répétées en Histoire-Géographie au demeurant.

Paul Chérel
Vendredi 22 novembre 2024
Mettons à part le cas Macron qui semble dire de plus en plus n'importe quoi à propos de tout. Un noyeur de poisson. Dialecte, c'est un dérivé d'une langue avec quelques prononciations différentes d'une contrée à l'autre et quelques expressions particulières aux us, coutumes, voire outils ou autres façons de faire. Le patois ajoute un accent, une note plus particulière, plus locale, plus populaire. Par contre une langue a sa propre origine, son propre vocapulaire, sa propre conjugaison, souvent même sa propre construction de phrase, son mode de pensée. C'est ce que ce président de la République Française semble ignorer ou vouloir ignorer; son côté jacobin méprisant. Si l'Alsacien peut être classé comme un dialecte de la langue allemande, ce n'est pas un patois pour autant. Quant au breton, c'est vraiment une langue totalement différente ayant des points communs et des origines voisines avec d'autres langues d'origine celte. Paul Chérel

Yann H.
Vendredi 22 novembre 2024
Dans mon Trègor, un opportuniste fini nommé Yannick Kerlogot, fervent défenseur de la la Bretagne et de la langue bretonne a été élu député LREM. Je lui ai écrit à ce sujet. Je sais que je n'aurai aucune réponse, la Bretagne et sa langue n'étant pour ce monsieur, que des prétextes pour attirer l'électeur. Ainsi vont les hommes et leurs «convictions» quand le pouvoir les hypnotise. Hein Le Drian, le Boulanger et consorts....?

Patrick Cosmoc
Vendredi 22 novembre 2024
patois vient de l'ancien français PATAUD
cad langue qui boîte.. .!

Naon-e-dad
Vendredi 22 novembre 2024
La photographe d’Emmanuel Macron s’appelle Soazig de la Moisonnière. Oui, vous avez bien lu : Soazig. Alors, patoisante ?

Ma ne fazian ket e vefe Soazig un añv bihan brezhonek, keta?


Lheritier Jakez
Vendredi 22 novembre 2024
J'ai envoyé l'information de l'ABP à la nouvelle député de St Nazaire Mme Duffeu (soutenu par Gilles Denigot -écologiste ,pro breton tête de liste au dernière régionale pour Oui la Bretagne ,en PD L..) ,avec une demande de rencontre.

Bien d'accord pour demander des explications à ces députés LREM issus d'organisations bretonnes,écologistes ,...qui se taisent..
Il va falloir les agiter ......«démocratiquement»,gentiment,avec humour,avec pugnacité,ténacité lors de leurs réunions ou déplacements sur leur circonscriptions.


Loïc. L
Vendredi 22 novembre 2024
Selon les linguistes le terme patois n'a pas de sens. Il y a les langues, point barre. Quand on voit liens qui existent entre toutes les langues européennes, ce qui est sur c'est qu'elles ont toutes des liens entre elles, puisqu'elles sont indo-européennes.
Si je devais parler comme Macron, c'est à dire patois, je dirais que le français n'est qu'un des nombreux patois du latin, langue française qui fut autrefois méprisée par les puristes latin....Macron, tu parles patois.

Milena Krebs
Vendredi 22 novembre 2024
Une langue ? «C'est un patois qui a une armée»...

Lucien Le Mahre
Vendredi 22 novembre 2024
@ Lhéritier Jakez

Votre initiative est d'autant plus remarquable que nous avons perdu l'habitude de demander des comptes à nos représentants élus et de nous contenter pour tout potage d'une éventuelle déclaration de ceux-ci à la presse régionale, ce qui reste quand même un peu léger pour espérer avancer.

Je cite en général nos députés nationaux et nos conseillers régionaux en premier lieu, mais nous finançons également par nos impôts un Conseil Culturel de Bretagne dont, quelle que soit la qualité du travail que font par ailleurs ses 70 membres, c'est le devoir d'intervenir dans un tel cas, comme d'ailleurs dans le cas du tilde et bien entendu dans toutes les situations d'atteinte à la culture bretonne, dont son alarmant sous-développement linguistique et historique régional : 3% de nos enfants apprennent parait-il un breton en voie de disparition ?

Ne sachant pas s'ils l'ont fait ou non, pas question de leur jeter la pierre, d'autant que c'est le système de fonctionnement, maintenu par notre état d'esprit trop confiant, qu'il faut changer. Mais il semble que la défense contre les coups de canif portés à nos Droits collectifs, légèrement sulfureuse et carrément antipromotionnelle dans les partis hexagonaux, soit trop facilement laissée aux bons soins des bénévoles des médias libres, des associations culturelles ou des micro-partis bretonnistes ainsi que des volontaires passionnés.

