Londres utilise la question énergétique pour limiter l'autonomie écossaise

En Bref publié le 17/11/08 12:10 dans Europe par Mikael Bodlore-Penlaez pour Mikael Bodlore-Penlaez

Le Gouvernement britannique a écarté hier, lundi, l'idée de transférer de nouvelles compétences à l'Écosse. Il l'a rendu public dans un rapport de la Commission Calman, soutenu par les principaux partis unionistes britanniques en proposant de dessiner une proposition d'autonomie élargie, et ceci, pour que le Premier ministre écossais Alex Salmond ne puisse pas faire aboutir son projet indépendantiste.

Le texte que le Gouvernement a renvoyé à la Commission est clair en ce sens que pour Londres, les recettes procurées par l'extraction de pétrole et de gaz sont le bien commun de l'État. En citant des questions comme le changement climatique et le ravitaillement d'énergies, le rapport assure qu'il est nécessaire de mener une politique d'«investissements» majeurs, et que ceux-ci ne sont pas possibles «à échelle subnationale».

Le Gouvernement britannique ne souhaite pas intervenir uniquement sur les problèmes énergétiques. Le rapport demande qu'à l'avenir les dépenses publiques votées par le Parlement écossais soit plus supervisées par Londres.

Pour le Parti National Écossais (Scottish National Party, SNP), le rapport constitue une «menace voilée» du Gouvernement étatique pour aller jusqu'à saborder l'actuelle autonomie écossaise, selon la BBC. Les indépendantistes sont sceptiques sur le fait que tous les partis présents en Écosse -même les unionistes, entre autres les travaillistes- sont d'accord pour que l'Écosse dispose de plus d'autonomie. Et ceci au moment où leurs collègues britanniques, au pouvoir à Londres, ne voient pas la nécessité de transférer des compétences supplémentaires, bien que le rapport admette qu'il est possible de faire des «ajustements» pour «renforcer» l'autonomie écossaise.

Article traduit du catalan : MónDivers.cat est partenaire d'Eurominority.eu


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