Lycée Diwan : devant Louis le Grand et Henri IV

Communiqué de presse publié le 30/03/13 13:32 dans Société par Fanny Chauffin pour Fanny Chauffin
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Et si c'était la meilleure réponse à faire à un Etat qui nie l'existence des langues de France ?

En avril 1999, Bernard Cerquiglini avait recensé quelques 75 langues différentes parlées dans les territoires (voir le site)

Cette enquête montrait la nécessité de reconnaître les langues de France comme une richesse, un patrimoine, mais aussi un intérêt pédagogique certain.

Qu'en est-il quinze ans plus tard ? Sans une initiative citoyenne menée par les écoles associatives alsaciennes, basques, occitanes, bretonnes, ces langues auraient un statut mineur, et seraient ignorées des jeunes générations.

Les récentes déclarations des hommes politiques français peuvent montrer l'outrecuidance de déclarations qui n'ont rien à voir avec le souci de voir des jeunes réussir leurs examens, et la pédagogie par immersion comme elle est pratiquée dans les écoles Diwan, Ikastola ou Calandrettes.

Le classement fait par le Figaro :

Consultez ici le classement : (voir le site)


Vos commentaires :
Koupa Reun
Vendredi 15 novembre 2024
Etonnant l'absence de commentaire pour saluer ce succès éclatant de Diwan. Il est vrai que ce matin, en évoquant le sujet avec un militant de la langue et culture bretonne celui-ci m'a tout de suite refroidit:« oui mais il s'agit là d'un cas particulier d'enfants de milieux favorisés» si vous n'avez pas compris moi je vois là un breton(comme tant d'autres) aux ordres d'un parti jacobin, et c'est pour cela qu'on n'avance pas et qu'on peut comprendre pour une part pourquoi les bretons ne votent pas breton!

Yann LeBleiz
Vendredi 15 novembre 2024
C'est bien, c'est réellement un très beau succès!

Mais, j'ai néanmoins envie de dire une vérité qui agace de plus en plus :

Est-ce que Diwan va enseigner l'histoire et la géographie de Bretagne aux enfants, où est-ce qu'elle va se satisfaire de l'honneur d'être la 1ère école française!


Christophe David
Vendredi 15 novembre 2024
Effectivement c'est un très, très beau succès et il est important de le souligner.

Bravo à tous ces gens qui au quotidien, malgré les oppositions de tous bords font en sorte que des jeunes puissent avoir accès à la langue de leurs ancêtres.

Vous tous qui en êtes, soyez fier de ce résultat.


Fañch
Vendredi 15 novembre 2024
C'est donc le classement fait par Le Figaro...avec son propre système de calcul.
Le ministère (qui publie les chiffres sans en établir un classement) donne d'autres chiffres, repris par exemple par Le Parisien :
Voir le site
On trouvera un 3ème classement chez L'Etudiant : Voir le site
...et un 4ème au Monde :
Voir le site

Le lycée Diwan de Carhaix reste cependant bien classé et c'est une bonne nouvelle.
En tant que journaliste, il m'aurait semblé important d'élargir la recherche au-delà de la seule information donnée (et recalculée à sa manière) par Le Figaro. Sauf mensonge par omission.

Mais je ne suis pas journaliste.


Christophe David
Vendredi 15 novembre 2024
Mais nous sommes tous des lecteurs avertis et nous avions tous compris ce que vous pensiez que nous n'avions pas compris Fañch.

J'ai déjà eu l'occasion sur un autre média de m'étonner du fait que les bretons n'avaient rien à redire lorsque les lycées parisiens étaient «primés». Qu'est ce que c'est que cette manie de bouder son plaisir bordel de m.! On vous a donc tellement tapé sur la tête pendant des générations que lorsque vous êtes les meilleurs, vous en venez à vous trouver des raisons pour ne pas le reconnaître?


Kristen
Vendredi 15 novembre 2024
« oui mais il s'agit là d'un cas particulier d'enfants de milieux favorisés»

Favorisés à quel titre? Cet argument ne tient pas le moins du monde face aux lycées qui arrivent après dans la liste.
S'il sont favorisés c'est par la langue et la culture bretonne que veulent pour eux ceux qui les aiment, et non pas favorisés socialement parlant.
Félicitations à tous ceux qui s'impliquent dans le réseau Diwan, c'est un encouragement à ouvrir d'autres écoles et à y inscrire nos enfants; mais aussi un encouragement à utiliser sans complexe la langue bretonne dans nos familles et notre société, ainsi qu'à développer encore notre littérature en breton. Donc félicitations aussi à ceux qui le font déjà, sans qui rien n'aurait été possible.
Holl a-gevred war zu ar pal.
Encouragements enfin à tous ceux qui hésitent encore à ratifier la Charte européenne des langues minorisées...