Ainsi pour tout ce qui est de la vie quotidienne, concrète, travail, logement, prêts, urbanisme, transports etc... on compte sur les élus et parfois notables des grands partis hexagonaux. Je ne dis pas que sur ce point beaucoup ne mouillent pas leur chemise, mais plutôt qu'ils ne se mouillent pas assez sur le plan breton. Du coup, pour la partie coeur, la défense nominative de la Bretagne, ce sont les volontaires et bénévoles cités plus haut sur qui on compte, car eux, même sans moyens, ils assument la totalité de leur appartenance.

Si cette impression personnelle ne s'éloignait pas trop de la réalité, on comprendrait alors mieux un des aspects du plafond de verre qui bloque le développement de nos micro-partis bretonnistes.


MANSKER
Vendredi 22 novembre 2024
Loïc. L Vous avez entièrement raison ! Tous les linguistes patentés vous le diront, la langue française est un patois et non une langue ! Elle a cependant ce don d'être d'une précision qui fit d'elle une langue diplomatique. Tous les polyglottes ne me contrediront pas. Je reste de marbre quand à ces attaques répétées contre une langue multi-millénaire, le breton. Ca lasse, ça use... Je privilégie l'adage : Laisser dire et bien faire ! Inutile de dépenser de l'énergie pour «ces gens là» !

Loïc. L
Vendredi 22 novembre 2024
@Milena Krebs
Cette définition colle parfaitement à ce que peut dire Macron.

Et l'Europe dans tout ça? Certainement pareil. À force d'être silencieuse un jour elle le sera définitivement
En fait, il me semble que les nations antiques font terriblement peur aux états actuels, du moins à l'inconscient de ces états; parce qu'elles ont résisté depuis des siècles et des siècles à tant d'attaques; parce que même à terre, elles continuent d'exister; parce que leur légendes ont pénétré l'inconscient de chacun; et que la légende à la différence du mythe est basée sur une réalité; et que cette force de ces nations antiques est perçue par les dirigeants d'États. La percevant ils se sentent menacés, et répondent d'abord par de la rethorique mensongère.
J'en suis persuadé, une ère de deuxième décolonisation est à venir. N'y aura t'il que de la rethorique de la part des États actuels?....
Je ne m'éloigne pas vraiment du sujet: Macron, élue depuis peu, se sent obligation de faire sa rethorique en visant ces nations seculaires ou antique comme la Bretagne. En s'attaquant à ce qui permet d'exister en décrivant le monde et à communiquer avec une vision propre à chaque culture: la langue. C'est la métaphore pour nier notre existence ( conférer les propos de valls sur les Alsaciens) => c'est l'étape 1.
Son opposant Mélenchon nous haï, et parle d'ancien monde et de nouveau monde=> c'est l'étape 2. en cela Il commence à rejoindre les termes de «l'homme ancien» et «l'homme nouveau» de 1791, et puisque l'homme ancien ne devait plus faire partie de ce monde...cette manière de penser conduisit à un génocide...


Nono di Corsica
Vendredi 22 novembre 2024
Jacobin, comme les autres. Et ignare avec ça... Lui ne parle que l'euro, voire l'eurotschild...

Didier Lebars
Vendredi 22 novembre 2024
Et pour ceux qui ont oublié. C'est en Bretagne que Macron a fait les plus gros scores électoraux. C'était il y a quelques mois.

Yannig Coraud
Vendredi 22 novembre 2024
Voyageant beaucoup de par le Monde, 5 à 6 mois par an, je me rends compte que le patois français ne fait plus beaucoup recette .
La langue mondiale est l'anglais ce que j'approuve en employant exclusivement ce moyen de communication, et le breton avec ma femme .
Je mentionne sur tous les documents officiels des différents pays visités «nationalité bretonne» .
Je précise à tous les gens rencontrés que tant que l'état français continuera de tenter de détruire mon Pays la Bretagne, je refuserais de me reconnaitre un tant soit peu membre de cette République Bananière .. A noter que cette démarche est très souvent approuvée et reconnue ...
L'orgueil la suffisance du discours des représentants de cette France imbue d'elle même ne sont pas appréciés des peuples du Monde et ils le disent dès qu'ils savent qui vous êtes .
«Breton toujours français jamais» vu un jour sur l'autoroute entre Nantes et Vannes reste ma devise .

roland le boucher
Vendredi 22 novembre 2024
les patois ne sont pas du français déformé, mais le français n'est qu'un patois qui a réussi. »

Jacques
Vendredi 22 novembre 2024
@ Didier Lebars,

Ben oui,...
J'ai écris un post dans lequel je me fichais des Bretons pour cette raison... il n'est pas passé...
Pourtant, il me semble qu'il est temps de mettre les Bretons et notamment le mouvement breton face à ses contradictions....

