Et si c'était la meilleure réponse à faire à un Etat qui nie l'existence des langues de France ?
En avril 1999, Bernard Cerquiglini avait recensé quelques 75 langues différentes parlées dans les territoires (voir le site)
Cette enquête montrait la nécessité de reconnaître les langues de France comme une richesse, un patrimoine, mais aussi un intérêt pédagogique certain.
Qu'en est-il quinze ans plus tard ? Sans une initiative citoyenne menée par les écoles associatives alsaciennes, basques, occitanes, bretonnes, ces langues auraient un statut mineur, et seraient ignorées des jeunes générations.
Les récentes déclarations des hommes politiques français peuvent montrer l'outrecuidance de déclarations qui n'ont rien à voir avec le souci de voir des jeunes réussir leurs examens, et la pédagogie par immersion comme elle est pratiquée dans les écoles Diwan, Ikastola ou Calandrettes.
Le classement fait par le Figaro :
Consultez ici le classement : (voir le site)
■Mais, j'ai néanmoins envie de dire une vérité qui agace de plus en plus :
Est-ce que Diwan va enseigner l'histoire et la géographie de Bretagne aux enfants, où est-ce qu'elle va se satisfaire de l'honneur d'être la 1ère école française!
Bravo à tous ces gens qui au quotidien, malgré les oppositions de tous bords font en sorte que des jeunes puissent avoir accès à la langue de leurs ancêtres.
Vous tous qui en êtes, soyez fier de ce résultat.
Le lycée Diwan de Carhaix reste cependant bien classé et c'est une bonne nouvelle.
En tant que journaliste, il m'aurait semblé important d'élargir la recherche au-delà de la seule information donnée (et recalculée à sa manière) par Le Figaro. Sauf mensonge par omission.
Mais je ne suis pas journaliste.
J'ai déjà eu l'occasion sur un autre média de m'étonner du fait que les bretons n'avaient rien à redire lorsque les lycées parisiens étaient «primés». Qu'est ce que c'est que cette manie de bouder son plaisir bordel de m.! On vous a donc tellement tapé sur la tête pendant des générations que lorsque vous êtes les meilleurs, vous en venez à vous trouver des raisons pour ne pas le reconnaître?
Favorisés à quel titre? Cet argument ne tient pas le moins du monde face aux lycées qui arrivent après dans la liste.
S'il sont favorisés c'est par la langue et la culture bretonne que veulent pour eux ceux qui les aiment, et non pas favorisés socialement parlant.
Félicitations à tous ceux qui s'impliquent dans le réseau Diwan, c'est un encouragement à ouvrir d'autres écoles et à y inscrire nos enfants; mais aussi un encouragement à utiliser sans complexe la langue bretonne dans nos familles et notre société, ainsi qu'à développer encore notre littérature en breton. Donc félicitations aussi à ceux qui le font déjà, sans qui rien n'aurait été possible.
Holl a-gevred war zu ar pal.
Encouragements enfin à tous ceux qui hésitent encore à ratifier la Charte européenne des langues minorisées...
Favorisés à quel titre? Cet argument ne tient pas le moins du monde face aux lycées qui arrivent après dans la liste.
S'il sont favorisés c'est par la langue et la culture bretonne que veulent pour eux ceux qui les aiment, et non pas favorisés socialement parlant.
Félicitations à tous ceux qui s'impliquent dans le réseau Diwan, c'est un encouragement à ouvrir d'autres écoles et à y inscrire nos enfants; mais aussi un encouragement à utiliser sans complexe la langue bretonne dans nos familles et notre société, ainsi qu'à développer encore notre littérature en breton. Donc félicitations aussi à ceux qui le font déjà, sans qui rien n'aurait été possible.
Holl a-gevred war zu ar pal.
D'un autre coté, il est évident que compte tenu du sort et des moyens mis à la disposition de l'enseignement des langues minoritaires dans notre République monolithique, promouvoir ces langues relève du sacerdose et de l'engagement militant.
Déjà qu'à Diyezh, dans l'enseignement public, un prof des écoles enseignant le breton doit se farcir en même temps 3 classes genre CE2, CM1 et CM2 à plein temps...que dire alors de DIWAN !
Heureusement qu'Hollande nous a promis de ratifier la Charte !
Rien à voir avec l'Education Française, qui est avant tout au service d'un Etat et de sa vision de ce que doit être le peuple!
DIWAN est néanmoins contraint de rester dans le système français, car dominant et donc malheureusement incontournable pour nous bretons.
Le problème que je pose, c'est qu'à part la langue, les jeunes bacheliers de DIWAN connaissent au final à peine plus l'histoire et la géographie de leur pays (la Bretagne) qu'un bachelier standard.
D'ailleurs et d'une manière générale, la connaissance de l'histoire bretonne est plutôt faible parmis nombre de professeurs que se soit DIWAN, DIV-YEZH, ou DIHUN.
A croire que l'histoire bretonne est un TABOU, chez nombre de personnes...
Combien de professeurs dans le monde sont autant rétissant que nos professeurs bretons à enseigner l'histoire de leur pays à leurs élèves????
L'obligation d'enseigner les programmes français n'excuse pas tout!
Il y a là, un problème pathologique!
Sinon, longue vie à DIWAN!