Kristen
Vendredi 15 novembre 2024
« oui mais il s'agit là d'un cas particulier d'enfants de milieux favorisés»

Favorisés à quel titre? Cet argument ne tient pas le moins du monde face aux lycées qui arrivent après dans la liste.
S'il sont favorisés c'est par la langue et la culture bretonne que veulent pour eux ceux qui les aiment, et non pas favorisés socialement parlant.
Félicitations à tous ceux qui s'impliquent dans le réseau Diwan, c'est un encouragement à ouvrir d'autres écoles et à y inscrire nos enfants; mais aussi un encouragement à utiliser sans complexe la langue bretonne dans nos familles et notre société, ainsi qu'à développer encore notre littérature en breton. Donc félicitations aussi à ceux qui le font déjà, sans qui rien n'aurait été possible.
Holl a-gevred war zu ar pal.


Eric ROBCIS
Vendredi 15 novembre 2024
Entièrement d'accord avec Yann LeBleiz, à part l'enseignement en langue bretonne quid de l'histoire, de la géographie et de la culture bretonne !!! De plus, ce succès est quand même dû à une politique élitiste qui en laisse certains sur le carreau !!! On aimerais que Diwan s'investisse autant auprès des enfants qu'elle le demande aux parents, et pas qu'un peu !!! je teste pour vous !!!

Michel Prigent
Vendredi 15 novembre 2024
J'aimerais que Eric ROBCIS explicite un peu plus son commentaire, car il a l'air de sous entendre que le succès de DIWAN doit beaucoup plus à l'implication des parents.

D'un autre coté, il est évident que compte tenu du sort et des moyens mis à la disposition de l'enseignement des langues minoritaires dans notre République monolithique, promouvoir ces langues relève du sacerdose et de l'engagement militant.
Déjà qu'à Diyezh, dans l'enseignement public, un prof des écoles enseignant le breton doit se farcir en même temps 3 classes genre CE2, CM1 et CM2 à plein temps...que dire alors de DIWAN !
Heureusement qu'Hollande nous a promis de ratifier la Charte !


yann pourlet
Vendredi 15 novembre 2024
je vois sur mes élèves en 15 ans en primaire, tous ceux qui sont restés à Diwan au collège sont passés au lycée et y ont eu leur bac ou ont choisi une voie professionnelle et s'en sont bien sortis. Après, citez-moi une école où personne ne «reste sur le carreau». Pour moi, aller vers un bac pro charpente avec les Compagnons, ce n'est pas «rester sur le carreau» par exemple. Les parents sont un grand rôle, c'est vrai, du moins une bonne partie d'entre eux. i Diwan avait pu être public, ça aurait été plus simple. Sur le lycée strictement, el pourcentage de gamins de seconde arrivant au bac est très fort montre le contraire d'une politique élitiste.

Yann LeBleiz
Vendredi 15 novembre 2024
Attention, je ne critique pas DIWAN pour le succès de leur modèle scolaire, qui est un vrai service public du peuple vers le peuple. Ce système permet en effet d'offrir un avenir à ces jeunes, et je ne partage pas les accusations de «tri sélectif». Le système DIWAN est performant, c'est un fait!

Rien à voir avec l'Education Française, qui est avant tout au service d'un Etat et de sa vision de ce que doit être le peuple!

DIWAN est néanmoins contraint de rester dans le système français, car dominant et donc malheureusement incontournable pour nous bretons.

Le problème que je pose, c'est qu'à part la langue, les jeunes bacheliers de DIWAN connaissent au final à peine plus l'histoire et la géographie de leur pays (la Bretagne) qu'un bachelier standard.

D'ailleurs et d'une manière générale, la connaissance de l'histoire bretonne est plutôt faible parmis nombre de professeurs que se soit DIWAN, DIV-YEZH, ou DIHUN.

A croire que l'histoire bretonne est un TABOU, chez nombre de personnes...

Combien de professeurs dans le monde sont autant rétissant que nos professeurs bretons à enseigner l'histoire de leur pays à leurs élèves????

L'obligation d'enseigner les programmes français n'excuse pas tout!

Il y a là, un problème pathologique!

Sinon, longue vie à DIWAN!


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