Cet été, dans une discussion, j'écoutais un militant très engagé pour la réunification affirmer avec fierté son engagement pour le parti socialiste français et sa volonté de tout faire pour le sauver.... A croire que l'homme de la Réforme territoriale n'était pas l'ancien pdt de ce parti politique....

Regardez les Trégorois qui prétendent vouloir sauver leur sable et votent massivement pour l'homme qui a autorisé l'exploitation...

Les Bretons ne votent pas en fonction de ce qui est bon pour leur pays, bon pour eux, bon pour leur enfants... non, les Bretons votent pour ceux qui leur donnent la caution d'être «politiquement correct» (la garantie d'être politiquement propre sur soit...)... Le niveau zéro de la conscience démocratique...

Voir comment le mot nationaliste est honni en Bretagne par des gens qui meurent de jalousie et d'admiration pour les Catalans et Ecossais... qui votent nationalistes (de droite où de gauche)...!

Le parti socialiste français (culturellement très jacobin) est de loin le principal parti du mouvement breton... le PS ayant disparu lors des dernières élections du fait d'un niveau de médiocrité sans précédent, Macron était l'image du politiquement correct de substitution... rien de plus...

Je fais volontairement un parallèle entre ce comportement et celui de ces parents qui sont incapables de parler en Breton à leur enfants.... un blocage psychologique dramatique et autodestructeur...

Il serait bon un jour d'avoir un article sur le sujet...


julien Rocques
Vendredi 22 novembre 2024
Macron ne fait que répéter le discours appris et véhiculé depuis des siècles par les jacobins tant monarchistes que républicains qui se sont succédés depuis des siècles. Bien évidemment, dans ces conditions, ils ne peuvent pas reconnaître et encore moins déclarer que le français n'est que le patois de l'île de France qui a été imposé par la force à toutes les régions. Loin d'eux la notion d'enrichissement linguistique que peut représenter la connaissance de plusieurs langues de notre pays. Seul le sabir anglo-saxon qu'ils pratiquent avec peine trouve grâce à leurs yeux....

Un internaute
Vendredi 22 novembre 2024
Macron est totalement inculte, malheureusement. Sur tous les sites anglophones, il est de notoriété publique que le français ne s'est imposé comme langue «nationale» qu'au 19e siècle, après la révolution jacobine de 1789. Cette même révolution jacobine sanguinaire a éliminé dans le sang les «girondins» fédéralistes régionalistes, pourtant très nombreux à l'époque. Contrairement à une idée répandue, la république «jacobine» n'est pas une volonté du «peuple», mais le résultat de la «Terreur» organisée par une poignée de dictateurs partisans de Robespierre. Cette terreur jacobine sera la mère de tous les totalitarismes «communistes» contemporains (lénine, staline, pol pot, mao, etc...) ayant mené à la destruction systématique du christianisme et toutes les cultures régionales, partout dans le monde, au nom de «l'internationalisme sans frontière».

Le mot «français» lui-même n'apparait dans les dictionnaires qu'au début du 19e siècle. Il suffit de lire n'importe quel dictionnaire ancien pour s'en rendre compte. Auparavant, on parlait de «François» (et non français), et encore auparavant de «Francs». Personnellement, je suis un «Celto-Franc» mais pas du tout un français contemporain. Français, ça ne veut rien dire du tout, et ça n'existe pas historiquement parlant, c'est un simple melting-pot culturel.

Le chemin chronologique est le suivant : Celtes (avant la colonisation romaine), Gallo-Romains (époque romaine), Francs (époque germanique), François (Renaissance italienne), Français (19e siècle post-révolutionnaire) ... Autre légende républicaine tenace : l'invention du Gaulois. Le Gaulois, tout comme le Français, ça n'existe pas. C'est une invention des Romains pour se moquer des Celtes (Gallus signifiant «poulet» en romain, une référence aux casques en forme de «Cygne», animal sacré porté par les Celtes). Selon une déclaration célèbre de Jules César lui-même : « L’ensemble de la Gaule est divisé en trois parties : l’une est habitée par les «Belges», l’autre par les «Aquitains», la troisième par le peuple qui, dans sa langue se nomme «Celtes», et dans la nôtre Gaulois » (Commentaire sur la guerre des Gaules). Jules César reconnait lui-même que les habitants de la Gaule sont des Celtes, et non pas des Gaulois. Le Gaulois, c'est un Celte romanisé, rien d'autre. L'invention du Gaulois a été utilisée dans une perspective «nationaliste» au 19e siècle pour faire croire à une unité des Celtes. Conclusion : ne jamais dire « Nos ancêtres les Gaulois » mais « Nos ancêtres les CELTES ». C'est la juste vérité historique...

Merci :o)


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